Fil d'Ariane
Les forces de Moscou "contrôlent une grande partie de Severodonetsk" assure le gouverneur de la région Serguïï Gaïdaï. La ville voisine de Lyssytchansk est, elle, entièrement contrôlée par l'armée ukrainienne mais subit des bombardements "puissants et chaotiques". "Ils tirent avec du gros calibre, les destructions sont énormes", a-t-il ajouté.
16h54 TU. La situation s'aggrave dans la région de Kherson occupée par les Russes selon le commandement militaire ukrainien cité par The Kiev Independant.
Le commandement opérationnel ukrainien "Sud" déclare qu'en raison du manque de médicaments, il est difficile de soigner les civils blessés dans l'oblast de Kherson. De nombreuses habitations et infrastructures civiles ont été endommagées à cause des combats et quitter l'oblast est "pratiquement impossible", car les Ukrainiens ne peuvent sortir que par la Crimée occupée.
16h48 TU. Un conseiller du maire de Marioupol alerte sur le manque critique de personnel médical dans la ville.
Le conseiller du maire de Marioupol Petro Andriushchenko dans un message sur la messagerie Telegram alerte sur le manque "catastrophique" de personnel médical dans la ville. Les forces russes d'occupation tentent "de 'convaincre' les habitants de plus de 80 ans ans de revenir travailler dans les hôpitaux" écrit-il. Au moins 100 000 Ukrainiens sont bloqués dans la ville sans produits de première nécessité, nourriture et eau.
16h20 TU. Russie: l'inflation commence à reculer en mai, à 17,1% sur un an, mais les prix des produits alimentaires flambent avec une hausse de 21,5% en mai.
L'inflation, qui a connu une hausse vertigineuse en Russie jusqu'à battre un record de vingt ans, a commencé à reculer au mois de mai, atteignant 17,1% sur un an, selon les données de l'agence de statistiques Rosstat publiées aujourd'hui.
L'augmentation des prix des produits alimentaires a continué d'accélérer, avec une flambée de 21,5% en mai sur un an, notamment pour les produits de base, comme le sucre (+61,4%), les céréales (+36,3%), les pâtes (+29,2%) les fruits et légumes (+26,3%).
Les prix, déjà en hausse en raison de la reprise post-pandémie de Covid-19 et de la flambée des prix des matières premières, avaient connu un embrasement après l'imposition de sanctions contre la Russie lors de l'entrée de ses troupes en Ukraine fin février, ce qui a notamment entraîné d'importantes perturbations logistiques.
Au mois d'avril 2022, les prix avaient progressé de 17,8% sur un an, un record depuis 2002, et de 1,56% sur un mois. En mai, la hausse mensuelle par rapport à avril a fortement ralenti (+0,12%).
16h17 TU. Les conséquences dans le monde de la guerre en Ukraine s'aggravent, alerte le chef de l'ONU.
Les conséquences négatives dans le monde de l'invasion russe en Ukraine s'aggravent, touchant 1,6 milliard de personnes, a affirmé mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en présentant un 2e rapport de l'Organisation sur ses répercussions internationales.
"L'impact de la guerre sur la sécurité alimentaire, l'énergie et les finances est systémique, grave et s'accélère", a-t-il dit. "Pour les populations du monde entier, la guerre menace de déclencher une vague sans précédent de faim et de misère, laissant dans son sillage le chaos social et économique", a averti le chef de l'ONU.
Selon lui, si "la crise alimentaire de cette année est liée à un manque d'accès" aux denrées alimentaires, "l'année prochaine pourrait être une question de manque de nourriture".
15h54 TU. Les premiers trains transportant du blé ukrainien sont partis vers la Turquie en traversant la Crimée déclare Evgueni Balitski, chef de l'administration militaro-civile installée par Moscou.
Evgueni Balitsky a déclaré sur la chaîne russe Rossiya 24 "nous sommes en train d'envoyer du blé à travers la Russie et nos premiers ocntrats ont ét ésigné ave cla Turquie. Les premiers trains ont quitté la Crimée vers le Moyen Orient."
13h24 TU. Kiev annonce un nouvel échange de corps de soldats russes et ukrainiens.
"Un nouvel échange de corps de militaires tués a eu lieu. Cinquante héros tués ont été rendus", a annoncé le ministère ukrainien de la Réintégration. "Sur nos 50 défenseurs, 37 sont des héros d'Azovstal", a-t-il précisé.
Des corps restitués à l'Ukraine lors du précédent échange étaient arrivés à Kiev.
L'échange a eu lieu sur la ligne de front dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine "selon la formule 50 contre 50", selon la même source qui avait annoncé la semaine dernière le premier échange de 160 corps de soldats contre 160 qui s'est déroulé le 2 juin.
L'Association des familles des défenseurs d'Azovstal avait pour sa part annoncé hier que les corps de leurs proches étaient arrivés à Kiev. "Parmi les corps, un tiers sont ceux des défenseurs d'Azovstal", a indiqué l'Association sur Telegram en ajoutant que les proches attendaient d'être convoqués pour une procédure d'identification.
13h19 TU. Céréales : la crise est provoquée par "l'agression russe" et "non par les sanctions", selon Kiev
La flambée des prix des céréales du fait d'exportations bloquées, faisant peser un risque de crises alimentaires dans le monde, est provoquée par "l'agression russe" en Ukraine et non par les sanctions contre Moscou, déclare le chef de la diplomatie ukrainienne.
"La véritable cause de cette crise: il s'agit de l'agression russe, pas des sanctions", a déclaré Dmytro Kouleba à la presse, se félicitant d'avoir "ruiné" le récit russe selon lequel "la cause de la crise alimentaire mondiale serait les sanctions".
