L'ONU renvoie Russes et Ukrianiens dos à dos les accusant d'avoir commis des dizaines d'exécution sommaires de prisonniers de guerre. "Nous sommes profondément préoccupés par l'exécution sommaire de 25 prisonniers de guerre et personnes hors de combat russes" ainsi que par celle de "15 prisonniers de guerre ukrainiens", a déclaré Matilda Bogner cheffe de la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies en Ukraine.
20h00 TU. "L'Ukraine ne pardonnera pas à la Russie les offenses faite à son peuple" déclare le président Zelensky dans son discours du soirComme chaque soir, le président ukrainien s'adresse à la nation sur les différentes plateformes des réseaux sociaux.
"L'ennemi doit savoir : l'Ukraine ne pardonne pas les offenses faites à son peuple" a-t-il déclaré en faisant référence aux récentes frappes russes sur Kostiantynivka, dans le Donbass. Il a commencé son discours en saluant les jeunes officiers qui venaient de sortir de l'école de la garde nationale d'Ukraine. Il a aussi félicité le corps des Services de sécurité qui
"combattent notre ennemi de l'extérieur et neutralisent les menaces internes, mettant un terme à toutes les tentatives de la Russie de manipuler l'Ukraine avec ses agents."Volodomyr Zelesky a ensuite evoqué sa réunion avec une délégation de la Banque mondiale qui s'est centré sur la reconstruction.
"Les bâtiments résidentiels, les infrastructures sociales, ce qui fait la base de la vie économique - tout cela doit êr reconstruit. Et je remercie nos partenaires pour avoir compris que la coordination et le timing de ces efforts sont cruciaux" a-t-il dit
17h44 TU. Macron en Chine pour travailler avec Xi "dans le sens d'un retour de la paix", selon l'ElyséeLe président français Emmanuel Macron profitera de sa
"visite d'État" en Chine du 5 au 8 avril pour
"travailler" avec son homologue chinois Xi Jinping
"dans le sens d'un retour de la paix" en Ukraine, a déclaré l'Elysée.
Le voyage du chef de l'État le conduira à Pékin mais aussi à Canton, a annoncé la présidence française, assurant qu'Emmanuel Macron était
"attaché au maintien d'un dialogue constant et exigeant avec la Chine".
Ce déplacement début avril avait été annoncé fin février par le président, mais les dates et les villes concernées n'avaient pas encore été dévoilées.
"Les présidents français et chinois auront des échanges approfondis sur la guerre en Ukraine pour travailler dans le sens d'un retour de la paix et ce dans le respect du droit international, en particulier la souveraineté de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a expliqué l'Élysée.
Xi Jinping s'est rendu cette semaine en Russie où il a affiché son soutien appuyé au président russe Vladimir Poutine face aux Occidentaux. Juste avant, Pékin avait pourtant tenté de se poser en médiateur dans le conflit ukrainien en avançant ses propres propositions de paix.
La France comptait de son côté pousser la Chine, qui n'a jamais dénoncé l'invasion russe de l'Ukraine, à user de son influence sur Moscou pour convaincre Vladimir Poutine de s'asseoir à la table des négociations avec Kiev.
Comme l'a annoncé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse vendredi à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sera présente
"sur une partie du programme" au nom de
"l'unité européenne",
"préalable indispensable à la construction d'un partenariat équilibré avec la Chine".
16h10 TU. Washington sanctionne l'avion présidentiel bélarusseLes États-Unis annoncent de nouvelles sanctions contre le régime du Bélarus, accusé de réprimer son opposition et de soutenir la guerre
"injustifiée" de Moscou en Ukraine, qui visent notamment l'avion du président Alexandre Loukachenko.
Le département du Trésor a
"bloqué" le Boeing 737 utilisé par le dirigeant pour des voyages officiels ou privés, ce qui compliquera sa maintenance. Les transactions en dollars liées à l'appareil ou la livraison de pièces détachées sont en effet théoriquement interdites par cette mesure.
