DIRECT - Ukraine : plus de 100 chars Leopard 1 livrés à l'Ukraine alors que Moscou revendique des "succès"

Trois pays européens ont annoncé la fourniture "dans les prochains mois" d'une centaine de chars lourds à l'armée ukrainienne pour l'aider à repousser les forces russes qui affirment mener avec "succès" une offensive dans l'est de l'Ukraine. Sergueï Choïgou revendique la reprise de plusieurs localités dans les zones de Bakhmout et Vougledar.
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Un char Leopard 2A7 danois
© AP Photo/Pavel Golovkin
Un char Leopard 2A7 danois en position lors des manœuvres militaires du "Winter Camp 23" près de Tapa, en Estonie, le 5 février 2023. 
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Des soldats ukrainiens déminent dans la région de Kherson, en Ukraine, le 3 février 2023.
AP/LIBKOS
Des soldats ukrainiens déminent dans la région de Kherson, en Ukraine, le 3 février 2023.
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20h52 TU. Washington approuve la vente de Himars à la Pologne

Les États-Unis ont annoncé avoir approuvé la vente de 18 systèmes de lance-roquettes Himars à la Pologne, pays membre de l'OTAN frontalier de l'Ukraine, pour 10 milliards de dollars.

HIMARS
Un M142 High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS) tiré lors d'exercices de combat entre l'armée philippine et les U.S. Marine Corps à Capas, aux Philippines, en octobre 2022.
© AP Photo/Aaron Favila, File

"La vente prévue améliorera les objectifs militaires de la Pologne en termes de renouvellement de ses capacités tout en renforçant l'interopérabilité avec les États-Unis et d'autres alliés", a déclaré l'Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité (DSCA) dans un communiqué.

19h12 TU. Polémique en Allemagne autour du potentiel repreneur russe d'un aéroport

L'offre d'un investisseur russe, candidat au rachat de l'aéroport régional allemand de Francfort-Hahn (ouest), suscite l'opposition des autorités locales qui ont demandé au gouvernement allemand de trancher ce dossier.


La région de Hesse, actionnaire minoritaire de cet aéroport qui a déposé le bilan en 2021, "est extrêmement critique quant à l'éventuelle vente de l'aéroport de Hahn à un investisseur russe", a indiqué ce mardi à l'AFP le ministère des Finances de ce Land.
"Nous demandons au gouvernement fédéral (...) d'explorer toutes les options pour empêcher cette vente", a-t-il ajouté.

Lors d'une réunion des créanciers de l'aéroport, le contrat n'a pas été attribué, la décision étant repoussée, a indiqué à la presse l'administrateur judiciaire Jan Markus Plathner.

Au moins deux offres sont sur la table pour le rachat de la plateforme, essentiellement dédiée aux vols à bas coût et en difficulté depuis la pandémie de Covid 19.
Hors de toute considération "politique", il s'agit de "deux bons investisseurs", selon M. Plathner.

Les candidats sont le groupe immobilier allemand Richter et la société "NR Holding", qui possède le circuit automobile voisin de Nürburgring, et dont l'actionnaire est l'homme d'affaire russe Viktor Kharitonin.

Ce milliardaire est patron du laboratoire pharmaceutique Pharmstandard, fabricant du vaccin russe contre le Covid-19 Spoutnik.

Il n'a pas été placé sur la liste des personnalités faisant l'objet de sanctions de l'Union européenne en réponse à l'invasion de l'Ukraine.

Pour autant, "on ne peut pas, en ce moment, faire des affaires avec des oligarques russes", a insisté mardi le ministre des Finances du Land de Hesse, Michael Boddenberg (CDU), sur la radio publique régionale.

L'arrêt de la vente éviterait "des dommages à la politique étrangère et économique de l'Allemagne", avait observé hier le député d'opposition Sebastian Brehm, du parti conservateur CSU.

L'aéroport a accueilli quelque 1,3 million de passagers en 2022, selon le quotidien économique Handelsblatt. L'aéroport avait ouvert en 1993 sur une ancienne base américaine et avait été racheté en 2017 par le groupe chinois HNA. Situé à une centaine de kilomètres, son quasi homonyme, l'aéroport de Francfort, est la première plateforme aéroportuaire du pays avec quelque 70 millions de passagers.

