Fil d'Ariane
19H36 TU. L'ONU "pas au courant" d'un programme d'armes biologiques en Ukraine (responsable désarmement)
L'ONU n'est "pas au courant" d'un programme d'armes biologiques en Ukraine, sur lequel la Russie vient de demander une enquête des Nations unies, a indiqué Adedeji Ebo, haut représentant adjoint chargé des questions de désarmement.
"Nous sommes au courant de la plainte officielle de la Russie (...) concernant des accusations de programme d'armes biologiques en Ukraine", a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité. "Comme la Haute représentante Izumi Nakamitsu en a informé le Conseil en mars et en mai, l'ONU n'est pas au courant d'un tel programme d'armes biologiques. C'est toujours le cas aujourd'hui", a-t-il ajouté, notant que l'ONU n'avait pas de mandat ni de "capacités techniques" pour enquêter.
19H14 TU. "Armes biologiques" en Ukraine: la Russie demande une enquête de l'ONU sur l'implication de Washington (ministère)
La Russie a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de lancer une enquête internationale sur l'implication de Washington dans le développement présumé d'armes biologiques en Ukraine, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
"La Russie n'a pas eu d'autre choix que d'adresser une plainte au président du Conseil de sécurité de l'ONU pour demander de lancer une enquête internationale" sur des "activités militaires biologiques des Etats-Unis sur le territoire ukrainien", affirme-t-il dans un communiqué, en précisant que cette plainte a été accompagnée d'un projet de résolution approprié.
Peu après le début de son offensive en Ukraine fin février, la Russie a accusé les États-Unis d'avoir financé un programme d'armes biologiques en Ukraine, affirmant avoir trouvé des preuves en ce sens dans des laboratoires ukrainiens.
Selon le ministère russe de la Défense, l'objectif de ces recherches était de "créer un mécanisme de propagation furtive de pathogènes meurtriers". Moscou a avancé ces accusations à plusieurs reprises lors des réunions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Pour leur part, les États-Unis comme l'Ukraine ont démenti l'existence de laboratoires destinés à produire des armes biologiques dans le pays.
La Russie avait déjà accusé en 2018 les États-Unis de mener secrètement des expérimentations biologiques dans un laboratoire de Géorgie, une autre ex-république soviétique qui, comme l'Ukraine, ambitionne de rejoindre l'Otan et l'UE.
Pour justifier son offensive, Moscou a aussi estimé que l'Ukraine avait l'ambition de se doter de l'arme nucléaire, idée qu'elle a pourtant volontairement abandonnée dans les années 1990.
17H01 TU. La Chine veut "approfondir" ses relations avec la Russie
La Chine est prête à "approfondir" ses échanges avec la Russie "à tous les niveaux" et "soutient résolument" Moscou dans les difficultés, assure ce jeudi le ministre chinois des Affaires étrangères.
Malgré des relations tumultueuses pendant la Guerre froide, Pékin et Moscou se sont nettement rapprochés ces dernières années pour faire contrepoids aux États-Unis.
Le pouvoir chinois n'a ainsi jamais condamné l'invasion russe de l'Ukraine et rejette la faute du conflit sur les Etats-Unis et l'Otan.
(RE)lire : La Russie est-elle plus isolée après les annexions en Ukraine ?
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a réitéré le soutien de son pays à la Russie, en dépit de critiques occidentales. "La Chine soutient résolument la partie russe (...) pour surmonter les difficultés et éliminer les ingérences extérieures", a dit Wang Yi à son homologue russe Sergueï Lavrov au cours d'une conversation téléphonique.
Le compte rendu de l'échange, cité par la télévision publique chinoise CCTV, ne fait pas explicitement mention de l'Ukraine. "La Chine est disposée à approfondir les échanges avec la Russie à tous les niveaux", a assuré Wang Yi à son interlocuteur.
Ces propos sont les premiers depuis la reconduction dimanche pour un troisième mandat du président chinois Xi Jinping à la tête du pays le plus peuplé de la planète.