Le Trésor a également pris des sanctions contre deux entreprises publiques: BelAZ, qui vend des camions-bennes dans le monde entier, et MAZ, qui fabrique des camions et des autocars.
Washington les accuse d'avoir
"intimidé les employés qui ont participé aux grèves et aux manifestations pacifiques après l'élection présidentielle truquée d'août 2020", MAZ les ayant même licenciés.
Le Trésor a également ajouté à la liste des personnes soumises à des sanctions les nouveaux membres de la Commission électorale du pays, elle-même déjà concernée.
"Les États-Unis vont continuer à pénaliser le régime et ceux qui soutiennent la répression de la population du Bélarus, et leur soutien à la guerre illégale de la Russie en Ukraine", a déclaré le secrétaire d'État Antony Blinken dans un communiqué distinct.
15h57 TU. Leroy Merlin compte céder le contrôle de la totalité de ses magasins en RussiePlus d'un an après le début du conflit en Ukraine, le français Leroy Merlin, géant du matériel de bricolage et l'un des principaux employeurs étrangers en Russie, a annoncé vouloir céder le contrôle de la totalité de ses magasins dans ce pays, l'un de ses plus gros marchés.
Adeo, la maison mère de Leroy Merlin, a indiqué aujourd'hui
"son intention de céder le contrôle" de la société, implantée depuis 18 ans en Russie, son deuxième marché après la France. Cette opération
"doit permettre de préserver les emplois des 45.000 collaborateurs et de pérenniser l'activité de l'entreprise", fait valoir dans un communiqué le groupe français, détenu par la famille Mulliez.
La cession sera soumise à l'approbation des autorités compétentes en Russie, précise le communiqué, qui cite
"un travail entamé depuis plusieurs mois dans le respect des réglementations applicables".
Dans un entretien au quotidien régional La Voix du Nord, la direction a indiqué vouloir rendre autonomes à tous points de vue ses magasins en Russie.
"On ne sait pas ce que les autorités locales vont nous dire (...) D'autres entreprises comme Danone ou Schneider ont fait la même demande de session de contrôle d'activité, elles attendent une réponse depuis des mois", indique la direction, citée par le journal.
L'équipe dirigeante à Moscou compte notamment des Français, mais le groupe n'a pas indiqué dans quelle proportion et n'a pas non plus donné les détails de l'opération.
Plusieurs enseignes détenues par la famille Mulliez restaient très implantées en Russie, en dépit de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes. Les 113 magasins de Leroy Merlin dans ce pays représentent entre 18 à 20% du chiffre d'affaire total de la société, a-t-elle indiqué à l'AFP.
Le choix de se désengager de Russie a un coût pour les sociétés occidentales. La banque française
Société Générale s'est ainsi séparée l'an dernier de sa filiale de banque de détail russe, Rosbank. Un retrait qui s'était traduit par une charge de plus de 3 milliards d'euros dans ses comptes.
"Ce sont toujours des dossiers difficiles, lorsque les opérations de cession sont davantage subies que désirées", analyse Guillaume Briant, avocat associé au cabinet Stephenson Harwood, spécialisé en fusions et acquisitions.
"Dans le contexte actuel, il y a souvent des pertes pour le vendeur: quand toutes les sociétés occidentales quittent un pays en même temps, cela limite le nombre d'acquéreurs potentiels. Dès lors qu'il y a des contraintes de temps, mais aussi des risques d'expropriation, cela ne joue pas en faveur des vendeurs".
Avant la guerre, plus de 500 entreprises françaises (dont 35 groupes du CAC 40) opéraient en Russie, selon le ministère de l'Économie. Toujours de même source, la France était, avant l'invasion de l'Ukraine, le premier employeur étranger en Russie, avec quelque 160.000 salariés.
Outre
Auchan, d'autres grands noms comme
Bonduelle ou encore
Lactalis poursuivent leurs activités sur place.
