Fil d'Ariane
19h05 TU. Fin de la formation aux États-Unis de soldats ukrainiens au système antiaérien Patriot
Les quelques dizaines de militaires ukrainiens qui étaient depuis début janvier formés aux Etats-Unis pour le maniement et l'entretien du système de défense antiaérienne Patriot ont terminé leur entraînement et sont rentrés en Europe, a annoncé ce jeudi le Pentagone.
L'exécutif américain avait annoncé fin 2022 la livraison de ce système perfectionné de missiles sol-air à Kiev, qui le réclamait depuis longtemps pour contrer les attaques de la Russie.
Lire : Ukraine : des armes de plus en plus lourdes pour sortir d'une guerre d'usure
"Cette semaine, 65 soldats de la défense antiaérienne ukrainienne ont terminé leur formation au Patriot à Fort Sill, dans l'Oklahoma, et sont désormais de retour en Europe", a déclaré le porte-parole du ministère américain de la Défense, le général Pat Ryder. Ils vont bénéficier de systèmes Patriot donnés à l'Ukraine par les États-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas, a-t-il ajouté.
Plus de 7.000 militaires ukrainiens ont été formés par l'armée américaine depuis le début de l'invasion russe, a-t-il ajouté.
Les missiles Patriot sont notamment capables d'abattre des missiles de croisière, des missiles balistiques de courte portée et des avions, à une altitude nettement supérieure à celle des systèmes de défense qui avaient été fournis jusque-là.
18h56 TU. Russie: un journaliste américain en détention pour "espionnage"
La Russie a placé aujourd'hui en détention provisoire un journaliste américain du Wall Street Journal qu'elle accuse d'espionnage, un cas sans précédent dans l'histoire récente du pays qui suscite la "préoccupation" des États-Unis.
L'arrestation du journaliste Evan Gershkovich intervient dans un contexte de répression accrue en Russie contre la presse depuis l'offensive contre l'Ukraine, qui a fortement tendu les rapports entre Moscou et Washington.
Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé que le reporter avait été arrêté à Ekaterinbourg, dans l'Oural, pour des soupçons d'"espionnage", le Kremlin assurant qu'il avait été pris en "flagrant délit".
Evan Gershkovich, un reporter russophone âgé de 31 ans et reconnu pour sa rigueur, a nié les accusations portées contre lui lors d'une audience devant un tribunal de Moscou, selon l'agence de presse étatique russe Tass.
Le journaliste américain a néanmoins été placé en détention provisoire jusqu'au 29 mai, une mesure qui peut être prolongée dans l'attente d'un éventuel procès.
Selon Tass, l'affaire a été classée "secrète", ce qui restreint la publication d'informations à son sujet.
Seuls détails disponibles à ce stade: le FSB a annoncé avoir "déjoué une activité illégale" en arrêtant Evan Gershkovich à Ekaterinbourg, à une date non précisée.
Les services de sécurité russes disent le soupçonner d'"espionnage au profit des États-Unis", l'accusant notamment d'avoir collecté des informations "sur une entreprise du complexe militaro-industriel" russe.
Selon l'article 276 du code pénal russe, le journaliste risque en théorie jusqu'à 20 ans de prison.
La Maison Blanche a fustigé une arrestation "inacceptable", tandis que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est dit "extrêmement préoccupé".
Sur son site, le Wall Street Journal a appelé à libérer son journaliste et a "démenti avec force" les accusations d'espionnage.
"Les actions du gouvernement russe pour réprimer et harceler les journalistes sont inacceptables et reflètent le mépris total de Poutine pour les libertés fondamentales", a dénoncé l'ambassadrice britannique aux États-Unis, Karen Pierce.
"La Russie a franchi le Rubicon et clairement signalé aux correspondants étrangers qu'ils ne seront pas épargnés par la purge en cours contre les médias indépendants", a réagi le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York.
