Fil d'Ariane
S'exprimant lors d'un événement à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, Dmitri Mouratov, dont le journal Novaïa Gazeta a été contraint de suspendre sa publication en pleine intervention militaire russe, a estimé que les propagandistes du Kremlin tentaient de rendre l'usage des armes nucléaires plus acceptable pour l'opinion publique russe.
"Depuis deux semaines déjà, nous entendons sur nos télévisions que les silos nucléaires devraient être ouverts", a-t-il ajouté. "Et nous entendons aussi que ces armes horribles devraient être utilisées si les livraisons d'armes à l'Ukraine se poursuivent".
Contrairement à ce qu'affirme la propagande, a-t-il souligné, le déploiement de telles armes ne signifierait "pas la fin de la guerre". Mais "ce sera la fin de l'humanité", a-t-il estimé.
Selon le prix Nobel de la Paix, le pouvoir "absolu, sans restrictions" acquis par Vladimir Poutine est la chose la plus effrayante aujourd'hui en Russie.
18h00 TU - Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, espère que "davantage de pauses humanitaires" pourront être organisées avec l'Ukraine et la Russie, sur le modèle de celle qui a permis l'évacuation d'une centaine de civils de l'aciérie Azovstal.
"J'espère que la coordination continue avec Kiev et Moscou conduira à davantage de pauses humanitaires qui permettront aux civils de s'éloigner en toute sécurité des combats et à l'aide d'atteindre les personnes là où les besoins sont les plus grands", a déclaré le secrétaire général de l'ONU dans un communiqué sans en préciser les lieux.
Lors d'une liaison vidéo avec des journalistes à l'ONU à New York, la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, a aussi espéré que l'opération organisée le week-end dernier à Marioupol pourrait se répéter.
Tout en remerciant les équipes sur place qui ont permi l'évacuation de 101 civils de la zone de Marioupol contrôlées par les Russes, elle a rappelé "qu'il y a des civils encore pris au piège, certains d'entre eux ont peut-être eu peur de sortir, ou n'ont probablement pas pu s'extraire", sans pouvoir en préciser le nombre.
Huge thanks to @UNOCHA & @ICRC teams who worked tirelessly to ensure the safe passage operation from Mariupol.
— Osnat Lubrani (@OsnatLubrani) May 3, 2022
We will continue advocating for more evacuation convoys. Together, we will do all we can to save lives. pic.twitter.com/GLMEmnAOFf
16h14 TU - Au moins dix morts dans une frappe russe sur une usine à Adviïvka dasn la région de Donetsk (gouverneur).
Au moins dix personnes sont mortes et quinze ont été blessées dans une frappe russe sur une usine à Avdiïvka, une ville proche de la ligne de front dans l'Est de l'Ukraine, déplore le gouverneur de la région de Donetsk.
"Au moins dix morts, 15 blessés: les conséquences du bombardement de l'usine de coke d'Avdiïvka par l'occupant russe", précise sur Telegram Pavlo Kyrylenko.
"L'information va être encore clarifiée et le nombre de victimes pourrait probablement être plus élevé", a-t-il ajouté, accusant l'armée russe d'avoir visé "les travailleurs (qui) venaient de terminer leur quart et attendaient le bus à l'arrêt".
Avdiïvka, une ville d'environ 30.000 habitants, est située sur la ligne de front et à quelques kilomètres seulement de la ville de Donetsk, une "capitale" des séparatistes pro-russes de l'Est de l'Ukraine.
15h40 TU - Une cinquième enquête a été ouverte en France pour "crimes de guerre", pour des actes contre un Français à Borodianka et Velykyi Lis, près de Kiev, indique le parquet antiterroriste (Pnat).
Les faits visés, commis entre le 26 mars et le 7 avril, correspondent notamment à des "atteintes volontaires à la vie, des atteintes volontaires à l'intégrité physique ou psychique de la personne" et des "vols ou extorsions", perpétrés "à l'encontre d'une personne protégée par le droit international des conflits armés en vertu des lois et coutumes de guerre et du droit international humanitaire", a précisé le Pnat.
La victime possède la nationalité française et a été blessée.
Au total, le Pnat a ouvert cinq enquêtes pour "crimes de guerre" commis au préjudice de Français depuis le début de la guerre en Ukraine.
Une première enquête a été ouverte après le décès de Pierre Zakrzewski, un journaliste franco-irlandais, le 14 mars à Horenka, près de la capitale ukrainienne.
