Direct - Ukraine : Moscou annonce un cessez-le-feu à Marioupol demain, la situation humanitaire s'aggrave avec plus de 4 millions de réfugiés selon le HCR

Le Kremlin annonce un cessez-le-feu jeudi pour évacuer les civils à Marioupol. Mais Washington est sur ses gardes après l'annonce de Moscou de "retirer" ses troupes de Kiev. Une méfiance partagée également par le ministre des Affaires étrangère français Jean-Yves Le Drian. La haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Michelle Bachelet, évoque des "crimes de guerre" et montre du doigt la Russie.
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Une femme fait la cuisine dans la cour dévastée de son immeuble à Marioupol
Une femme fait la cuisine dans la cour dévastée de son immeuble à Marioupol le 29 mars 2022. La Russie a annoncé un cessez-le feu afin d'évacuer les civils demain jeudi 31 mars.
© AP Photo/Alexei Alexandro
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La situation en Ukraine à 20h00 TU.

Les Russes annoncent un cessez-le-feu pour évacuer la ville portuaire de Marioupol.

L'armée russe commence à évacuer le site de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

Vladimir Poutine est mal informé du déroulement de la guerre en Ukraine, parce que ses conseillers "ont peur" de lui révéler les pertes militaires et économiques subies par la Russie, selon le renseignement américain..

Joe Biden et Volodymyr Zelensky se sont entretenus au sujet des capacités militaires "supplémentaires" nécessaires pour aider l'armée ukrainienne à "défendre son pays". Les États-Unis "vont apporter au gouvernement ukrainien 500 millions de dollars d'aide budgétaire directe".

La ville de Tcherniguiv a été bombardée toute la nuit selon le gouverneur de la région.
Irpin est à nouveau sous contrôle de l'armée ukrainienne.

Vladimir Poutine assure Olaf Scholz que l'Europe pouvait continuer à payer le gaz russe en euros et non en roubles comme ordonné récemment par Moscou.

Les Tatars exigents la restitution de la Crimée.
L'Ossétie du Sud va demander à être rattachés à la Russie.

En cinq semaines, plus de 4 millions d'Ukrainiens ont fuit le pays. La Haute Commissaire aux droits de l'Homme Michelle Bachelet évoque des "crimes de guerre" commis par la Russie.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU charge Erik Mose, un juge norvégien ayant siégé dans plusieurs tribunaux internationaux, de diriger l'enquête sur les violations commises par la Russie en Ukraine.

20h27 TU. Le chef du renseignement militaire français remercié

Le général Eric Vidaud, va quitter ses fonctions suite notamment à ce qui a été jugé comme une insuffisance de ses services sur l'invasion russe en Ukraine, a appris l'AFP de sources proches du dossier. Une source militaire a confirmé le départ immédiat du patron de la Direction des renseignements militaires (DRM). 

20h20 TU. Les Russes annoncent un cessez-le-feu dans le port assiégé ukrainien de Marioupol afin d'évacuer des civils

Cette mesure doit permettre d'ouvrir un couloir humanitaire vers la ville ukrainienne de Zaporojie, selon le ministère. "Pour que cette opération humanitaire réussisse, nous proposons de la mener avec la participation directe de représentants du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés et du Comité international de la Croix-Rouge", a ajouté le ministère dans un communiqué.




19h50 TU. Les Russes commencent à se retirer de la centrale de Tchernobyl selon le Pentagone

La centrale de Tchernobyl
La centrale nucléaire de Tchernobyl en avril 2021.
© AP Photo/Efrem Lukatsky, File

17h49 Les séparatistes d'Ossétie du Sud envisagent une consultation pour rejoindre la Russie 
 

Anatoly Bibilov, président de l'Ossétie du Sud
Anatoly Bibilov en août 2018.
© AP Photo/Alexander Zemlianichenko, Pool

"Il faut, bien sûr, que nous demandions son avis au peuple et faire en sorte que le peuple s'exprime sur la possibilité de rejoindre la Fédération de Russie", a déclaré Anatoli Bibilov, en direct sur une chaîne de télévision russe.