L'ONG Reporters sans frontières a dit s'"alarmer" de "ce qui semble être une mesure de représailles".
Faisant fi des critiques, le Kremlin a affirmé qu'Evan Gershkovich avait été pris en "flagrant délit", et a mis en garde contre toute forme de représailles contre les médias russes aux États-Unis.
18h01 TU. Washington accuse Moscou de s'armer auprès de Pyongyang, annonce des sanctions
John Kirby, du Conseil de sécurité nationale, a annoncé que selon les informations du renseignement américain, la Corée du Nord avait déjà fourni récemment une assistance militaire à la Russie.
Selon Washington, la Russie, qui ne peut plus se fournir en armes auprès des pays occidentaux du fait des lourdes sanctions qui lui ont été imposées depuis le début de la guerre en Ukraine, cherche à en acheter ailleurs.
Le ministère américain du Trésor a donc sanctionné Ashot Mkrtychev, un ressortissant slovaque, pour avoir, "entre fin 2022 et début 2023, (...) travaillé avec des responsables de la Corée du Nord pour obtenir plus de deux douzaines de types d'armes et de munitions pour la Russie en échange de matériaux allant d'avions commerciaux et de matières premières à des produits à envoyer en Corée du Nord", détaille un communiqué.
"La Russie a perdu plus de 9.000 pièces d'équipement militaire lourd depuis le début de la guerre (en Ukraine), et grâce en partie aux sanctions multilatérales et aux contrôles des exportations, Poutine cherche de plus en plus désespérément à les remplacer", a déclaré la ministre de l'Economie et des Finances, Janet Yellen, citée dans le communiqué.
"Des stratagèmes comme l'accord sur les armes recherché par cet individu montrent que Poutine se tourne vers des fournisseurs de dernier recours comme l'Iran et la Corée du Nord", a précisé Janet Yellen.
Ashot Mkrtychev "a confirmé la volonté de la Russie de recevoir du matériel militaire de la Corée du Nord" et, dans le cadre des négociations menées avec de hauts responsables russes, "les préparatifs russes nécessaires à un accord proposé étaient terminés et (ils) étaient prêts à recevoir et à transférer des matériaux de la Corée du Nord", selon l'OFAC, le Bureau américain du contrôle des avoirs étrangers, qui dépend du Trésor.
Le Slovaque a également "travaillé avec une personne russe pour localiser des avions commerciaux pouvant être livrés en Corée du Nord".
Avec ces sanctions, les avoirs éventuels d'Ashot Mkrtychev aux États-Unis sont gelés, et il est interdit à toute personne ou entreprise de mener des échanges commerciaux avec lui, sous peine de se voir à son tour sanctionnée par les États-Unis.
16h26 TU. L'Ukraine ne contrôle plus qu'un tiers de Bakhmout (conseiller présidence)
L'Ukraine ne contrôle plus qu'un tiers de la ville de Bakhmout, théâtre de combats violents et particulièrement meurtriers depuis des mois dans l'Est, affirme ce soir un conseiller de la présidence ukrainienne, Serguiï Lechtchenko.
"Bakhmout est contrôlée à un tiers par l'Ukraine, comme l'ont établi les observateurs internationaux", a déclaré Serguiï Lechtchenko lors d'un briefing diffusé sur le compte Telegram de la présidence.
Il a toutefois démenti que la ville est encerclée par les forces russes, comme l'a affirmé récemment un responsable prorusse de l'Est.
Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, avait affirmé le 20 mars que ses hommes, en première ligne dans cette bataille, contrôlaient "environ 70%" de Bakhmout. Cette information n'avait jusque-là pas été confirmée par les autorités ukrainiennes.
Ville de quelque 70.000 habitants avant la guerre, Bakhmout est devenue, du fait de la longueur de la bataille et des lourdes pertes subies par les deux camps, le symbole de la lutte entre Russes et Ukrainiens pour le contrôle de la région industrielle du Donbass.