18h12 TU. Le ministre de la Défense russe Sergueï Choigou prévient que l'action de l'OTAN en Ukraine mènera à une escalade "imprévisible"

"Les États-Unis et ses alliés tentent de prolonger le conflit le plus possible. C'est dans ce but, qu'ils ont commencé à livrer des armes lourdes, poussant ouvertement l'Ukraine à capturer nos territoires"  a-t-il déclaré. "Ce genre d'action entraîne les nations de l'OTAN dans le conflit et peut conduire à une escalade au niveau imprévisble. Les Forces russes continuent de détruire toutes les armes et le matériel livré à Kiev, que ça soit sur les voies de livraison ou sur le terrain de bataille." 

Serguei Choigou le 17 janvier 2023
Sergueï Choïgou le 17 janvier 2023
© Russian Defense Ministry Press Service photo via AP



Le ministre de la Défense russe a affirmé que les forces russes ont pris le contrôle de Soledar, Kleshchiivka, Podgorne, Krasnopilye, Blagodatne, Lobkove, et des agglomérations près de Nikolaivka dans la région de Donetsk et dans la région de Zaporijjia.

Il a également accusé l'Ukraine de frapper des zones résidentielles, des hôpitaux et de commettre des actes terroristes sur des équipements publics et d'état. "La nature barbare du gouvernement ukrainien se reflète aussi dans sa réticence à vouloir appliquer un cessez-le-feu durant le Noël orthodoxe" a-t-il poursuivi. "Pendant cette période, l'armée ukrainienne a lancé des offensives cyniques contre des centres habités. L'ennemi a conduit plus de 550 tirs d'artillerie ou de mortiers. L'artillerie ukrainienne a été neutralisée par les contre-attaques russes."

17h32 TU. Lettonie: incendie dans une usine américaine de drones

Un incendie s'est déclaré cet après-midi à Riga, dans une usine américaine de drones destinés notamment à des armées de l'Otan et à l'Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le feu a ravagé une bonne partie du bâtiment principal du site appartenant à l'américain Edge Autonomy, d'où se dégageaient d'épais nuages de fumée.

Ce soir, aucune source officielle n'évoquait ni de victimes, ni l'origine de l'incendie, ni l'ampleur des dégâts causés par le feu.
Plusieurs brigades de pompiers ont été dépêchés sur le lieu de l'incendie situé dans la banlieue de la capitale lettone.
"Un incendie à haut risque s'est déclaré dans le bâtiment de production, provoquant d'importantes fumées, pouvant nuire à la santé!", ont indiqué de leur côté les pompiers, dans un tweet, demandant aux habitants du quartier de fermer les fenêtre et les portes de leur maison.

L'usine d'Edge Autonomy à Riga abrite aussi le quartier général du groupe en Europe, selon son site. Basé à San Luis Obispo en Californie, Edge Autonomy est spécialiste de systèmes autonomes, d'optiques avancées et de solutions énergétiques.

17h20 TU. L'Ukraine va recevoir au moins 100 chars Leopard 1 "dans les prochains mois"

L'Ukraine va recevoir "au moins 100 chars Leopard 1 A5 (...) dans les prochains mois", ont annoncé ce mardi les ministres de la Défense de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Danemark, dans un communiqué commun.

char Leopard 1
Un char Leopard 1 à Storkau, Allemagne, en mai 2000. 
AP Photo/Eckehard Schulz, File

Ces Leopard 1, plus vieux que les Leopard 2 - dont Berlin a promis également à Kiev 14 exemplaires donnés par la Bundeswehr - proviennent des stocks industriels et seront remis à neuf. Cette annonce intervient au moment où le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius effectue une visite surprise à Kiev.

En plus de la livraison des Leopard 1, Berlin, Copenhague et La Haye promettent une formation aux soldats ukrainiens au maniement de ces chars, ainsi que la fourniture de pièces détachées de rechange et des munitions.

Les trois pays indiquent que leur initiative est "ouverte à d'autres partenaires". Ils mentionnent ainsi la Belgique qui a "signalé un intérêt à y participer".

Cette promesse de livraison de Leopard 1 a été rendue possible par le feu vert de Berlin aux industriels allemands pour qu'ils donnent à l'Ukraine les chars qu'ils ont encore en stock. Au total sont potentiellement concernés 178 Leopard, mais le nombre qui pourra être effectivement livré dépend de la durée de leur remise en état car ces blindés ont été mis hors service depuis plusieurs années.

