Fil d'Ariane
Dans son allocution télévisée quotidienne, le président ukrainien demande la livraison rapide d'armes modernes pour faire face aux Russes. Le chef d'État français devrait se rendre cette semaine à Kiev, alors que l'offensive russe se poursuit dans le Donbass et tout particulièrement à Severodonetsk.
20h05 TU. L’issue de la bataille du Donbass "donnera une indication" sur la suite de la guerre avec la Russie, selon Volodomyr Zelensky.
La défense par l'armée ukrainienne du Donbass (est), cible prioritaire de Moscou, est "vitale" pour Kiev car son issue "donnera une indication" sur la suite de la guerre avec la Russie, estime le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Il est vital de rester dans le Donbass. (...) La défense de la région est essentielle pour donner une indication sur celui qui dominera (sur le terrain) dans les semaines à venir", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne aux Ukrainiens diffusée sur Telegram.
"Il faut tenir le coup", a-t-il martelé, debout devant le bâtiment de l'administration présidentielle à Kiev, alors que les Russes progressent petit à petit depuis dans le Donbass au point de pratiquement contrôler intégralement la région de Lougansk.
"Plus l'ennemi y subit des pertes, moins il aura de force pour continuer son agression", a lancé Volodymyr Zelensky.
Le président ukrainien a toutefois indiqué que son armée "subissait de lourdes pertes dans la région de Kharkiv (est), où l'armée russe tente de renforcer sa position" selon lui.
19h38 TU. Détention encore prolongée pour la basketteuse américaine Brittney Griner en Russie.
Un tribunal russe de la ville de Khimki, près de Moscou, a prolongé jusqu'au 2 juillet la détention pour transports de stupéfiants de la star américaine du basket féminin Brittney Griner.
Griner, double médaillée d'or olympique avec les Etats-Unis (2016, 2020), a été arrêtée à l'aéroport de Moscou en février après la découverte dans ses bagages à main "de vapoteuses" et d'"un liquide présentant une odeur particulière" d'huile de cannabis, selon le service fédéral des douanes russe. Elle risque jusqu'à 10 ans de prison.
En mai, Washington avait déclaré que la Russie détenait "injustement" la star de 2m06, âgée de 31 ans alors que la WNBA -- la ligue féminine professionnelle de basket aux Etats-Unis -- avait déclaré "travailler à ce que Griner rentre chez elle." Son cas est désormais entre les mains, côté américain, de l'envoyé spécial des États-Unis en charge des personnes prises en otage.
19h33 TU Emmanuel Macron soutient en Roumanie les troupes aux portes de l'Ukraine.
Emmanuel Macron a salué "l'engagement" des 500 soldats français déployés en Roumanie pour "protéger" les pays de l'est de l'Europe menacés par la guerre en Ukraine, avant une visite de soutien à la Moldavie mercredi et un possible déplacement délicat à Kiev.
"C'est la fierté de la France d'être aux avant-postes", a déclaré le président français en s'adressant à quelque 200 soldats rassemblés sur la base de l'Otan de Mihail Kogalniceanu, où il a atterri en début de soirée.
Incarnant "la solidarité et la sécurité européennes", ces militaires y ont été déployés dans l'urgence fin février, quelques jours après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Un engagement "fondamental", a insisté le chef d'Etat, pour "prévenir toute tentative de déstabilisation et d'agression contre l'Europe".
Quatre mois plus tard, "nul ne sait dire" comment évoluera le conflit dans "les prochaines semaines, les prochains mois", mais "nous aurons besoin de nous protéger" et de "dissuader sur la durée", a prévenu Emmanuel Macron, en confirmant l'implantation durable de l'armée française sur cette base située près de Constanta, grand port roumain sur la mer Noire.
Ce déplacement est son premier dans le sud-est de l'Europe depuis le début, le 24 février, du conflit déclenché par Moscou, qui "sème partout le désordre géopolitique" et "économique" selon lui.
18h51 TU. L’ONU réclame à la Russie de ne pas adopter d'enfants ukrainiens.
Aucun enfant venant d'Ukraine ne doit faire l'objet d'une adoption en Russie, affirme à New York une responsable de l'ONU, alors que plusieurs milliers d'entre eux sont présumés avoir été transférés dans ce pays depuis l'invasion russe du 24 février.