Les troupes russes ont progressé ces derniers mois au nord et au sud de la ville, coupant plusieurs routes d'approvisionnement ukrainiennes et s'emparant de sa partie orientale.
Le centre de réflexion américain Institute for the Study of War (ISW) a affirmé mercredi que les forces russes contrôlent "environ 65%" de Bakhmout après avoir avancé ces cinq derniers jours notamment au nord.
L'armée ukrainienne a dit de son côté avoir "stabilisé" la situation sur place et compter "très bientôt tirer parti" d'un épuisement russe pour lancer une contre-offensive.
16h11 TU. Catherine Colonna auprès des troupes françaises en Lituanie
Lors de sa visite en Lituanie, Catherine Colonna a visité la base de Siauliai où des militaires français achèvent leur mission de surveillance de l'espace aérien balte, assumée par rotations par différents pays de l'Otan.
Honorée d’avoir participé à la cérémonie de passation de la police du ciel de l'#OTAN en Baltique.
— Catherine Colonna (@MinColonna) March 30, 2023
La aux côtés de la #Lituanie contribue au renforcement de la sécurité du flanc oriental de l'#Europe.#StrongerTogether @Lithuanian_MoD @NATO_AIRCOM @SebLecornu pic.twitter.com/op2Ri8rxtS
14h46 TU. Le père en fuite d'une adolescente russe hostile à l'offensive militaire arrêté au Bélarus
Un Russe, séparé de sa fille de 13 ans pour un dessin contre l'offensive en Ukraine qu'elle avait fait au collège, et qui avait pris la fuite avant d'être condamné à deux ans de prison, a été arrêté au Bélarus, rapportent les agences de presse russes.
Voir : Russie : arrestation d'un père condamné pour le dessin de sa fille
Alexeï Moskaliov, 54 ans, a été "arrêté par la police" bélarusse près de la capitale Minsk "à la demande" des autorités russes, a indiqué le ministère bélarusse de l'Intérieur, cité par les agences.
Emblématique de la répression contre ceux qui s'opposent au conflit en Ukraine, le cas d'Alexeï Moskaliov, séparé de sa fille Maria, une collégienne âgée de 13 ans qu'il élevait seul, suscite une vive émotion en Russie.
L'affaire a débuté lorsque Maria Moskaliova a fait en classe un dessin montrant des missiles se dirigeant vers une femme et un enfant avec un drapeau ukrainien.
Dans un contexte de chasse tous azimuts aux voix critiques de l'offensive en Ukraine, la directrice de l'école a immédiatement alerté la police et la collégienne a été placée dans un foyer, tandis que le père a été assigné à résidence début mars.
(RE)voir : Russie : un père séparé de sa fille pour un dessin anti-guerre
Mardi 28 mars, un tribunal d'Efremov, à 300 km au sud de Moscou, a condamné M. Moskaliov à deux ans de prison pour avoir "discrédité" l'armée en publiant en ligne des messages critiquant l'offensive contre l'Ukraine.
Mais, dans la foulée, les autorités ont annoncé que Alexeï Moskaliov s'était échappé de sa résidence surveillée et était donc fugitif. Une lettre écrite par Maria Moskaliova dans laquelle elle dit son soutien à son père a ajouté à l'émotion après avoir été rendue publique mercredi.
"Je t'aime beaucoup, tu n'es coupable de rien, je serai toujours de ton côté", a écrit la jeune fille, qui a été placée dans un foyer et interdite de tout contact téléphonique avec son père. "Je suis sûre que tout ira bien et que nous serons de nouveau ensemble (...) Je sais que tu ne céderas pas, tu es fort, nous sommes forts (...) Je vais prier pour toi et pour nous", ajoute-t-elle.
Hier, le Kremlin a dit suivre l'affaire de près et a accusé ce père célibataire de "remplir ses obligations parentales de façon déplorable".
Un autre procès doit se tenir le 6 avril pour décider de restreindre ou non les droits parentaux d'Alexeï Moskaliov.