"Pour des activités qui ne sont pas soumises à des sanctions, mais dans un contexte de tension croissante, il peut y avoir un intérêt pour une entreprise à préempter une sortie aujourd'hui, plutôt que de devoir vendre en urgence si de nouvelles sanctions internationales sont mises en place", juge Guillaume Briant.
15h39 TU. Un volontaire français tué dans la région de BakhmoutUn volontaire français a été récemment tué dans la région de Bakhmout, le point chaud de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, selon des informations de presse confirmées aujourd'hui par le ministère des Affaires étrangères.
Le quotidien régional Ouest-France avait fait état le 22 mars de la mort de Kevin D., un ancien humanitaire parti il y a plus d'un an combattre aux côtés des Ukrainiens. Le trentenaire a été tué dans des circonstances indéterminées près de Bakhmout, où se déroule depuis huit mois une sanglante bataille entre forces russes et ukrainiennes.
"Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès. Nous présentons nos condoléances à sa famille", a dit à l'AFP le ministère des Affaires étrangères, en contact avec la famille.
"Nous rappelons que l'Ukraine, dans la totalité de son territoire, est une zone de guerre. Dans ce contexte, il est formellement déconseillé de se rendre en Ukraine, quel qu'en soit le motif", a ajouté le ministère.
Plusieurs Français sont allés se battre en Ukraine, où une légion internationale sous les ordres de l'armée de Kiev rassemble les combattants étrangers.
Leur nombre ainsi que celui de ceux qui ont été tués ne sont pas connus.
13h30 TU. L'ONU accuse Ukrainiens et Russes d'"exécutions sommaires" de prisonniers de guerreL'ONU a accusé les forces ukrainiennes et russes d'avoir commis des dizaines d'exécutions sommaires de prisonniers de guerre pendant l'invasion russe de l'Ukraine.
"
Nous sommes profondément préoccupés par l'exécution sommaire de 25 prisonniers de guerre et personnes hors de combat russes" ainsi que par celle de "
15 prisonniers de guerre ukrainiens", a déclaré Matilda Bogner, cheffe de la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies en Ukraine.
Selon Matilda Bogner, l'ONU a documenté ces exécutions de Russes par les forces armées ukrainiennes,
"souvent" perpétrées
"immédiatement après la capture sur le champ de bataille".
L'ONU est au courant de cinq enquêtes menées par Kiev et qui impliquent 22 victimes, mais
"nous n'avons connaissance d'aucune poursuite à l'encontre des auteurs" de ces crimes, a-t-elle ajouté.
En ce qui concerne les exécutions de 15 prisonniers de guerre ukrainiens
"peu après leur capture par les forces armées russes", 11 d'entre elles ont été perpétrées par le groupe paramilitaire russe Wagner, a encore indiqué la responsable.
L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de mauvais traitement de prisonniers constituant des crimes de guerre depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
Le groupe Wagner est en première ligne de combats pour la ville de Bakhmout, épicentre d'hostilités dans l'est de l'Ukraine.
Début mars, une vidéo montrant l'exécution présumée d'un prisonnier de guerre ukrainien par des soldats russes a provoqué un choc en Ukraine.
En novembre, le Kremlin s'était lui indigné de deux vidéos montrant l'exécution présumée d'une dizaine de militaires russes qui venaient de se rendre aux forces ukrainiennes.
Voir : Guerre en Ukraine : des soldats ukrainiens accusés d'exactions
12h35 TU. Leroy Merlin compte céder la totalité de ses magasins en RussieLe français Leroy Merlin, géant de la vente de matériel de bricolage et l'un des principaux employeurs étrangers en Russie, a annoncé vouloir céder la totalité de ses magasins dans ce pays à un "
management local", plus d'un an après le début du conflit en Ukraine.
Adeo, la maison mère de Leroy Merlin, a indiqué "
son intention de céder le contrôle" de la société, implantée depuis 18 ans en Russie, son deuxième marché après la France. Cette opération "
doit permettre de préserver les emplois des 45 000 collaborateurs et de pérenniser l'activité de l'entreprise", fait valoir dans un communiqué le groupe français, détenu par la famille Mulliez.
