Fil d'Ariane
Les autorités ukrainiennes se montrent prudentes après l'annonce de la Russie de retirer ses forces de Kherson. "Nous ne pouvons ni confirmer, ni infirmer les informations relatives à un prétendu retrait des troupes russes de Kherson", a déclaré le général Oleksiï Gromov, représentant de l'état-major ukrainien. Mais il a également noté que dos au Dniepr, les Russes n'ont "d'autre choix que de fuir". Pendant ce temps, une autre bataille fait rage à Bakhmout, dans l'oblast de Donetsk.
20H27 TU. Nouvelle tranche d'aide militaire américaine à l'Ukraine pour 400 millions de dollars
Les États-Unis ont annoncé une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine, avec notamment des missiles supplémentaires pour la défense antiaérienne de Kiev, pour une valeur totale de quelque 400 millions de dollars.
Compte tenu des "frappes aériennes incessantes et brutales de la Russie sur les infrastructures civiles cruciales de l'Ukraine, des capacités supplémentaires de défense antiaérienne sont primordiales", a déclaré à la presse une porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh, en annonçant cette nouvelle aide.
Elle comprend notamment quatre systèmes antiaériens de courte portée Avenger, des systèmes mobiles montés sur des blindés légers ainsi qu'un nombre non précisé de missiles Stinger.
Cette nouvelle tranche d'aide comprend également des missiles destinés aux systèmes d'ancienne génération Hawk que l'Espagne s'est engagée à remettre à Kiev, ainsi que des obus, des missiles pour les systèmes d'artillerie de précision Himars et des munitions diverses.
Cette nouvelle tranche d'aide porte à plus de 18,6 milliards de dollars l'assistance militaire des Etats-Unis à l'Ukraine depuis le début de l'offensive russe le 24 février.
Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a estimé mercredi que plus de 100.000 militaires russes avaient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, ajoutant que les pertes étaient probablement du même ordre côté ukrainien.
Le plus haut gradé américain a également espéré des pourparlers pour mettre fin à la guerre, une victoire militaire n'étant selon lui possible ni pour la Russie ni pour l'Ukraine.
La Russie a annoncé avoir ordonné à ses troupes de se retirer de la ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, un coup dur pour la campagne militaire de Moscou.
"Nous voyons quelques signes de retrait de forces russes de Kherson, mais il est trop tôt pour savoir exactement (...) ce que cela signifie", a déclaré la porte-parole.
18H00 TU. Dans le Donbass, la Russie essaye depuis plusieurs semaines de prendre la ville de Bakhmout, 70.000 habitants avant l'invasion
"C'est devenu plus compliqué ces trois derniers jours", observe auprès de l'AFP Vitaly, un soldat ukrainien de 26 ans. "Les Russes poussent de plus en plus, même si nos hommes tiennent leurs positions", affirme-t-il depuis Bakhmout, dans la région de Donetsk.
Les succès de Kiev ont par ailleurs relancé les spéculations sur l'éventuelle reprise de pourparlers de paix, certains médias affirmant même que l'Occident poussait l'Ukraine à les reprendre.
"Il y a bien plus de 100.000 soldats russes tués et blessés", a déclaré hier le plus haut responsable militaire américain, le général Mark Milley, qui s'exprimait devant le New York Economic Club. "Même chose probablement du côté ukrainien", a-t-il ajouté.
"Il doit y avoir une reconnaissance mutuelle que la victoire militaire n'est probablement pas, au sens propre du terme, réalisable par des moyens militaires", a ajouté le général Milley, estimant qu'il existe "une fenêtre d'opportunité pour la négociation".
Signe de changement de ton après une visite vendredi à Kiev du conseiller présidentiel américain Jake Sullivan, le président Zelensky a énuméré en début de semaine ses conditions pour la reprise de pourparlers avec Moscou, dont le retrait de ses troupes du territoire ukrainien.
