DIRECT-Ukraine : Severodonetsk "en grande partie" sous contrôle russe, "énormes destructions" à Lyssytchansk

Les forces de Moscou "contrôlent une grande partie de Severodonetsk" assure le gouverneur de la région Serguïï Gaïdaï. La ville voisine de Lyssytchansk est, elle, entièrement contrôlée par l'armée ukrainienne mais subit des bombardements "puissants et chaotiques""Ils tirent avec du gros calibre, les destructions sont énormes", a-t-il ajouté.

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Soldat ukrainien blessé au front près de Donetsk
© AP Photo/Bernat Armangue
Un soldat ukrainien blessé au combat prêt à êre transféré, le 7 juin près de Donetsk. Les combats s'intensifient dans la région. Le gouverneur de Lougansk Sergueïï Gaïdaï déclarait ce matin que les forces ukrainiennes devront "peut-être se retirer" bientôt de Severodonetsk compte tenu des assauts russes.
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Combats Donetsk
AP Photo/Bernat Armangue
Des militaires ukrainiens combattent près de la ligne de front dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, le 6 juin 2022.
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Ce qu'il faut retenir ce 8 juin, 105ème jour de guerre
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Les forces ukrainiennes ont été repoussées par des frappes russes sur le front est de Severodonestk et ne contrôlent plus que sa périphérie.
- Antonio Guterres met en garde sur les conséquences négatives dans le monde de l'invasion russe en Ukraine qui s'aggravent, touchant 1,6 milliard de personnes.
- Sergueï Lavrov est en Turquie pour discuter de l'instauration de couloirs maritimes afin de faciliter les exportations de céréales en mer Noire.
- Le premier train transportant du blé ukrainien a traversé la Crimée vers le Moyen Orient.
- Environ 800 civils sont réfugiés dans une usine chimique à Severodonetsk, affirme l'avocat américain du magnat Dmytro Firtach, propriétaire du site.
- La situation s'aggrave dans la région de Kherson selon le commandement militaire ukrainien qui ne peut pas avoir accès aux civils blessés.
- L'inflation en Russie est de 17,5% et les prix des denrées alimentaires augmente de 21,5% en mai.
- Les députés russes ont adopté le 7 juin en troisième et dernière lecture une loi autorisant la Russie à ne plus appliquer les décisions de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).


16h54 TU. La situation s'aggrave dans la région de Kherson occupée par les Russes selon le commandement militaire ukrainien cité par The Kiev Independant.

soldats russes devant la centrale hydroélectrique de Kakhovka sur le Dniepr
Soldats russes devant la centrale hydroélectrique de Kakhovka sur le Dniepr, près de Kherson. Photo prise le 20 mai lors d'un déplacement organisé par l'armée russe.
© soldats russes devant la centrale hydroélectrique de Kakhovka sur le Dniepr

Le commandement opérationnel ukrainien "Sud" déclare qu'en raison du manque de médicaments, il est difficile de soigner les civils blessés dans l'oblast de Kherson. De nombreuses habitations et infrastructures civiles ont été endommagées à cause des combats et quitter l'oblast est "pratiquement impossible", car les Ukrainiens ne peuvent sortir que par la Crimée occupée.

16h48 TU. Un conseiller du maire de Marioupol alerte sur le manque critique de personnel médical dans la ville.

Le conseiller du maire de Marioupol Petro Andriushchenko dans un message sur la messagerie Telegram alerte sur le manque "catastrophique" de personnel médical dans la ville. Les forces russes d'occupation tentent "de 'convaincre' les habitants de plus de 80 ans ans de revenir travailler dans les hôpitaux" écrit-il. Au moins 100 000 Ukrainiens sont bloqués dans la ville sans produits de première nécessité, nourriture et eau.
 


16h20 TU. Russie: l'inflation commence à reculer en mai, à 17,1% sur un an, mais les prix des produits alimentaires flambent avec une hausse de 21,5% en mai.

Centre commercial avec boutiques fermées à Saint Petersbourg
Dans un centre commercial déserté le 1er juin 2022 à Saint Peterbourg. De nombreuses enseignes occidentales ont quitté la Russie au début de la guerre en Ukraine. 
© AP Photo/Dmitri Lovetsky

L'inflation, qui a connu une hausse vertigineuse en Russie jusqu'à battre un record de vingt ans, a commencé à reculer au mois de mai, atteignant 17,1% sur un an, selon les données de l'agence de statistiques Rosstat publiées aujourd'hui.