"Nous insistons toujours pour qu'aucun enfant ne soit proposé à l'adoption lors d'un conflit" car l'ONU privilégie "le retour des enfants dans leurs familles", a déclaré lors d'une conférence de presse Afshan Khan, directrice régionale de l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance) pour l'Europe et l'Asie centrale.
"Toute décision de déplacer un enfant doit être fondée sur son intérêt supérieur et tout déplacement doit être volontaire", avec un accord de la famille, a ajouté la , qui revient d'un séjour en Ukraine.
"Nous réaffirmons, notamment à la Fédération de Russie, que l'adoption ne devrait jamais avoir lieu pendant ou immédiatement après une situation d'urgence" humanitaire, car les enfants qui sont alors séparés de leur famille "ne peuvent être considérés comme orphelins", a-t-elle insisté.
18h39 TU. Les Occidentaux veulent construire des silos pour aider l'Ukraine à exporter ses céréales, selon Joe Biden.
Le président américain Joe Biden a dévoilé un plan des Occidentaux pour construire des silos aux frontières de l'Ukraine, afin de faciliter l'exportation des céréales entravées par un blocus russe des ports de la mer Noire qui a provoqué une crise mondiale.
Joe Biden a rendu son homologue russe Vladimir Poutine, dont l'armée a envahi l'Ukraine fin février, responsable des prix élevés de la nourriture aux Etats-Unis et averti que ce plan visant à installer de nouvelles infrastructures "prenait du temps".
"Je travaille en étroite collaboration avec nos partenaires européens pour mettre sur le marché 20 millions de tonnes de céréales bloquées en Ukraine afin de contribuer à faire baisser les prix des denrées alimentaires", a déclaré le démocrate dans un discours à Philadelphie.
"Ce que la guerre de Poutine a fait, c'est non seulement d'essayer d'anéantir la culture des Ukrainiens, décimer les gens, commettre d'innombrables crimes de guerre, mais il a aussi empêché (de sortir) les céréales, des milliers de tonnes de céréales, qui sont bloquées", a dit Joe. Biden.
15h37 TU. La Russie interdit son territoire à 49 Britanniques dont des journalistes.
La Russie annonce qu'elle interdit l'entrée sur son territoire à 49 citoyens britanniques, des journalistes et des représentants du secteur de la défense, des sanctions adoptées en lien avec le conflit en Ukraine.
Ces personnes "ne sont plus autorisées à entrer en Fédération de Russie", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, les accusant de "propager de fausses informations" au sujet du conflit en Ukraine et d'"alimenter la russophobie au sein de la société britannique".
Dans la liste des personnes sanctionnées, figurent les noms de plusieurs hauts responsables de la BBC et de journalistes célèbres du groupe comme Orla Guerin, Paul Adams ou encore Nick Robinson.
Certaines personnes réputées pour leur connaissance de la Russie et de l'espace de l'ancienne Union soviétique sont également visées, comme le journaliste Shaun Walker (The Guardian) et l'analyste Mark Galeotti.
Outre 29 journalistes et experts, la liste des personnes ciblées par Moscou comprend 20 citoyens britanniques associés au secteur de la défense, des responsables gouvernementaux et militaires, ainsi que des cadres de groupes industriels comme BAE Systems et Thales UK.
12h42 TU. Londres n'a pas demandé d'aide russe pour ses ressortissants condamnés à mort, selon le Kremlin.
Le Royaume-Uni n'a pas demandé l'intervention de la Russie en faveur des deux Britanniques condamnés à mort par les séparatistes pro-russes en Ukraine et qui servaient dans les forces ukrainiennes, a indiqué le Kremlin mardi.
Les autorités britanniques "ne se sont pas adressées" à la Russie, a indiqué aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
"Tout dépendra d'une demande de Londres, bien sûr, mais je suis sûr que la partie russe sera prête à écouter", a-t-il ajouté, lors d'un briefing téléphonique avec la presse.
Il a cependant ajouté que le Royaume-Uni devait s'adresser aux autorités séparatistes pro-russes de Donetsk, Etat autoproclamé que seule la Russie a reconnu quelque jours avant de lancer sa vaste offensive militaire contre l'Ukraine.
"Il faut bien sûr s'adresser aux autorités du pays dont le tribunal a prononcé le verdict, et ce n'est pas la Russie", a jugé Dmitri Peskov.