17H18 TU. L'Estonie va adopter une loi sur la destruction des monuments datant de l'ère soviétique
Le gouvernement estonien a annoncé ce 10 novembre un projet de loi prévoyant l'enlèvement des monuments soviétiques des espaces publics du pays, estimant qu'ils incitent à la haine dans le contexte de la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Le Parlement de Lettonie, un autre pays balte, a déjà adopté une loi prévoyant le retrait de toutes les plaques et statues soviétiques dans le pays avant la mi-novembre, ce qui a incité Moscou à convoquer son ambassadeur.
L'Estonie et la Lettonie comptent toutes deux d'importantes minorités russophones qui sont parfois en désaccord avec les gouvernements nationaux.
"La position du gouvernement est que les monuments soviétiques qui incitent à la haine doivent être retirés de l'espace public", a déclaré, dans un communiqué, la ministre estonienne de la Culture, Piret Hartman.
La date du vote de ce projet de loi au Parlement n'est pas encore connue. L'Estonie a déjà détruit de nombreux monuments soviétiques depuis qu'elle s'est libérée de l'Union soviétique en 1991.
Elle a décidé de démonter le reste des monuments après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février, un conflit dans lequel Tallinn s'est rangé du côté de Kiev.
Les relations entre Moscou et les Etats baltes - Estonie, Lettonie, Lituanie - se sont dégradées au cours des dernières années, alimentées par les tensions accrues entre la Russie et l'Occident.
Alors que la date limite pour le retrait des monuments soviétiques par la Lettonie approche, la Russie a annoncé ce 10 novembre qu'elle avait convoqué l'ambassadeur letton à Moscou.
17H00 TU. L'Ukraine annonce des reconquêtes à Kherson
A la mi-journée, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valery Zaloujny, a annoncé que ses forces avaient avancé le 9 novembre de "7 km, prenant le contrôle de six localités dans la direction de Petropavlivka-Novoraïsk" et repris également "six localités dans la direction de Pervomaïske-Kherson".
Peu avant, l'armée russe avait annoncé avoir commencé son retrait dans région de Kherson, en déplaçant ses troupes de la rive droite (occidentale) à la rive gauche du fleuve Dniepr, un obstacle naturel derrière lequel Moscou établit une ligne de défense.
"Des unités du contingent de troupes russes manœuvrent vers des positions aménagées sur la rive gauche du fleuve Dniepr", a indiqué le ministère russe de la Défense.
Annoncé mercredi, ce retrait implique un départ de la ville éponyme de Kherson, capitale régionale située sur la rive droite.
Le général en charge de l'offensive russe en Ukraine, Sergueï Sourovikine, avait annoncé que le repli se ferait "très rapidement" pour préserver la "vie de chaque soldat russe", sans donner de calendrier.
"Nous ne pouvons ni confirmer, ni infirmer les informations relatives à un prétendu retrait des troupes russes de Kherson", a dit aujourd'hui à la presse le général Oleksiï Gromov, représentant de l'état-major ukrainien. Mais il a également noté que dos au Dniepr, les Russes n'ont "d'autre choix que de fuir".
Voir : Retraite des russes de Kherson : "un gain territorial évident qui n'est pas uniquement militaire"
À Mykolaïv, grande ville du sud à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Kherson, des habitants sont tout aussi méfiants. "On ne peut pas faire confiance, personne ne va nous rendre quoi que ce soit juste comme ça", a déclaré à l'AFP Svitlana Kyrytchenko, une vendeuse. "Ce serait le comble de la stupidité. Cela n'a aucun sens dans mon esprit", argue de son côté Igor Kossorotov, un mécanicien de 59 ans.
De son côté, le Kremlin n'a fait aucun commentaire, le briefing quotidien de son porte-parole ayant été annulé ce 10 novembre.
Le président américain Joe Biden a, lui, estimé que l'annonce du repli constituait "la preuve que (les Russes) ont de vrais problèmes".