Les Leopard 1 sont les prédécesseurs du Leopard 2, dont Berlin a accepté fin janvier de fournir 14 exemplaires issus des équipements de l'armée allemande, la Bundeswehr.

Dans un entretien depuis Kiev à la télévision allemande Welt-TV, Boris Pistorius a mis la pression sur les autres alliés qui ont promis à Kiev des Leopard 2 afin qu'ils tiennent leur engagement. "L'aide en provenance d'Allemagne est arrivée relativement vite. Nous attendons maintenant les Leopard 2A4 qui ont été promis par les partenaires et les alliés. Tout laisse à penser que cela arrivera à temps et nous l'espérons ardemment", a-t-il dit.

Un certain flou règne en effet sur les pays volontaires, le nombre de chars qu'ils consentent à fournir et la date à laquelle ces blindés pourraient être opérationnels.

Ainsi, la Pologne a promis de livrer 14 Leopard 2A4, le Canada 4 Leopard 2, tandis que la Finlande, la Suède et la Norvège, qui possèdent toutes des Leopard 2, ont indiqué vouloir contribuer à l'effort, tout comme l'Espagne et le Portugal.

Boris  Pistorius, qui a rencontré des soldats ukrainiens lors de sa visite à Kiev, s'est dit "particulièrement impressionné" par ces derniers "qui sont maintenant en partance pour Allemagne afin d'être formés au maniement des Leopard 2 pour quelques semaines".

16H15 TU. Le ministre allemand de la Défense arrivé en visite surprise à Kiev

Pour confirmer l'arrivée prochaine de 14 chars Leopard, il a apporté un modèle réduit visiblement très apprécié par son homologue ukrainien, Oleg Reznikov...



15h47 TU. Le Sénat appelle au renforcement de l'aide à l'Ukraine, notamment militaire

Le Sénat à majorité de droite a adopté très largement ce mardi une résolution réaffirmant son soutien à l'Ukraine et appelant le gouvernement à renforcer l'aide fournie, "en particulier les livraisons d'armes".

Moins d'une semaine après un discours prononcé dans l'hémicycle du Palais du Luxembourg par le président du parlement de l'Ukraine Rouslan Stefantchouk, le vote a été acquis par 324 voix contre 16. Seul le groupe CRCE à majorité communiste a voté contre.

Ce texte sans valeur contraignante, proposé par le président du groupe Les Indépendants Claude Malhuret, a été inscrit à l'ordre du jour à la demande du président LR du Sénat Gérard Larcher.

Il a été cosigné notamment par les présidents des groupes LR Bruno Retailleau, centriste Hervé Marseille, RDPI à majorité Renaissance François Patriat et RDSE à majorité radicale Jean-Claude Requier.

Par ce texte, le Sénat entend réaffirmer "son plein soutien à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières reconnues au niveau international par le mémorandum de Budapest de 1994, confirmé par la Fédération de Russie en 2009".
 


Il "invite" notamment le gouvernement "à poursuivre et à renforcer, de manière significative, son soutien politique, économique, militaire, technique et humanitaire afin d'aider l'Ukraine à se défendre contre la guerre d'agression russe (...)". Il appelle "en lien avec ses partenaires européens, à poursuivre et à renforcer en particulier les livraisons d'armes à l'Ukraine, dans les domaines identifiés comme les plus nécessaires par les autorités ukrainiennes".

"C'est maintenant qu'il faut livrer les chars, les missiles, les défenses sol-air et les avions si nous voulons, comme le promettait le Président de la République lors de ses voeux, accompagner l'Ukraine jusqu'à la victoire finale", a affirmé dans l'hémicycle Claude Malhuret.

Le président du groupe écologiste Guillaume Gontard a demandé "solennellement au président de la République de livrer quelques chars Leclerc à l'Ukraine""Tout démontre que c'est dans un rapport de force, y compris militaire, avec Vladimir Poutine, que la voie de la diplomatie pourra être retrouvée", a estimé le chef de file des sénateurs PS Patrick Kanner, à l'approche du premier anniversaire de l'invasion russe le 24 février.
"L'Ukraine a besoin de notre soutien, de notre soutien sans faille à chaque instant", a plaidé Nadia Sollogoub, présidente centriste du groupe d'amitié France-Ukraine.