Signe de l'indignation suscitée par cette affaire, une pétition en ligne réclamant le retour de l'enfant chez son père a recueilli plus de 145.000 signatures, malgré le climat de répression.
14h34 TU. La justice française s'oppose à l'extradition de l'homme d'affaires ukrainien Jevago
La justice française a refusé l'extradition d'un ex-député et milliardaire ukrainien, Kostiantin Jevago, recherché par son pays pour des détournements de fonds, en estimant que les conditions d'un procès équitable ne pouvaient être garanties en Ukraine, un pays en guerre.
Interpellé le 28 décembre 2022 à Courchevel (Savoie), le propriétaire du groupe minier Ferrexpo figure depuis 2021 pour "infractions financières" sur la liste des personnes recherchées par l'Ukraine.
Il est accusé d'avoir détourné 113 millions de dollars de sa banque Finance and Credit Bank, qui a fait faillite en 2015.
Aujourd'hui, en présence de Konsiantin Jevago qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire, les magistrats de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Chambéry ont rendu un délibéré en sa faveur.
"L'État requérant est placé en situation de guerre. Il n'est donc aujourd'hui pas en mesure de garantir que Kostiantin Jevago sera jugé par un tribunal garantissant les libertés fondamentales", ont-ils estimé.
Le parquet général de Chambéry, favorable lui à l'extradition, a désormais un délai de cinq jours francs pour former un pourvoi en cassation. Visiblement détendu et vêtu d'un jean et d'un polo vert, l'homme d'affaires de 49 ans s'est dit "satisfait" de la décision. "Je me réjouis d'avoir franchi cette première étape. J'ai pleinement confiance dans la justice française. Je demande à avoir accès à une justice équitable", a-t-il renchéri ensuite dans un communiqué.
Cette décision "n'est pas la victoire d'un camp ou d'un autre, mais l'application mécanique et automatique du droit", s'est félicité l'un de ses trois avocats, Me François Zimeray, en saluant une décision "de bon sens".
"On ne peut pas renvoyer quelqu'un en zone de guerre", a-t-il souligné, un argument que la défense avait plaidé à l'audience, le 16 mars dernier, devant les mêmes juges.
14h05 TU. Le CIO juge "déplorables" les pressions occidentales dans le dossier russe (Bach)
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a fustigé jeudi les réactions négatives de plusieurs pays européens à la réintégration partielle des Russes et Bélarusses dans le sport mondial, jugeant cette ingérence politique "déplorable". "Il est déplorable de voir que ces gouvernements ne veulent pas respecter la majorité au sein du mouvement olympique, ni l'autonomie du sport", a déclaré à la presse le dirigeant allemand, après trois jours de réunion de la commission exécutive de l'instance.
L'insistance du patron du CIO sur "l'autonomie" de la sphère sportive est tout sauf nouvelle, lui qui avait été empêché de défendre son titre olympique de fleuret par équipes aux JO-1980 de Moscou en raison du boycott de la compétition imposé par plusieurs gouvernements occidentaux à leurs athlètes.
Il avait d'ailleurs réaffirmé mardi, au moment où le CIO recommandait un retour partiel et sous conditions des Russes et Bélarusses dans les épreuves internationales, "le ferme refus de toute ingérence politique dans la capacité des organisations sportives à décider seules de la participation à leurs compétitions".
Mais Thomas Bach a nettement durci le ton aujourd'uhi après la colère de plusieurs gouvernements, de la ministre allemande des Sports dénonçant "une gifle aux sportifs ukrainiens" au chef de la diplomatie polonaise évoquant "un jour de honte pour le CIO".
"Il est déplorable que ces gouvernements ne traitent pas la question des doubles standards", a même lancé le Bavarois, expliquant que sur les quelque "70 conflits armés en cours dans le monde", seule la guerre en Ukraine entraîne des pressions politiques sur le monde sportif.
