Fil d'Ariane
20H10 TU. La reconstruction de l'Ukraine coûtera au moins 350 milliards de dollars
La reconstruction et le soutien à l'économie ukrainienne coûteraient près de 350 milliards de dollars si le conflit opposant le pays à la Russie se terminait aujourd'hui, selon un communiqué commun publié vendredi par le gouvernement ukrainien, la Commission européenne et la Banque mondiale.
Il s'agit de la première évaluation complète de l'état de l'économie ukrainienne et des dégâts provoqués par le conflit depuis le début de l'invasion russe, en février dernier, permettant ainsi d'"exposer les besoins financiers et d'avoir une feuille de route pour envisager la reconstruction", précise le communiqué. La somme représente 1,5 fois le PIB enregistré en 2021 par l'Ukraine et près du tiers, 105 milliards de dollars, devra être utilisé pour les besoins les plus urgents, dans les trois prochaines années.
20H TU. Nouvelle aide financière de cinq milliards d'euros de l'UE pour l'Ukraine
Les 27 ministres des Finances de l'UE ont donné vendredi leur feu vert à une nouvelle aide de cinq milliards d'euros à l'Ukraine afin de l'aider face aux conséquences de la guerre. Cette assistance sous forme de prêt, proposée mercredi par la Commission, représente la deuxième tranche d'un paquet maximum de neuf milliards pour 2022 annoncé en mai par la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen.
Les neuf milliards d'euros de l'UE s'inscrivent dans un effort international plus large, porté notamment par les États-Unis et les autres pays du G7 et totalisant 39 milliards. "Le nouveau prêt de 5 milliards d'euros sera utilisé pour le fonctionnement quotidien de l'État (ukrainien) et des infrastructures essentielles du pays, comme les écoles et les hôpitaux", a déclaré le ministre des Finances tchèque, Zbynek Stanjura, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE depuis juillet, à la suite de la France.
19H45 TU. En Russie, l'inflation repasse sous les 15% en août, une première depuis février et le début de la guerre en Ukraine
L'inflation, qui a flambé en Russie jusqu'à battre un record de vingt ans en avril, est repassée sous les 15% en août pour la première fois depuis le début de l'intervention militaire russe en Ukraine et la pluie de sanctions qui l'ont suivie. En août, la hausse des prix s'est établie à 14,30% sur un an, en baisse par rapport à juillet (15,10%), selon les chiffres publiés par l'agence de statistiques Rosstat.
C'est la première fois depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février que l'inflation repasse sous les 15%. Les prix, déjà en hausse en Russie en raison de la reprise post-pandémie et de la flambée des prix des matières premières, avaient en effet connu un embrasement à la suite de l'imposition de sanctions à la Russie. En avril, l'inflation avait battu un record depuis 2002 en grimpant à 17,8% sur un an.
Le produit intérieur brut (PIB) de la Russie s'est, de son côté, contracté de 4,1% au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2021, a indiqué vendredi Rosstat, qui avait publié une première estimation quasi-identique mi-août (-4%).
19H35 TU. L'armée ukrainienne a repris 30 localités aux Russes dans le nord-est
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi que les forces de Kiev avaient repris 30 localités aux troupes russes dans le nord-est du pays, où Moscou a envoyé des renforts pour faire face à cette offensive. "A l'heure actuelle, les forces armées ukrainiennes ont libéré et pris le contrôle de plus de 30 localités dans la région de Kharkiv", a-t-il indiqué dans une vidéodiffusée sur les réseaux sociaux.
18H30 TU. Des évacuations dans les territoires contrôlés par la Russie
Signe de l'avancée ukrainienne, les autorités prorusses des territoires occupés dans la région de Kharkiv ont pour leur part annoncé vendredi évacuer les habitants vers d'autres zones sous contrôle de Moscou ou en Russie. Un haut responsable de l'administration d'occupation russe, Vitali Gantchev, a affirmé vendredi sur la chaîne de télévision russe Rossiya 24 que des "combats acharnés" étaient en cours autour de la ville de Balakliïa, que Kiev a dit jeudi avoir reconquise.
