Fil d'Ariane
16h30 TU. La contre-offensive ukrainienne se poursuit.
L'armée ukrainienne a annoncé lundi avoir chassé les forces russes de quatre villages dans le nord-est du pays, où une contre-offensive lui avait déjà permis de reprendre des milliers de kilomètres carrés de territoire en septembre.
"Grâce à des opération réussies, nos troupes ont repoussé l'ennemi hors des localités de Karmazynivka, Myasojarivka et Nevské dans la région de Lougansk et de Novosadové dans la région de Donetsk", des localités situées à proximité les unes des autres, a indiqué sur Facebook l'état-major ukrainien.
14h45 TU. Zelensky et les drones iraniens
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé lundi que la Russie avait commandé "environ 2.000 drones" iraniens pour appuyer sa campagne de bombardements en Ukraine, qui visent notamment des infrastructures électriques.
"Selon nos renseignements, la Russie a commandé environ 2.000 Shaheds iraniens", des drones kamikazes, a-t-il déclaré lors d'une conférence organisée par le quotidien israélien Haaretz.
14h10 TU. La France demande davantage de solidarité à l'Afrique.
La secrétaire d'Etat française Chrysoula Zacharopoulou a plaidé lundi devant de nombreux officiels africains pour la "solidarité" du continent avec les Européens face à l'offensive russe contre l'Ukraine.
L’offensive russe contre l’Ukraine représente une "menace existentielle pour la stabilité et l’intégrité de notre continent", a dit la secrétaire d’État française auprès du ministère des Affaires étrangères à l'ouverture du 8e Forum international de Dakar, conférence sur la sécurité et la paix en Afrique. "Tous les Européens le vivent ainsi. C’est pourquoi nous exprimons une attente de solidarité à l'égard de l'Afrique", a-t-elle dit en présence du président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, de deux autres chefs d'Etat africains et d'un certain nombre de ministres des Affaires étrangères.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a divisé les pays africains, ainsi que l'ont montré plusieurs votes aux Nations unies depuis février 2022. Près de la moitié d'entre eux se sont encore abstenus ou n'ont pas pris part au vote le 12 octobre quand l'Assemblée générale de l'ONU a condamné l'annexion par la Russie de territoires ukrainiens.
12h05 TU. L'Union européenne assure que la guerre en Ukraine ne fera pas dérailler sa trajectoire climatique.
Les ministres de l'Environnement des Vingt-Sept sont réunis aujourd'hui pour décider d'un mandat unique de l'UE pour la COP27, à l'heure où la réduction drastique des livraisons de gaz russe a amené le continent à gonfler ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL), à décider de nouveaux projets d'infrastructures gazières (terminaux...), tout en recourant davantage au charbon.
"Il faut une certaine flexibilité à court terme: certains pays augmentent à nouveau leur consommation de charbon et de gaz, c'est absolument temporaire et pour des raisons de sécurité énergétique", a plaidé la ministre espagnole de l'Énergie Teresa Ribera à son arrivée au Luxembourg.
"L'obligation d'un certain nombre de pays de devoir temporairement recourir au charbon fait qu'on est sur une mauvaise trajectoire annuelle" en termes d'émissions dans l'UE, a reconnu le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu.
Pour autant, les décisions déjà adoptées par les Européens (sortie programmée du charbon, fin de la vente des voitures thermiques dès 2035...) "sont des signaux qui nous permettent de pas dévier de la trajectoire" prévue pour 2030 et 2050, a-t-il affirmé.
"Il y a un grand malentendu: même si nous consommons davantage de charbon aujourd'hui, la conclusion que nous tirons de la guerre est que nous devons accélérer la transition énergétique", a résumé le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, chargé du Pacte vert.
"Au final, nous réduirons donc nos émissions (de gaz à effet de serre) encore plus rapidement. Pour des raisons géostratégiques, cette transition doit s'accélérer pour assurer notre souveraineté énergétique, et cela n'arrivera qu'en dopant les renouvelables", a-t-il estimé. Paris, de son côté, défend également l'essor du nucléaire.