Les acteurs du mouvement olympique - comités olympiques nationaux, fédérations internationales, représentants des athlètes - "sont très inquiets de la politisation du sport", a ajouté Thomas Bach.
Le patron du CIO a par ailleurs redit que l'instance déciderait "le moment venu" d'une éventuelle participation des Russes et Bélarusses aux JO-2024 de Paris, limitée aux épreuves individuelles et sous bannière neutre.
13h04 TU. Macron dira à Pékin qu'il est "essentiel de s'abstenir" de soutenir l'effort de guerre russe (diplomatie)
Le président français Emmanuel Macron va dire la semaine prochaine aux dirigeants chinois qu'il est "essentiel de s'abstenir" de soutenir l'effort de guerre russe en Ukraine, a déclaré la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna.
Lors de cette visite en Chine d'Emmanuel Macron, accompagné pour une partie de son séjour par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, "nous rappellerons (à Pékin) qu'il est essentiel de s'abstenir de toute action qui pourrait permettre à la Russie de soutenir son effort de guerre", a déclaré la ministre française des Affaires étrangères à Vilnius, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue lituanien Gabrielius Landsbergis.
La Chine, qui n'a jamais dénoncé l'invasion russe de l'Ukraine, a proposé en février un "plan de paix" pour mettre fin à la guerre, qui dure depuis plus d'un an, mais les Etats-Unis et l'Europe restent sceptiques sur la capacité de Pékin à jouer un rôle de médiateur.
Le président français passera à la Chine "des messages clairs" de façon à ce "qu'elle redise son attachement au droit international et au respect des principes de la Charte" des Nations unies, a indiqué Catherine Colonna. Selon elle, "il est de l'intérêt de tous les pays (...) que l'agression russe échoue".
Pour l'Union européenne, l'avenir des relations avec la Chine dépendra pour une large part de l'attitude de Pékin vis-à-vis de la "guerre de Poutine" en Ukraine, a mis en garde, pour sa part, jeudi Ursula von der Leyen. Washington, quant à lui, met en garde Pékin contre la tentation de livrer des armes à Moscou.
Le président chinois Xi Jinping a effectué la semaine dernière une visite en grande pompe à Moscou.
13h03 TU. Nouvelle plainte contre TotalEnergies pour complicité de crimes de guerre russes en Ukraine
Deux associations ont déposé une nouvelle plainte pour tenter d'obtenir la désignation d'un juge d'instruction pour enquêter sur TotalEnergies, qu'ils accusent de complicité de crimes de guerre russes en Ukraine. Une première plainte avait été classée sans suite.
Accusé d'avoir indirectement contribué à l'effort de guerre russe en continuant à exploiter un gisement après le début de la guerre en Ukraine, ce qui aurait permis de fabriquer du carburant utilisé par les avions de Moscou, le groupe pétrolier a dénoncé des attaques "outrancières", "diffamatoires" et "infondées".
Les deux associations plaignantes originaires de Bordeaux et d'Ukraine, Darwin Climax Coalition et Razom We Stand, ont déposé mercredi une plainte avec constitution de partie civile.
12h43 TU. Journaliste américain arrêté: Moscou juge prématuré d'évoquer un échange de prisonniers
Il est trop tôt à ce stade pour évoquer un échange de prisonniers, a affirmé à la presse le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, au sujet du journaliste américain arrêté pour espionnage en Russie.
"Je ne soulèverais pas la question de cette manière maintenant, car, vous savez, certains échanges qui ont eu lieu dans le passé, ils ont eu lieu pour des personnes qui purgeaient déjà des peines, y compris des citoyens américains pour des charges assez graves", a-t-il indiqué, cité par les agences de presse russes. "Voyons comment cette histoire évolue", a-t-il ajouté.
