Fil d'Ariane
Ce qu'il faut retenir de ce dimanche 10 juillet
- Au moins six personnes ont été tuées et cinq autres blessées dimanche dans une frappe russe sur un immeuble d'habitation à Tchassiv Iar, dans l'Est de l'Ukraine.
- L'armée russe a poursuivi ses bombardements en Ukraine, dans l'est et le Sud du pays. Elle est "en train de se regrouper, ou plutôt de reconstituer ses groupes et prépare de nouvelles actions à Sloviansk, Kramatorsk, Bakhmout", avait estimé vendredi sur Telegram le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko.
- L'armée russe assure avoir infligé des dégâts importants à l'armée et au matériel ukrainien dans les régions de Mykolaïv et Dnipropetrovsk.
Occupiers cannot capture #Bilogorivka. Thanks to the skill of the Ukrainian military on the battlefield and the work of artillerymen in destroying enemy ammunition depots, #Luhansk region is still holding on. Without their artillery, the occupiers are almost powerless pic.twitter.com/uMjCyPU7kH
— Serhiy Hayday (@serhey_hayday) July 10, 2022
Pour éviter des pénuries, le gouvernement a demandé le remplissage à "près de 100%" des capacités de stockage de gaz nationales d'ici au début de l'automne.
"Sur l’électricité, normalement, selon les projections d’EDF, on devrait avoir une production plus forte au fur et à mesure" que les douze réacteurs (sur 56) actuellement à l'arrêt pour corrosion redémarreront, a indiqué, la veille, la première ministre, Élisabeth Borne.
(Re)voir : Gaz russe en Europe : les Vingt-Sept s'attendent à un possible hiver rude
Si l'électricité venait à manquer, l'exécutif prépare pour l'hiver une série de mesures destinées à prioriser les ménages et certaines industries.
"Evidemment on préserve les ménages et (...) on ne coupe pas les usines ou les transports en communs", a-t-elle ajouté.
La France dispose du deuxième plus important parc nucléaire au monde en puissance. Le gaz représente près de 20% de son mix énergetique, et comptait, en 2020, pour moins de 7% dans sa production d'électricité, selon les chiffres du gouvernement.
Avant la guerre en Ukraine, la France comptait sur la Russie pour environ 17% de son gaz.
L'immeuble résidentiel touché par un missile russe, samedi soir, qui a causé la mort de quinze personnes à Tchassiv Yar.10h45 TU: Le site du journal allemand Die Welt bloqué en Russie
Le site du journal allemand die Welt a été bloqué en Russie. Celui-ci a été ajouté à la liste croissante de sites bannis par le gendarme des médias Roskomnadzor. Le site ne s'ouvrait plus sur téléphone et ordinateur, ont constaté des journalistes de l'AFP en Russie.
Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine , le journal allemand s'était mis à publier des contenus en russe, alors que l'essentiel de l'information indépendante a été réprimée en Russie.
Le journal a par ailleurs employé un temps la journaliste russe Maria Ovsiannikova, après l'irruption remarquée de cette dernière sur le plateau d'un journal télévisé pro-Kremlin en brandissant une pancarte contre l'offensive russe en Ukraine.
10h40 TU: Frappe sur un immeuble en Ukraine: le bilan grimpe à 15 morts
Après la frappe russe sur un immeuble d'habitation en Ukraine, le bilan grimpe à 15 morts, cinq personnes ont été sauvées. Des roquettes russes ont touché samedi soir un immeuble dans la ville de Tchassiv Iar.
Quinze cadavres ont été sortis dimanche des décombres , ont annoncé les secours, précisant que 24 personnes se trouvaient encore sous les gravas.
"Lors des opérations de secours, 15 morts ont été retrouvés sur les lieux et cinq personnes ont été sorties des décombres", a indiqué sur Facebook la branche locale du Service ukrainien des situations d'urgence, qui précise que les secouristes sont en contact avec trois personnes vivantes se trouvant sous les débris.
10h35 TU: Il faut se préparer à une coupure totale du gaz russe, selon Bruno Le Maire
Le gouvernement français se prépare à une coupure totale des approvisionnements en gaz russe, a déclaré ce dimanche le ministre des Finances Bruno Le Maire, cité par Reuters. "Je pense que la rupture totale de l'approvisionnement de gaz venu de Russie est une vraie possibilité (...) et nous devons nous préparer à cette option", a dit Bruno Le Maire en marge d'une conférence aux Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. "Je pense qu'il serait complètement irresponsable d'écarter cette option."