16H10 TU. L'UE ne reconnaîtra plus les passeports russes délivrés en Ukraine
Les passeports russes délivrés dans les régions ukrainiennes annexées par la Russie et dans les régions séparatistes prorusses en Géorgie ne seront plus reconnus dans l'Union européenne, selon un accord intervenu ce jeudi entre le Parlement européen et les États membres.
Les détenteurs de ces documents ne pourront donc pas obtenir de visa ou entrer dans l'espace Schengen.
"Cette décision est une réponse à l'agression militaire injustifiée de l'Ukraine par la Russie et à la pratique consistant à délivrer des passeports internationaux russes aux résidents des régions occupées", indique le Conseil de l'UE dans un communiqué.
Le président russe Vladimir Poutine a prononcé en septembre l'annexion des régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk (est) et de Zaporijjia et Kherson (sud), dans une démarche unilatérale largement rejetée par la communauté internationale. Moscou a aussi annexé la péninsule de Crimée en 2014.
Sont également concernés par la décision européenne les passeports émis dans les régions séparatistes prorusses d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, en Géorgie, dont l'indépendance a été reconnue de manière unilatérale par Moscou.
Les documents délivrés dans ces régions sont déjà refusés ou en voie de l'être par les Etats membres, précise le Conseil, soulignant que la décision vise à assurer une approche harmonisée au sein de l'Union.
Cet accord, qui fait suite à une proposition de la Commission européenne, devra encore être formellement adopté par le Parlement européen et le Conseil.
14H07 TU. L'Espagne enverra en Ukraine deux autres systèmes de défense aérienne
L'Espagne va envoyer à l'Ukraine deux autres systèmes de défense aérienne "Hawk", s'ajoutant aux quatre lanceurs de missiles déjà envoyés pour aider le pays à se protéger contre les missiles russes, a annoncé le gouvernement espagnol ce 10 novembre.
"Deux lanceurs supplémentaires vont être envoyés, car c'est précisement" ce que l'OTAN "nous a demandé" pour aider l'Ukraine, où les Russes mènent une offensive depuis le 24 février, a déclaré la ministre de la Défense Margarita Robles lors d'une rencontre avec la presse.
Début novembre, le gouvernement espagnol avait annoncé l'envoi à Kiev de systèmes antimissiles et de défense aérienne, dont quatre lance-missiles Hawk et un système antiaérien Aspide.
"Nous sommes fermement engagés aux côtés de l'Ukraine parce que nous comprenons qu'elle exerce son droit légitime à l'autodéfense, victime d'une invasion et d'une guerre cruelle", a justifié aujourd'hui Margarita Robles.
Son ministère a annoncé que 64 militaires ukrainiens seraient formés à Tolède (centre) à partir de la semaine prochaine dans des domaines tels que la désactivation d'explosifs, le déminage et le tir de précision.
Par ailleurs, 21 autres soldats ukrainiens reçoivent cette semaine à Almeria (sud) une formation au maniement de l'obusier 105/14, et 19 soldats supplémentaires ont été formés ces derniers jours à l'utilisation du système de défense antiaérienne Aspide.
Selon le ministère de la Défense, l'Espagne a la capacité de former environ 400 militaires ukrainiens tous les deux mois.
La colonelle Yulia Tapaciok de l'état-major ukrainien, qui a été reçue par Margarita Robles, a dit espérer que "cette formation aidera (ses) militaires non seulement à combattre, mais aussi à gagner cette guerre".
14H06 TU. Zone de sécurité à Zaporijjia : négociations "très compliquées", dit le chef de l'AIEA à l'AFP
Les négociations avec la Russie et l'Ukraine pour mettre en place une zone de protection autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia sont "très compliquées", a déclaré jeudi à l'AFP le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, disant ne pas pouvoir "perdre patience".
La centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, est occupée depuis début mars par les troupes russes. Située dans un des territoires annexés par la Russie, elle se trouve non loin de la ligne de démarcation entre les territoires contrôlés par Kiev et ceux occupés par Moscou.
