DIRECT - Ukraine : un tiers des emplois dans le pays perdus à cause de la guerre

30% des emplois en Ukraine,  soit 4,8 millions, ont été perdus depuis le début de la guerre déclenchée par la Russie. C'est ce qu'a annoncé l'Organisation internationale du travail. Ce chiffre dépendrait entièrement de l'évolution de la situation militaire sur le terrain. Dans le sud du pays, les autorités installées par Moscou dans la région de Kherson comptent demander à Vladimir Poutine une annexion.
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Selon l'OIT, près d'un tiers des emplois en Ukraine a été perdu, depuis le début de la guerre. 
AP Photo/Francisco Seco
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19h53 TU. La Russie impose des sanctions contre plus de 30 sociétés de l'Union européenne, des États-Unis et de Singapour, en représailles contre les sanctions dont elle est frappée pour son offensive militaire contre l'Ukraine.

La liste des sociétés sanctionnées comprend 31 compagnies, dont la plupart appartiennent à Gazprom Germania, la filiale allemande du géant gazier russe, que l'État allemand a placé sous son contrôle en raison de son importance stratégique. Gazprom a de son côté annoncé début avril son "retrait" de cette filiale, sans en dire davantage.

Le ministère allemand de l'EÉonomie assure "s'organiser et se  préparer à différents scénarios". "L'équipe chargée de la gestion de la crise gazière examine la situation", a-t-on précisé, ajoutant qu'"à l'heure actuelle, l'approvisionnement est garanti et surveillé en permanence".    

Les sanctions concernent également EuRoPol GAZ S.A., le propriétaire de la partie polonaise du gazoduc Yamal-Europe.

La station de compression de gaz du gazoduc Yamal-Europe près de Minsk au Bélarus en 2007.
La station de compression de gaz du gazoduc Yamal-Europe près de Minsk au Bélarus en 2007.
© AP


18H05 TU. Une adhésion de la Finlande à l'Otan ne serait "contre personne", déclare le président finlandais Sauli Niinistö qui recevait le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Lors de la signature d'un accord de protection mutuelle avec le Royaume-Uni, le chef de l'État finlandais Sauli Niinistö a appelé Moscou à se considérer comme responsable d'une éventuelle adhésion d'Helsinki à l'Otan : "Si nous adhérions (à l'Otan), ma réponse (à la Russie) serait: C'est vous qui avez fait cela, regardez vous dans le miroir".

Sauli Noonistö avec Boris Johnson
Lors d'une conférence de presse à Helsinki, les deux dirigeants ont signé une déclaration d'assistance mutuelle entre la Finlande et le Royaume-Uni, en cas de guerre.
© AP Photo/Frank Augstein, Pool

"Adhérer à l'Otan ne serait contre personne", souligne le chef de l'Etat finlandais à l'adresse de Moscou. "Ce n'est pas un jeu à somme nulle. Si la Finlande augmente sa sécurité, ce n'est au détriment de personne d'autre", explique-t-il lors du point presse avec le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Le président doit officialiser demain sa position "personnelle" sur l'adhésion, avec une annonce de candidature attendue dans les prochains jours, probablement avec la Suède.

"L'Otan est une alliance défensive", a pour sa part affirmé Boris Johnson.

Ces assurances, identique à un texte signé par Boris Johnson avec la Suède plus tôt dans la journée, doivent notamment servir durant la période entre une candidature et une adhésion à l'Otan, la protection de l'alliance n'étant garantie qu'aux seuls membres.

17h48 TU. Plusieurs sites internet institutionnels italiens visés par une cyberattaque russe.

Plusieurs sites internet institutionnels italiens, dont celui du ministère de la Défense et du Sénat, ont été visés par une attaque informatique provenant d'un groupe de pirates prorusses, affirment ce soir les médias de la péninsule.

Le site du ministère de la Défense indiquait être "en maintenance", tandis que celui du Sénat était inaccessible, a constaté l'AFP mais vers 19h30 TU. les services étaient rétablis.

"L'attaque, revendiquée par le collectif prorusse 'Killne' n'aurait pas compromis pour le moment les infrastructures, d'après nos informations, mais compliquerait l'accès à divers sites", écrit dans son édition en ligne le quotidien Corriere della Sera.

Capture d'écran Corriere della Sera
Capture d'écran du site du quotidien italien Corriere della Sera annonçant la cyberattaque sur plusieurs sites institutionnels italiens.

Plusieurs autres institutions ou entreprises auraient été également attaquées, dont l'Institut supérieur de la santé (ISS).
Selon l'agence AGI, les pirates auraient tenté également d'attaquer, sans succès, le site de l'Eurovision.