Le mois dernier, Xi Jinping avait réaffirmé son soutien au président russe Vladimir Poutine, en dépit des déconvenues de son armée en Ukraine.
Wang Yi avait quant à lui rencontré en septembre son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Il s'agissait de leur première rencontre publique depuis le début de l'intervention militaire russe fin février.
Un signe que la Chine, officiellement neutre mais parfois jugée trop conciliante avec Moscou par les Occidentaux, semble vouloir davantage équilibrer sa position.
16H38 TU. Washington "fera rendre des comptes" à Moscou en cas d'attaques sur des satellites
Les États-Unis répondront de manière "appropriée" à toute attaque russe sur des satellites commerciaux américains, affirme la Maison Blanche, après les déclarations d'un haut responsable russe les désignant comme de potentielles cibles légitimes.
"Toute attaque sur une infrastructure américaine verra une réponse appropriée", a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale John Kirby.
Les États-Unis feraient "rendre des comptes à la Russie pour une telle attaque, si elle devait se produire", a-t-il ajouté.
Le porte-parole répondait aux déclarations d'un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, Konstantin Vorontsov, qui a affirmé hier aux Nations unies que l'utilisation par les pays occidentaux de satellites commerciaux "à des fins militaires", représentait une "tendance extrêmement dangereuse".
"Ces États ne se rendent pas compte que de tels agissements constituent en réalité une participation indirecte aux conflits armés", a déclaré le responsable russe.
"Des infrastructures quasi-civiles pourraient devenir des cibles légitimes pour une riposte", a-t-il ajouté. Konstantin Vorontsov n'a pas spécifié à quels satellites commerciaux il faisait référence, mais les satellites Starlink de l'entreprise SpaceX d'Elon Musk jouent un rôle prépondérant dans les communications des forces armées ukrainiennes face à l'invasion russe.
Selon John Kirby, "la seule chose provocante et dangereuse, actuellement, c'est la guerre que la Russie mène en Ukraine, et la manière dont ils mènent cette guerre".
16H37 TU. "Bombe sale" : Poutine veut "au plus vite" une mission de l'AIEA en Ukraine
"L'AIEA veut venir (...). Nous sommes pour, au plus vite et de la manière la plus large possible, car nous savons que les autorités à Kiev font tout pour brouiller les traces de ces préparatifs", a-t-il affirmé devant le forum de discussion de Valdaï à Moscou. "Ils travaillent dessus", a-t-il encore lancé.
"Nous savons même où cela se fait approximativement (en Ukraine)", a ajouté le dirigeant russe, interrogé sur les allégations russes sur une "bombe sale" que Kiev préparerait.
Selon lui, l'Ukraine veut utiliser une telle arme radioactive "pour pouvoir dire plus tard que c'était la Russie qui avait effectué une frappe nucléaire", a encore dit Poutine, soulignant qu'il avait lui-même demandé à son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, d'"en informer" ses homologues occidentaux.
Ce dernier s'est en effet entretenu ces derniers jours avec les ministres américain, chinois, français, turc et britannique de la Défense, des échanges d'une intensité inédite -sur quelques heures- depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février.
L'Ukraine et ses alliés occidentaux ont tous depuis largement condamné les allégations "à l'évidence fausses" de la Russie.
Vladimir Poutine a en outre relativisé ses propos passés quant à la possibilité d'utiliser l'arme atomique, estimant qu'il n'avait fait que répondre aux menaces de ses adversaires. "Nous n'avons jamais parlé de la possibilité d'utiliser des armes nucléaires. Nous avons seulement fait des allusions en réponse aux déclarations d'autres pays", a assuré le président russe.
Selon lui, l'Ukraine et les Occidentaux affirment que Moscou joue l'escalade nucléaire afin d' "influencer les pays neutres pour leur dire : Regardez la Russie ! Ne coopérez pas avec elle !".