Alors que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de bombardements sur le site depuis plusieurs mois, l'AIEA a lancé il y a plusieurs semaines des discussions concernant une zone sécurisée autour du site, réclamée notamment par le secrétaire général de l'ONU.
"Ca prend horriblement longtemps et je suis le premier à être impatient mais je ne peux pas me permettre de perdre patience et je dois continuer mes efforts", a déclaré lors d'un entretien à l'AFP en marge de la COP27 en Egypte le patron de l'AIEA Rafael Grossi qui en a discuté avec les présidents russe et ukrainien.
"Ce sont des négociations très compliquées, comme vous pouvez l'imaginez, avec deux pays en guerre qui ne négocient pas entre eux". "J'essaie de faire que ces deux pays acceptent le concept de protection de cette centrale nucléaire", a-t-il ajouté, disant garder l'"espoir" de parvenir à un "succès". Il a souligné, parmi les difficultés, le fait que ses interlocuteurs ne soient pas que des diplomates mais aussi des militaires des deux pays.
"Cela rend les négociations très sensibles quand on parle du rayon (de protection autour de la centrale), quand on parle de définir quels équipements militaires seraient autorisés ou interdits" à l'intérieur, a souligné Rafael Grossi. "Vous pouvez imaginer qu'ils regardent cela sous l'angle de la guerre".
Alors que le G7 a dénoncé récemment la "rhétorique nucléaire inacceptable de la Russie", le patron de l'AIEA a lui évoqué son "inquiétude" de l'utilisation d'armes nucléaires, mais espéré que son agence serait capable de réduire les risques.
12H31 TU. Un retrait russe de Kherson "serait une nouvelle victoire" pour Kiev (Otan)
Un retrait des forces russes de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, "serait une nouvelle victoire" pour Kiev, déclare aujourd'hui le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, devant la presse à Rome.
"Nous avons pris note de l'annonce russe d'un retrait de Kherson. Nous devons voir comment la situation sur le terrain évolue dans les prochains jours", a déclaré Jens Stoltenberg à l'issue d'un entretien avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni.
"Mais ce qui est clair est que la Russie est sous forte pression et s'ils quittent Kherson, ce serait une nouvelle victoire pour l'Ukraine", a ajouté le secrétaire général de l'Alliance atlantique. "La sécurité européenne est remise en question, le président (russe Vladimir) Poutine mène une guerre d'agression brutale contre l'Ukraine", a-t-il encore déclaré.
"Nous avons vu comment les forces armées ukrainiennes ont pu repousser les forces russes et libérer des territoires. Ces succès appartiennent aux braves et courageux soldats ukrainiens. Dans le même temps, le soutien sans précédent apporté par les alliés de l'Otan, dont l'Italie, fait chaque jour la différence sur le champ de bataille et reste vital pour les progrès de l'Ukraine", a estimé Jens Stoltenberg.
"Dans un contexte où la paix n'est pas quelque chose que nous pouvons considérer comme acquis (...) j'ai réitéré à M. Stoltenberg que l'Italie soutenait avec force l'intégrité territoriale, la souveraineté et la liberté de l'Ukraine", a pour sa part déclaré Giorgia Meloni.
"Je considère comme une priorité le renforcement de l'Alliance dans son ensemble, avec un pilier fort qui doit être aussi européen, l'objectif étant de la rendre encore plus forte et encore plus apte à répondre aux menaces provenant de toutes parts", a-t-elle ajouté.
11H00 TU. Un retrait russe de Kherson serait "une autre victoire" de l'Ukraine, selon l'OTAN.
Un retrait des forces russes de Kherson, la capitale d'une région du sud de l'Ukraine, "serait une nouvelle victoire" pour Kiev, déclare le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, devant la presse à Rome.
