Direct - Ukraine : nouvelle session de négociations russo-ukrainiennes en Turquie ; la "neutralité" de l'Ukraine étudiée

Les séparatistes de Lougansk pourraient tenir un référendum pour rejoindre la Fédération de Russie. La ville de Slavoutitch, où réside le personnel de la centrale nucléaire de Tchernobyl est occupée par l'armée russe, selon le maire de la ville. Londres promet la levée des sanctions britanniques contre la Russie si Moscou s'engageait à respecter un cessez-le-feu total. De nouvelles négociations russo-ukrainiennes sont prévues à Istanbul en début de semaine. 
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tchernobyl
Vue du sarcophage gris fissuré et en ruine recouvrant le réacteur n° 4 endommagé de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine.
 
(AP Photo/Efrem Lukatsky)
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Ce qu'il faut savoir sur la situation en Ukraine à 8h00 TU. : 

- Le président américain Joe Biden a violemment attaqué son homologue russe Vladimir Poutine, le qualifiant de "boucher" et jugeant qu'il ne pouvait "pas rester au pouvoir" après son invasion de l'Ukraine, une déclaration immédiatement tempérée par la Maison Blanche.

- L'armée russe a pris le contrôle de la ville de Slavoutitch, où réside le personnel de la centrale de Tchernobyl, arrêtant brièvement le maire et suscitant des manifestations pro-ukrainiennes, ont indiqué les autorités ukrainiennes.

- Les sanctions britanniques décidées contre la Russie après son invasion de l'Ukraine pourraient être levées si Moscou s'engageait à respecter un cessez-le-feu total et retirait ses troupes, a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss.
 

- Les Etats-Unis ont assuré à Kiev qu'ils n'avaient "pas d'objection" au transfert d'avions de combat polonais à l'Ukraine, a affirmé samedi soir le ministre des Affaires étrangères ukrainien dans un message écrit.

- Le ministère ukrainien de la Défense annoncé, samedi 26 mars, la reprise de la ville de Trostianets, dans le nord-est de l'Ukraine, où les combats avec les soldats russes faisaient rage. Il précise que "l'armée russe a fui Trostianets en abandonnant des armes, des équipements et des munitions."

20h03 TU. La présidence turque annonce que les négociations russo-ukrainiennes se dérouleront à Istanbul.

Lors d'un entretien téléphonique dimanche soir, "le président (turc Recep Tayyip) Erdogan et le chef de l'Etat russe (Vladimir) Poutine se sont mis d'accord sur la tenue du prochain round des négociations entre les délégations russe et ukrainienne à Istanbul", a affirmé la présidence turque.

18h19 TU. La question de la "neutralité" de l'Ukraine en discussion selon Volodymyr Zelensky.

Dans une interview à des médias russes diffusé sur la chaîne Telegram de l'administration présidentielle ukrainienne, dimanche 27 mars, le président Volodymyr Zelensky, a déclaré  que la "neutralité" de l'Ukraine  est "étudiée en profondeur" dans les négociations avec la Russie.

16h00 TU. "Une aggravation" de la situation autour de Marioupol à craindre selon un conseiller de la présidence ukrainienne.

Suite à l'annonce, vendredi 25 mars, par Moscou d'une "concentration de ses efforts sur la libération du Donbass", les autorités ukrainiennes estiment que la situation pourrait empirer du côté de Marioupol. C'est en tout cas ce qu'a déclaré Oleksiï Arestovytch, un conseiller de la présidence ukrainienne, dimanche, dans un message vidéo posté sur le compte Telegram de la présidence.

Selon lui, cette annonce permet aux Ukrainiens d'espérer pouvoir "chasser l'ennemi" des régions de Kiev, Tcherniguiv (nord), Soumy (nord-est) et Kharkiv (est), et annoncer, dans les prochaines semaines, "des victoires et des contre-attaques."

En revanche, "sur certaines lignes de front, notamment dans l'Est, la situation est loin d'être simple. Il faut y être prêt psychologiquement et du point de vue de l'organisation", a-t-il ajouté. 

15h23 TU. Nouveau round de négociations entre l'Ukraine et la Russie lundi.

David Arakhamia, l'un des négociateurs ukrainiens a annoncé, dimanche, que des délégations russe et ukrainienne se retrouveront du 28 au 30 mars, en Turquie, pour un nouveau round de négociations en présentiel.

