DIRECT-Ukraine : l'ONU suspend la Russie du Conseil des droits de l'Homme

L'Est de l'Ukraine, désormais cible prioritaire du Kremlin, a appelé sa population civile à fuir les combats qui s'annoncent, en dépit de nouvelles sanctions américaines qualifiées de "dévastatrices" contre la Russie.
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Ukraine Irpin 7 avril 2022
Des soldats ukrainiens près d'un bâtiment endommagé à Irpin, dans la périphérie de Kiev, la capitale.
© AP Photo/Felipe Dana
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Les heures sont données en temps universel (TU).

20h23 - Le Canada augmente de 8 milliards de dollars ses dépenses militaires sur 5 ans
"Nous dépensons maintenant plus pour la défense que nous l'avions prévu avant l'invasion russe en Ukraine", a déclaré lors d'une conférence de presse Chrystia Freeland, ministre des Finances. Elle a ajouté que cette guerre constituait "la menace la plus sérieuse du monde aujourd'hui".

20h11 - L'UE propose de débloquer 500 millions d'euros de plus pour financer des armes pour l'Ukraine​

19h16 - L'UE décide un embargo sur le charbon russe

Les représentants des Vingt-Sept ont décidé un embargo sur le charbon russe et la fermeture des ports européens aux navires russes, dans le cadre d'une cinquième salve de sanctions contre Moscou

19h15 - 26 corps découverts dans les décombres de deux immeubles près de Kiev​

(Re)voir : 
Guerre en Ukraine : l'armée ukrainienne recherche les mines russes

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18h38 -  Les nouvelles autorités pro-russes de Marioupol annoncent "environ 5 000" civils tués et "60% à 70%" d'habitations détruites
Les autorités ukrainiennes ont avancé des bilans beaucoup plus lourds.

18h30 - Poutine a "renoncé" à Kiev, selon le chef du Pentagone
Vladimir Poutine a "renoncé" à prendre Kiev pour se focaliser sur les zones séparatistes du Donbass. L'issue de la guerre en Ukraine "reste à voir", d'après les plus hauts responsables de l'armée américaine.

18h27 - Le Nobel de la Paix Dmitri Mouratov attaqué dans un train en Russie
Le journaliste russe Dmitri Mouratov, prix Nobel de la Paix 2021 et rédacteur en chef du journal indépendant Novaïa Gazeta, a annoncé avoir été attaqué par un inconnu l'ayant aspergé d'un produit rouge dans un train.


17h51 - La Russie annonce des sanctions contre des dirigeants australiens et néozélandais​
Moscou a interdit l'entrée en Russie à plusieurs dirigeants, une mesure réciproque à celle prise par ces pays. Sur les listes de personnes sanctionnées figurent notamment les chefs d'État des deux pays, le Premier ministre australien Scott Morrison et son homologue néo-zélandaise Jacinda Ardern, ainsi que de nombreux ministres et parlementaires.

17h15 - Le G7 annonce de nouvelles sanctions économiques et financières contre la Russie​
"Nous interdisons de nouveaux investissements dans des industries clés de l'économie russe, y compris l'énergie", indiquent les puissances du G7 dans un communiqué. Il annonce aussi "des sanctions supplémentaires contre le secteur de la défense russe" et contre des "élites" qui soutiennent la guerre.

17h06 - Des trains d'évacuation ukrainiens bloqués dans l'Est par des frappes russes
La ligne touchée, qui permet d'évacuer la population, est la seule voie ferrée restée sous contrôle ukrainien.

17h04 -Les États-Unis révoquent officiellement le statut commercial de la Russie
Cette mesure ouvre la voie à des tarifs douaniers punitifs contre la Russie et le Bélarus.

16h38 - L'Ukraine "reconnaissante" pour la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'homme 
"Les criminels de guerre n’ont pas leur place dans les organes de l'ONU visant à protéger les droits de l’homme", a réagi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.


16h35 - Après le vote de l'ONU, le Kremlin continuera de "défendre ses intérêts"
Le Kremlin a regretté la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Il a averti que Moscou comptait "continuer de défendre ses intérêts par tous les moyens légaux".

Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié "d'illégale" la suspension du pays.

16h22 - Le Kremlin reconnaît des "pertes importantes" militaires​
"Nous avons subi des pertes militaires importantes", a déclaré  le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, lors d'une interview à la chaîne britannique Sky News. "C'est une immense tragédie pour nous".

16h06 - La présidente de la Commission européenne à Kiev vendredi en signe de "soutien indéfectible"​
"Le peuple ukrainien mérite notre solidarité. C'est pour cette raison que je me rendrai à Kiev demain", a annoncé Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse à Stockholm.

15h50 - L'Assemblée générale de l'ONU suspend la Russie du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies​
L'Assemblée générale, composée des 193 pays membres, a suspendu la Russie de son siège au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies. Le vote a recueilli 93 voix favorables. 24 pays ont voté contre -la deuxième de l'histoire de l'ONU après l'éviction de la Libye en 2011- et 58 se sont abstenus.

assemblé Onu vote Russie
Les abstentions lors de ce vote de l'ONU n'étaient pas prises en compte dans la majorité des deux-tiers requise, parmi les seuls votes pour et contre.
AP/John Minchillo;


15h23 - Le montant des avoirs russes gelés en Suisse grimpe à 7,5 milliards CHF​

15h07 - La Finlande et l'Estonie prévoient un terminal flottant pour se passer de gaz russe

Les deux pays prévoient de louer un navire-terminal d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL).

(Re)voir : Guerre en Ukraine : Moscou menace de couper le gaz russe en Europe​

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14h30 - Le chef de la diplomatie ukrainienne accuse son homologue russe d'être "complice des crimes" russes​
"Le fait qu'il (son homologue russe Sergueï Lavrov) justifie les bombardements d'un hôpital à Marioupol et les crimes de guerre commis à Boutcha et dans d'autres villes et villages d'Ukraine (...) le rend complice de ces crimes", a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

13h30 -  Une enquête sur Boutcha est "la prochaine étape", selon l'Onu
"Le monde est déjà profondément choqué", a affirmé Martin Griffiths, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, à un responsable de la mairie de Boutcha.

13h25 - L'Ukraine demande à l'Otan des armes "maintenant" ou "ce sera trop tard"​
"Je ne doute pas que l'Ukraine aura les armes nécessaires pour combattre. La question c'est quand", a insisté le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, lors d'une réunion de l'Alliance atlantique à Bruxelles.

13h15 - Les événements de Boutcha ont "éclipsé" les pourparlers 
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a regretté que les images des massacres perpétrés à Boutcha ou Irpin aient "éclipsé" les pourparlers initiés entre la Russie et l'Ukraine.

12h50 - Kiev a appelé Moscou à "réduire son degré d'hostilité" dans les négociations.
La Russie a accusé l'Ukraine de revenir sur des propositions faites durant leurs pourparlers fin mars à Istanbul.

12h30 - "N'hésitez pas. La situation se dégrade ici": Le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï appelle les habitants de l'Est de l'Ukraine à évacuer la région en raison des craintes d'une offensive majeure et meurtrière de l'armée russe sur le Donbass, désormais cible prioritaire du Kremlin.

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11h30 - Le Parlement européen a réclamé dans une résolution adoptée jeudi l'imposition d'un embargo "total et immédiat" sur les importations "de pétrole, de charbon de combustible nucléaire et de gaz" russes. La résolution a été votée par 513 eurodéputés (22 voix contre, 19 abstentions). "C'est un moment très important et une étape significative. La position du Parlement est claire et envoie le plus fort des messages de soutien à ceux qui se trouvent sur la ligne de front", a commenté la présidente de l'institution, Roberta Metsola, après le vote de cette résolution non contraignante.

Un embargo éventuel sur le pétrole russe (25% du total des importations européennes de pétrole) et le gaz russe (45% du total) fait l'objet d'âpres discussions entre les États membres, Berlin ayant exprimé publiquement ses réticences. Le sujet doit être discuté lundi lors de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères.