"Nous avons pris note de l'annonce russe d'un retrait de Kherson. Nous devons voir comment la situation sur le terrain évolue dans les prochains jours. Mais ce qui est clair est que la Russie est sous forte pression et s'ils quittent Kherson, ce serait une nouvelle victoire pour l'Ukraine", déclare-t-il à l'issue d'un entretien avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni.
10H57 TU. L’Ukraine annonce des reconquêtes à Kherson, Moscou confirme son retrait.
L'Ukraine annonce la reconquête d'une douzaine de villages dans la région de Kherson, dans le sud du pays, Moscou confirmant avoir entamé son repli, nouveau revers pour l'armée de Vladimir Poutine.
A la mi-journée, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valeriï Zaloujniï, a annoncé que ses forces avaient avancé mercredi de "sept km, prenant le contrôle de six localités dans la direction de Petropavlivka-Novoraïsk" et repris également "six localités dans la direction de Pervomaïske-Kherson".
Voir : Ukraine : Kiev prudente face à l'annonce du retrait russe de Kherson
Quelques minutes plus tôt, l'armée russe avait annoncé avoir effectivement commencé son retrait à l'intérieur de la région de Kherson, en déplaçant ses troupes de la rive droite à la rive gauche du fleuve Dniepr.
"Des unités du contingent de troupes russes manoeuvrent vers des positions aménagées sur la rive gauche du fleuve Dniepr, conformément au plan", a indiqué le ministère russe de la Défense.
Ce retrait, annoncé mercredi, implique un départ de la ville éponyme de Kherson, la capitale régionale.
Mercredi, le général en charge de l'offensive russe en Ukraine, Sergueï Sourovikine, avait annoncé que le repli se ferait "très rapidement" pour préserver la "vie de chaque soldat russe", sans donner de calendrier.
Concrètement, Moscou cherche à consolider ses positions en établissant une ligne de défense derrière le fleuve Dniepr, un obstacle naturel.
Côté ukrainien, l'annonce a été accueillie sans triomphalisme et avec circonspection, Kiev soupçonnant un piège.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait réagi mercredi avec une "extrême prudence", estimant que Moscou ne "fait pas de cadeau".
10H56 TU. Rencontre de haut niveau ONU-Russie à Genève sur les céréales et engrais.
De hauts représentants de l'ONU vont rencontrer vendredi à Genève le vice-ministre russe des Affaires étrangères pour discuter de l'avenir des accords dits de la mer Noire sur les exportations de céréales et d'engrais russes, le premier arrivant à échéance dans quelques jours.
La secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) Rebeca Grynspan et le chef de l'agence humanitaire de l'ONU Martin Griffiths doivent rencontrer une délégation russe de haut niveau dirigée par le vice-ministre des affaires étrangères Sergey Vershinin le 11 novembre à Genève.
"Ils poursuivront les consultations en cours afin de soutenir les efforts déployés par le secrétaire général Antonio Guterres pour la mise en oeuvre intégrale des deux accords signés le 22 juillet à Istanbul", a indiqué une porte-parole de la Cnuced.
Le premier accord - baptisé "Initiative de la mer noire en faveur des céréales" - permet pour 120 jours les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre; le deuxième vise à faciliter les exportations de nourriture et d'engrais russes, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux à la Russie.
L'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes arrive à échéance le 19 novembre. Il a permis d'exporter 10 millions de tonnes de céréales et autres produits agricoles depuis le 1er août, soulageant la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine.
De nombreux pays appellent la Russie à le prolonger.
Mais Moscou se plaint que ses exportations de produits alimentaires et d'engrais, un produit de première nécessité pour l'agriculture mondiale, sont de facto bloquées bien qu'elles ne soient en principe pas concernées par les sanctions imposées par les pays occidentaux depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février dernier.
"Il est à espérer que les discussions (à Genève) permettront de faire avancer les progrès réalisés pour faciliter l'exportation sans entrave de denrées alimentaires et d'engrais originaires de la Fédération de Russie vers les marchés mondiaux", a indiqué la porte-parole de la Cnuced.