Pierre Zakrzewski accompagnait le journaliste Benjamin Hall, blessé lorsque leur véhicule a été la cible de tirs hier à Horenka, près de Kiev, a indiqué la PDG de Fox News Media, Suzanne Scott, dans un communiqué #AFP pic.twitter.com/lFusSvY92V
— Agence France-Presse (@afpfr) March 15, 2022
Puis trois autres ont été ouvertes pour des faits commis à Marioupol (sud de l'Ukraine) entre le 25 février et le 16 mars, à Gostomel (région de Kiev) entre le 1er et le 12 mars et Tcherniguiv (nord) depuis le 24 février, date à laquelle les troupes russes ont envahi l'Ukraine, a détaillé le Pnat, compétent pour ce type d'infraction.
Ces trois enquêtes concernent des Français de retour d'Ukraine qui "se sont déclarés comme victimes de crimes de guerre", avait alors précisé à l'AFP le général Jean-Philippe Reiland, chef de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), chargé des cinq enquêtes.
La justice française ne peut ouvrir d'enquêtes pour des faits commis hors du territoire français que si une victime est française, si l'auteur du crime de guerre allégué est français ou si l'auteur de l'infraction a sa résidence habituelle sur le sol français.
"Le département d'Etat est parvenu à la conclusion que la Fédération de Russie détient injustement la ressortissante américaine Brittney Griner", a déclaré un porte-parole de la diplomatie américaine en ajoutant que "le gouvernement américain va poursuivre ses efforts pour apporter un soutien approprié à Mme Griner".
La basketteuse de 31 ans a été interpellée le 17 février dans un aéroport proche de Moscou avec "des vapoteuses et un liquide présentant une odeur particulière" d'huile de cannabis, selon les douanes russes.
Celle qui est considérée comme l'une des meilleures joueuses du monde risque jusqu'à dix ans de prison.
L'arrestation de cette double médaillée d'or olympique, ouvertement lesbienne, n'a été révélée au grand public que le 5 mars, 15 jours après son arrestation. Entre-temps, les forces russes avaient envahi l'Ukraine, déclenchant une crise internationale et d'importantes sanctions américaines contre Moscou.
A Washington, certains ont craint d'emblée que la joueuse ne soit utilisée comme un outil de pression dans le conflit.
Mais les autorités américaines ont dans un premier temps fait profil bas sur son cas, sans se prononcer sur le bien-fondé légal de son arrestation.
14h08 TU - L'entrepreneur russe Oleg Tinkov, dont les parts de la banque phare Tinkoff ont été rachetées par un milliardaire russe proche du Kremlin, déclare avoir été "puni" pour son "opinion", après avoir critiqué la guerre en Ukraine."Dommage que mon pays ait fini par sombrer dans l'archaïsme, le paternalisme et la servilité. Il n'y a plus de Russie, tout a disparu", a-t-il déclaré dans une publication sur Instagram.
"Et les menaces contre moi personnellement, une personne qui lutte contre le cancer du sang le plus grave - la leucémie -, le désir de (me) punir juste pour (...) mon opinion honnête, montrent la déshumanisation finale du régime", a ajouté l'homme âgé de 54 ans.
Le 29 avril, le fonds de Vladimir Potanine, un milliardaire russe proche du Kremlin, a annoncé avoir acheté les parts d'Oleg Tinkov dans la banque Tinkoff.
Les forces russes ont utilisé de l'artillerie et des avions pour détruire les "positions de tir" de combattants ukrainiens sortis de l'usine d'Azovstal à Marioupol, indique le ministère russe de la Défense.
Le porte-parole des forces armées russes a affirmé que le régiment ukrainien Azov, qui défend l'usine, a "utilisé" le cessez-le-feu, déclaré pour évacuer des civils, pour sortir des sous-sols de l'aciérie et "prendre des positions de tir sur le territoire et dans les bâtiments de l'usine".
"Nous avons été bombardés toute la nuit (...), deux femmes ont été tuées et maintenant un assaut d'Azovstal est en cours", a pour sa part déclaré Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, au site d'informations Ukraïnska Pravda.
L'évacuation des civils "se poursuit", avait annoncé auparavant la présidence ukrainienne. La mairie de ce port industriel du sud du Donbass, presque entièrement conquis par les Russes, avait annoncé lundi un accord pour une évacuation avec le soutien de l'ONU et de la Croix-Rouge.
10h13 TU -Macron parle à Poutine, premier appel depuis fin mars.
Un tribunal fidjien a ordonné la saisie d'un superyacht qui appartiendrait à un oligarque russe sanctionné. La valeur du bien visé est estimée à plus de 300 millions de dollars.
08h27 TU - Le pape prêt à se rendre à Moscou pour voir Poutine.