L'Ossétie du Sud et l'Abkhazie sont deux régions du Caucase ayant fait sécession de l'ex-république soviétique de Géorgie. Leurs indépendances ont été reconnues en août 2008 par la Russie, à l'issue d'une guerre éclair entre Tbilissi et Moscou. Depuis ce conflit, des forces russes stationnent de façon permanente en Ossétie du Sud et en Abkhazie. 


17h45 TU. Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian appelle à ne pas "se laisser abuser par les déclarations de la Russie"

Dans un entretien à la chaîne française France 24 et à la radio RFI , le ministre des Affaires étrangères français réclame un cessez-le-feu à Marioupol. Mais Jean-Yves Le Drian a une relative confiance dans les intentions de Vladimir Poutine : "si demain monsieur Poutine dit 'je renonce au siège de Marioupol et je permets à l'aide humanitaire de rentrer', alors là je dirais qu'il y a du progrès."


16h25 TU. Suite aux négociations d'Istanbul, les Tatars exigent la restitution de la Crimée

manifestation silencieuse de tatars de Crimée à Kiev
Activistes Ukrainiens et Tatars, portant des portraits de victimes de l'annexion de la Crimée par la Russie lors d'une manifestation à Kiev, en février 2017. 
© AP Photo/Sergei Chuzavkov


A l'issue d'une réunion en ligne, le Medjlis, l'assemblée traditionnelle de cette communauté musulmane turcophone installée en Crimée depuis le XIIIe siècle, a insisté sur le fait que le retour à l'Ukraine de ce territoire devait être une "condition obligatoire" dans les pourparlers.

"Le Medjlis des Tatars de Crimée part du principe que le rétablissement de l'intégrité territoriale de l'Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues, y compris la République autonome de Crimée et Sébastopol, doit être une condition obligatoire pour la tenue de négociations officielles entre des représentants ukrainiens et le pays agresseur, la Fédération de Russie", a souligné sur Facebook le chef de l'assemblée tatare, Refat Tchoubarov, citant une décision du Medjlis du 18 mars dernier.

16h02 TU. Le président russe Vladimir Poutine confirme à son homologue allemand Olaf Scholz que le paiement en roubles des exportations de gaz russe ne devait pas désavantager les clients européens
 

Vladimir Poutine le 30 mars
Vladimir Poutine au Kremlin ce 30 mars.
© Mikhail Klimentyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

"Cette décision ne doit pas mener à une détérioration des conditions des contrats des entreprises européennes qui importent du gaz russe", estime Vladimiri Poutine, selon un communiqué du Kremlin résumant son échange téléphonique avec le chancellier allemand.

Le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Hebestreit annonce que Vladimir Poutine a assuré à Olaf Scholz que les paiements de l'Europe le mois prochain "continueraient à être en euros et transférés comme d'habitude sur la Gazprom Bank, qui n'est pas frappée de sanctions", et qu'elle se chargerait de la conversion en roubles.


15h27 TU. La soprano russe Anna Netrebko va remonter sur scène en mai

La soprano russe Anna Netrebko, critiquée pour ne pas avoir dénoncé la guerre en Ukraine, a exprimé "clairement" sa condamnation de l'invasion et annoncé reprendre ses concerts en Europe fin mai.

L'artiste lyrique est citoyenne d'honneur de la ville de Vienne, où elle réside depuis des années, et a également la nationalité autrichienne.



"Je regrette que mes actions ou déclarations passées aient pu être mal interprétées", a écrit l'artiste qui vit à Vienne. "Je condamne expressément la guerre contre l'Ukraine. Ma position est claire" dit-elle en expliquant qu'elle n'a rencontré le président Poutin que de rares fois en sa carrière.