"Nous ne contrôlons plus Balakliïa. Des tentatives pour déloger les forces ukrainiennes sont en cours, mais les combats là-bas sont acharnés et nos troupes sont retenues aux abords" de la ville, a-t-il affirmé. Selon lui, des combats ont aussi lieu près de Chevtchenkové. "Les forces armées ukrainiennes essayent de briser les défenses. Des réserves depuis la Russie ont été envoyées là-bas, nos troupes ripostent", a-t-il ajouté.
Dans son bilan du soir, l'armée ukrainienne a assuré de son côté infliger des "pertes significatives" à son adversaire, disant noter une démoralisation des troupes russes.
18H15 TU. Grakové, un village repris par les Ukrainiens mais anéanti
Dans le village de Grakové, près de Kharkiv, repris aux forces russes il y a deux jours, des journalistes de l'Agence France-Presse ont vu ce vendredi des destructions témoignant de la violence des combats, tandis que la police procédait à l'exhumation de deux corps, possiblement victimes d'un crime de guerre russe.
"C'était effrayant, il y avait des bombardements et des explosions partout", a raconté à l'AFP Anatoli Vassiliev, 61 ans, l'un des rares habitants à être resté à Grakové.
Malgré les gains territoriaux des forces ukrainiennes, le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinegoubov a exhorté les habitants partis à ne pas revenir, faute d'électricité ou de gaz dans les villages repris aux Russes.
15H45 TU. Le personnel ukrainien de la centrale de Zaporijjia victime d'exactions russes, accuse Kiev
Le patron de l'opérateur ukrainien de la centrale nucléaire de Zaporijjia, Petro Kotine, a dénoncé vendredi des exactions perpétrées par les forces russes sur le personnel, évoquant des tortures, meurtres et enlèvements. "Avec l'occupation, un régime de harcèlement policier du personnel a été progressivement mis en place. La situation est aujourd'hui très difficile avec des tortures, des passages à tabac, des enlèvements", a-t-il déclaré dans une interview donnée aujourd'hui à l'Agence France-Presse.
"Les Russes recherchent les pro-ukrainiens sur place et les persécutent. Les gens sont psychologiquement brisés", explique Petro Kotine, à la tête de la compagnie publique Energoatom, qui gère les centrales ukrainiennes. "Nous ne savons pas où se trouvent une dizaine de personnes, elles ont été emmenées et depuis, nous n'avons aucune information sur leur localisation". La Russie dément systématiquement commettre des exactions en Ukraine, accusant au contraire les autorités ukrainiennes de commettre des crimes contre la population, en se servant de civils de boucliers humains.
15H30 TU. Poutine veut reparler de l'accord sur les céréales avec Erdogan
Le président russe Vladimir Poutine prévoit de parler avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan d'un accord de plus en plus critiqué par Moscou permettant à l'Ukraine d'exporter ses céréales, a indiqué vendredi le Kremlin.
Rediscuter de l'accord d'Istanbul "est possible, nécessaire et une conversation entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan est déjà en train d'être préparée", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Cette discussion n'a que trop tardé", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'elle était prévue en marge d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan.
Cet accord, conclu le 22 juillet à Istanbul, a permis de débloquer les exportations de blé et de maïs ukrainiens qui étaient jusque-là entravées par l'offensive militaire russe, suscitant la crainte d'une crise alimentaire.
15H05 TU. La centrale de Zaporijjia mise en danger par une coupure totale de courant à Energodar, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique
L'AIEA a fait état vendredi d'une "coupure totale de courant" dans la ville ukrainienne d'Energodar, où est située la centrale nucléaire de Zaporijjia, une situation qui "compromet la sécurité des opérations". "C'est totalement inacceptable. Cela ne peut pas continuer", a déclaré dans un communiqué le directeur général, Rafael Grossi, appelant à "cesser immédiatement les bombardements dans la zone".