13h04 TU. Guerre en Ukraine : Kiev pas convaincu par les justifications de Merkel.
Kiev est peu convaincu par les explications de l'ex-chancelière allemande Angela Merkel, qui a défendu hier sa politique de rapprochement vis-à-vis de la Russie.
Désormais retirée de la politique, Angela Merkel, qui a dirigé pendant 16 ans la première économie européenne, a estimé ne pas avoir à "s'excuser" d'avoir misé sur la diplomatie et le commerce pour tenter d'éviter une guerre en Ukraine.
Mikhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, reproche à l'ancienne chancelière d'avoir soutenu le projet de gazoduc controversé Nord Stream 2, destiné à acheminer le gaz russe en Europe via l'Allemagne notamment.
"Si la chancelière Merkel a toujours su que la Russie préparait une guerre et que l'objectif de Poutine est de détruire l'UE, alors pourquoi construire Nord Stream 2", a-t-il écrit sur Twitter.
If Сhancellor #Merkel always knew that Russia was planning a war and Putin's goal is to destroy UE, then why would build the Nord Stream 2? "I was not naive" – said the chancellor. Then why did you shoved Europe on the Rusian oil/gas needle? And why does Germany have to fix this mistakes now?
— Михайло Подоляк (@Podolyak_M) June 8, 2022
Il accuse l'ancienne chancellière d'avoir favorisé la dépendance européenne au gaz et au pétrole russes.
Dans ses propos mardi, Angela Merkel a assuré avoir été consciente depuis plusieurs années de la menace que faisait peser le président russe Vladimir Poutine sur la sécurité européenne mais qu'il était dans l'intérêt de l'Allemagne de "trouver un modus vivendi avec la Russie".
12h00 TU. Le président du parlement ukrainien, Ruslan Stefanchuk s'est adressé au Parlement européen.
Ruslan Stefanchuk a une nouvelle fois répété son souhait profond que l'Union européenne soutienne fortement la volonté de son pays d'obtenir le statut de candidat à l'UE. L'Ukraine et son peuple ont besoin de ce puissant message de l'Europe, a-t-il souligné, tout en soulignant que tout autre signal politique ne profiterait qu'au président russe Vladimir Poutine et à son régime. Il a également remercié le Parlement européen pour son ferme soutien à son pays.
La veille, il a rencontré les sénateurs français. Devant des journalistes, il a expliqué à son homologue français que la position du président français n'est plus soutainable bien qu'il puisse comprendre l'attitude d'Emmanuel Macron qui souhaite "garder une chance pour la diplomatie" :
11h09 TU. Hongrie : l'inflation dépasse 10% en mai, au plus haut en 20 ans.
Les prix à la consommation en Hongrie ont augmenté de 10,7% en mai, du jamais vu depuis 2001, selon des statistiques publiées aujourd'hui, malgré la politique de plafonnement des prix du Premier ministre Viktor Orban. Ils accélérent ainsi leur hausse, après avoir grimpé de 9,5% en avril.
Dans le but d'endiguer l'inflation, le gouvernement avait décidé à l'automne de limiter le prix des carburants, afin que le litre ne coûte pas plus de 480 forints (1,23 euro) à la pompe. Il a pris des mesures similaires en février pour six produits alimentaires de base, comme la farine ou le sucre.
La banque centrale (MNB) a également fortement relevé ces derniers mois son taux directeur, le portant à 5,4% contre moins de 1% il y a un an, un tour de vis monétaire qui a échoué pour l'instant à freiner l'envolée des prix et la dégringolade du forint, la monnaie locale, face à l'euro.
Mercredi, elle a fait état d'une "exceptionnelle volatilité" des attentes d'inflation des ménages.
10h20 TU. Selon Rome, le blocage des ports pourrait tuer des "millions" de personnes.
Le ministre italien des Affaires étrangères a mis en garde contre le blocage russe des ports ukrainiens qui empêche les exportations de blé et pourrait entraîner la mort de "millions" de personnes.
"Les prochaines semaines seront cruciales pour débloquer la situation. Nous attendons de la Russie des signaux clairs et concrets car bloquer les exportations de blé signifie tenir en otage et condamner à mort des millions d'enfants, de femmes et d'hommes", a déclaré Luigi Di Maio.
La Turquie juge "légitime" la demande de la Russie de lever les sanctions appliquées aux exportations agricoles russes pour faciliter les exportations ukrainiennes, a indiqué le ministre turc des Affaires étrangères.
"Si nous devons ouvrir le marché international ukrainien, nous pensons que lever les obstacles aux exportations russes est légitime", a déclaré Mevlut Cavusoglu, qui recevait, à Ankara, son homologue russe, Serguei Lavrov, pour trouver un accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la Mer Noire.
À l'issue de cette rencontre, Serguei Lavrov a assuré que Moscou est "prêt à garantir la sécurité des navires qui quittent les ports ukrainiens", en coopération avec Ankara.
"Si, comme nos amis turcs nous le disent, la partie ukrainienne est prête à sécuriser un passage entre les mines, alors cette question peut être résolue", a-t-il déclaré, assurant que la Russie est prête pour sa part à "garantir" qu'elle ne profitera pas du retrait des mines pour attaquer l'Ukraine par la mer.
A la demande des Nations unies, la Turquie a proposé son aide pour escorter ces convois, malgré la présence de mines dont certaines ont été détectées à proximité des côtes turques, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.
Pour Mevlut Cavusoglu, "le plan de l'ONU est raisonnable et réalisable. L'Ukraine et la Russie devraient l'accepter".