14H36 TU. Joe Biden va s'entretenir avec Volodymyr Zelensky à 14H45.

12h52 TU.  La Russie ne voit aucune percée dans les propositions de paix de l'Ukraine

Dmitry Peskov
Dmitry Peskov, porte parole du Kremlin : "Ces négociations sont gérées par des professionels et il faut leur faire confiance." 
© AP Photo/Alexander Zemlianichenko, File


Pour le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov, cité par Reuters, "le (moment) positif est que les négociateurs ukrainiens ont commencé enfin à formuler et à mettre par écrit leurs propositions. C'est un facteur positif. Mais sinon, nous ne pouvons pas dire qu'il y ait vraiment des choses positives ou de percée. Il y a beaucoup, beaucoup de travail encore qui nous attend".

Lire : Moscou souffle le chaud et le froid

Il a aussi souligné "qu'il n'y a pas de Stalingrads dans notre calendrier et qu'il ne devrait pas y en avoir. C'est une chose. Et le point principal, c'est qu'il ne devrait pas y avoir de place pour les émotions. Ces négociations sont gérées par des professionels et il faut leur faire confiance." 

12h24 TU. Volodymyr Zelensky appelle la Norvège à fournir davantage d'énergie à l'Ukraine et l'UE.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle la Norvège, deuxième fournisseur de gaz naturel de l'Union européenne derrière la Russie, à fournir davantage d'énergie à son pays et à l'UE.

Lors d'un discours par visioconférence devant le Storting, le Parlement monocaméral norvégien, Volodymyr Zelensky a aussi estimé que les navires russes "ne devraient pas avoir le droit d'utiliser les ports du monde libre".

12h01 TU. Près de 100 millions d'euros d'avoirs bancaires russes gelés en Allemagne.

L'Allemagne a gelé près de 100 millions d'euros d'avoirs bancaires d'oligarques russes sur son territoire depuis le début de la guerre en Ukraine, selon le ministère fédéral des Finances.

"Le montant des fonds gelés (...) est de 95.514.306,40 euros", tel qu'il ressort d'une réponse ministérielle envoyée cette semaine au député du parti de gauche die Linke, Pascal Meiser. Cette somme résulte de déclarations effectuées par les établissements de crédit allemands à la Banque fédérale d'Allemagne.

11h07 TU. Le Programme alimentaire mondial (PAM) fournit une aide alimentaire à un million de personnes en Ukraine.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU fourni une aide alimentaire d'urgence à un million de personnes en Ukraine.

Selon le PAM, "plus de 6,5 millions de personnes" sont déplacées à l'intérieur de l'Ukraine et l'accès à la nourriture représente "l'une des trois principales préoccupations" de la population, avec la sécurité et l'approvisionnement en carburant.

L'agence onusienne demande maintenant à ses bailleurs de fonds "590 millions de dollars pour soutenir 3,1 millions de personnes" nécessiteuses.


10h30 TU. La Russie constate l'émergence d'un marché noir du médicament.

Le gendarme sanitaire russe dénonce l'émergence de marchés de revente illégale en ligne de médicaments, certains produits n'étant plus disponibles depuis les sanctions internationales imposées à cause de l'offensive en Ukraine.

Ces sanctions et la crainte de pénuries ont provoqué une ruée dans les pharmacies de nombreuses régions de Russie, malgré les appels du ministère de la Santé à ne pas faire de stocks à domicile et l'assurance que le pays disposait d'assez de médicaments étrangers pour lesquels il n'y a pas d'équivalent russe.


10h28 TU. Un juge norvégien dirigera l'enquête de l'ONU sur les violations russes.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU charge un juge norvégien de diriger l'enquête sur les violations commises par la Russie lors de la guerre en Ukraine.

Erik Mose, un ancien juge à la Cour suprême de Norvège et à la Cour européenne des droits de l'homme, qui a également présidé le Tribunal pénal international pour le Rwanda, a été nommé président de la commission d'enquête internationale indépendante nouvellement créée.

