Fil d'Ariane
Le président ukrainien accuse la Russie de pratiquer un "génocide" dans le Donbass, à l'Est du pays, où la ville de Severodonetsk subit un déluge de bombes. Les sirènes d'alerte aérienne ont aussi retenti à l'aube à Kharkiv. Ce vendredi, les séparatistes prorusses affirment avoir pris la localité de Lyman, un carrefour important du Donbass.
Les séparatistes pro-russes disent avoir conquis la localité clé de Lyman
20h00 TU. L'offensive russe se poursuit dans le Donbass.
Dans le Donbass, le bassin industriel qui regroupes les régions de Lougansk et Donetsk, "il y a des escarmouches et des combats, parfois dans de très petits hameaux et villages, parfois dans de plus grandes villes, où les Russes gagnent du terrain et le perdent le jour suivant. Chaque jour, il y a du terrain qui change de mains", a estimé jeudi John Kirby, le porte-parole du département américain de la Défense.
19h00 TU. La Russie dépensera une partie des revenus des hydrocarbures dans l'offensive en Ukraine.
La Russie engrange actuellement des recettes record pour ses ventes d'hydrocarbures, encore largement exemptes des sanctions imposées à Moscou pour son offensive en Ukraine, grâce notamment à un prix du gaz très élevé. La Russie devrait recevoir 1.000 milliards de roubles (13,7 milliards d'euros) supplémentaires de ses exportations d'hydrocarbures en 2022, dont une partie pourra être allouée à la poursuite de son offensive en Russie, a déclaré vendredi le ministre russe des Finances.
18h33 TU. Le procureur de la CPI appelle la Russie à coopérer sur l'enquête en Ukraine.
"L'invitation est là. Ma porte est ouverte et je continuerai également à frapper à la porte de la Fédération de Russie", a déclaré le procureur de la CPI, Karim Khan, lors d'un entretien au tribunal à La Haye.
17h52 TU. L'Église orthodoxe d'Ukraine, jusqu'ici affiliée à Moscou, annonce rompre avec la Russie.
L'Église orthodoxe ukrainienne, jusqu'ici affiliée à Moscou, a annoncé vendredi rompre avec la Russie après que cette dernière a envahi l'Ukraine. "Nous ne sommes pas d'accord avec le patriarche moscovite Kirill (...) en ce qui concerne la guerre en Ukraine", a expliqué dans un communiqué l'Église ukrainienne, à l'issue du concile consacré à "l'agression" contre son pays qui a prononcé "la pleine indépendance et l'autonomie de l'Eglise orthodoxe ukrainienne".
17h47 TU. Près de Kiev, les démineurs s'affairent aussi dans les eaux de baignade.
Une dizaine de démineurs mènent une opération pour retirer les obus et autres missiles avant l'ouverture de la saison estivale dans les eaux claires du lac de Horenka dans la banlieue de Kiev en Ukraine. En deux jours, ils ont déjà retrouvé dix projectiles lourds, résidus des violents combats qui ont opposé en mars soldats russes et ukrainiens dans cette localité, alors située sur la ligne de front.
17h30 TU. Biden parle lui aussi de "génocide".
En avril dernier, le Parlement ukrainien avait déjà adopté une résolution qualifiant de "génocide" les agissements de l'armée russe. Le président américain Joe Biden a lui-même employé cette expression, tandis que son homologue français Emmanuel Macron s'y refuse. De son côté, Moscou a justifié son invasion de l'Ukraine lancée le 24 février par un "génocide" que mèneraient les Ukrainiens contre la population russophone du Donbass.
17h20 TU. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi soir Moscou de mener un "génocide" dans le Donbass.
"L'actuelle offensive des occupants dans le Donbass pourrait vider la région de ses habitants", a affirmé M. Zelensky dans son message vidéo quotidien, accusant les Russes de chercher à "réduire en cendres" Severodonetsk et d'autres villes de cette vieille région minière. Les forces russes y procèdent à des "déportations" et des "tueries de masse de civils", a-t-il poursuivi.
16h13 TU. L'Ukraine veut plus d'armes pour se défendre.
Les autorités ukrainiennes ont à nouveau réclamé vendredi davantage d'armes aux Occidentaux pour contrer cette offensive: "Certains partenaires évitent de donner les armes nécessaires par peur de l'escalade. Escalade, vraiment? La Russie utilise déjà les armes non nucléaires les plus lourdes, brûlent les gens vivants. Peut-être qu'il est temps (...) de nous donner des (lance-roquette multiples) MLRS?" a tweeté Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne.
16h02 TU. L'Ukraine au centre de la visite de la ministre britannique des Affaires étrangères à Prague.
La guerre en Ukraine est au cœur d'une cérémonie organisée à Prague pour marquer les 80 ans de l'assassinat d'un haut responsable nazi par des parachutistes tchécoslovaques. La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, assiste à l'événement en l'honneur des parachutistes formés au Royaume-Uni qui ont tué Reinhard Heydrich, l'un des architectes de l'Holocauste.