11h27 TU. La Russie affirme que l'Ukraine est entrée dans "la phase finale" de la fabrication de sa "bombe sale".La Russie a affirmé ce lundi que l'Ukraine était entrée "dans la phase finale" de la fabrication de sa "bombe sale". Une affirmation qui est fermement rejetée par Kiev et ses alliés occidentaux.
"Selon les informations dont nous disposons, deux organisations ukrainiennes ont des instructions spécifiques pour fabriquer la soi-disant "bombe sale". Leur travail est entré dans la phase finale", a déclaré dans un communiqué le lieutenant-général Igor Kirillov, en charge au sein de l'armée russe des substances radioactives, des produits chimiques et biologiques.
Selon lui, "le but de cette provocation est d'accuser la Russie d'utiliser des armes de destruction massive en Ukraine et de lancer ainsi une puissante campagne antirusse dans le monde", estimant que Kiev voulait notamment "intimider la population locale et augmenter le flux de réfugiés à travers l'Europe".
"La détonation d'un engin explosif radioactif entraîner(ait) inévitablement la contamination de la zone sur une superficie pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres carrés", a-t-il mis en garde.
Igor Kirillov a également accusé le Royaume-Uni d'entretenir "des contacts" avec Kiev "sur la question de l'obtention éventuelle des technologies (nécessaires) à la production d'armes nucléaires" par l'Ukraine.
Le ministre roumain de la défense Vasile Dincu a annoncé sa démission aujourd'hui, après avoir essuyé des critiques pour avoir appelé à des discussions avec la Russie, seule solution selon lui pour mettre fin au conflit en Ukraine.
"J'ai remis (...) ma démission", a-t-il écrit sur le réseau social Facebook, invoquant son "impossibilité de collaborer avec le président Klaus Iohannis, chef des Armées".
En poste depuis novembre 2021, Vasile Dincu, 60 ans, avait provoqué un tollé en se démarquant de la ligne officielle sur l'Ukraine voisine.
"La guerre va continuer (...) et la seule chance de paix pourrait être de négocier avec la Russie", avait lancé le 8 octobre à la télévision cet ancien Premier ministre, sociologue de formation.
L'Iran rejette ce matin les allégations des États-Unis selon lesquelles des militaires iraniens étaient déployés en Crimée pour aider la Russie à mener des attaques de drones en Ukraine.
"Nous condamnons fermement ces allégations (...) qui visent à détourner l'attention de l'opinion publique sur le rôle destructif (des États-Unis) dans la guerre en Ukraine (...) en exportant massivement des armes et des équipements" vers Kiev, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors d'une conférence de presse à Téhéran.
"En ce qui concerne messieurs Macron et Scholz, ces derniers temps, ils ne manifestent aucune envie d'être à l'écoute de la position de la partie russe et de participer à des efforts quelconques liés à la médiation", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a en même temps fait l'éloge de la "position d'Ankara, bien différente de celles de Paris et de Berlin".
"Ankara manifeste sa volonté de poursuivre les efforts de médiation" qui ont été "hautement appréciés" par le président russe Vladimir Poutine, souligne Dmitri Peskov.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 24 October 2022
— Ministry of Defence (@DefenceHQ) October 24, 2022
Find out more about the UK government's response: https://t.co/jVDRARAQjJ
#StandWithUkraine pic.twitter.com/rWoxv4qHni
Un présentateur de la chaîne télévisée RT en Russie, Anton Krassovski, a été démis de ses fonctions pour avoir appelé ce week-end à "brûler" les enfants ukrainiens qui considéraient Moscou comme un occupant au temps de l'URSS.
Anton Krassovski, 47 ans, avait exhorté à "jeter" ces enfants "directement dans une rivière avec un courant fort" ou les "brûler dans une hutte".
Il répondait à une anecdote d'un invité sur son plateau qui lui racontait son voyage en Ukraine du temps de l'URSS dans les années 1980 et le sentiment de certains jeunes Ukrainiens de "souffrir de l'occupation" russe.