15H35 TU. Pour Poutine, le monde entre dans sa décennie "la plus dangereuse"
Le monde entre dans sa décennie "la plus dangereuse" depuis la Seconde Guerre mondiale, a estimé jeudi le président russe Vladimir Poutine, l'Occident cherchant à maintenir selon lui sa domination sur la planète.
"Nous sommes à un moment historique. Nous sommes sans doute face à la décennie la plus dangereuse, la plus importante, la plus imprévisible" depuis 1945, a indiqué le dirigeant russe, devant le forum de discussion de Valdaï à Moscou. "L'Occident n'est pas en mesure de diriger le monde, mais il essaye désespérément, et la plupart des peuples du monde ne peuvent l'accepter", a-t-il affirmé, jugeant dès lors la planète en "situation révolutionnaire". Selon lui, l'assaut contre l'Ukraine s'inscrit dans ce "changement tectonique de tout l'ordre mondial".
Peu avant, il avait décrit ainsi sa confrontation avec l'Occident, notamment dans le contexte de son offensive lancée contre l'Ukraine, comme un combat pour la survie même de la Russie.
"La Russie ne défie pas l'Occident, la Russie défend juste son droit à exister", a-t-il encore affirmé, accusant Américains et Occidentaux de vouloir "détruire, effacer (la Russie) de la carte" dans un nouveau réquisitoire contre ses rivaux géopolitiques qui soutiennent et arment l'Ukraine pour faire face à l'armée russe.
14H27 TU. Les promesses d'aide des Etats-Unis et de l'UE pour 2023 sont "suffisantes" (cheffe du FMI)
Les promesses d'aide à l'Ukraine de la part des États-Unis et de l'Union européenne s'annoncent "suffisantes" pour 2023, a estimé la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans une interview à l'AFP.
"Oui, nous devrions aborder 2023 avec suffisamment de soutien financier pour l'Ukraine", a déclaré Kristalina Georgieva à Bruxelles en marge d'une conférence organisée par la Commission européenne.
14H02 TU. Le Parlement russe autorise la mobilisation des ex-détenus condamnés crimes graves
Les députés russes ont approuvé les amendements à la loi autorisant la mobilisation des anciens détenus qui ont été condamnés pour des crimes graves, qui pourront désormais être envoyés combattre en Ukraine. Il s'agit notamment des personnes qui sont sorties de prison il y a moins de huit ans (pour "crimes graves") ou il y a moins de dix ans (pour les "crimes particulièrement graves").
Jusqu'ici, la loi sur la mobilisation décrétée en septembre par le président Vladimir Poutine interdisait de recruter ce type d'ex-détenus.
Désormais, seuls ceux qui ont été condamnés pour pédophilie, prise d'otage ou attentat, trafic de matériaux radioactifs, espionnage ou haute trahison ne pourront pas être mobilisés, selon les amendements votés aujourd'hui par la Douma, la chambre basse du Parlement russe.
Les députés ont également voté la loi réglementant le statut de volontaires censés "assister les forces armées" lors des conflits armés ou opérations antiterroristes, dans le pays et en dehors de ses frontières.
Selon cette loi, ils auront notamment "le même statut que les militaires contractuels". "C'est juste: ils défendent notre pays", a souligné le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, dans un communiqué.
13H36 TU. L'Ukraine restreint encore la consommation d'électricité après de nouvelles frappes russes
La consommation d'électricité va être encore plus restreinte dans les régions du centre de l'Ukraine, après les nouvelles frappes russes sur des infrastructures énergétiques, annonce un conseiller de la présidence ukrainienne.
"Pour éviter l'arrêt complet (de l'approvisionnement) dans le centre (du pays), le secteur de l'énergie est contraint d'imposer des restrictions plus strictes" de la consommation d'électricité, a prévenu sur Telegram Kyrylo Timochenko. Sont concernées les régions de la capitale Kiev, Tcherniguiv, Tcherkassy et Jytomyr, a-t-il indiqué, sans précisé si les frappes avaient fait des victimes.