15h49 TU. Viktor Orban tient tête à Charles Michel.
Un nouveau train de sanctions européennes, qui prévoit un embargo progressif sur le pétrole russe dans les six mois, est toujours bloqué par Budapest. La Hongrie "n'est pas en position d'accepter le sixième paquet de sanctions tant que les négociations n'auront pas abouti à résoudre toutes les questions en suspens", a prévenu le Premier ministre hongrois Viktor Orban dans une lettre à Charles Michel. Pays enclavé, sans accès à la mer, la Hongrie dépend du pétrole acheminé de Russie par l'oléoduc Droujba.
15h47 TU. Pourquoi la Hongrie s'oppose-t-elle à un embargo européen sur le pétrole russe ?
Budapest juge insuffisante la proposition d'une dérogation de deux années pour mettre en oeuvre l'embargo, qui lui est offerte ainsi qu'à la Slovaquie et à la République tchèque. Elle demande au moins quatre ans et près de 800 millions d'euros en financements européens pour adapter ses raffineries et augmenter la capacité de l'oléoduc Adria qui vient de Croatie. Les sanctions requièrent l'unanimité des Vingt-Sept.
15h45 TU. La Russie a la peine dans le sport international.
La Russie et les clubs russes ont été exclus de toutes les compétitions européennes de football après l'invasion de l'Ukraine, déclenchée le 24 février. La sélection russe a par ailleurs été écartée par la Fifa de la course au Mondial-2022.
15h39 TU. Aucun match de football ne sera joué entre Ukrainiens et Bélarusses, a décidé l'UEFA.
L'UEFA va empêcher des équipes d'Ukraine et du Bélarus de s'affronter dans les compétitions européennes de football, a décidé vendredi son comité exécutif, en réaction au soutien de Minsk à l'offensive russe en Ukraine. L'instance se justifie en avançant "la sécurité des équipes, des officiels et des autres parties prenantes", qui ne peut pas être assurée en raison du "conflit armé qui sévit actuellement.
14h45 TU. La Russie dément être responsable de la crise amimentaire mondiale.
Les accusations contre la Russie, tenue pour responsable des problèmes mondiaux de livraisons de céréales en raison de son offensive en Ukraine, sont "sans fondement", a assuré vendredi le président russe Vladimir Poutine dans un entretien téléphonique avec le chancelier autrichien Karl Nehammer. "Vladimir Poutine a souligné que les tentatives de rendre la Russie responsable des difficultés de livraison des produits agricoles sur les marchés mondiaux étaient sans fondement", indique le Kremlin dans un communiqué.
Lire aussi : La Russie estime pouvoir exporter 50 millions de tonnes de céréales
14h40 TU. Charles Michel veut aider à reconstruire l'Ukraine.
"Notre préoccupation la plus immédiate est d'aider l'Ukraine, avec nos partenaires internationaux, sur ses besoins de liquidité", souligne Charles Michel, le président du Conseil euroépen. Selon lui, les leaders discuteront également dès lundi"du soutien à la reconstruction" du pays en proie à l'offensive de l'armée russe depuis plus de trois mois.
14h35 TU. Zelensky s'adressera lundi aux 27, en quête d'un accord sur l'embargo pétrolier.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adressera lundi aux dirigeants des Vingt-Sept réunis en sommet à Bruxelles, alors que le projet d'embargo de l'UE sur le pétrole russe est toujours bloqué par la Hongrie."Le président Zelensky nous rejoindra par visioconférence au début de notre discussion sur la situation en Ukraine", a annoncé vendredi le président du Conseil européen Charles Michel dans sa lettre d'invitation aux chefs d'Etat et de gouvernement.
13h23 TU. Une ministre allemande visite les ruines de Borodyanka.
La ministre allemande du développement Svenja Schulze est en déplacement en Ukraine. Ce vendredi, elle s'est rendue à Borodyanka, dans la proche banlieue de la capitale Kiev. Cette ville, massivement bombardée par les troupes russes depuis le début de l'offensive, est devenue le symbole de la guerre.
13h10 TU. La prise de Lyman pourrait marquer un tournant décisif pour les troupes russes.
Après leur offensive infructueuse sur Kiev et Kharkiv au début de la guerre, lancée par la Russie le 24 février, les forces de Moscou concentrent leurs forces dans l'est de l'Ukraine, avec l'objectif affiché de prendre le contrôle total du bassin minier du Donbass, que des séparatistes prorusses contrôlent partiellement depuis 2014. La prise de Lyman leur ouvrirait la route vers les centres régionaux de Sloviansk, puis Kramatorsk, tout en leur permettant de s'approcher d'un encerclement total de l'agglomération formée par les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk, plus à l'est.
13h05 TU. Des séparatistes prorusses revendiquent la prise d'une localité-clé du Donbass.