Le président du Conseil des droits de l'homme, Federico Villegas, a également nommé les deux autres personnalités qui feront part de l'équipe. Il s'agit de Jasminka Dzumhur, médiatrice des droits de l'homme de Bosnie-Herzégovine, et du Colombien Pablo de Greiff, qui a été le principal expert des Nations unies pour la promotion de la vérité, de la justice et des réparations.

Les trois enquêteurs seront chargés de "recueillir, rassembler et analyser les éléments de preuve attestant de (...) violations" des droits humains et du droit international humanitaire résultant de l'invasion russe en Ukraine, en vue de futurs procès, et d'identifier les responsables de ces violations "afin qu'ils aient à répondre de leurs actes".


10h10 TU. En Ukraine, le chef de l'AIEA visite une centrale nucléaire dans le sud.

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est rendu dans la centrale nucléaire de Konstantinovka, dans le sud de l'Ukraine. La visite a pour but de mettre en place une "assistance technique" sur fond de craintes d'un accident.

"Je me trouve dans la centrale d'Ukraine du Sud pour rencontrer des responsables gouvernementaux et le personnel ukrainien", a écrit Rafael Grossi dans un tweet accompagné de photos le montrant serrant la main d'employés du site dont il a salué "l'endurance""Il est vital d'être sur le terrain pour fournir un soutien efficace en cette période extrêmement difficile", a-t-il ajouté.

L'Agence espère désormais pouvoir envoyer rapidement des experts sur place et livrer les équipements nécessaires pour garantir la sécurité des installations.


09H44 TU. La Russie jugée sur "les actes, pas les annonces", souligne Paris.

La France jugera la Russie sur "les actes, pas les annonces" en Ukraine, déclare la porte-parole de la diplomatie française, estimant que Moscou pouvait aussi chercher à "gagner du temps" en "jouant le jeu de la négociation".

"Il faut être très prudent dans l'évaluation des avancées de la négociation", ainsi que des annonces de "réduction radicale" de l'activité militaire russe à Kiev et Tcherniguiv  relève Anne-Claire Legendre sur la radio France Info.

09h28 TU. L’armée ukrainienne reprend le contrôle d'une autoroute stratégique dans l'Est.

L'armée ukrainienne reprend le contrôle d'une autoroute stratégique reliant Kharkiv à Tchougouïv, dans l'est de l'Ukraine.

"La route était sous le feu des forces russes qui y ont tué des civils. Nous les avons repoussées à une dizaine de kilomètres plus au nord", a affirmé un commandant de la 92e brigade de l’armée ukrainienne.

Les deux villes ont été intensément bombardées par l'armée russe depuis plus d'un mois, sans pour autant tomber aux mains des forces de Moscou.

A quelques kilomètres de la périphérie est de Kharkiv, des carcasses de véhicules criblés de balle jonchaient cette autoroute sur quatre voies, et un cadavre de soldat russe gisait sur le bas-côté.

08h52 TU. Le nombre de réfugiés ukrainiens a franchi la barre des 4 millions, selon le HCR.

Le nombre de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis l'invasion par l'armée russe le 24 février franchit la barre des 4 millions de personnes, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés.

Au total, 4.019.287 ukraniens -essentiellement des femmes et des enfants- ont quitté le pays pour fuir la guerre déclenchée par la Russie, selon le chiffre actualisé du site dédié du HCR. La Pologne accueille à elle seule plus de 2,3 millions de ces personnes.

L'Europe n'a pas connu de tels flots de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.


08h16 TU. Varsovie appelle l'UE à introduire un impôt sur les hydrocarbures russes.

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki appelle l'Union européenne à introduire un impôt sur les importations d'hydrocarbures russes.

"J'appelle aujourd'hui la Commission européenne à établir un impôt sur les hydrocarbures russes afin que le commerce et les règles économiques sur le marché unique européen fonctionnent de manière équitable", a-t-il dit à la presse.