"Lors de discussions aujourd'hui en visioconférence, il a été décidé de tenir le prochain round en présentiel en Turquie du 28 au 30 mars", a-t-il indiqué sur sa page Facebook.

15h13 TU. La Russie pourrait vouloir instaurer une séparation à la coréenne en Ukraine, selon un responsable militaire ukrainien

"Après avoir échoué à prendre Kiev et à renverser le gouvernement ukrainien, (le président russe Vladimir) Poutine change d'orientation opérationnelle", en se concentrant sur "le sud et l'est" du pays, a estimé dimanche sur Facebook Kyrylo Boudanov, patron des renseignements militaires.

"Il y a des raisons de croire qu'il pourrait imposer une ligne de séparation entre les régions occupées et non occupées de notre pays, une tentative de créer des Corées du Sud et du Nord en Ukraine," a-t-il ajouté.

12h41 TU. Le chef de la diplomatie ukrainienne appelle à boycotter les supermarchés Auchan  

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien a appelé dimanche à boycotter les magasins Auchan, après que le groupe français a annoncé vouloir maintenir ses activités en Russie, arguant notamment de la nécessité de soutenir le pouvoir d'achat des Russes.

Si Auchan ignore les 139 enfants ukrainiens assassinés pendant ce mois d'invasion russe, ignorons Auchan et tous ses produitsDmytro Kouleba, ministre des Affaires étrangères ukrainien

"Apparemment, les pertes d'emploi en Russie sont plus importantes que les morts en Ukraine", a écrit Dmytro Kouleba sur Twitter. "Si Auchan ignore les 139 enfants ukrainiens assassinés pendant ce mois d'invasion russe, ignorons Auchan et tous ses produits", a-t-il ajouté, appelant à "boycotter" les magasins Auchan, Leroy-Merlin et Decathlon, tous détenus par l'Association familiale Mulliez.

(Re)lire : Invasion russe en Ukraine : le chef de la diplomatie ukrainienne appelle à boycotter Auchan

12h15 TU. Guerre en Ukraine : Action contre la faim en première ligne

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11h57 TU. 3,8 millions de réfugiés ukrainiens, 6,5 millions de déplacés

Plus de 3,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis l'invasion de l'armée russe le 24 février, selon le décompte de l'ONU publié dimanche, mais le flux de réfugiés s'est nettement ralenti depuis le 22 mars. 

Au total, plus de dix millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour trouver refuge dans les pays limitrophes soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine. 

L'ONU estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l'intérieur du pays.

11h12 TU. Le pape François a dénoncé dimanche "le martyre" de l'Ukraine et "l'agression" "barbare et sacrilège" du pays par la Russie.

"La guerre ne dévaste pas seulement le présent, mais aussi l'avenir d'une société. J'ai lu que depuis le début de l'agression de l'Ukraine, un enfant sur deux avait quitté le pays. Cela détruit le futur, provoque des traumatismes dramatiques pour les plus jeunes et les plus innocents d'entre nous. Voilà la bestialité de la guerre. Un acte barbare et sacrilège", a déclaré le souverain pontife à l'issue de la prière de l'Angélus.

"Je prie pour que chaque dirigeant politique réfléchisse à cela, s'engage, et comprenne, en contemplant l'Ukraine martyrisée, comment chaque jour de guerre empire la situation pour tous. C'est pourquoi je renouvelle mon appel: ça suffit", a ajouté le pape argentin qui s'adressait depuis sa résidence aux pélerins réunis sur la place Saint-Pierre, dont certains agitaient des drapeaux ukrainiens.

11H TU. Washington ne cherche pas à changer de régime en Russie, assure Blinken

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affirmé dimanche que Washington ne cherchait pas à changer le régime en Russie, ajoutant que cette question était "du ressort des Russes", pour clarifier des propos tenus la veille par le président américain Joe Biden.

Guerre en Ukraine : depuis la Pologne, Joe Biden qualifie Vladimir Poutine de "boucher"

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10h45 TU. Macron appelle à la désescalade des mots

Le président français Emmanuel Macron a mis en garde dimanche contre "l'escalade des mots et des actions" en Ukraine, au lendemain des propos de son homologue américain Joe Biden sur Vladimir Poutine qu'il a qualifié  de "boucher". 