18h35 TU.  Un groupe d'épouses de militaires ukrainiens du régiment Azov a rencontré le pape François, au cours de la traditionnelle audience au Vatican.

Elles ont demandé au pape d'intervenir pour "sauver la vie" de ces militaires, retranchés depuis plusieurs semaines dans l'aciérie Azovstal.

"Nous lui avons demandé de venir en Ukraine, de parler (au président russe Vladimir) Poutine, de lui dire "Laissez-les partir" ", a déclaré à la presse Kateryna Prokopenko, épouse d'un des chefs de la division Azov, Denis Prokopenko.

Voir : Ukraine : à Marioupol, le régiment Azov refuse de se rendre

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"Nous espérons que cette rencontre permettra de leur sauver la vie. Nous sommes prêts à une action du pape, de sa délégation, nos soldats sont prêts à baisser les armes en cas d'évacuation vers un pays tiers", a ajouté Kateryna Prokopenko.

Etait également présent l'opposant russe Piotr Verzilov, co-fondateur du groupe contestataire russe Pussy Riot et créateur du site Mediazona, spécialisé dans le suivi des affaires judiciaires liées à l'opposition. 

"Nous avons dit au pape que 700 de nos soldats sont blessés, qu'ils souffrent de gangrène, d'amputations (...) Beaucoup d'entre eux sont morts, nous n'avons pas pu les enterrer", a pour sa part déclaré Yulia Fedosiuk, 29 ans.

17h29 TU. La joueuse ukrainienne Elina Svitolina ne participera pas à Roland Garros.

Elina Svitolina
Elina Svitolina, lors du tournoi d'Indian Wells en Californie, le 11 mars 2022. Le 27ème joueuse mondiale, originaire d'Odessa, renonce à Roland Garros "trop angoissée" pour sa famille qui est restée sur place.
© AP Photo/Marcio Jose Sanchez

La 27ème joueuse mondiale native d'Odessa et qui est également l'épouse du tennisman français Gaël Monfils, a confié à l'AFP qu'elle est "très angoissée" pour une partie de sa famille restée sur place. Fatiguée physiquement et mentalement, elle avait décidé de faire une pause fin mars, et ne prendra pas part à Roland-Garros (qui commence le 22 mai). 

Après avoir renoncé à Madrid, Stuttgart et Rome, elle déclare forfait pour le tournoir parisien, mais la pression mentale est trop forte pour la joueuse qui souffrait aussi du dos.

"C'est un moment très dur pour ma ville natale Odessa. Ces jours derniers,c'est très difficile de voir les nouvelles avec tous les bombardements et missiles. La moitié de ma famille est en Ukraine, mes parents ont eu la chance de pouvoir partir mais l'autre est là-bas, et ils se cachent au sous sol depuis deux jours. J'essaie de garder le contact avec eux pour voir comment ils vont."

Elle a également dit sa fierté pour ses jeunes collègues joueurs de tennis, Sergiy Stakhovsky et Alexandr Dolgopolov "qui sont en Ukraine, armes à la main."

17h04 TU. Pour le Premier ministre italien, Américains et Russes doivent faire "l'effort" de s'asseoir à une "table pour la paix."

"Il y a un effort à faire pour s'asseoir à la table" des négociations, "et c'est un effort que doivent faire tous les alliés mais en particulier, bien entendu, la Russie et les Etats-Unis", a-t-il dit devant la presse, au lendemain d'une rencontre avec le président américain Joe Biden.

Mario Draghi avec Joe Biden le 10 mai à la Maison Blanche.
Mario Draghi avec Joe Biden le 10 mai à la Maison Blanche.
© AP Photo/Manuel Balce Ceneta


"Il faut une table avec tout le monde, l'Ukraine est certainement l'acteur principal à cette table", car "il faut éviter le soupçon" d'une "paix imposée, une paix qui arrange les États-Unis, les Européens ou les Russes mais qui ne soit pas acceptable par les Ukrainiens", a-t-il insisté.

Le gouvernement de Joe Biden, très impliqué pour tenter de trouver une solution diplomatique avec Moscou avant le conflit, n'a eu quasiment aucun contact de haut niveau avec la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février. Et répète qu'il ne voit aucun intérêt à s'impliquer directement dans des négociations tant qu'il n'y a pas de désescalade russe.

Mario Draghi a, au contraire, plaidé pour une relance du dialogue impliquant les Américains, et estimé qu'il fallait pour cela "reprendre et intensifier les contacts à tous les niveaux".

15h24 TU. 561 soldats de la Garde nationale tués depuis le début du conflit.

Quelque 561 soldats de la Garde nationale ukrainienne, à laquelle appartient notamment le régiment Azov retranché dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, ont été tués depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, a affirmé mercredi le chef de cette institution, Oleksiï Nadtotchy.