L'augmentation des prix des produits alimentaires a continué d'accélérer, avec une flambée de 21,5% en mai sur un an, notamment pour les produits de base, comme le sucre (+61,4%), les céréales (+36,3%), les pâtes (+29,2%) les fruits et légumes (+26,3%).

Les prix, déjà en hausse en raison de la reprise post-pandémie de Covid-19 et de la flambée des prix des matières premières, avaient connu un embrasement après l'imposition de sanctions contre la Russie lors de l'entrée de ses troupes en Ukraine fin février, ce qui a notamment entraîné d'importantes perturbations logistiques.

Au mois d'avril 2022, les prix avaient progressé de 17,8% sur un an, un record depuis 2002, et de 1,56% sur un mois. En mai, la hausse mensuelle par rapport à avril a fortement ralenti (+0,12%).


16h17 TU. Les conséquences dans le monde de la guerre en Ukraine s'aggravent, alerte le chef de l'ONU.

Antonio Guterres 8 juin
Antonio Guterres à l'ONU le 8 juin.
© AP Photo/Mary Altaffer

Les conséquences négatives dans le monde de l'invasion russe en Ukraine s'aggravent, touchant 1,6 milliard de personnes, a affirmé mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en présentant un 2e rapport de l'Organisation sur ses répercussions internationales.

"L'impact de la guerre sur la sécurité alimentaire, l'énergie et les finances est systémique, grave et s'accélère", a-t-il dit. "Pour les populations du monde entier, la guerre menace de déclencher une vague sans précédent de faim et de misère, laissant dans son sillage le chaos social et économique", a averti le chef de l'ONU.

Selon lui, si "la crise alimentaire de cette année est liée à un manque d'accès" aux denrées alimentaires, "l'année prochaine pourrait être une question de manque de nourriture".

15h54 TU. Les premiers trains transportant du blé ukrainien sont partis vers la Turquie en traversant la Crimée déclare Evgueni Balitski, chef de l'administration militaro-civile installée par Moscou.

Evgueni Balitsky a déclaré sur la chaîne russe Rossiya 24 "nous sommes en train d'envoyer du blé à travers la Russie et nos premiers ocntrats ont ét ésigné ave cla Turquie. Les premiers trains ont quitté la Crimée vers le Moyen Orient."
 

13h24 TU. Kiev annonce un nouvel échange de corps de soldats russes et ukrainiens.

cadavre dans un sac plastique dans la forêt près de Donetsk
Corps dans un sac dans la forêt près de la ligne de front de Donestk, le 5 juin 2022. Un nouvel échange de corps a eu lieu ce 8 juin sur la ligne de front de Zaporijjia.
© AP Photo/Bernat Armangue

"Un nouvel échange de corps de militaires tués a eu lieu. Cinquante héros tués ont été rendus", a annoncé le ministère ukrainien de la Réintégration. "Sur nos 50 défenseurs, 37 sont des héros d'Azovstal", a-t-il précisé.

Des corps restitués à l'Ukraine lors du précédent échange étaient arrivés à Kiev.

L'échange a eu lieu sur la ligne de front dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine "selon la formule 50 contre 50", selon la même source qui avait annoncé la semaine dernière le premier échange de 160 corps de soldats contre 160 qui s'est déroulé le 2 juin.

L'Association des familles des défenseurs d'Azovstal avait pour sa part annoncé hier que les corps de leurs proches étaient arrivés à Kiev. "Parmi les corps, un tiers sont ceux des défenseurs d'Azovstal", a indiqué l'Association sur Telegram en ajoutant que les proches attendaient d'être convoqués pour une procédure d'identification.

13h19 TU. Céréales : la crise est provoquée par "l'agression russe" et "non par les sanctions", selon Kiev

La flambée des prix des céréales du fait d'exportations bloquées, faisant peser un risque de crises alimentaires dans le monde, est provoquée par "l'agression russe" en Ukraine et non par les sanctions contre Moscou, déclare le chef de la diplomatie ukrainienne.