Le communiste Pierre Laurent a de son côté déploré que la proposition de résolution ne propose "qu'un seul chemin, l'escalade militaire". "Elle donne en fait le feu vert au franchissement futur de toutes les lignes rouges", a-t-il ajouté.

Le Sénat invite aussi, entre autres, le gouvernement et l'Union européenne "à favoriser toute initiative destinée à élucider et à juger les faits susceptibles de constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par la Fédération de Russie".

15H00 TU. Des frappes russes touchent un hôpital et des immeubles d'habitation en Ukraine

Des bombardements ont provoqué plusieurs incendies dans la ville de Vovchansk dans le nord-est en fin de journée lundi endommageant son hôpital. Des officiels ukrainiens  (cités par Associated Press) disent qu'ils s'attendent à ce que les forces russes fasent une nouvelle avancée dans l'est et le sud de l'Ukraine.

Mais des analystes occidentaux mettent en doute la capacité de la Russie de monter une offensive d'envergure dans les prochaines semaines, notamment à temps pour le 24 février date anniversaire de l'invasion de l'Ukraine. L'Ukraine et la Russie sont toujours en plein processus d'entraînement de leurs recrues et de rassemblement de nouvelles armes.

Dans le centre de Kiev, un homme regarde les restes d'un missile russe ce 7 février 2023.
Dans le centre de Kiev, un homme regarde les restes d'un missile russe ce 7 février 2023.
© AP Photo/Daniel Cole

Le ministère britannique de la Défense a dit dans un communiqué ce mardi que la Russie "demande à des unités de combat inexpérimentées et en sous-effectif d'atteindre des objectifs irréalisables pour répondre à une pression politique."
"Les dirigeants russes vont très probablement continuer à exiger des avances rapides, ajoute le communiqué. Il est peu probable que la Russie soit en mesure de réunir les forces nécessaires pour infirmer sérieusement l'issue de la guerre dans les prochaines semaines."

Michael Clarke, professeur invité en stratégie militaire au King's College de Londres explique qu'il serait "vraiment étonné si les Russes étaient en condition de lancer une offensive stratégique le 24 février". 

Il reconnait que Moscou a augmenté le déploiement de ses troupes en Ukraine et que la Russie pourrait lance des offensives localement ou des attaques aériennes d'envergure. Mais il souligne que les commandants russes n'ont pas encore digéré leur tentative avortée de prise de Kiev et de renverser le gouvernement ukrainien.

Il explique que "les planificateurs militaires en Russie sont parfaitement conscients que quand il sera le moment de planifier une nouvelle offensive ils n'auront pas droit à l'erreur."

Les forces russes sont en train de se "regrouper" dans leur tentative de briser le front ukrainien dans 5 zones à l'est et au nord-est du pays affirme un rapport de l'armée ukrainienne ce mardi.

L'éta-major ukrainien a dit que Moscou concentrait ses efforts autour des villes de Lyman, Bakhmout, Adviika et Novopavlika dans l'est de la région de Donetsk ainsi qu'à Koupiansk, dans la région de Kharkiv.

Dans la région de Donetsk, les Russes continuen de bombarder la ville minière de Vuledar. Des mouvements de troupes massifs ont été observés dans la région selon le gouverneur Kyrilenko.

Les Russes préparent aussi une offensive sur Lougansk selon le gouverneur Sergïï Haïdaï qui s'est exprimé hier soir à la télévision. Le nombre d'attaques dans la région a "drastiquement" augmenté en une nuit a-t-il affirmé.
Environ 60.000 foyers sont sans eau à Larhanets, près de Zaporijjia, des frappes russes ayant coupé l'électricité qui alimentait l'usine de pompage.

Ce mardi, le parlement ukrainien a confirmé la nomination d'Igor Klymenko, ancien chef de la police comme nouveau ministre de l'Intérieur. Igor Klymenko exerçait les fonctions de ministre par intérim suite au décès dans un crash d'hélicoptère dans les environs de Kiev de son prédécesseur Denys Monastyrskïï le 18 janvier dernier.
La Rada a aussi validé la nomination de Vasyl Malyuk à la tête de l'agence de renseignement ukrainienne.