"Je n’utiliserai pas ce genre de propos parce que je continue de discuter avec le président Poutine", a déclaré M. Macron, qui a demandé à éviter "l’escalade des mots des actions" pour "arrêter la guerre que la Russie a lancée en Ukraine sans faire la guerre".

10h40 TU. Macron parlera à Poutine lundi ou mardi pour organiser l'évacuation de Marioupol

Le président français Emmanuel Macron a affirmé dimanche qu'il "n'utiliserait pas" les termes du président américain Joe Biden, qui a traité Vladimir Poutine de "boucher", en estimant qu'il ne fallait pas être "dans l'escalade ni des mots ni des actions" dans la guerre en Ukraine.

M. Macron a par ailleurs indiqué qu'il parlerait au président russe "demain ou après-demain" pour organiser une opération d'évacuation de la ville de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, qu'il faut "faire dans un délai rapide".

9h20 TU. Les séparatistes de Lougansk veulent organiser un référendum pour rejoindre la Russie.

Le territoire séparatiste de Lougansk, dont Moscou a reconnu l'indépendance, pourrait bientôt organiser un référendum pour rejoindre la Russie, a déclaré dimanche le leader de ce territoire, Léonid Passetchnik.

Je pense que dans un avenir proche, un référendum aura lieu sur le territoire de la république, au cours duquel le peuple exercera son droit constitutionnel absolu et exprimera son opinion sur l'adhésion à la Fédération de RussieLéonid Passetchnik, leader de la république autoproclamée de Lougansk

"Je pense que dans un avenir proche, un référendum aura lieu sur le territoire de la république (autoproclamée de Lougansk, ndlr), au cours duquel le peuple exercera son droit constitutionnel absolu et exprimera son opinion sur l'adhésion à la Fédération de Russie", a-t-il déclaré, cité par les agences russes, sans donner de détails sur une date possible.

Les républiques séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk, dont Moscou a reconnu l'indépendance, sont situées dans le bassin minier russophone du Donbass (est de l'Ukraine) et échappent depuis 2014 au contrôle de Kiev.

9h00 TU. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dément formellement participer à des évacuations forcées de civils ukrainiens vers la Russie..

"Le CICR n'aide jamais à organiser ou exécuter des évacuations forcées. Cela s'applique partout où nous travaillons. Nous n'apporterions jamais notre soutien à une opération allant contre la volonté des gens ou nos principes", indique le CICR dans un communiqué publié samedi 26 mars au soir, qui ne précise pas ce qui a donné lieu à ce démenti très ferme.

Le Comité semble répondre aux accusations de Roman Rukomeda, un analyste politique ukrainien qui s'exprimait dans le média en ligne Euractiv, samedi. Dans ce qui est présenté sur ce site comme une tribune, M. Rukomeda dénonce "l'étrange comportement du Comité de la Croix Rouge et de son président, qui a annoncé la décision d'ouvrir un bureau à Rostov pour aider les terroristes russes à déporter illégalement des citoyens ukrainiens".

Le CICR souligne avoir été impliqué dans deux "évacuations de personnes en Ukraine,qui ont pris place à Soumy le 15 et le 18 mars quand nous avons facilité la sortie volontaire de civils de la ville""Dans les deux cas, les gens ont pris volontairement des bus qui les ont mené dans une autre ville en Ukraine Loubny", souligne le communiqué du CICR.

08h20 TU. L’Allemagne envisage de se doter d'un bouclier antimissiles.

Le gouvernement allemand, que l'invasion russe de l'Ukraine a convaincu d'investir massivement dans la défense, envisage l'acquisition d'un système de protection antimissiles israélien, affirme dimanche le quotidien Bild.

La décision n'a pas encore été prise formellement mais le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz, la principale formation de la coalition au pouvoir, y est favorable, précise le quotidien le plus lu d'Allemagne.

"Nous devons mieux nous protéger contre la menace russe. Pour cela, nous avons besoin rapidement d'un bouclier antimissiles à l'échelle de l'Allemagne", explique dans Bild le rapporteur au Bundestag pour le budget de la défense, Andreas Schwarz. "Le système israélien Arrow 3 est une bonne solution", ajoute-t-il au sujet de ce dispositif antimissiles israélien destiné à contrer des missiles de longue portée.