"La véritable cause de cette crise: il s'agit de l'agression russe, pas des sanctions", a déclaré Dmytro Kouleba à la presse, se félicitant d'avoir "ruiné" le récit russe selon lequel "la cause de la crise alimentaire mondiale serait les sanctions".

13h04 TU. Guerre en Ukraine : Kiev pas convaincu par les justifications de Merkel.

Angela Merkel avec Macron, Zelensky et Poutine en 2019
Le 9 décembre 2019, les quatre chefs d'États, tentent de remettre en place le format Normandie pour apaiser les tensions entre Russie et Ukraine. Ce fut la dernière réunion de ce type. A gauche le président ukrainien Zelensky , la chancellière Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le président russe Vladimir Poutine. 
© Charles Platiau/Pool via AP, File)

Kiev est peu convaincu par les explications de l'ex-chancelière allemande Angela Merkel, qui a défendu hier sa politique de rapprochement vis-à-vis de la Russie.

Désormais retirée de la politique, Angela Merkel, qui a dirigé pendant 16 ans la première économie européenne, a estimé ne pas avoir à "s'excuser" d'avoir misé sur la diplomatie et le commerce pour tenter d'éviter une guerre en Ukraine.

Mikhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, reproche à l'ancienne chancelière d'avoir soutenu le projet de gazoduc controversé Nord Stream 2, destiné à acheminer le gaz russe en Europe via l'Allemagne notamment.
"Si la chancelière Merkel a toujours su que la Russie préparait une guerre et que l'objectif de Poutine est de détruire l'UE, alors pourquoi construire Nord Stream 2", a-t-il écrit sur Twitter.
 


Il accuse l'ancienne chancellière d'avoir favorisé la dépendance européenne au gaz et au pétrole russes.
Dans ses propos mardi, Angela Merkel a assuré avoir été consciente depuis plusieurs années de la menace que faisait peser le président russe Vladimir Poutine sur la sécurité européenne mais qu'il était dans l'intérêt de l'Allemagne de "trouver un modus vivendi avec la Russie".

12h00 TU. Le président du parlement ukrainien, Ruslan Stefanchuk s'est adressé au Parlement européen.

Ruslan Stefanchuk a une nouvelle fois répété son souhait profond que l'Union européenne soutienne fortement la volonté de son pays d'obtenir le statut de candidat à l'UE. L'Ukraine et son peuple ont besoin de ce puissant message de l'Europe, a-t-il souligné, tout en soulignant que tout autre signal politique ne profiterait qu'au président russe Vladimir Poutine et à son régime. Il a également remercié le Parlement européen pour son ferme soutien à son pays.

La veille, il a rencontré les sénateurs français. Devant des journalistes, il a expliqué à son homologue français que la position du président français n'est plus soutainable bien qu'il puisse comprendre l'attitude d'Emmanuel Macron qui souhaite "garder une chance pour la diplomatie" :

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Visite au Sénat français du président du Parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk, le 7 juin 2022, Paris.


11h09 TU. Hongrie : l'inflation dépasse 10% en mai, au plus haut en 20 ans.

Les prix à la consommation en Hongrie ont augmenté de 10,7% en mai, du jamais vu depuis 2001, selon des statistiques publiées aujourd'hui, malgré la politique de plafonnement des prix du Premier ministre Viktor Orban. Ils accélérent ainsi leur hausse, après avoir grimpé de 9,5% en avril.

Dans le but d'endiguer l'inflation, le gouvernement avait décidé à l'automne de limiter le prix des carburants, afin que le litre ne coûte pas plus de 480 forints (1,23 euro) à la pompe. Il a pris des mesures similaires en février pour six produits alimentaires de base, comme la farine ou le sucre.

La banque centrale (MNB) a également fortement relevé ces derniers mois son taux directeur, le portant à 5,4% contre moins de 1% il y a un an, un tour de vis monétaire qui a échoué pour l'instant à freiner l'envolée des prix et la dégringolade du forint, la monnaie locale, face à l'euro.
Mercredi, elle a fait état d'une "exceptionnelle volatilité" des attentes d'inflation des ménages.

10h20 TU. Selon Rome, le blocage des ports pourrait tuer des "millions" de personnes.

Le ministre italien des Affaires étrangères a mis en garde contre le blocage russe des ports ukrainiens qui empêche les exportations de blé et pourrait entraîner la mort de "millions" de personnes.