L'opération sera soumise à l'approbation des autorités compétentes en Russie, précise le communiqué, qui cite "
un travail entamé depuis plusieurs mois dans le respect des réglementations applicables".
Plusieurs enseignes détenues par la famille Mulliez restaient très implantées en Russie, en dépit de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes. Les 113 magasins de Leroy Merlin dans ce pays représentent entre 18 à 20% du chiffre d'affaire total de la société, a-t-elle indiqué à l'AFP.
11h45 TU. Quatre morts dans des frappes russes dans l'est et le sud (nouveau bilan)Trois personnes ont été tuées dans une frappe russe contre la ville de Kostiantynivka, dans la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, et une quatrième est morte dans une autre attaque dans le sud du pays, selon un nouveau bilan officiel revu à la baisse.
"Les corps de trois femmes ont été sortis des débris" d'un bâtiment endommagé à Kostiantynivka, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bakhmout, épicentre de combats avec l'armée russe, a indiqué le service d'État pour les Situations d'urgence sur Telegram.
Les secours ont ainsi revu à la baisse leur bilan précédent faisant état de trois femmes et deux hommes tués dans cette attaque qui a touché dans la nuit de jeudi à vendredi un bâtiment abritant un centre d'accueil humanitaire dans cette ville.
Le service d'urgence a publié des images montrant un bâtiment partiellement détruit, ses débris éparpillés autour et un grand cratère.
Les trois victimes avaient été évacuées auparavant des localités de Bakhmout, Tchassiv Iar et Opytné, très affectées par les combats, a indiqué le parquet général sur Telegram.
Un projectile d'une batterie antiaérienne russe S-300 a touché l'immeuble du centre d'accueil et un autre est tombé à côté, selon le parquet général.
En outre, ce matin, une femme a été tuée et quatre autres civils blessés par des tirs d'artillerie dans le village de Bilozerka, dans la région de Kherson (sud), a ajouté le parquet. Des maisons, lignes électriques et gazoducs ont été endommagés par ce bombardement, a-t-il précisé.
La ville de Kostiantynivka est constamment sous le feu russe comme on peut le voir dans ce reportage du photographe ukrainien Evgeniy Maloletka datant du 10 mars :
10h31 TU. "Un jour normal" à Tchassiv Iar : le défilé des blessés de Bakhmout - reportageBord de route au crépuscule. Une équipe médicale des forces ukrainiennes attend, gants en latex aux mains, l'arrivée de blindés avec à bord des blessés de la bataille pour Bakhmout, la plus longue et sanglante de la guerre en Ukraine.
Basés dans un village près de la ligne de front, ces sauveteurs récupèrent les soldats touchés et pratiquent de la médecine d'urgence, comme suturer les blessures, pratiquer des trachéotomies, ou drainer des poumons remplis de sang après un traumatisme.
Les patients sont ensuite transférés vers des cliniques de campagne où ils seront stabilisés en vue d'une hospitalisation dans la grande ville la plus proche, Kramatorsk.
Lorsqu'elle reçoit un appel, l'équipe fonce sur les routes poussiéreuses autour de Tchassiv Iar, localité qui subit elle-même en permanence les tirs de l'artillerie russe.
Ce jour-là, après un échange par talkie-walkie agrémenté de jurons, deux blindés arrivent tour à tour. Les secouristes entrent en action et déchargent les véhicules de quatre blessés.
Un homme aux cheveux bruns est livide, mais peut encore marcher, un autre, allongé sur civière, grimace de douleur mais fait le V de la victoire avec ses doigts.
Dans le second blindé, l'un des blessés n'a pas survécu. Avec précaution, son corps est mis dans un sac mortuaire noir. À côté du défunt, un soldat marche tant bien que mal, souffrant d'une commotion cérébrale.
Les sauveteurs transfèrent rapidement les victimes dans leurs ambulances et accélèrent, quittant parfois la route pour couper à travers champs.