Dans la matinée mardi, la cheffe de la diplomatie britannique avait indiqué faire tout son possible pour obtenir la libération de ses ressortissants. "Je fais tout ce que je peux, de la meilleure manière possible et que je juge être la manière la plus efficace", a dit à la BBC Liz Truss, ajoutant ne pas vouloir révéler sa stratégie.
12h05 TU. Moscou annonce un couloir humanitaire pour les civils de l'usine Azot de Severodonetsk.
La Russie annonce la mise en place mercredi 15 juin d'un couloir humanitaire pour l'évacuation, vers une localité sous contrôle russe, des civils se trouvant dans l'usine Azot à Severodonetsk, ville de l'Est de l'Ukraine ravagée par les combats.
"Un couloir humanitaire sera ouvert en direction du nord (jusqu'à la ville de Svatove) le 15 juin" de 05H00 GMT à 17H00 GMT, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. "L'évacuation en toute sûreté de l'ensemble des civils, sans exception, (...) est garantie", a-t-il assuré.
Le ministère russe a appelé les forces ukrainiennes à hisser un drapeau blanc pour signaler qu'elles acceptaient cette proposition, les appelant par ailleurs à mettre fin à leur "résistance absurde" à Azot.
11h36 TU. La Russie réduit de 40% les livraisons de gaz quotidiennes via Nord Stream.
Le géant russe Gazprom annonce baisser de plus de 40% sa capacité quotidienne de livraison de gaz vers l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream, des équipements nécessaires n'ayant pas été livrés par le groupe allemand Siemens.
"Les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream ne peuvent être assurées que jusqu'à un volume de 100 millions de m3 de gaz par jour au lieu des 167 millions de m3 par jour prévus", a indiqué le groupe dans un communiqué publié sur la messagerie Telegram.
En raison, entre autres, de l'absence de compresseurs Siemens, "seules trois unités de compression de gaz peuvent actuellement être utilisées" à la station de compression de "Portovaïa", près de la ville de Vyborg dans la région de Léningrad (nord-ouest de la Russie), où se fait le remplissage de Nord Stream.
Les exportations de gaz russe vers l'Europe sont en baisse depuis le début des sanctions contre la Russie en raison de son intervention militaire en Ukraine. Gazprom a interrompu ses livraisons de gaz à plusieurs clients européens ayant refusé de payer en roubles.
10h39 TU. Les civils bloqués à l'usine d'Azot seront évacués mercredi, annonce le ministère russe des Armées.
Moscou annonce qu'un couloir humanitaire sera ouvert mercredi. Il doit permettre aux civils de l'usine Azot à Severodonetsk d'être évacués.
10h18 TU. Des similitudes existent entre la guerre en Ukraine et la Première guerre mondiale.
Interrogé sur les remontées du front en Ukraine, un haut responsable de l'Otan a ainsi récemment évoqué des similarités entre la Grande Guerre et le conflit actuel, marqué par des "tirs d'artillerie de masse".
09h27 TU. Le Donbass assailli par les bombardements russes.
L'armée russe a indiqué avoir lancé des missiles sur "une vingtaine de zones" du Donbass, ainsi que sur la ville de Kharkiv, plus au nord. Selon les indications du Kremlin, l'armée russe a procédé à des frappes aériennes sur une centaine de zones de "concentration de main-d'œuvre et d'équipements militaires des forces armées ukrainiennes".
09h00 TU. Le pape François condamne la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Le pape François a fustigé la "férocité" des troupes russes face à un peuple ukrainien "courageux", tout en affirmant que la guerre a "pu être provoquée". Dans un entretien avec des revues jésuites européennes réalisé le mois dernier et publié mardi par la revue italienne La Civilta Cattolica, le souverain pontife s'est refusé à "réduire" le conflit en cours à "une distinction entre les bons et les méchants".
08h40 TU. Les 27 toujours divisés sur l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.
Sur le plan diplomatique, les Vingt-Sept restaient divisés sur la question de l'octroi à l'Ukraine du statut de candidat à une adhésion à l'UE, qui doit se jouer lors du Conseil européen des 23 et 24 juin. La Commission doit rendre un premier avis sur cette question d'ici la fin de la semaine.
08h20 TU. Severodonetsk toujours dans le viseur des Russes.