10H39 TU. L’armée ukrainienne dit avoir repris mercredi 12 localités dans la région de Kherson.
L'armée ukrainienne a repris mercredi douze localités dans la région de Kherson (sud), d'où les Russes ont annoncé se retirer en partie sous la pression d'une contre-offensive de Kiev, affirme son commandant en chef, Valery Zaloujny.
"Au cours de la journée précédente, des unités des forces de défense ont avancé de 7 kilomètres, prenant le contrôle de six localités dans la direction de Petropavlivka-Novoraïsk", indique-t-il sur Telegram, ajoutant que l'armée ukrainienne avait repris également "le contrôle de 6 localités dans la direction de Pervomaïske-Kherson", soit un total de plus de 260 kilomètres carrés.
Le commandant en chef ukrainien a également affirmé que "l'avancée des troupes (de Kiev) dans la défense ennemie dans la direction de Kherson avait atteint 36,5 km depuis le 1er octobre".
Au total, l'armée ukrainienne a repris "une superficie totale de 1.381 km2" et "41 localités" en quarante jours, a-t-il déclaré, saluant "les efforts colossaux des troupes".
Faisant toutefois preuve de prudence, comme le président Volodymyr Zelensky mercredi soir, Valery Zaloujny déclare "ne pas pouvoir confirmer ou infirmer les informations sur le soi-disant retrait" des forces russes de la ville de Kherson, capitale régionale.
Les troupes russes ont été mises sous préssion par une contre-offensive d'ampleur de Kiev depuis septembre dans la région.
07H01 TU. Recep Tayyip Erdogan vante sa relation de "confiance et solidarité" avec Vladimir Poutine.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan explique qu'il a pu convaincre son homologue russe Vladimir Poutine de revenir dans l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes grâce à "la confiance et la solidarité" instaurées entre eux.
"Nous n'aurions pas pu faire ce pas, s'il n'y avait pas eu de confiance entre nous", a affirmé le chef de l'Etat turc en réponse à un journaliste qui lui demandait comment il avait pu convaincre Vladimir Poutine de reprendre sa participation à l'accord, indispensable pour poursuivre les exportations agricoles d'Ukraine.
"La confiance et la respect entre nous nous encouragent à faire ce genre de pas. Ca a marché comme ça jusqu'à présent. La solidarité entre nous, dans des domaines comme l'énergie nucléaire, (...) les initiatives dans l'industrie de défense, nourrissent le respect entre nous", a-t-il fait valoir.
La Turquie fournit des drones de combat à l'Ukraine, mais elle a aussi acquis un système de défense anti-missiles russe S-400 et une centrale nucléaire en cours de construction dans le sud du pays.
Ankara a commencé mardi à payer le gaz russe en roubles, selon le ministre de l'Energie, conformément à un accord passé l'été dernier qui porte sur un quart environ des livraisons.
Membre de l'Otan, la Turquie ne s'est pas associée aux sanctions contre la Russie, tout en affirmant son soutien à l'Ukraine et tente de maintenir une position de médiateur entre Kiev et Moscou.
Recep Tayyip Erdogan a également ordonné le mois dernier à son gouvernement de commencer à travailler sur le "hub gazier" que lui a proposé Vladimir Poutine, pour exporter le gaz russe vers l'Europe.
Les exportations de céréales ukrainiennes via le couloir humanitaire en mer Noire ont repris début novembre à la suite d'un entretien de Recep Tayyip Erdogan avec Vladimir Poutine après quelques jours de suspension de l'accord par la Russie.
03H38 TU. Plus de 100.000 soldats russes ont été tués ou blessés en Ukraine, selon les Etats-Unis.
Plus de 100.000 militaires russes ont été tués ou blessés depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, estime le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, ajoutant que les pertes étaient probablement du même ordre côté ukrainien.