"Les prochaines semaines seront cruciales pour débloquer la situation. Nous attendons de la Russie des signaux clairs et concrets car bloquer les exportations de blé signifie tenir en otage et condamner à mort des millions d'enfants, de femmes et d'hommes", a déclaré Luigi Di Maio.

9h50 TU. Moscou "prêt" à garantir la sécurité des navires quittant les ports ukrainiens, selon Lavrov

Moscou est "prêt" à garantir en coopération avec Ankara la sécurité des navires céréaliers quittant les ports ukrainiens, a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Nous sommes prêts à garantir la sécurité des navires qui quittent les ports ukrainiens (...) en coopération avec nos collègues turcs", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu à Ankara, où il est venu discuter de l'instauration de couloirs maritimes pour faciliter l'exportation de céréales.

9h15 TU. La Turquie juge "légitime" de lever les sanctions sur les exportations agricoles russes. Et Moscou est "prêt à garantir la sécurité des navires qui quittent les ports ukrainiens."
 

La Turquie juge "légitime" la demande de la Russie de lever les sanctions appliquées aux exportations agricoles russes pour faciliter les exportations ukrainiennes, a indiqué le ministre turc des Affaires étrangères.

"Si nous devons ouvrir le marché international ukrainien, nous pensons que lever les obstacles aux exportations russes est légitime", a déclaré Mevlut Cavusoglu, qui recevait, à Ankara, son homologue russe, Serguei Lavrov, pour trouver un accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la Mer Noire.

À l'issue de cette rencontre, Serguei Lavrov a assuré que Moscou est "prêt à garantir la sécurité des navires qui quittent les ports ukrainiens", en coopération avec Ankara.

"Si, comme nos amis turcs nous le disent, la partie ukrainienne est prête à sécuriser un passage entre les mines, alors cette question peut être résolue", a-t-il déclaré, assurant que la Russie est prête pour sa part à "garantir" qu'elle ne profitera pas du retrait des mines pour attaquer l'Ukraine par la mer.

A la demande des Nations unies, la Turquie a proposé son aide pour escorter ces convois, malgré la présence de mines dont certaines ont été détectées à proximité des côtes turques, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.

Pour Mevlut Cavusoglu, "le plan de l'ONU est raisonnable et réalisable. L'Ukraine et la Russie devraient l'accepter".

Lavrov et Cavusoglu
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à gauche, et le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, donnent une conférence de presse suite à leur rencontre, à Ankara, le mercredi 8 juin 2022.
AP Photo/Burhan Ozbilici
8h35 TU. L'Ukraine réclame plus d'artillerie aux Occidentaux

Si l’Ukraine reçoit de l’artillerie occidentale depuis plusieurs semaines, elle en réclame davantage. Les soldats ukrainiens ont "un besoin vital d’armes lourdes qui peuvent contrer l’artillerie ennemie", a affirmé Serguiï Gaïdaï, gouverneur de Lougansk, réclamant de "l’artillerie occidentale".

7h00 TU. "Il faudra peut-être se retirer" de Severodonetsk (gouverneur régional)

Les forces ukrainiennes devront "peut-être se retirer de Severodonetsk, bombardée 24 heures pour 24" vers des positions mieux fortifiées, a déclaré le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï sur la chaîne 1+1.

5h00 TU. L’Ukraine va publier un "livre des bourreaux" sur les crimes de guerre russes

Volodymyr Zelensky a annoncé la publication, la semaine prochaine, d’un "livre des bourreaux".
L’ouvrage compilera les données sur les crimes de guerre et les soldats russes accusés de les avoir commis. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, promet que les personnes ayant donné les ordres seront également citées.

"J’ai souligné à plusieurs reprises qu’ils seront tous tenus pour responsables. Et nous nous y dirigeons étape par étape", a affirmé le président ukrainien, qui a promis que "tout le monde sera traduit en justice".

4h45 TU. Zelensky promet une "défense héroïque" dans les combats intenses de Severodonetsk

Le président ukrainien a assuré dans une vidéo que "la situation sur le front n'a pas changé significativement ces 24 dernières heures" et que "la défense absolument héroïque du Donbass se poursuit". Kiev se prévaut déjà d'avoir infligé un lourd bilan à son envahisseur. "Plus de 31 000 soldats russes sont morts en Ukraine", a affirmé Volodymyr Zelensky