"De telles mesures permettent aux compagnies énergétiques de réparer rapidement les installations endommagées et de maintenir l'équilibre du système" de production d'électricité, a précisé l'opérateur ukrainien Ukrenergo qui a également expliqué la mise en place de restrictions sur sa page facebook.
Le gouverneur de la région de Kiev, Oleksiï Kouleba, a de son côté appelé les habitants à "se préparer à des coupures d'électricité d'urgence à durée indéterminée", et à "consommer l'électricité avec modération". "C'est une étape forcée pour stabiliser la situation", a-t-il ajouté.
Dans la capitale, des coupures de courant d'une durée de 4 heures, en alternance par quartier, sont déjà effectuées quotidiennement depuis plusieurs jours.
10H40 TU. Dans la région de Zaporijjia annexée, les pro-Russes contrôlent les portables des habitants
Les autorités d'occupation russe de la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé jeudi des contrôles des téléphones des habitants dans cette zone dont Moscou a revendiqué l'annexion et où Vladimir Poutine a décrété la loi martiale.
"Les forces de l'ordre de la région de Zaporijjia ont commencé à effectuer des contrôles préventifs aléatoires des téléphones portables des citoyens", a indiqué sur Telegram un responsable de l'occupation, Vladimir Rogov, précisant que la police vérifiera notamment si les habitants lisent la "propagande du régime terroriste de Kiev".
10H30 TU. Moscou accuse Kiev de s'être retiré des négociations de paix en mars
Le Kremlin a accusé jeudi l'Ukraine de s'être retirée des négociations de paix en mars avec la Russie "sur ordre" des Etats-Unis, alors qu'"un équilibre très, très difficile avait été atteint" entre Kiev et Moscou.
"Le texte était en fait prêt. (...) Et puis, tout à coup, la partie ukrainienne a disparu des radars, (elle) a déclaré qu'elle ne voulait plus poursuivre les négociations", a déploré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, disant que Vladimir Poutine avait jugé "évident" qu'"un tel rejet des accords déjà convenus se soit clairement produit sur ordre de Washington".
08H21 TU. Le Parlement russe vote en première lecture le durcissement de la loi sur la "propagande LGBT ".
Les députés russes votent en première lecture jeudi un durcicement de la loi controversée réprimant la "propagande LGBT", nouveau signe du renforcement de la ligne conservatrice dans le pays en pleine offensive en Ukraine.
"Lors de la session plénière, les députés de la Douma d'État ont adopté à l'unanimité la première lecture des amendements à la législation interdisant la promotion des relations sexuelles non traditionnelles", a indiqué le Parlement sur son site internet.
10H25 TU. La Russie accentue son virage conservateur avec le durcissement de la loi sur la "propagande LGBT", la mettant sur le même plan que l'opération militaire en Ukraine.
Dans le contexte du conflit en Ukraine, où Moscou essuie des revers, les hauts responsables parlementaires russes ont présenté le durcissement de cette loi comme un acte de défense dans la guerre idéologique contre les Occidentaux.
"Nous devons protéger nos citoyens et la Russie de la dégradation et de l'extinction, des ténèbres répandues par les États-Unis et les États européens", a lancé le président de la Douma Viatcheslav Volodine, cité dans le communiqué.
L'un des auteurs du texte de loi, Alexandre Khinchteïn, a lui mis en avant la "confrontation civilisationnelle avec l'Occident". "Si nous ne protégeons pas nos frontières, cela deviendra une menace", a-t-il écrit sur Telegram.
"L'opération militaire spéciale (en Ukraine) ne se déroule pas seulement sur les champs de batailles, mais aussi dans la conscience des gens, dans leurs esprits, dans leurs âmes", a-t-il relevé.
"Lors de la session plénière, les députés de la Douma d'État ont adopté à l'unanimité la première lecture des amendements à la législation interdisant la promotion des relations sexuelles non traditionnelles", a indiqué le Parlement sur son site internet.