08h02 TU. Tcherniguiv "bombardée toute la nuit", malgré les promesses russes, selon le gouverneur.

La ville de Tcherniguiv, dans le Nord de l'Ukraine, a été victime de bombardement "toute la nuit",  selon le gouverneur de la région, malgré l'annonce faite la veille par Moscou d'une réduction de son activité militaire dans cette zone.

"Tcherniguiv a été bombardée toute la nuit" avec de l'artillerie et des avions, a annoncé sur Telegram le gouverneur Viatcheslav Tchaous, précisant que des infrastructures civiles avaient été détruites et que la ville se trouvait toujours sans eau ni électricité.

07H12 TU. Une maternité de Marioupol évacuée de force vers la Russie, selon la mairie. 

La mairie de Marioupol dénonce l’évacuation forcée vers la Russie d'une maternité de cette ville assiégée dans le Sud-Est de l'Ukraine où une autre maternité avait été bombardée par les Russes le 9 mars. 

"Plus de 70 personnes, des femmes et du personnel médical ont été emmenées de force par les occupants de la maternité N°2 du district de la rive gauche", a affirmé la mairie sur Telegram. 

Au total, plus de 20.000 habitants de Marioupol ont été évacués "contre leur gré" en Russie, selon la municipalité, qui affirme que les Russes leur ont confisqué leurs papiers et les ont redirigés "vers des villes russes éloignées".

Ces informations sont invérifiables de source indépendante, Marioupol étant assiégée depuis fin février avec des communications défaillantes. 

06h58 TU. L'Allemagne active son plan d'urgence pour garantir l'approvisionnement en gaz.

"Une cellule de crise est maintenant mise en place au sein du ministère" afin de superviser la situation alors que le G7 a rejeté la demande russe de paiements en roubles, a expliqué le ministre de l'Économie Robert Habeck lors d'une conférence de presse. Ce plan d'urgence comprend trois niveaux d'alerte et à ce stade, "la sécurité de l'approvisionnement" en gaz est garantie en Allemagne, a-t-il précisé.

04h32 TU. Scepticisme après les annonces russes, en dépit de progrès dans les négociations.

L'Ukraine et ses alliés occidentaux attendaient mercredi 30 mars avec scepticisme la "réduction de l'activité militaire" autour de Kiev et d'une autre grande ville annoncée par Moscou à l'issue de pourparlers de paix, dans lesquels le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vu des signes "positifs".

Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy s'exprime depuis Kiev, en Ukraine, le mardi soir 29 mars 2022.
(Bureau de presse présidentiel ukrainien via AP)

"Nous pouvons dire que les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais ils ne font pas oublier les explosions ou les obus russes", a affirmé mardi 29 mars Volodymyr Zelensky dans un message-vidéo.

"Le soi-disant +retrait des troupes+, est probablement une rotation d'unités individuelles, qui vise à tromper le commandement militaire des Forces armées ukrainiennes", a-t-il jugé dans un communiqué mardi soir.

Les sirènes d'alerte ont été entendues à plusieurs reprises dans la nuit de mardi à mercredi à Kiev mais aussi autour de la ville, signe de l'inquiétude qui règne toujours dans la capitale ukrainienne après les annonces des forces russes.


03h09 TU. Risque d'arrestation arbitraire pour les Américains en Russie, avertit Washington.

Les citoyens américains en Russie risquent d'être arbitrairement arrêtés par les autorités, a averti mardi le département d'Etat, qui a renouvelé son appel à ne pas se rendre dans le pays ou à le quitter immédiatement.

Le département d'Etat a mis en garde contre "la possibilité de harcèlement de citoyens américains" par les forces de sécurité russes, "y compris l'arrestation" et "l'application arbitraire de la loi locale", en raison de la position de Washington concernant l'invasion russe de l'Ukraine et des sanctions imposées à Moscou.