"Il y a bien plus de 100.000 soldats russes tués et blessés", a déclaré le général Milley, qui s'exprimait devant le New York Economic Club. "Même chose probablement du côté ukrainien", a-t-il ajouté.
Les chiffres avancés par le général Milley, qui n'ont pas pu être confirmés de manière indépendante, sont les plus précis fournis à ce jour par Washington.
Le plus haut responsable militaire américain a également espéré des pourparlers pour mettre fin à la guerre, la victoire militaire n'étant peut-être possible ni pour la Russie ni pour l'Ukraine, selon lui.
"Il doit y avoir une reconnaissance mutuelle que la victoire militaire n'est probablement pas, au sens propre du terme, réalisable par des moyens militaires, et qu'il faut donc se tourner vers d'autres moyens", a déclaré le général Milley. Selon lui, il existe "une fenêtre d'opportunité pour la négociation".
Ses commentaires interviennent alors que la Russie a ordonné à ses troupes de se retirer de la ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, un coup dur pour la campagne militaire de Moscou.
Mais Kiev a réagi avec prudence, jugeant peu probable que l'armée russe quitte cette ville stratégique sans se battre.
Le président américain Joe Biden a quant à lui suggéré que ce retrait était la preuve que Moscou avait de "vrais problèmes" sur le champ de bataille.
04H23 TU. L’Ukraine méfiante face à l'annonce du retrait russe de Kherson.
Les autorités ukrainiennes se montrent circonspectes après l'annonce par la Russie du retrait de ses forces de Kherson, s'attendant à devoir continuer à se battre pour conquérir cette capitale régionale prise par Moscou au début de son offensive.
Près de neuf mois après le début de l'invasion, le conflit a causé la mort de plus de 100.000 soldats de chaque côté, et une victoire militaire est "probablement" impossible pour un camp comme pour l'autre, a par ailleurs estimé le chef d'état-major américain, le général Mark Milley.
(Re)voir Ukraine : Kiev prudente face à l'annonce du retrait russe de Kherson
Le repli de Kherson sonne comme un cinglant revers pour Moscou, déjà contraint d'abandonner la région de Kharkiv (nord-est) en septembre. Il intervient aussi alors que Vladimir Poutine avait justement ordonné le 21 septembre la mobilisation de quelque 300.000 réservistes pour consolider les lignes russes.
"Procédez au retrait des troupes", a ordonné le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors d'une réunion avec le commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, qui venait de préconiser cette décision "pas du tout facile" à prendre.
"C'est la preuve qu'ils ont de vrais problèmes, la Russie, l'armée russe", a jugé mercredi le président américain Joe Biden.
Le symbole est d'autant plus fort que Kherson, 280.000 habitants avant le conflit, est la seule capitale régionale conquise par les forces russes, au début de leur offensive en Ukraine.
Elle fait aussi partie des quatre zones de l'Ukraine dont Vladimir Poutine a revendiqué l'annexion par Moscou il y a six semaines. Le président russe a célébré ces annexions lors d'un concert sur la Place Rouge, sous des banderoles proclamant que la Russie y serait présente "pour toujours".
02H18 TU. Vladimir Poutine ne se rendra pas au G20 à Bali.
Le président russe Vladimir Poutine ne se rendra pas au sommet du G20 à Bali la semaine prochaine, indiquée l'ambassade russe.
"Je peux confirmer que (le ministre des Affaires étrangères) Sergueï Lavrov va diriger la délégation russe au G20. Le programme du président Poutine est encore en cours d'élaboration, il pourrait participer virtuellement", indique Yulia Tomskaya, cheffe du protocole de l'ambassade de Russie en Indonésie.
Cette annonce intervient après plusieurs mois d'incertitudes sur la participation du président russe au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20, organisé les 15 et 16 novembre par l'Indonésie.
Une autre source proche de l'organisation du sommet a indiqué que la participation du président russe était "très improbable" et qu'il devait être remplacé par son ministre des Affaires étrangères.