Deux lectures sont encore prévues, avant que la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération, l'étudie et qu'elle puisse être soumise pour signature au président Vladimir Poutine, ce qui constitue en règle générale une simple formalité.
La loi de 2013 punissant la "propagande LGBT" auprès des mineurs, très décriée, se voit ainsi renforcée par une interdiction du "déni des valeurs familiales" et de la "promotion des orientations sexuelles non traditionnelles" auprès des adultes également.
Ces interdictions concernent "les médias, l'internet, la littérature et le cinéma" ou encore la publicité. "Les films faisant la promotion de relations sexuelles non traditionnelles ne recevront pas de certificat de distribution", a averti la Douma.
Le texte interdit aussi les "informations susceptibles d'induire le désir de changer de sexe" pour les enfants.
Ces infractions seront punies de fortes amendes et les étrangers enfreignant cette loi pourront être expulsés, selon la Douma.
06H58 TU. Une centrale électrique en Crimée visée par une attaque de drone.
Les autorités de la péninsule de Crimée annexée par la Russie annoncent qu'une centrale électrique y a été visée dans la nuit par une attaque de drone, qui n'a pas provoqué de gros dégâts.
"Aujourd'hui dans la nuit il y a eu une attaque de véhicule aérien sans pilote sur la centrale thermique de Balaklava", a indiqué le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, sur Telegram. "Le transformateur a subi des dégâts minimes. Il n'y a pas eu de victime", a-t-il ajouté.
Mikhaïl Razvojaïev a précisé qu'il n'y avait "aucune menace pour l'approvisionnement en électricité" et que "l'incident n'affecte pas l'approvisionnement en électricité de Sébastopol et de la péninsule".
Le transformateur de la centrale, qui a pris feu, "était en maintenance et ne fonctionnait pas", a-t-il assuré en précisant que "les travailleurs de la centrale ont rapidement géré l'incendie".
Sa déclaration intervient alors que l'Ukraine poursuit sa contre-offensive dans le sud du pays.
Les forces russes ont multiplié ces dernières semaines leurs frappes contre les infrastructures énergétiques d'Ukraine.
La Russie a annexé la Crimée en 2014 et Kiev ambitionne de la reconquérir.
04H20 TU. La Russie pourrait avoir accéléré la transition énergétique de la planète malgré elle.
Effet paradoxal et positif pour le climat de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient atteindre un "point haut" dès 2025, après la hausse des investissements dans les énergies durables provoquée par la "réorientation profonde" des marchés mondiaux de l'énergie, estime l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
A huit jours de la Conférence mondiale sur le climat COP27 en Egypte, l'Agence met toutefois en garde dans son rapport annuel 2022 publié jeudi, contre les "fractures" entre pays riches et pauvres en matière d'investissements dans les énergies décarbonées, en réclamant un "effort international majeur" pour "réduire" ce "fossé inquiétant".
"La crise mondiale de l'énergie déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine cause des changements profonds et à long terme qui ont le potentiel d'accélérer la transition vers un système énergétique plus durable et sûr" souligne l'AIE dans le document de présentation de son rapport.
"Les marchés de l'énergie et les politiques publiques ont changé depuis l'invasion russe de l'Ukraine, pas seulement pour le temps présent, mais pour des décennies à venir" affirme aussi le directeur général de l'organisme, Fatih Birol, cité dans le rapport.
Alors que certains pays cherchent actuellement à augmenter ou diversifier leur approvisionnement en pétrole ou gaz - énergies fossiles fortement émettrices de CO2 - beaucoup sont en train d'étudier une accélération de leurs changements structurels vers des énergies propres, souligne l'AIE, émanation de l'OCDE chargée d'accompagner de nombreux pays.
