DIRECT - Ukraine : Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de bombardements à la centrale de Zaporijjia

La Russie accuse l'Ukraine de "terrorisme nucléaire" après des bombardements à la centrale nucléaire de Zaporijjia qu'elle lui impute. Un réacteur est à l'arrêt. Les bombardements ont « gravement endommagé » une station renfermant de l’azote et de l’oxygène et un « bâtiment auxiliaire », selon Energoatom, la compagnie nationale de production d'énergie nucléaire d'Ukraine . 
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Attaque Mykolaïv
Un secouriste éteint l'incendie d'une maison détruite par une attaque russe à Mykolaiv, le 5 août 2022.
Evgeniy Maloletka (AP)
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Les informations au 164ème jour d'invasion

- La cheffe du bureau ukrainien d'Amnesty International démissionne
- Un réacteur de la centrale nucléaire de Zaporijjia à l'arrêt après des frappes la veille

Samedi 6 août

18h30 TU. Le premier chargement de céréales exporté par l'Ukirane n'accostera pas au Liban 

Le navire transportant le premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février n'accostera pas dimanche 7 août au Liban comme prévu, selon l'ambassade ukrainienne du pays.

Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, a quitté lundi 1 août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec 26 000 tonnes de maïs, après la signature par l'Ukraine et la Russie de deux accords séparés, via une médiation de la Turquie et sous l'égide des Nations unies.

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Des experts turcs et russes ont inspecté le navire au large d'Istanbul, avant son arrivée qui était prévue, selon l'ambassade ukrainienne au Liban, dimanche à 10H00 (7H00 GMT) au port de Tripoli, dans le nord du Liban.

"Nous tenons à vous informer que l'arrivée prévue demain du navire Razoni a été reportée", a indiqué l'ambassade ukrainienne au Liban. Interrogée sur les raisons de ce report, l'ambassade a indiqué ne pas avoir "d'autres informations" pour le moment. 

Selon une source officielle proche du dossier, le navire n'accostera probablement pas au Liban s'il arrive à vendre sa cargaison à un marchand dans un autre pays

12h17 TU. Les livraisons de gaz russe à la Turquie s'effectueront en roubles 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé que les livraisons de gaz russe à la Turquie seront payés en roubles, ont rapporté samedi les médias turcs.
 

"Un aspect positif de notre visite à Sotchi est notre d'accord avec M. Poutine sur le rouble. Si Dieu le permet, nos échanges en roubles assureront des bénéfices à la Turquie et à la Russie", a affirmé le chef de l'Etat turc aux journalistes à bord de son vol de retour de Sotchi (Russie), sur les rives de la mer Noire, où il a rencontré vendredi le président russe Vladimir Poutine.

Les deux présidents se sont mis d'accord pour que les livraisons du gaz russe à la Turquie soient "partiellement payées en roubles", avait annoncé vendredi soir le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak.

M. Erdogan n'a pas précisé le volume des transactions futures en roubles.

La Russie cherche depuis des mois à imposer sa devise dans les règlements internationaux face à l'euro et au dollar, sur fond de sanctions économiques occidentales sans précédent contre Moscou en raison de son invasion de l'Ukraine.

Tout en condamnant rapidement l'offensive russe, la Turquie a opté pour la neutralité entre les deux pays et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre Moscou.

poutine erdogan
Les deux présidents russe et turc se sont mis d'accord pour que les livraisons du gaz russe à la Turquie soient "partiellement payées en roubles".
Vyacheslav Prokofyev, AP
 

11h30 TU. L'Europe condamne "les activités militaires de la Russie autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia".

L'Union européenne, par la voix de son chef de la diplomatie, Josep Borell, condamne "la violation irresponsable" des règles de sécurité nucléaire par la Russie avec les activités militaires menées autour de la centrale ukrainienne de Zaporijjia.

"L'UE condamne les activités militaires de la Russie autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Il s'agit d'une violation grave et irresponsable des règles de sécurité nucléaire et d'un nouvel exemple du mépris de la Russie pour les normes internationales", a-t-il accusé dans un message, sur son compte Twitter.

11h23 TU. Un réacteur de la centrale nucléaire de Zaporijjia arrêté

L'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia a été arrêté, annonce Energoatom, la compagnie ukrainienne de l'énergie atomique, sur Telegram. "A la suite de l'attaque de la centrale nucléaire de Zaporijjia, le système de protection d'urgence s'est déclenché sur l'un des trois réacteurs en état de marche, qui s'est éteint."