Andriï, 30 ans, était avant la guerre un chirurgien maxillo-facial. Il s'est engagé en mars 2022, peu après le début de l'invasion russe de son pays.
Visiblement ému par la mort d'un des blessés, il explique que le soldat est mort d'une hémorragie après une blessure à la jambe.
"Je ne le connaissais pas, mais il était jeune. La blessure était très grave", constate-t-il.
"C'est notre journée normale. Pas normal que le gars soit mort, mais tout le reste était une journée normale", poursuit-il.
Andriï a été déployé dans de nombreuses zones d'intenses combats depuis un an, comme Lyssytchansk, ville de l'Est tombée aux mains des Russes l'été passé, ou Kherson, capitale de la région éponyme du Sud que les forces ukrainiennes ont libérée en novembre 2022.
Mais la bataille de Bakhmout est la pire de toutes, dit-il.
"On a beaucoup d'amputations, de blessures aux crânes, de blessures abdominales", raconte-t-il, expliquant que la majorité des amputations concernent les bras.
L'anesthésiste du groupe, qui se présente sous son nom de guerre "
Marik", explique que deux des soldats blessés ce jour-là ont reçu des éclats dans leurs membres, mais les sauveteurs ont pu enlever leurs garrots tourniquets, rétablissant la circulation sanguine. Ils ne risquent donc plus d'être amputés.
L'unité médicale appartient au fameux bataillon nationaliste
"Da Vinci" dont le jeune commandant Dmytro Kotsioubaïlo, un héros national, est mort ce mois-ci sur le front. Le président Volodymyr Zelensky est venu se recueillir devant sa dépouille, lors d'un hommage solennel en plein centre de Kiev.
L'équipe de sauveteurs passe ses jours et ses nuits dans une petite baraque. Lorsqu'ils ne sont pas déployés, ils s'y reposent, profitent d'internet grâce à une antenne StarLink, écoutent de la musique en buvant du thé et nettoient leurs ambulances.
Lorsqu'un appel d'urgence arrive, ils foncent vers les véhicules.
Liana, une infirmière de 25 ans qui s'est engagée en 2019, dit qu'elle ne pense à rien pour ne pas laisser les morts l'affecter: la jeune femme dit garder
"la tête froide".
"Le moral de notre équipe est très bon", affirme-t-elle.
11h09 TU. Le Conseil de l'Europe salue les progrès de l'Ukraine contre la corruptionLe Conseil de l'Europe a salué les progrès accomplis en matière de prévention de la corruption des parlementaires, des juges et des procureurs en Ukraine, en pleine invasion russe.
Dans un
rapport publié aujourd'hui, le Groupe d'États contre la corruption (GRECO) du Conseil de l'Europe se félicite que le pays ait
"mis en oeuvre de manière satisfaisante ou traité de manière satisfaisante 15 des 31 recommandations" qui lui avaient été adressées,
"même s'il reste encore du travail à faire".
"Le GRECO tient à reconnaître le profond attachement de l'Ukraine à l'action qu'il mène, à un moment extrêmement difficile pour cet État membre, plongé dans une guerre d'agression déclarée par la Fédération de Russie", indique un communiqué du Conseil de l'Europe.
"Cette période de conflits a obligé le pays à adopter la loi martiale, à déclarer l'état d'urgence et à ajuster ses priorités. Dans un tel contexte, il est remarquable que l'Ukraine ait néanmoins poursuivi ses travaux de mise en oeuvre des recommandations du GRECO", poursuit le Conseil de l'Europe.
Le GRECO indique que l'actuel niveau de conformité avec les recommandations n'est plus
"globalement insuffisant" comme c'était le cas après un précédent rapport daté d'avril 2022. Il prie l'Ukraine de présenter les mesures prises pour mettre en oeuvre les recommandations restantes d'ici fin mars 2024.
L'Ukraine avait été secouée au début de l'année par un important scandale de corruption présumée concernant des approvisionnements de l'armée.
S'en était suivi le limogeage de responsables politiques et des perquisitions.