La patronne de RT en Russie, Margarita Simonian, a rapidement condamné ces propos dans la nuit de dimanche à lundi, les jugeant "sauvages" et "dégoûtants".
"Pour l'instant, j'arrête notre collaboration", a-t-elle affirmé dans un communiqué sur Telegram.
Ce matin, elle a dit vouloir "mettre en garde ceux qui appellent aux atrocités". "Il n'y a pas à faire cela", a-t-elle assuré.
Anton Krassovski s'est lui excusé sur les réseaux sociaux, se disant "vraiment gêné". Avant d'ajouter: "Je m'excuse auprès de tous ceux qui ont été stupéfaits par cela" et qui ont trouvé ces propos "sauvages, impensables".
Le Comité d'enquête russe, en charge des principales investigations dans le pays, a indiqué lundi avoir exigé "un rapport" sur cet incident, à la suite d'un signalement d'un téléspectateur.
8h44 TU. La situation en Ukraine évoquée par le Pape François lors de son entrevue avec le président Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a été reçu ce matin par le pape François au Vatican, pour la troisième fois depuis qu'il est président, sur fond de guerre en Ukraine et de débat sur la fin de vie en France.
Sur l'invasion russe de l'Ukraine, le pape François n'a cessé de condamner le conflit depuis février, tout en tentant de maintenir un dialogue diplomatique avec Moscou et l'Eglise orthodoxe russe, très alignée sur les positions du Kremlin.
Le tête-à-tête avec le souverain pontife devait être suivi d'un entretien avec le numéro deux du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, ainsi qu'avec le "ministre" des Affaires étrangères du pape, Mgr Paul Gallagher.
8h08 TU. Selon le gouverneur Pavlo Kyrylenko, cité par le quotidien indépendant ukrainien, The Kyev Independent 6 civils ont été tués dans les dernières 24 heures dans l'oblast de Donetsk.
Six civils ont trouvé la mort à Kurdiumivka, Velyka Novosilka, et Bakmout suite à des frappes russes. Le gouverneur de la région de Donetsk rapporte également cinq blessés toujours Bakmout, Zarichne, et Terny.
Plus au sud, à Mykolaiv, le gouverneur de la région Vitalïï Kim déplore des frappes sur des immeubles résidentiels et une école sans aucune victime.
Quatre villages ont été frappés dans la région de Kharkiv sans faire de blessés.
Ukrainian advances are leading the Russian army to forcibly remove and resettle Ukrainian civilians.
— Foreign, Commonwealth & Development Office (@FCDOGovUK) October 23, 2022
This is not an “evacuation”. It is deportation.#StandWithUkraine pic.twitter.com/t52Hnoc8f4
6h20 TU. "Personne ne serait dupe" si Moscou faisait escalader le conflit en Ukraine en prenant prétexte de l'emploi par Kiev d'une "bombe sale" évoqué par le gouvernement russe, affirment Paris, Londres et Washington.
Dans une déclaration conjointe, les trois ministres des Affaires étrangères "rejettent les allégations, à l'évidence fausses, de la Russie selon lesquelles l'Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire. Personne ne serait dupe d'une tentative d'utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade".
6h00 TU. Ce matin la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna déclare dans un tweet avoir "parlé cette nuit au ministre des affaires étrangères ukrainien des allégations de la Russie, à l’évidence fausses".
J'ai également parlé cette nuit au ministre ukraikien des Affaires étrangères des allégations de la Russie, à l'évidence fausses.
— Catherine Colonna (@MinColonna) October 24, 2022
Also spoke with @DmytroKuleba last night re.Russia's transparently false allegations. https://t.co/1CcJPdFPLm
4h00 TU. L'AFP a suivi pendant deux semaines Maria Eismont, 47 ans, spécialiste de la défense des opposants. Alors qu'une nouvelle vague de répression s'abat en Russie, elle parle de ses motivations et raconte le système de l'intérieur.