13H05 TU. Le rédacteur en chef du journal indépendant Novaya Gazeta à nouveau convoqué à un tribunal de Moscou.
 

Dmitry Muratov
Dmitry Muratov attend son jugement au tribunal de Moscou.
© AP Photo / Alexander Zemlianichenko


Le prix Nobel de la paix Dmitry Muratov, rédacteur en chef du journal indépendant russe Novaïa Gazeta était à nouveau convoqué par un tribunal à Moscou pour faire appel d'un précédent jugement ce 7 février. Le tribunal doit statuer sur la révocation de la licence du journal.

11h45 TU. Dans l'est de l'Ukraine, une petite ville redoute la prochaine offensive russe - Reportage de l'AFP TV.

À Yampil, dans l'est de l'Ukraine, possède une horloge accrochée au mur de sa salle à manger dont les aiguilles tournent à l'envers pendant que l'artillerie tonne au-dehors.
"Où est la différence!" est écrit en russe sur l'appareil qui égrène à rebours les heures, les minutes et les secondes.
 

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À l'extérieur, le bruit de l'artillerie ukrainienne résonne à travers la vallée gelée - un rappel constant des combats en cours avec l'armée russe pour le contrôle de la campagne environnante.

En avril 2022, les forces russes avaient pris Yampil. L'armée ukrainienne les a chassées de la petite ville en septembre. Aujourd'hui, les habitants craignent une nouvelle offensive russe depuis les collines situées à l'est, alors qu'approche le redoux du printemps.

Victoria Shipko, elle, n'a pas d'opinion tranchée sur le sujet. "S'ils (les Russes) ne tirent pas, c'est du pareil au même pour moi", dit l'ancienne infirmière en psychiatrie de 52 ans.

Les avancées et retraites successives des armées en présence dans la région du Donbass (est), au coeur du conflit, rendent la vie difficile pour les habitants de Yampil, située à quelque 30 km à l'ouest de Kreminna, ville contrôlée par les Russes.
Les stigmates de la guerre sont visibles partout à Yampil, qui a abrité jusqu'à 2.000 soldats.

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Le mât de téléphonie mobile gît au sol dans la rue principale, montrant que les communications sont coupées.

Les bombardements ont arraché les toits en tôle ondulée, renversé les murs et brisé les fenêtres, et il n'y a plus d'électricité depuis des mois. Dans une rue, des soldats ukrainiens réparent des véhicules en panne.

Victoria Shipko, qui a emménagé à Yampil en 2014, lorsque les forces ukrainiennes avaient repris une première fois la ville à des séparatistes prorusses, n'a pas envie de partir. Elle n'a nulle part où aller et pas d'argent, dit-elle. Mais elle admet aussi: "J'ai peur de partir. Si je partais (...), les gens prendraient tout. L'armée saisira ma maison".

À quelques kilomètres, la petite ville de Zaritchne est sinistrement déserte. La forêt de pins voisine est constellée de carcasses de blindés russes.
Serguiï Solomon, soldat ukrainien de 31 ans, craint également une prochaine offensive russe.
"Les Russes ont des chars, des transports de troupes blindés et des (roquettes) Grad, tout ce que vous pouvez souhaiter", déplore l'ancien maçon. "Nous, on a de l'équipement mais pas beaucoup de munitions". "J'ai lu qu'une attaque pourrait venir de Lyman", une autre ville proche très disputée, "avant l'anniversaire" de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, raconte le militaire. "Il y a aussi des rumeurs d'une attaque venant du Bélarus mais ces informations ne sont pas confirmées".
"Peut-être qu'ils veulent seulement qu'on déplace notre armée là-bas?", s'interroge-t-il.

À Yampil, Victoria Shipko s'active dans ses travaux ménagers alors que la nuit tombe. Vers 16H30, il fait noir. Il ne lui reste plus qu'à attendre, résignée, ce que le prochain jour lui apportera. "Qui vivra verra", lâche-t-elle.

11h28 TU. JO-2024 : la maire de Paris ne veut pas de sportifs russes "tant qu'il y a la guerre" en Ukraine 

La maire de Paris Anne Hidalgo est désormais opposée à la présence de sportifs russes aux Jeux olympiques de 2024 "tant qu'il y a la guerre" en Ukraine, a précisé ce mardi son entourage après un entretien à France Info.