(Re) voir: Gaz russe en Europe: va-t-on vers une pénurie?
10h20 TU: Le blocus alimentaire russe pourrait être un "facteur" dans les troubles au Sri Lanka
Les restrictions imposées par la Russie aux exportations de céréales ukrainiennes pourraient avoir contribué aux troubles au Sri Lanka, selon le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Il a exprimé la crainte qu'elles ne déclenchent d'autres crises.
"Nous voyons l'impact de cette agression russe se manifester partout. Elle a peut-être contribué à la situation au Sri Lanka. Nous sommes préoccupés par les implications dans le monde entier", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse à Bangkok.
(Re) voir: En Ukraine, des femmes sur la ligne de front
08h20 TU: au moins six morts dans une frappe sur un immeuble dans l'Est
Des roquettes russes ont touché samedi soir un immeuble dans la ville de Tchassiv Iar. La frappe a fait au moins six morts et cinq blessés, selon le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko. Il s'est exprimé sur Telegram. L'opération de sauvetage est encore en cours, selon lui. Au moins trente personnes se trouvent sous les décombres
07h20 TU: dégâts importants à Mykolaïv et à Dnipropetrovsk
L'armée russe assure avoir infligé des dégâts importants à l'armée et au matériel ukrainien dans les régions de Mykolaïv et Dnipropetrovsk.
Dans son communiqué, le ministère russe de la Défense revendique aussi des frappes sur les régions de Donetsk et de Kharkiv, où six civils ont été blessés selon le Parquet local ukrainien. Les autorités séparatistes, elles, accusent Kiev d'avoir coupé le gaz à Zaporijjia.
05h45 TU : poursuite des bombardements russes, "nouvelles actions" attendues
L'armée russe a poursuivi samedi ses bombardements en Ukraine et prépare, après quatre mois et demi de guerre, "de nouvelles actions", selon des responsables ukrainiens.
Dans le Donbass, dans l'Est de l'Ukraine progressivement conquis, "les frappes brutales de l'artillerie russe ne s'arrêtent pas un jour, Sloviansk, Bakhmout, Avdiivka...", a condamné le président Volodymyr Zelensky, dans la soirée, réclamant encore des armes "modernes et puissantes" pour se défendre.
"En une journée, la Russie a frappé Mykolaïv (Sud), Kharkiv (Nord-Est), Kryvy Rig (ville natale de M. Zelensky dans l'Est, ndlr), les villages de la région de Zaporijjia (Est)... Elle a frappé (...) délibérément, intentionnellement, de simples maisons, des objectifs civils, des gens. Il y a des victimes, morts, blessés", a-t-il énuméré.
Dans l'Est, les habitants de la petite ville de Droujkivka au sud de Kramatorsk ont été réveillés samedi par une attaque de missiles présumée qui a creusé un énorme cratère devant un supermarché lui-même endommagé.
(Re) voir: Moscou menace de récupérer l'Alaska
05h35 : Dispute entre Berlin et Kiev: les turbines iront en Allemagne, tranche le Canada
Le Canada a décidé samedi de restituer à l'Allemagne des turbines destinées au gazoduc russe Nord Stream pour atténuer la crise énergétique avec la Russie, malgré les appels de l'Ukraine à ne pas se "soumettre au chantage du Kremlin".
Cette turbine est actuellement en maintenance dans des ateliers du groupe allemand Siemens au Canada. Le groupe gazier russe Gazprom avait invoqué ces travaux pour justifier mi-juin une réduction de ses livraisons à l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream.
Le gouvernement allemand dit se trouver depuis plusieurs semaines "en contacts intensifs" avec Ottawa pour obtenir le retour de cet équipement vers l'Europe en dépit des sanctions frappant la Russie.
Berlin a dit vendredi avoir reçu des "signaux positifs" de la part du Canada, selon le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Hebestreit.
L'Allemagne ne croit pas au motif technique invoqué par Gazprom pour expliquer la baisse des livraisons de gaz, mais considère que le retour de la turbine priverait la Russie d'un prétexte pour prolonger cette fermeture du robinet de gaz, qui menace de dégénérer en crise énergétique majeure.
De son côté, l'Ukraine a instamment prié le Canada de ne pas rendre la turbine.