Cet avertissement a été publié alors que la star américaine de basket-ball Brittney Griner est détenue en Russie depuis plus d'un mois. Elle a été interpellée le 17 février dans un aéroport proche de Moscou avec "des vapoteuses et un liquide présentant une odeur particulière" d'huile de cannabis, selon les douanes russes.

Brittney Griner
La joueuse de basket-ball américaine Brittney Griner lors d'un match de la finale WNBA le mercredi 13 octobre 2021, à Phoenix. 
(AP Photo/Rick Scuteri, Fichier)

Celle qui est considérée comme l'une des meilleures joueuses du monde risque jusqu'à dix ans de prison. Elle a été placée dans un centre de détention, d'où - sur décision d'un tribunal russe - elle ne pourra sortir avant le 19 mai.

22h08 TU. A l'ONU, la Russie accusée d'avoir provoqué une "crise alimentaire mondiale".

Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a été accusée d'avoir provoqué une "crise alimentaire mondiale" voire de faire courir un risque de "famine" en ayant déclenché une guerre contre l'Ukraine, le "grenier à blé de l'Europe".

Le président russe "Vladimir Poutine a commencé cette guerre. Il a créé cette crise alimentaire mondiale. Et il est celui qui peut l'arrêter", a martelé la numéro deux de la diplomatie américaine Wendy Sherman lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation humanitaire en Ukraine.


Pour la secrétaire d'Etat adjointe, "la Russie et le président Poutine portent, seuls, la responsabilité d'avoir fait la guerre à l'Ukraine et des conséquences de cette guerre sur la sécurité alimentaire mondiale".

L'ambassadeur de France à l'ONU Nicolas de Rivière a enfoncé le clou: "L'agression de la Russie contre l'Ukraine accroît le risque de famine à travers le monde. Les populations des pays en voie de développement sont les premières touchées".

Et, a affirmé le diplomate français, "la Russie essaiera certainement de nous faire croire que ce sont les sanctions adoptées à son encontre qui déséquilibrent la sécurité alimentaire mondiale".

20h13 TU. La levée des sanctions contre la Russie "envisageable qu'une fois la guerre terminée", pour Volodymyr Zelensky.

La levée des sanctions occidentales contre la Russie "ne peut être envisagée qu'une fois la guerre terminée", a déclaré mardi 29 mars le président ukrainien Volodymyr Zelensky, quelques heures après une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens en Turquie.

"Il ne faut pas s'attendre à ce que les négociations (entre Kiev et Moscou) entraînent la levée des sanctions contre la Fédération de Russie. Cette question-là ne peut être envisagée qu'une fois la guerre terminée et que nous aurons récupéré ce qui est à nous", a assuré Volodymyr Zelensky dans une vidéo postée sur Telegram.


20h11 TU. Washington évoque un "repositionnement" des forces russes près de Kiev, "pas un vrai retrait".

Les forces russes autour de Kiev ont entamé un "repositionnement" mais "pas un vrai retrait", et pourraient préparer une "offensive majeure" ailleurs en Ukraine, a affirmé mardi le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby.

"Nous pouvons confirmer que nous avons vu un petit nombre" de troupes "commencer à se repositionner" en quittant les alentours de la capitale "essentiellement vers le Nord", a-t-il dit devant la presse. Mais "nous devons être prêts à voir une offensive majeure contre d'autres zones d'Ukraine" et "cela ne signifie pas que la menace contre Kiev soit terminée", a-t-il prévenu.

Selon lui, "la Russie n'a pas réussi à remplir son objectif qui était de prendre Kiev, elle n'a pas réussi à remplir son objectif qui était de prendre le contrôle de l'Ukraine, mais elle peut encore infliger des violences massives au pays, y compris à Kiev".

"Nous devons être lucides sur la réalité de ce qui se passe sur le terrain et personne ne devrait être dupe des annonces de la Russie", a dit de son côté Kate Bedingfield, une porte-parole de la Maison Blanche.