04h42 TU. Joe Biden a traité Vladimir Poutine de "boucher" en le mettant en garde. La Maison Blanche tempère ses propos.

Venu afficher son soutien à la Pologne, pays du flanc oriental de l'Alliance atlantique et frontalier de l'Ukraine, le président américain Joe Biden a violemment attaqué samedi son homologue russe Vladimir Poutine, le qualifiant de "boucher" et jugeant qu'il ne pouvait "pas rester au pouvoir" après son invasion de l'Ukraine,

Assurant ne pas le considérer comme un "ennemi", mais jugeant que la guerre en Ukraine, avec ses atrocités, n'était pas "digne" de lui, Joe Biden a ajouté : "Cet homme ne peut pas rester au pouvoir", une déclaration immédiatement tempérée par la Maison Blanche.

Cet homme ne peut pas rester au pouvoirJoe Biden, président américain à propos de Vladimir Poutine

"Ce que le Président voulait dire, c'est que Poutine ne peut pas être autorisé à exercer un pouvoir sur ses voisins ou sur la région", a dû nuancer la Maison Blanche : "Il ne parlait pas du pouvoir de Poutine en Russie, ni d'un changement de régime".

Appelant Joe Biden à rester "réfléchi" dans ses propos, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi à cette première attaque en jugeant qu"à chaque fois, les insultes personnelles de ce genre réduisent le champ des possibles pour nos relations bilatérales avec le gouvernement américain actuel".

03h05 TU. Slavoutitch, la ville où vit le personnel de Tchernobyl occupée par les Russes, selon Kiev.

L'armée russe a pris le contrôle de la ville de Slavoutitch, où réside le personnel de la centrale de Tchernobyl, arrêtant brièvement le maire et suscitant des manifestations pro-ukrainiennes, ont indiqué les autorités ukrainiennes.

"J'ai été libéré, tout va bien, dans la mesure où c'est possible sous l'occupation", a déclaré au téléphone Iouri Fomitchev, maire de Slavoutitch, dont l'arrestation par les Russes avait été annoncée dans la matinée par l'administration régionale de Kiev. 

Après avoir été relâché, il a pris la parole lors d'une manifestation antirusse, qui a réuni selon lui quelque 5.000 personnes, et assuré que les troupes russes allaient bientôt quitter la ville. Il a ensuite précisé qu'elles se retireraient dimanche.

"Les occupants russes ont envahi Slavoutitch et occupé l'hôpital municipal", avait écrit dans la matinée sur Telegram l'administration militaire de la région de Kiev, qui englobe Slavoutitch, ville de 25.000 habitants à 160 km au nord de la capitale, construite après l'accident de Tchernobyl en 1986. 

Les manifestants ont déployé un énorme drapeau bleu et jaune ukrainien et se sont dirigés vers l'hôpital, selon les autorités régionales, qui ont publié des photos de dizaines de personnes rassemblées autour du drapeau ukrainien et scandant "Gloire à l'Ukraine"

Dans la soirée, ce dernier a indiqué dans une vidéo publiée sur Facebook qu'au moins trois personnes étaient décédées, sans préciser quand et dans quelles circonstances.

23h37 TU. Les sanctions britanniques contre la Russie pourront être levées avec la paix, selon Liz Truss. 

Les sanctions britanniques décidées contre la Russie après son invasion de l'Ukraine pourraient être levées si Moscou s'engageait à respecter un cessez-le-feu total et retirait ses troupes, a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss.

liz truss
La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss, à Londres, le jeudi 17 mars 2022.
(AP Photo/Alastair Grant)

"Les sanctions ne pourront disparaître qu'avec un cessez-le-feu total et le retrait (des troupes), mais aussi avec l'engagement de ne plus commettre d'agressions" contre l'Ukraine, a déclaré Liz Truss au journal Sunday Telegraph, précisant que ces sanctions pourraient être réimposées en cas de nouvelle agression.

Ces déclarations font écho à celles du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken indiquant que les sanctions contre la Russie "n'ont pas été conçues pour être permanentes" et qu'elles pouvaient disparaître si Moscou changeait d'attitude.