12h23 TU. L'invasion russe en Ukraine est une "menace" pour l'Europe, prévient Charles III
La guerre russe contre l'Ukraine a provoqué "tellement de douleur inimaginable à tant de gens innocents", a déclaré le souverain britannique, premier monarque à s'exprimer dans l'enceinte du Bundestag.
Elle constitue une "menace" sur la sécurité de l'Europe et "nos valeurs démocratiques", a-t-il ajouté dans cette intervention d'environ une demi-heure tenue majoritairement en allemand et qui s'est terminée par une standing ovation.
Le roi a loué en particulier les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine par l'Allemagne, un pays profondément pacifiste depuis les horreurs du nazisme et qui a longtemps hésité à sauter ce pas.
Ce discours fut un des points fort de la visite de trois jours de Charles III, accompagné de la reine consort Camilla pour son premier déplacement à l'étranger en tant que roi.
Sa venue est placée sous le signe des liens d'amitié entre les deux pays et constitue un geste européen important après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne
Dans le sillage de son discours au Bundestag, il s'est rendu à l'ancien aéroport de Tegel, dans l'ouest de la capitale, pour rencontrer des réfugiés ukrainiens qui y sont provisoirement hébergés.
12h04 TU. JO de Paris: la recommandation du CIO "ne préjuge en rien" la présence des Russes, selon la ministre Oudéa-Castéra
La recommandation du Comité international olympique (CIO) de réintégrer les sportifs russes "ne préjuge en rien" leur présence aux Jeux olympiques 2024 de Paris, a déclaré jeudi la ministre française des Sports et des JO Amélie Oudéa-Castéra.
Une participation des athlètes russes à Paris, si celle-ci devait être décidée par les fédérations internationales, se déroulerait "sous un régime strict de neutralité, sans bannière ni drapeau russe, sans hymne", a rappelé la ministre, ajoutant que le président Emmanuel Macron s'exprimerait sur le sujet à l'été.
"Tout ceci est une étape qui ne préjuge en rien ce que nous ferons" pour les JO de Paris, a ajouté lors d'un déplacement en banlieue parisienne Amélie Oudéa-Castéra, premier responsable français à s'exprimer sur le sujet depuis la recommandation émise mardi 28 mars par le CIO.
"C'est le CIO qui a le dernier mot, c'est le CIO qui fixe la condition de participation des athlètes aussi bien olympiques que paralympiques", a encore déclaré Amélie Oudéa-Castéra. "En revanche, il est évident que le chef d'État du pays hôte aura une voix qui sera écoutée dans cette réflexion que mènera le CIO", a-t-elle souligné.
La ministre des Sports a indiqué qu'elle poursuivait ses échanges avec ses "homologues des différents pays". "On progresse dans le décryptage de ce qui peut être fait de mieux", a-t-elle continué, en marge lors de l'inauguration d'un skatepark dans le cadre du plan "5.000 terrains de sport".
11h20 TU. Un journaliste américain arrêté pour "espionnage" en Russie
La Russie a annoncé l'arrestation pour "espionnage" d'un journaliste américain du quotidien Wall Street Journal, Evan Gershkovich, un cas sans précédent dans l'histoire récente du pays dans un contexte de répression depuis l'offensive contre l'Ukraine.
"Le FSB a déjoué l'activité illégale du correspondant accrédité (...) du bureau moscovite du journal américain Wall Street Journal, le citoyen des Etats-Unis Evan Gershkovich", a indiqué le service fédéral de sécurité russe dans un communiqué cité par les agences russes.
Il est "soupçonné d'espionnage au profit des États-Unis" et de collecter des informations "sur une entreprise du complexe militaro-industriel" russe. Un crime passible de 10 à 20 ans de prison, selon l'article 276 du code pénal russe.
Avant de rejoindre le quotidien américain en 2022, Gershkovich était un correspondant de l'AFP à Moscou, et avant cela, du journal en langue anglaise Moscow Times. Parfaitement russophone, le journaliste de 31 ans est d'origine russe et ses parents sont installés aux États-Unis.