15H TU. La Russie paye "un énorme prix" en Ukraine, selon Antony Blinken
L'envoi par l'armée russe de renforts dans la région ukrainienne de Kharkiv où Kiev mène une contre-offensive démontre que Moscou paye "un énorme prix" pour son agression, a jugé à Bruxelles le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
"Le nombre de soldats russes en Ukraine est énorme et, malheureusement, le président Poutine a indiqué qu'il enverrait encore plus de monde: cela a un énorme prix pour la Russie", a déclaré Antony Blinken lors d'une conférence de presse commune avec le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. Jeudi, le secrétaire d'Etat américain avait salué depuis Kiev les "progrès clairs et réels" de la contre-offensive de l'armée ukrainienne visant des territoires contrôlés par les forces russes.
14H45 TU. La Russie envoie des renforts après une percée ukrainienne
L'armée russe a annoncé vendredi avoir envoyé des renforts en direction de la région ukrainienne de Kharkiv, réplique à une percée apparemment réussie des forces de Kiev dans cette zone frontalière de la Russie. Le ministère russe de la Défense, qui n'a fait aucun commentaire sur le sujet, a néanmoins annoncé aux agences de presse russes le déploiement de renforts dans cette direction, diffusant une vidéo montrant blindés, obusiers et camions roulant en grand nombre sur des routes non géolocalisées.
#Ukraine Images de la TV russe des renforts rameutés vers Izyum
— cedric mas (@CedricMas) September 9, 2022
C’est logique et le seul moyen d’aveugler la brèche et d’endiguer l’offensive ennemie. pic.twitter.com/r7jAFuQ667
Kiev a affirmé jeudi avoir reconquis quelque 1.000 kilomètres carrés dans cette région du Nord-Est ukrainien ces derniers jours, en particulier la ville de Balakliïa, ainsi qu'une vingtaine de localités. "C'est difficile, mais on avance", a déclaré sur Telegram le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valery Zaloujny.
NEW: #Ukrainian successes on the #Kharkiv City-#Izyum line are creating fissures within the #Russian information space and eroding confidence in Russian command to a degree not seen since a failed Russian river crossing in mid-May.
— ISW (@TheStudyofWar) September 9, 2022
w/ @criticalthreats:https://t.co/fXtMbmvRTH pic.twitter.com/lULiLsDGOO
10h52 TU. Crise énergétique: les Européens tentent de s'accorder sur des mesures d'urgence.
Les ministres européens de l'Energie tentaient vendredi, dans la douleur, de se mettre d'accord sur des mesures d'urgence pour enrayer l'envolée des prix du gaz et de l'électricité provoquée par l'offensive russe en Ukraine. "Il faut des mesures exceptionnelles (...) Nous allons connaître un hiver très difficile, mais notre union énergétique est solide et prévaudra", a assuré la commissaire à l'Energie Kadri Simson à son arrivée à la réunion à Bruxelles. Avant de commencer, les ministres ont observé une minute de silence en hommage à Elisabeth II.
10h08 TU. Nouvelles frappes russes sur Bakhmout.
Huit civils ont été tués jeudi et 17 autres blessés dans des frappes russes sur la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, a déclaré vendredi le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko, au lendemain de l'annonce par l'armée de gains territoriaux face aux Russes. "Bakhmout a été la ville la plus touchée: huit personnes ont été tuées dans la journée, 17 autres ont été blessées", a indiqué M. Kyrylenko sur Telegram. Bakhmout, qui comptait 70.000 habitants avant le début du conflit fin février, n'a plus l'accès à l'eau ni à l'électricité pour le quatrième jour consécutif, a détaillé la même source.
“This year, the entire education system in #Ukraine was disrupted by armed attack by the Russian Federation. Many children were forced to move or seek refuge in other countries. Others have to study hiding in basements or the subway”, – @UNHumanRightsUA⬇️https://t.co/R4PoRg0OBP pic.twitter.com/fDttI1rIjB
— UN Ukraine (@UN_Ukraine) September 9, 2022