Les autorités ukrainiennes assurent faire de la lutte contre la corruption une priorité, dans un contexte où l'effort de guerre dépend en grande partie du soutien européen et américain. L'Union Européenne a en outre fait de la lutte anticorruption une condition à l'accession de l'Ukraine au bloc européen.
09h15 TU. Lula va proposer un plan de paix pour l'Ukraine à la ChineLe président Luiz Inacio Lula da Silva devait quitter le Brésil samedi pour une visite d'État en Chine à la tête d'une importante délégation de ministres et de patrons, et avec un plan de paix pour l'Ukraine. Atteint d'une pneumonie il a reporté d'un jour son départ.
À peine trois mois après son arrivée au pouvoir, le président de gauche aura vu les partenaires les plus importants pour un Brésil soucieux de
"parler à tout le monde", après le mandat de Jair Bolsonaro marqué par un grand isolement. Il s'est rendu en Argentine en janvier et aux États-Unis en février, avant la Chine.
La visite à Pékin de Lula, du 26 au 31 mars,
"montre clairement le désir d'un dialogue bilatéral de très haut niveau et d'un approfondissement de la relation" avec la Chine, a estimé pour l'AFP Evandro Menezes de Carvalho, spécialiste de la Chine à la Fondation Getulio Vargas.
Lula se rend non seulement chez le premier partenaire commercial du Brésil, mais dans un pays souvent heurté par l'administration d'extrême droite de Jair Bolsonaro, farouchement anticommuniste et qui s'était totalement alignée sur les Etats-Unis de Donald Trump en début de mandat.
L'icône de la gauche brésilienne doit s'entretenir mardi avec son homologue Xi Jinping, et lui présenter sa proposition, aux contours encore flous, de médiation dans le conflit en Ukraine par un groupe de pays.
Xi vient de faire à Moscou une visite d'État qui a consacré le renforcement des liens avec le président russe Vladimir Poutine, auquel il a présenté des propositions de paix chinoises en Ukraine.
"La Chine est un allié important" de l'initiative annoncée par Lula fin janvier, a assuré le gouvernement dans un communiqué. Ni Brasilia ni Pékin n'ont imposé de sanctions contre Moscou.
Le Brésil veut se poser en facilitateur d'un dialogue multinational sur l'Ukraine, comme Lula l'avait fait lors de son deuxième mandat (2007-2010) pour l'accord sur le nucléaire iranien.
9h00 TU. Italie: évasion d'un Russe recherché par les États-UnisLe fils d'un haut responsable russe, arrêté en Italie à la demande de Washington et placé sous bracelet électronique, s'est évanoui dans la nature au lendemain de la décision de la justice italienne de le remettre aux États-Unis, rapporte aujourd'hui la presse italienne.
Artiom Ouss, fils du gouverneur de la région sibérienne de Krasnoïarsk Alexandre Ouss, est recherché par Washington pour une affaire de vente illégale de technologies américaines à des entreprises d'armements en Russie.
Il avait été arrêté en octobre à l'aéroport Malpensa de Milan. Dans l'attente d'une décision judiciaire sur son extradition aux Etats-Unis, il se trouvait assigné à résidence, avec un bracelet électronique.
Le 21 mars, la justice italienne avait donné son feu vert à son extradition et le lendemain Artiom Ouss a disparu.
Selon le quotidien La Repubblica, le 22 mars en fin de matinée, les carabiniers ont contrôlé Artiom Ouss qui se trouvait encore à son domicile dans les environs de Milan, mais aux alentours de l'heure du déjeuner l'alarme du bracelet électronique a sonné et l'homme est depuis introuvable.
Le journal évoque la possibilité qu'il soit déjà à l'étranger, une théorie soutenue aussi par le quotidien Corriere della Sera.
"À l'heure actuelle, une implication des services secrets de Moscou dans l'aide à cette évasion n'est pas exclue", ajoute ce journal.