L'accusé, Dmitri Ivanov, 23 ans, animait une chaîne d'opposition sur la messagerie Telegram dédiée aux étudiants de l'Université d'Etat de Moscou. Il a été arrêté en avril et inculpé pour "diffusion de fausses informations" sur l'armée. Il risque 10 ans de prison.
La témoin, Lioudmila Grigorieva, 62 ans, est chercheuse en physique et chimie dans cette même université, la plus prestigieuse du pays.
"Vous avez été à Marioupol ou à Boutcha?", demande l'avocate Maria Eismont à son client, évoquant deux villes ukrainiennes où l’armée russe est accusée d’exactions.
"Non, mais j'ai de la famille à Donetsk", capitale des séparatistes prorusses dans l'Est ukrainien, répond-elle. "Je sais ce qui se passe grâce à eux et au ministère russe de la Défense."
"Camarade avocate, ce texte dit que l'accusé, qui se présente comme une petite brebis innocente, a participé à des actions antirusses", rétorque la témoin, encouragée à poursuivre par la juge.
La déposition aux allures de réquisitoire continue dans le tribunal moscovite. La voix de la témoin, de plus en plus forte, se mêle au cliquetis du clavier du greffier.
Maria Eismont sort de l'audience dépitée. Elle regrette que le récit de l'armée russe serve de "vérité a priori" pendant le procès, sans aucune vérification des faits.
Quelques jours plus tôt, Maria Eismont était à la Boutyrka, une prison de Moscou. Elle venait y voir l'un de ses clients les plus connus, l'opposant Ilia Iachine, arrêté en juin pour avoir dénoncé l'attaque en Ukraine.
"Toute notre vie est changée, il y a une guerre horrible, on pleure, on est démoralisés, on voit cette tragédie chaque jour. Mais du point de vue du fonctionnement de ce système, il n'y a pas de changement", raconte Maria Eismont dans un excellent français qu'elle a appris à l'époque soviétique.
"Cela fait déjà longtemps", dit-elle, qu'il est "impossible" de prouver son innocence en Russie. Soudain, l'avocate s'interrompt. "Regardez qui voilà." Derrière elle, les parents d'Ilia Iachine viennent rendre visite à leur fils en prison.
Le pouvoir tente d'isoler au maximum les opposants emprisonnés et limite toujours plus l'accès du public aux procès. A coups de requêtes officielles, Maria Eismont bataille pour maintenir un semblant de transparence, tout en soutenant les familles.
"Elle est comme une thérapeute", dit Valéri Iachine, 62 ans, le papa de l'opposant. "Elle a apaisé nos émotions, autant que possible." Son fils encourt 10 ans de prison.
Avocate depuis 2018 après une carrière dans le journalisme, Maria Eismont a déjà défendu de nombreux critiques du président russe Vladimir Poutine, notamment l'ONG Mémorial, pilier de la défense des droits humains et co-lauréate du prix Nobel de la Paix. Depuis le début du conflit, l'avocate, qui a trois enfants, dit avoir accueilli chez elle plus de 70 réfugiés ukrainiens en transit.
Elle ne songe pas à quitter le pays, contrairement aux milliers de Russes qui fuient la répression et la mobilisation militaire. "J'ai des gens à aider ici."
Maria Eismont remporte très rarement ses procès. Mais elle s'en fiche. "Je ne joue pas au casino."
"Il faut toujours être prêt. Il faut continuer à exiger le respect des droits et de la loi. Même si tout le monde s'en fout", dit Maria Eismont. Elle en est sûre, cela servira "le jour où la justice reviendra en Russie".
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est entretenu dimanche au téléphone avec ses homologues américain, français, britannique et turc du conflit en Ukraine, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Au cours de ces échanges d'une intensité inédite en un seul jour pour Sergueï Choïgou depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février, il a fait part à la plupart de ses interlocuteurs de "ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec recours à une "bombe sale"", selon son ministère.