"Les Russes tentent d’encercler" les Ukrainiens à Severodonetsk, Lyssytchansk, et dans les localités proches de Pryvillia et Borivské, a indiqué le gouverneur régional, Serguiï Gaïdaï. Il a affirmé que les forces de Moscou avaient reçu des renforts de "deux groupes de bataillons tactiques". "La situation est extrêmement grave", a ajouté le gouverneur, qui la veille avait annoncé que les forces ukrainiennes avaient abandonné le centre de Severodonetsk.
08h00 TU. Des centaines de civils toujours pris au piège d'une usine à Severodonetsk.
Selon le chef de l'administration municipale de Severodonetsk, Oleksandre Striouk, "540 à 560 personnes" seraient réfugiées dans les souterrains de la grande usine chimique Azot, sous les bombardements. Si le ravitaillement est "difficile", il y a "quelques réserves" dans l’usine, a-t-il déclaré. "L'ennemi réduit en pièces notre plus grande entreprise".
07h46 TU. Les forces russes progressent à l'Est.
Les forces russes ont détruit un troisième pont reliant Severodonetsk à la ville voisine de Lyssytchansk, mais cette ville-clé de l'Est de l'Ukraine n'est pas "isolée" et les troupes ukrainiennes ne sont pas bloquées, a affirmé mardi un responsable local.
07h20 TU. Le Sud de l'Ukraine bombardé par Moscou.
Dans le sud de l'Ukraine aussi les combats font rage. Des raids aériens et des attaques d'hélicoptères russes ciblent les positions ukrainiennes à Mikolaïv et Kherson, selon le dernier communiqué du commandement des troupes ukrainiennes pour le sud du pays. Les affrontement ont fait rage dans la nuit de lundi à mardi.
06h50 TU. Severodonetsk aux mains des Russes.
La prise de cette cité donnerait à Moscou le contrôle de la région de Lougansk et lui ouvrirait la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, capitale de la région voisine de Donetsk. Une étape indispensable pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.
Le chef de l'État français est attendu mardi en Roumanie. Il doit saluer les 500 soldats français qui sont déployés sur une base de l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine. Emmanuel Macron doit aussi rendre une visite de soutien à la Moldavie et prévoit un possible déplacement à Kiev.
03h00 TU. 80.000 réfugiés ukrainiens sont toujours en Moldavie.
Peuplé de 2,6 millions d'habitants, ce pays, l'un des plus pauvres d'Europe, a déposé le 3 mars sa candidature pour intégrer l'Union européenne. Une demande faite aussi par l'Ukraine (28 février) et la Géorgie (3 mars). Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, plus de 480.000 réfugiés ukrainiens s'y sont rendus et 80.000 y sont toujours. La Commission européenne doit se prononcer dans les prochains jours. Une adhésion possible du pays à l'UE doit être discutée au sommet européen des 23 et 24 juin à Bruxelles.
02h45. Les États-Unis envoient à Kiev de l'équipement militaire d'une portée supérieure au matériel russe.
Washington a commencé à remettre à l'Ukraine de l'équipement lourd comme des obusiers Howitzers, puis des équipements de pointe comme les lance-roquettes Himars. Ces pièces d'artillerie de haute précision sont d'une portée supérieure à celles de l'armée russe.
02h30 TU. L'Ukraine bientôt à court d'armes ?
L'Ukraine a épuisé son armement de fabrication russe et soviétique. Le pays dépend désormais exclusivement des armes que lui fournissent ses alliés étrangers, notamment de l'artillerie occidentale, selon des experts américains.
02h00 TU. Zelensky demande plus d'armes, et des armes plus "modernes".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky presse les Occidentaux de lui envoyer des armes "modernes" pour enrayer le coût humain "terrifiant" infligé par les troupes russes aux soldats ukrainiens. Cette demande a été formulée au moment où la ville-clef de Severodonetsk est isolée mardi du reste de l'Ukraine après la destruction du dernier pont l'y reliant.
01h00 TU. Entre 100 et 300 soldats ukrainiens sont tués chaque jour, annonce Zelensky.
"Le coût humain de cette bataille (de Severodonetsk) pour nous est très élevé. Il est juste terrifiant", a-t-il ajouté, insistant sur le besoin désespéré de recevoir ces armements, alors que Kiev fait état de 100 à 300 de ses hommes tués chaque jour.