02H20 TU. À Bakhmout, les "soldats à usage unique" des forces Wagner
A Bakhmout, petite ville de l'est de l'Ukraine, sur laquelle la Russie continue étrangement de pousser, alors même qu'elle recule ailleurs, c'est Evguéni Prigojine, le patron des forces Wagner, qui est à la manoeuvre.22H29 TU. Aide militaire à l'Ukraine: pas de cessions qui mettraient la France en danger, selon Sébastien Lecornu.
La France, qui fournit à l'Ukraine un certain nombre de matériels militaires depuis le début de l'invasion russe, ne procède à aucune cession susceptible de mettre sa sécurité en danger, assure le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
"Nous ne faisons pas de cessions qui mettraient la nation française en danger. Nous le faisons avec le pragmatisme qui nous conduit à regarder la réalité de nos stocks, mais aussi la réalité des conseils que nous donnent nos généraux", déclare le ministre lors d'un débat sur le conflit au Sénat.
Ce "pragmatisme" n'en conduit pas moins la France "à tirer des conclusions" sur le réapprovisionnement de ses stocks de matériels : à titre d'exemple, "les 18 canons Caesar qui ont été donnés à l'Ukraine ont fait l'objet depuis le mois de juillet dernier d'une nouvelle commande en recomplétude", rappelle le ministre.
Le don de ces canons "a pu destabiliser les plans de formation sur certains régiments d'artillerie, mais déstabiliser de la formation pour quelques artilleurs (...) n'a rien à voir avec le fait d'abaisser le standard de sécurité pour la France et les Français", estime Sébastien Lecornu.
Selon le ministre, "le vrai sujet" consiste actuellement à développer une "économie de guerre", c'est-à-dire une capacité de recompléter les stocks plus vite dans le futur, notamment pour faire face à des conflits dits de "haute intensité".
"On a évidemment un sujet industriel qu'il nous faut traiter", estime Sébastien Lecornu, précisant que l'autonomie stratégique française passera à l'avenir par "un besoin de réactivité supplémentaire".
21H02 TU. Vladimir Poutine supervise l'entraînement de ses forces de dissuasion nucléaire.
Le président russe Vladimir Poutine supervise l'entraînement de ses forces de dissuasion nucléaires au moment où Moscou a répété à l'Inde et à la Chine ses allégations sur la préparation par l'Ukraine d'une "bombe sale".
Kiev, qui dément toute velléité d'utiliser une telle arme, et ses alliés occidentaux redoutent que de telles accusations ne servent de prétexte à Moscou pour une escalade du conflit ou à l'usage d'armes nucléaires par la Russie, dont les responsables ont menacé à plusieurs reprises en cas de menace importante.
Mercredi soir, le gouvernement slovène a assuré que Moscou avait utilisé une photo provenant de Slovénie et datant de 2010 pour étayer sur Twitter ses allégations sur la "bombe sale" que préparerait Kiev.
L'usage "a été fait à mauvais escient et à l'insu des autorités slovènes", a déclaré Dragan Barbutovski, conseiller du Premier ministre Robert Golob.
Le gouvernement slovène a publié une série de tweets en anglais pour dénoncer le fait que "la photo utilisée par le ministère russe des Affaires étrangères sur Twitter" soit "une photo de l'Agence slovène des déchets radioactifs (ARAO)".
Vladimir Poutine a assisté mercredi depuis une salle de contrôle à l'entraînement des forces russes de dissuasion stratégique, soit des troupes chargées notamment de répondre à la menace en cas de guerre nucléaire. Si ce type d'exercice est mené périodiquement, celui-ci intervient en pleine offensive russe en Ukraine.
"Sous la direction du commandant suprême des forces armées, Vladimir Poutine, les forces de dissuasion stratégique terrestres, maritimes et aériennes ont mené un entraînement et des lancements pratiques de missiles balistiques et de croisière ont été effectués", a indiqué le Kremlin.
La télévision russe a montré l'équipage d'un sous-marin préparer le lancement d'un missile depuis la mer de Barents dans l'Arctique. L'exercice a aussi impliqué des avions à long rayon d'action Tu-95.