Artiom Ouss est soupçonné, avec quatre autres Russes et deux courtiers en pétrole vénézuéliens, d'avoir acheté aux États-Unis des composants électroniques destinés à équiper des avions, des radars ou des missiles, et de les avoir revendus à des entreprises d'armement russes en contournant les sanctions en vigueur.
Ce réseau est soupçonné d'avoir utilisé la même société écran pour transférer des centaines de millions de barils de pétrole vénézuélien en Russie et en Chine.
"En tant que père, je suis très inquiet pour mon fils. J'ignore où il se trouve et je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans le détail. Tout ce que je peux dire, c'est que d'après Artiom, l'appartement où il résidait était bien gardé par les carabiniers. On venait même le voir plusieurs fois par nuit. Donc je n'arrive vraiment pas à comprendre comment il a pu disparaître", a réagi en Russie devant la presse son père Alexandre Ouss.
Commentant les accusations contre son fils, Alexandre Ouss a estimé que
"c'est grossièrement monté de toutes pièces" et qu'Artiom s'était retrouvé au coeur d'un
"jeu géopolitique".
08H50 TU. Cinq morts dans une frappe russe contre une ville de l'Est de l'UkraineCinq personnes ont été tuées dans une frappe russe contre la ville de Kostiantynivka, dans la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, selon le service d'Etat pour les Situations d'urgence.
"Trois femmes et deux hommes sont morts" dans la frappe d'un missile russe qui a touché un bâtiment d'un étage accueillant un centre d'accueil humanitaire dans cette localité située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bakhmout, épicentre de combats avec l'armée russe, ont indiqué les secours sur Telegram.
07h30 TU. Dmitri Medvedev menace l'Ukraine
Face aux difficultés des forces russes à Bakhmout, l’ex-président Dmitri Medvedev, actuel numéro 2 du Conseil de sécurité russe, est monté un peu plus haut dans l'escalade verbale. "S’il faut aller à Kiev, alors il faut aller à Kiev, s’il faut aller à Lviv, alors il faut aller à Lviv pour exterminer cette contagion", a-t-il déclaré à l’agence Ria Novosti.
06h30 TU. Le Danemark demande à Nord Stream de l'aider à récupérer un objet trouvé près du gazoducLe Danemark a invité le consortium Nord Sream à participer à la récupération d'un objet cylindrique trouvé près du gazoduc Nord Stream 2, six mois après l'opération de sabotage contre les pipelines en mer Baltique.
La date de l'opération n'est pas encore connue, tout comme la réponse de l'opérateur, dont le russe Gazprom est l'actionnaire majoritaire.
Près de six mois après les explosions qui ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2, la responsabilité de l'attaque sous-marine reste encore mystérieuse malgré des enquêtes criminelles dans les pays frontaliers du sabotage (Allemagne, Suède et Danemark). Début mars, l'Allemagne a annoncé enquêter sur un bateau suspecté d'avoir acheminé les explosifs sur le site, sans pouvoir encore tirer de conclusions sur l'identité des auteurs.
06h05 TU. Blinken n'exclut pas à terme des négociations sur les frontières de l'UkraineS'exprimant devant une commission parlementaire à Washington, le secrétaire d'État américain a réaffirmé que toute paix éventuelle avec la Russie devra être "
juste et durable", c'est-à-dire qui respecte l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, mais "
comment cela est défini précisément sur le terrain, nous attendons des Ukrainiens qu'ils nous le disent".
Il a ainsi semblé entériner le fait que les Ukrainiens auraient du mal à récupérer tous les territoires annexés par la Russie, en particulier la Crimée.
Je pense qu'il va y avoir des territoires en Ukraine pour lesquels les Ukrainiens seront déterminés à se battre sur le terrain, et peut-être des territoires qu'ils décideront qu'ils devront tenter de récupérer par d'autres moyens.
Antony Blinken, secrétaire d'État des États-Unis
Antony Blinken était spécifiquement interrogé par l'élu républicain Chris Stewart pour savoir si les États-Unis soutenaient la volonté du président Volodymyr Zelensky de récupérer la Crimée, que la Russie a annexée en 2014.