Ce vendredi, les forces séparatistes prorusses revendiquent la prise de la localité-clé de Lyman. Sur son compte Telegram, l'état-major de la défense territoriale de l'autoproclamée "république" séparatiste prorusse de Donetsk a indiqué avoir "pris le contrôle complet" de Lyman avec "l'appui" des forces armées russes. Ni l'armée russe ni l'armée ukrainienne n'ont immédiatement commenté cette information, que l'AFP n'a pu vérifier de source indépendante.
12H34 TU. Une dizaine de morts dans une frappe russe à Dnipro (responsable ukrainien)
Une dizaine de personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans une frappe russe sur un terrain militaire à Dnipro, grande ville industrielle du centre-est de l'Ukraine, selon le responsable de la défense territoriale de la ville. "Des missiles Iskander ont frappé un champ de manoeuvre de la Garde Nationale. On déplore une dizaine de morts et entre 30 et 35 blessés".
12H15 TU. La "guerre totale" de l'Occident contre la Russie va durer logtemps, selon Moscou
Le chef de la diplomatie russe dénonce "une guerre totale" occidentale contre la Russie et estime que celle-ci va durer "longtemps".
11H41 TU. La Russie va expulser cinq diplomates croates
La Russie annonce l'expulsion de cinq diplomates croates en représailles à celle de 24 Russes, décidée en avril par Zagreb. Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué avoir "protesté" auprès de l'ambassadeur croate contre le fait que son pays ait accusé la Russie "de crimes de guerre en Ukraine". Il accuse aussi Zagreb "de soutenir militairement le régime néonazi de Kiev".
10H34 TU. La Russie estime pouvoir exporter 50 millions de tonnes de céréales
La Russie annonce viser 50 millions de tonnes de céréales exportées dans la saison à venir, en forte hausse par rapport à l'exercice en cours.
Les exportations russes de céréales sont actuellement freinées par les sanctions qui frappent la chaîne logistique et le secteur financier, tandis que celles de la puissance agricole qu'est l'Ukraine sont paralysés par l'assaut de l'armée russe.
10H32 TU. Les séparatistes prorusses disent avoir conquis la localité clé de LymanLes séparatistes prorusses de Donetsk affirment avoir conquis la localité de Lyman, dans l'est de l'Ukraine, un carrefour qui ouvre la route vers les grandes villes de Sloviansk et Kramatorsk.
Sur son compte Telegram, l'Etat-major de la défense territoriale de la "république" de Donetsk indique avoir "pris le contrôle complet" de "Krasny Lyman" (ancien nom de Lyman) avec des unités militaires de la région séparatiste de Lougansk et "l'appui-feu" des forces armées russes.
Pour l'heure, l'armée russe n'a pas fait de commentaires et l'AFP n'a pas pu vérifier ces revendications de source indépendante.
Au moins cinq civils ont été tués en 24 heures dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, selon le gouverneur de la région Serguiï Gaïdaï. "Quatre civils ont été tués à Severodonetsk, capitale régionale sous contrôle des autorités ukrainiennes que les Russes cherchent à conquérir, et 50 immeubles y ont été endommagés", a-t-il indiqué. Un homme a aussi été tué par un obus à Komychouvakha, à 50 kilomètres de Severodonetsk.
Le président russe Vladimir Poutine s'est dit prêt à aider à "surmonter la crise alimentaire" provoquée par le blocage de céréales ukrainiennes et russes en raison du conflit en cours, sous réserve d'une levée des sanctions contre Moscou.
La Russie "est prête à apporter une contribution significative pour surmonter la crise alimentaire grâce à l'exportation de céréales et d'engrais, sous réserve de la levée par l'Occident des restrictions à motivation politique", a déclaré Vladimir Poutine, selon un communiqué du Kremlin, lors d'un appel téléphonique avec le Premier ministre italien Mario Draghi.
À re(voir) : Kharkiv sous les bombes russes
Les sirènes d'alerte aérienne ont à nouveau retenti à l'aube à Kharviv, où des bombardements ont fait jeudi 9 morts et 19 blessés, tous des civils selon Kiev. Un bébé de cinq mois et son père ont notamment été tués, tandis que la mère a été grièvement blessée, a indiqué le président ukrainien.
Des missiles ont touché le secteur résidentiel du quartier de Pavlové Polé, au centre-nord de la ville, selon un journaliste de l'AFP sur place. Il a vu un jeune homme tué et quatre blessés, tous transportés à l'hôpital, dont un homme plus âgé avec une jambe et un bras arrachés.
02H50 TU. Violents combats dans le DonbassLes accusations du président ukrainien font écho à celles de la Russie, qui a justifié son invasion par un prétendu "génocide" pratiqué par les Ukrainiens contre la population russophone dans le Donbass.
En avril, le Parlement ukrainien avait déjà adopté une résolution qualifiant de "génocide" les agissements de l'armée russe dans le pays, et avait exhorté tous les pays étrangers et organisations internationales à faire de même. Le président américain Joe Biden a lui-même employé cette expression.