Soldat du bataillon Azov amputé d'un bras
Dans cette photo fournie par le régiment de forces spéciales Azov, un soldat du régiment blessé au combat, dans l'aciérie Azovstal à Marioupol, le 10 mai 2022.
© Dmytro 'Orest' Kozatskyi/Azov Special Forces Regiment of the Ukrainian National Guard Press Office via AP

Il a précisé, durant un point presse diffusé en ligne, que 1.697 membres de la Garde nationale avaient en outre été blessés.

Ce chiffre est un rare bilan donné par un responsable ukrainien des pertes militaires enregistrées depuis le début de la guerre, les ministères de la Défense ukrainien comme russe ne communiquant généralement pas sur leurs propres pertes.

Mi-avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évalué à environ 2.500 à 3.000 le nombre de soldats ukrainiens morts. Environ 10.000 soldats ukrainiens ont été blessés et il est "difficile de dire combien d'entre eux survivront", avait-il ajouté.


14h03 TU. Le président tchèque Milos Zeman donne son feu vert à une centaine de citoyens tchèques pour aider l'armée ukrainienne à combattre les forces russes dans ce pays.

Milos Zeman en février 2022
Le président tchèque Milos Zeman.
© AP Photo/Lisa Leutner, File

Autrefois farouchement prorusse, Milos Zeman a changé de position après l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.

Peu après, il a qualifié son allié de longue date, le président russe Vladimir Poutine, de "fou".

"Mercredi, il a signé, à leur demande, une décision approuvant l'adhésion aux forces armées ukrainiennes de 103 citoyens", a déclaré son porte-parole Jiri Ovcacek dans un communiqué.

Depuis le début de la guerre, des combattants étrangers de différentes nationalités se battent du côté ukrainien à la suite de l'appel lancé par le président Volodymyr Zelensky.

La décision du président a été également approuvée par le Premier ministre Petr Fiala.



12h11  TU.  Le volume de gaz russe transitant par l'Ukraine vers l'Europe a baissé, indiquent Moscou et Kiev, ce dernier mettant en cause la prise de contrôle par les Russes d'infrastructures gazières dans l'est du pays. Cette baisse a été immédiatement répercutée par l'Allemagne.

Station de gaz à Volovets, dans l'ouest de l'Ukraine
Station de gaz opérée par l'Ukraine à Volovets, dans l'ouest de l'Ukraine.
© AP Photo/Pavlo Palamarchuk,

"Le transit a baissé aujourd'hui", déclare à l'AFP Ioury Vitrenko, patron de la société énergétique ukrainienne Naftogaz, sans donner plus de précisions. Une première, rajoute sa conseillère Svitlana Zalichtchouk.

L'opérateur ukrainien des gazoducs OGTSOU a de son côté affirmé, dans un communiqué, que le groupe russe Gazprom avait fermé le robinet vers une branche ukrainienne du gazoduc après ses déclarations de la veille.

OGTSOU a averti mardi soir ne plus pouvoir assurer le transit habituel en raison de la présence des forces russes dans les installations de Sokhranivka et Novopskov, dans la région de Lougansk et par lesquelles transite un tiers du gaz russe destiné à l'Europe.

Il a dénoncé "des prélèvements illégaux" du "gaz destiné au transit", envoyé selon Kiev vers des territoires occupés par la Russie dans l'est de l'Ukraine, sans donner de chiffres. L'opérateur ukrainien demande que le gaz russe soit orienté vers un autre point de passage, à Soudja, situé dans les territoires contrôlés par Kiev. 

Gazprom a de son côté démenti mardi tout cas de "force majeure" et argué qu'il était impossible de dérouter les volumes pour des "raisons technologiques".

Il a confirmé à l'agence russe Tass que les volumes baisseraient ce jour à 72 millions de m3, mais indiqué que 95,8 millions de m3 avaient été livrés la veille.

Cette baisse a été immédiatement répercutée par l'Allemagne.

"En raison de la réduction du transit, les volumes de gaz acheminés vers l'Allemagne via l'Ukraine (par le gazoduc Megal) ont diminué de 25% par rapport" à mardi, annonce l'agence allemande gouvernementale chargée de l'énergiesur son site internet, assurant toutefois que "ces volumes (étaient) actuellement compensés par des flux plus importants, notamment en provenance de Norvège et des Pays-Bas".

L'approvisionnement en gaz de l'Allemagne est donc "stable" en partie grâce à ces apports, assure l'agence gouvernementale.


11h47 TU. Kiev a cherché à désorganiser la vente d'alcool en Russie pour que les Russes puissent faire face, de manière "sobre", à la propagande de Moscou.