L'Indonésie a subi de fortes pressions de la part des Occidentaux pour exclure la Russie du sommet en réaction à la guerre en Ukraine, mais a résisté en arguant que le pays hôte du sommet devait rester neutre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays ne fait pas partie du G20, a aussi été invité par l'Indonésie et pourrait participer virtuellement.
23H01 TU. En déportant des Ukrainiens, la Russie a commis de possibles "crimes contre l'humanité", selon Amnesty International.
La Russie a probablement commis "des crimes contre l'humanité" en transférant de force vers son territoire ou dans des zones sous contrôle de séparatistes prorusses des civils ukrainiens originaires de zones que ses troupes occupaient en Ukraine, a accusé jeudi Amnesty International.
"Des enfants ont été séparés de leurs familles (...) en violation du droit humanitaire international", a dénoncé l'ONG de défense des droits de l'Homme, se basant sur les témoignages de 88 Ukrainiens, dont la quasi totalité a ensuite rejoint l'Ukraine ou des pays européens.
"Le fait de séparer les enfants de leur famille et de forcer les gens à s'éloigner de leur domicile sur des centaines de kilomètres est une nouvelle preuve des graves souffrances que l'invasion russe a infligées aux civils ukrainiens", a réagi Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty, dans un communiqué accompagnant un long rapport publié jeudi.
"La déplorable tactique russe de transfert forcé et de déportation constitue un crime de guerre. Amnesty International estime qu'elle doit faire l'objet d'une enquête en tant que crime contre l'humanité", a-t-elle ajouté.
Les civils interrogés par l'ONG ont décrit des "processus de sélection abusifs" dans des camps dits de "filtrage", qui se sont parfois soldés par des détentions arbitraires, des mauvais traitements, voire de la torture.
Dans un cas, une femme a été séparée de son fils de 11 ans pendant ce processus, puis placée en détention, sans jamais revoir son enfant, affirme Amnesty, dont la majorité des interlocuteurs venaient de Marioupol, ville martyre du Sud-Est rasée à 90% par les Russes. D'autres étaient originaires des régions de Kharkiv et Lougansk (Est), Kherson et Zaporijjia (Sud).
"La plupart d'entre eux, en particulier ceux de Marioupol, ont décrit des conditions coercitives qui signifiaient qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de se rendre en Russie ou dans des zones occupées par la Russie", indique le rapport. Ces transferts constituent "probablement des crimes contre l'humanité".
Une fois en Russie, plusieurs personnes ont déclaré s'être senties sous pression pour qu'elles demandent la nationalité russe.
Amnesty International avait provoqué en août la colère de l'Ukraine en accusant son armée de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées. Malgré des critiques virulentes de Kiev et de nombreux analystes internationaux, l'ONG avait "pleinement maintenu ses conclusions".
21H12 TU. Joe Biden espère que Poutine acceptera de parler "plus sérieusement" d'un échange de prisonniers.
Le président américain Joe Biden a dit espérer que son homologue russe Vladimir Poutine soit davantage disposé à discuter d'un échange de prisonniers avec les Etats-Unis pour faire sortir la championne de basket Brittney Griner de sa prison en Russie.
"Mon espoir c'est que maintenant que l'élection est finie, Vladimir Poutine pourra discuter avec nous et sera disposé à parler plus sérieusement d'un échange de prisonniers", a dit Joe Biden lors d'une conférence de presse.
20H46 TU. L’armée russe a de "vrais problèmes", affirme Joe Biden après le retrait annoncé de Kherson.
Le président américain Joe Biden a affirmé que le retrait annoncé de Kherson, une capitale régionale du sud de l'Ukraine, par Moscou montre que l'armée russe a de vrais "problèmes".
"C'est la preuve qu'ils ont de vrais problèmes, la Russie, l'armée russe", a déclaré le locataire de la Maison Blanche lors d'une conférence de presse.