Lors d'un précédent entretien fin janvier, la maire de la ville-hôte s'était dite favorable à leur participation "sous une bannière neutre" afin de ne pas "priver les athlètes de leur compétition", un compromis qu'elle juge désormais "indécent".


La bannière neutre, "ça n'existe pas vraiment", a estimé l'élue socialiste sur France Info, établissant un distinguo avec "des Russes dissidents qui veulent défiler sous une bannière de réfugiés".
Ces sportifs qui "défilent et concourent sous la bannière des réfugiés" ne "soutiennent pas Vladimir Poutine dans son agression" et "seront réfugiés et dissidents", a-t-elle encore dit pour justifier sa volte-face.

Le cas des sportifs russes est épineux depuis les JO de 2016 à Rio, du fait de l'exclusion à l'époque de la Russie pour son système de dopage généralisé.
À Tokyo en 2021 (Jeux d'été) et à Pékin (Jeux d'hiver) en 2022, ils ont défilé sous bannière neutre. "Je ne suis pas favorable à cette option, je trouverais cela totalement indécent", a souligné Anne Hidalgo.
"On ne va pas faire défiler un pays qui est en train d'en agresser un autre et faire comme si ça n'existait pas", a-t-elle encore dit.

Le dossier est politiquement inflammable: fin janvier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait exigé auprès de son homologue français Emmanuel Macron que les Russes soient d'ores et déjà bannis des prochains JO.

Mais le Comité international olympique (CIO) a dessiné une feuille de route pour les réintégrer dans le sport mondial, jugeant qu'"aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport".

Malgré des appels répétés de l'Ukraine à bannir les sportifs russes et bélarusses des JO-2024 prévus à Paris, le CIO a déclaré mercredi "étudier" la possibilité de les autoriser à participer sous bannière neutre.

07h25 TU. L'offensive russe dans l'est de l'Ukraine se déroule "avec succès", selon Moscou

La Russie a revendiqué le "succès" de sa récente offensive dans l'est de l'Ukraine, à l'heure où Kiev s'attend à une attaque russe d'ampleur et réclame que l'Occident décuple et accélère son aide militaire.

"Actuellement, les combats évoluent avec succès dans les zones" de Bakhmout et Vougledar, a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, mettant en outre en garde l'Occident contre un accroissement de son aide à l'Ukraine, qui pourrait "conduire à un niveau imprévisible d’escalade" du conflit.

Le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou à Moscou, le 28 octobre 2022.
Le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, à Moscou, le 28 octobre 2022.
AP/Mikhail Metzel

05h13 TU. Le Sénat examine un texte appelant au renforcement de l'aide en Ukraine 

Le Sénat à majorité de droite devrait voter une proposition de résolution réaffirmant son soutien à l'Ukraine et appelant le gouvernement à renforcer l'aide fournie, "en particulier les livraisons d'armes".

Ce texte sans valeur contraignante, proposé par le président du groupe Les Indépendants Claude Malhuret, a été inscrit à l'ordre du jour à la demande du président LR du Sénat Gérard Larcher. Il est cosigné notamment par les présidents des groupes LR Bruno Retailleau, centriste Hervé Marseille, RDPI à majorité Renaissance François Patriat et RDSE à majorité radicale Jean-Claude Requier.

Par ce texte, le Sénat entend réaffirmer "son plein soutien à l’indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières reconnues au niveau international par le mémorandum de Budapest de 1994, confirmé par la Fédération de Russie en 2009".

03h02 TU. Emmanuel Macron affiche son entente avec Giorgia Meloni sur les armes à l'Ukraine

Emmanuel Macron a affiché son entente avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni sur le soutien militaire à l'Ukraine, malgré des relations plutôt tendues entre les deux dirigeants notamment sur la question des migrants.

Le président français et la cheffe du gouvernement italien se sont entretenus par téléphone et ont "salué l'action conjointe de la France et de l'Italie pour soutenir l'Ukraine sur le plan militaire, avec notamment la décision prise conjointement en fin de semaine dernière de fournir un système de défense anti-aérienne SAMP/T – MAMBA, qui répondra pleinement aux besoins prioritaires exprimés par Kiev", a rapporté l'Elysée.

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