"Les tâches fixées lors de l'exercice d'entraînement à la dissuasion stratégique ont été accomplies dans leur intégralité, tous les missiles ayant atteint leur cible", a poursuivi le Kremlin.
20H55 TU. La Russie "devra répondre" de "violations barbares des lois de la guerre" en Ukraine, pour Elisabeth Borne.
La Russie "devra répondre" de "violations barbares des lois de la guerre" en Ukraine, déclare la Première ministre française Élisabeth Borne lors d'un débat sur le conflit au Sénat.
"Là où l'armée ukrainienne progresse, la libération s'accompagne de la découverte de massacres ou de charniers, comme à Boutcha au printemps et plus récemment à Izioum. Ce sont des actes choquants, révoltants, monstrueux. Ce sont des violations barbares des lois de la guerre, la Russie devra en répondre", déclare la Première ministre.
Élisabeth Borne évoque également des "propos invraisemblables du ministre de la défense russe sur l'utilisation d'une bombe sale par l'Ukraine. Ce n'est rien d'autre qu'un mensonge supplémentaire de Moscou pour légitimer l'escalade".
Elle a rendu hommage, sous les applaudissement du Sénat, aux Ukrainiens dont le "courage force l'admiration" et l'"héroïsme force le respect".
Au plan de l'armement, elle a notamment rappelé la livraison prochaine par la France "des systèmes antiaériens comme le Crotale". "Et nous étudions l'envoi de moyens d'artillerie supplémentaires, comme le lance-roquette unitaire" (LRU), a-t-elle indiqué.
S'agissant de la France, Élisabeth Borne a souligné que "l'attaque russe a des conséquences très concrètes pour notre pays, pour nos concitoyens. Des conséquences dont nous n'avons malheureusement pas fini de mesurer les effets".
Elle a rappelé les mesures prises en France pour limiter à 15% la hausse des factures d'énergie en 2023. "Mais au-delà des ménages, nous devons protéger les entreprises et les collectivités face à la hausse des prix".
"Le Conseil européen des 20 et 21 octobre a ouvert la voie à plusieurs mesures. D'abord, pour faire baisser le prix du gaz, nous nous sommes mis d'accord pour nous doter d'un nouvel indice de prix de référence. Nous avons également mis en place des outils pour favoriser les achats communs de gaz. Nous travaillons aussi à un mécanisme pour limiter la hausse du prix de l'électricité", a développé Élisabeth Borne.
"Nous défendons, vous le savez, l'extension à toute l'Europe du dispositif qui a permis de diviser par deux voire trois les prix en Espagne. Plus largement, nous devons engager une réforme structurelle du marché de l'électricité, pour que ses prix reflètent mieux et durablement, la réalité des coûts de production", a-t-elle prôné.
20H24 TU. Washington évoque la possibilité que Moscou "conseille" l'Iran pour réprimer les manifestations.
Les Etats-Unis pensent que la Russie pourrait conseiller l'Iran sur la façon de réprimer les manifestations ayant suivi la mort d'une jeune femme après son arrestation par la police des mœurs.
"Nous craignons que Moscou puisse conseiller l'Iran sur la meilleure façon de gérer des manifestations, sur la base de la longue expérience de la Russie en matière de répression", déclare la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.
"Nous savons qu'ils pourraient envisager une forme de soutien aux capacités de l'Iran à sévir contre les manifestants", renchérit le porte-parole du Conseil à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
"Nous voyons des signes qu'ils pourraient l'envisager", a-t-il ajouté sans plus de précision.
"Nous verrons ce qui se passe", a-t-il ajouté. "Mais c'est un autre exemple de la coopération actuelle entre la Russie et l'Iran pour violer non seulement les droits humains et les droits civiques des Iraniens, mais aussi, pour menacer la vie des Ukrainiens".
La Maison Blanche a accusé la semaine dernière l'Iran d'aider l'armée russe "sur le terrain" en Crimée.