8h30 - Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a de nouveau convoqué l'ambassadeur de Russie à Paris, après un tweet jugé "indécent" de l'ambassade sur les exactions commises dans la localité ukrainienne de Boutcha.
L'ambassadeutr avait posté mercredi soir un tweet montrant une photo de la ville de Bucha avec le commentaire "plateau de tournage". Moscou dénonce une "mise en scène" des corps retrouvés dans la ville.

5h50 - Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a demandé jeudi aux membres de l'Otan de fournir davantage d'armes à son pays pour combattre les forces russes. "Je viens demander trois choses: des armes, des armes et des armes. Plus rapidement elles seront livrées, plus de vies seront sauvées et de destructions évitées", a plaidé le ministre ukrainien des Affaires étrangères à son arrivée au siège de l'Otan à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues des pays de l'Alliance atlantique.

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L'Est de l'Ukraine, désormais cible prioritaire du Kremlin, a appelé mercredi 6 avril au soir sa population civile à fuir les combats qui s'annoncent.
Les forces russes ont bombardé mercredi plusieurs localités dans l'Est de l'Ukraine, dont Severodonetsk ou Rubizhne, faisant au moins un mort, a dénoncé mercredi soir le gouverneur de la région de Lougansk (est), encore sous contrôle ukrainien, Serguiï Gaïdaï.
"Je demande aux gens d'évacuer, parce que nous voyons clairement qu'avant de passer à l'offensive totale, l'ennemi va juste détruire complètement tous ces endroits", a-t-il déclaré, interrogé par une chaîne de télévision ukrainienne. "S'il-vous-plaît, partez" pendant qu'il en est encore temps, a-t-il insisté.

Comment les habitants de la région vivent-ils ces nouvelles menaces ?

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La vice-Première ministre Iryna Verechtchouk a également lancé depuis Kiev mercredi un appel aux habitants de l'est du pays à évacuer la région "immédiatement", en raison des craintes d'une offensive majeure de l'armée russe sur le Donbass (est) dont la Russie a désormais fait sa cible numéro un. Il faut partir "maintenant" sous peine de "risquer la mort" dans les prochains jours, a-t-elle aussi insisté. Si l'armée russe lançait une attaque d'importance dans la région, "nous ne pourrions plus aider" la population, a-t-elle alerté. "Il faut évacuer tant que cette possibilité existe. Pour l'instant, elle existe encore", a insisté Mme Verechtchouk, qui coordonne l'organisation des couloirs humanitaires depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

Les autorités ukrainiennes redoutent dans l'est du pays une situation analogue à celle de Marioupol dans le sud, où des milliers de personnes encore bloquées dans cette ville assiégée et bombardée depuis des semaines, vivent un enfer.

Sanctions 

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi soir une nouvelle volée de sanctions économiques et financières contre la Russie, qu'ils qualifient de "dévastatrices" et qui visent notamment les grandes banques et les filles du président russe Vladimir Poutine. Selon Washington, la Russie pourrait voir son économie s'effondrer de quelque 15% cette année.
En plus d'interdire tous les nouveaux investissements en Russie, une mesure connue depuis mardi, l'exécutif américain va imposer les contraintes les plus sévères qui soient à l'incontournable banque publique Sberbank et à la plus grande banque privée du pays, Alfa Bank.

En Europe, le président du Conseil européen Charles Michel a estimé mercredi que l'UE devrait "tôt ou tard" prendre des sanctions sur le pétrole et le gaz russes.
Plusieurs pays européens très dépendants du gaz russe, Allemagne en tête, sont toutefois très réticents à une telle mesure qui pénaliserait lourdement leurs économies.

► Le conflit ne donne aucun signe d'affaiblissement. L'Otan a discuté du sujet à l'occasion d'une réunion qui s'est ouverte mercredi à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'Alliance. "La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, voire des années. Et c'est la raison pour laquelle nous devons être préparés à un long parcours en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses", a déclaré en ouverture son secrétaire général Jens Stoltenberg.