D'après la société, les bombardements ont "gravement endommagé" une station renfermant de l'azote et de l'oxygène et un "bâtiment auxiliaire". "Il existe toujours des risques de fuite d'hydrogène et de substances radioactives, et le risque d'incendie est également élevé [...] Le bombardement [...] a causé un risque sérieux pour le fonctionnement en toute sécurité de la centrale."

10h13 TU. La ville stratégique de Bakhmut bombardée.

La ville de Bakhmut, encore sous contrôle ukrainien dans l'oblast de Donetsk, est la cible de bombardements. Un pont piéton a notamment été frappé.

06h00 TU. Sous le feu russe, Mykolaïv à la chasse aux "collaborateurs".

Le vendredi 5 août, un militaire ukrainien se tient devant le bâtiment de l'administration militaire régionale de Mykolaiv, détruit par une attaque russe.

Mykolaïv
Evgeniy Maloletka (AP)

La Russie a une nouvelle fois bombardé la ville vendredi. Selon le maire de la ville, Oleksandr Senkevitch, 22 personnes ont été blessées dont un adolescent de 13 ans. De nombreuses habitations ont par ailleurs été endommagées.

Un couvre-feu y a été instauré jusqu'à lundi matin afin de neutraliser les "collaborateurs" des Russes, a fait savoir le gouverneur de la région, Vitali Kim.

01h00 TU. Le directrice du bureau ukrainien d'Amnesty International démissionne.

Après la publication du dernier rapport d'Amnesty International accusant l'armée ukrainienne de mettre en danger la population civile, la cheffe du bureau ukrainien de l'ONG, Oksana Pokalchuk, démissionne. "Si vous ne vivez pas dans un pays envahi par des occupants qui le morcellent, vous ne comprenez probablement pas ce que c'est de condamner une armée de défenseurs", a-t-elle notamment expliqué dans un poste sur sa page Facebook. 

00h10 TU. La Russie doit "porter la responsabilité" de "l'acte de terreur" après le bombardement de la centrale de Zaporijjia selon Zelensky.

Selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, la Russie doit "porter la responsabilité" pour "l'acte de terreur" à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia occupée par l'armée russe. Elle a été la cible de frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement. 

"Aujourd'hui, les occupants ont créé une autre situation extrêmement risquée pour toute l'Europe: ils ont frappé à deux reprises la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande de notre continent, a-t-il déclaré dans son adresse vidéo quotidienne. Tout bombardement de ce site est un crime éhonté, un acte de terreur. La Russie doit porter la responsabilité du fait même de créer une menace pour une centrale nucléaire."

(Re)voir : Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporija, la plus grande d'Europe, prise d'assaut par la Russie

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Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporija, la plus grande d'Europe, prise d'assaut par la Russie

Vendredi 5 août

18h31 TU. La Russie accuse l'Ukraine de "terrorisme nucléaire".

Après les frappes proches des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la Russie accuse l'Ukraine de "terrorisme nucléaire".

"Des formations armées ukrainiennes ont effectué trois frappes d'artillerie contre le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia et de la ville d'Energodar", a affirmé l'armée russe dans un communiqué. Cette dernière appelle "les organisations internationales à condamner les actions criminelles du régime de Zelensky qui effectue des actes de terrorisme nucléaire".

Selon la société d'Etat ukrainienne, Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays, une ligne de haute tension a été endommagée dans cette attaque. Par conséquent, l'un des réacteurs de la plus grande centrale d'Europe a été arrêté.

Pour sa part, l'armée russe a affirmé que des "obus ukrainiens" ont endommagé un tuyau d'hydrogène à la centrale, en provoquant un incendie d'hydrogène qui a été rapidement maîtrisé.

"Par un heureux hasard, les obus ukrainiens n'ont pas visé (...) une centrale d'oxygène située à proximité, en permettant d'éviter qu'un plus grand incendie ne se déclare et qu'un accident radioactif ne se produise",ajoute le communiqué russe. 

Les frappes ukrainiennes ont également provoqué une panne d'électricité et perturbé l'approvisionnement en eau à Energodar, selon la même source. 

Plus tôt, l'Ukraine a accusé vendredi les Russes d'avoir effectué ces frappes.

(Re)voir : Ukraine : crainte de l'accident nucléaire à Nikopol

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