"Notre message à l'Iran est très clair: arrêter de tuer votre peuple, et arrêtez d'envoyer des armes à la Russie pour tuer des Ukrainiens", souligne Karine Jean-Pierre.
20H13 TU. Pretoria n'a "aucune raison d'empêcher" l'arrivée d'un mégayacht russe.
L'Afrique du Sud n'a "aucune raison d'empêcher" un mégayacht de luxe qui appartiendrait à l'un des plus riches oligarques russes d'accoster dans ses eaux territoriales, déclare un porte-parole présidentiel en réponse à une mise en garde de l'opposition.
"L'Afrique du Sud n'a aucune obligation légale de respecter les sanctions imposées par les Etats-Unis et l'UE" (Union européenne), déclare un ce porte-parole, Vincent Magwenya, lors d'un point de presse.
En application de ces sanctions, plusieurs autorités, notamment espagnoles, italiennes, françaises et fidjiennes, ont saisi des yachts liés à des oligarques russes afin de faire pression sur Vladimir Poutine et son entourage.
Le mégayacht "Nord" dont la valeur est estimée à 500 millions de dollars, serait la propriété d'Alexeï Mordachov, un magnat de l'acier et proche du président russe Vladimir Poutine. Alexeï Mordachov est visé comme d'autres oligarques russes par les sanctions occidentales prises après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le "Nord" serait en route vers l'Afrique du Sud après avoir quitté Hong Kong la semaine dernière où il est resté trois semaines.
L'opposition sud-africaine avertit que le gouvernement s'exposait à des sanctions s'il autorisait ce bateau à accoster dans ses eaux territoriales.
Le "Nord" pourrait atteindre l'Afrique du Sud le 8 ou le 9 novembre.
19H22 TU. En fuite en Lituanie, Ksenia Sobtchak dénonce "un raid contre sa rédaction".
La fille de l'ancien mentor politique de Vladimir Poutine, Ksenia Sobtchak, journaliste et blogueuse, dénonce mercredi soir un "raid contre sa rédaction" après avoir été visée dans une affaire judiciaire pour extorsion de fonds qui l'a forcée à se réfugier en Lituanie.
"Il est évident qu'il s'agit d'un raid contre ma rédaction, la dernière rédaction libre de Russie, qu'il fallait réprimer", affirme-t-elle sur les réseaux sociaux, dans sa première réaction, disant toutefois "espérer que ce ne soit pas le cas, et que cela soit vraiment un malentendu".
Selon l'agence Tass et la chaîne de télévision gouvernementale RT, l'ancienne candidate à la présidentielle russe de 2018 est visée dans une affaire d'extorsion de fonds, ainsi que son ancien directeur commercial et un ancien rédacteur en chef de Tatler, un magazine de mode.
Selon une source policière à Tass, son domicile "a été perquisitionné mercredi matin".
"Notre directeur commercial Kirill Soukhanov a été arrêté", déplore mercredi soir Ksenia Sobtchak dans son message. "Je n'y crois pas du tout, et j'espère que maintenant ils vont rapidement tout régler", exhorte-t-elle, évoquant "une sorte de non-sens".
Kirill Soukhanov et Armian Kouzmine, l'ex-rédacteur en chef de Tatler, ont tous les deux été arrêtés mercredi et présentés à un juge qui a ordonné leur incarcération jusqu'en décembre, selon l'agence Ria-Novosti.
Un peu plus tôt mercredi, une source au sein des gardes-frontières lituaniens avait indiqué que Ksenia Sobtchak se trouvait, pour sa part, en Lituanie.
"Elle est arrivée en Lituanie avec un passeport israélien", avait déclaré cette source.
Ksenia Sobtchak fait partie de l'opposition politique russe depuis plusieurs années, bien que ses détracteurs l'accusent de n'être qu'un faire-valoir pour le président Vladimir Poutine.
Ces derniers mois, elle avait critiqué l'intervention militaire russe en Ukraine à plusieurs reprises sur sa chaîne Youtube.
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