Le Wall Street Journal s'est dit "profondément préoccupé pour la sécurité" d'Evan Gershkovich et l'organisation Reporters sans frontières a dit s'"alarmer" de "ce qui semble être une mesure de représailles" du Kremlin.
La France s'est dite "inquiète" et a appelé Moscou à respecter la liberté de la presse.
11h19 TU. Escrime: le Danemark annule une épreuve pour protester contre le retour des Russes
La Fédération danoise d'escrime a renoncé aujourd'hui à organiser une épreuve du circuit international prévue en octobre, pour protester contre la réintégration des escrimeurs russes et bélarusses décidée par la Fédération internationale au début du mois. "C'est avec le coeur lourd que nous prenons cette décision, mais nous ne pouvons pas soutenir le retour des escrimeurs russes et bélarusses sur les pistes dans les circonstances actuelles", écrit le président de la Fédération danoise, Jan Sylvest Jensen, dans un communiqué à l'AFP.
Le Trekanten International, épreuve du circuit secondaire des moins de 23 ans et antichambre de la Coupe du monde, devait se tenir à Copenhague les 7 et 8 octobre.
La Fédération danoise a déploré un "gâchis": "Nous prévoyons également qu'il y aura du chaos lors des compétitions internationales, car les escrimeurs refuseront probablement d'affronter des escrimeurs russes et bélarusses", a prévenu Jan Sylvest Jensen.
La Fédération internationale d'escrime (FIE) a décidé le 10 mars de réintégrer les sportifs russes et bélarusses, alors que la période de qualification pour les Jeux olympiques 2024 de Paris débute en avril.
Cette décision de la FIE, qui concerne les épreuves individuelles et par équipes, laisse la main au Comité international olympique (CIO), puisqu'elle sera effective à partir du mois prochain que "sous réserve d'éventuelles recommandations/décisions futures du CIO". Celui-ci a recommandé la semaine dernière un retour de ces athlètes sans se prononcer sur leur participation aux JO-2024.
Il ne s'agit pas de la première annulation depuis l'annonce de la FIE. Mi-mars, l'Allemagne avait renoncé à l'organisation d'une étape de Coupe du monde de fleuret femmes prévue début mai. La tenue de l'étape française du circuit mondial, prévue en région parisienne en mai, est encore en discussions.
La Fédération ukrainienne d'escrime a annoncé la semaine dernière qu'elle allait boycotter toute compétition dans laquelle des sportifs russes et bélarusses seront engagés, en raison de l'invasion du pays par les troupes de Moscou.
10h11 TU. L'Ukraine qualifie la présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU de "mauvaise blague"
L'Ukraine qualifie la future présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU, à partir de samedi et pour un mois, de "mauvaise blague".
"La présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU le 1er avril est une mauvaise blague. La Russie a usurpé son siège; elle mène une guerre coloniale ; son président est un criminel de guerre recherché par la CPI pour enlèvement d'enfants", a fustigé sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.
Russian UN Security Council presidency on April 1 is a bad joke. Russia has usurped its seat; it’s waging a colonial war; its leader is a war criminal wanted by the ICC for kidnapping children. The world can’t be a safe place with Russia at UNSC #BadRussianJoke #InsecurityCouncil
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) March 30, 2023
06h31 TU - l'AIEA veut minimiser le risque de "catastrophe" nucléaire
Un compromis a minima face à un risque militaire croissant: le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique s'est rendu à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia en quête d'une solution acceptable pour Kiev et Moscou afin de sécuriser le site.
L'idée d'une zone démilitarisée autour de ce site du sud-est de l'Ukraine occupé depuis mars par les Russes semble avoir vécu après des mois d'échanges infructueux.
Rafael Grossi, qui a passé quelques heures sur place avant de retourner dans les territoires sous contrôle ukrainien, veut donc désormais travailler sur des "principes" à même de minimiser le risque de "catastrophe" nucléaire.