Une action de cyber-guerre parmi d'autres, lancée par l'Ukraine contre la Russie. L'information vient du vice-Premier ministre Mykhaïlo Fedorov, chargé du numérique dans son gouvernement.

"Parmi les choses notables qui sont connues aujourd'hui, il y a l'attaque contre le système (russe) d'accise (taxation, ndlr) qui a permis de désorganiser la vente d'alcool en Russie", a déclaré M. Fedorov lors d'une conférence de presse virtuelle organisée dans le cadre du Paris Cyber Summit, une convention sur la cyber-sécurité qui se tient jusqu'à jeudi à Paris.

"Nous avons décidé que les gens avaient besoin d'être sobres pour pouvoir" faire face à "la propagande" à laquelle les soumet le gouvernement russe, a ironisé M. Fedorov, qui s'exprimait en ukrainien et dont les propos étaient traduits en français.

Il n'a pas donné d'autres détails sur cette opération et est resté relativement discret sur les autres cyber-offensives menées par les Ukrainiens contre la Russie.

"Plus de 80 systèmes russes ont été endommagés", a-t-il indiqué, citant l'équivalent russe de YouTube, RuTube, paralysé par une cyber-attaque en début de semaine. "Les sites du FSB, du Kremlin ont été mis à terre", a-t-il déclaré. 

"Mais nous ne pourrons parler des véritables résultats, des véritables succès" de ces actions "qu'après la guerre". "Ce serait contre-productif de les dévoiler maintenant", a-t-il dit.

Mykhaïlo Fedorov était présent au Paris Cyber Summit 2022 qui a lieu aujourd'hui.

11h30 TU. La Cour des comptes prévient que la France va devoir faire des choix concernant le budget de la défense.

La montée des menaces, illustrée par la guerre en Ukraine, justifie la poursuite des efforts budgétaires français en matière de défense mais "des arbitrages devront être réalisés" au vu de la dégradation des finances publiques, prévient la Cour des Comptes dans un rapport publié mercredi.

"La poursuite des efforts budgétaire est nécessaire au vu de la montée et de la diversification des menaces, mais la soutenabilité des finances publiques doit être préservée", alors que les comptes publics sont sous forte tension depuis la crise sanitaire et avec le conflit en Ukraine, a commenté le président de la Cour, Pierre Moscovici, lors de la présentation du rapport sur "la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 et les capacités des armées".

11H TU. Un tiers des emplois ont été perdus en Ukraine, à cause de la guerre, selon l'OIT.

Quelque 30% des emplois en Ukraine – soit 4,8 millions – ont été perdus depuis le début de la guerre déclenchée par la Russie et l'évolution dépend entièrement de la situation militaire, a prévenu mercredi l'Organisation internationale du travail.

"Les bouleversements économiques, couplés à des déplacements internes de grande ampleur et à des flux massifs de réfugiés, engendrent des pertes colossales en termes d'emploi et de revenu", souligne l'organisation dans ce premier rapport sur les conséquences de l'invasion russe sur le pays et le reste du monde.

10h18 TU. Les pro-russes de la région de Kherson disent vouloir demander au président russe Vladimir Poutine une annexion de la région. 

Les autorités installées par Moscou dans la région ukrainienne de Kherson comptent demander à Vladimir Poutine une annexion, indique mercredi un responsable régional pro-russe.

"Il y aura une demande (adressée au président russe) pour intégrer la région de Kherson en tant que sujet à part entière de la fédération de Russie", a dit aux agences russes Kirill Stremooussov, chef adjoint de l'administration militaro-civile de Kherson.

kherson
Des Ukrainiens ferment le passage à des soldats de l'armée russe lors d'un rassemblement contre l'occupation russe sur la place Svobody (Liberté) à Kherson, lundi 7 mars 2022 dernier. Depuis que les forces russes ont pris la ville de Kherson, début mars, les habitants disaient être conscients que les occupants avaient une ambition particulière pour leur ville. De nombreux avertissements ukrainiens ont été émis, selon lesquels la Russie prévoit d'organiser un référendum fictif pour transformer le territoire en une «république populaire» pro-Moscou.
AP Photo/Olexandr Chornyi

08h05 TU. L'armée ukrainienne publie une estimation des pertes russes au combat.

C'est le journal anglophone Kyiv Independent qui a publié sur Twitter ces estimations, à la date du 11 mai. 

8h00 TU. Après la dernière opération spéciale d'évacuation menée sur le site de l'aciérie Azovstal, il n'y aurait plus aucune "femme, ni enfant ni personne âgée" retranchés.  

C'est ce qu'a annoncé sur la chaîne LCI la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.

(Re)lire : Guerre en Ukraine : pourquoi l’aciérie Azovstal est-elle devenue le dernier bastion de Marioupol ?
 
azov
Sur cette photo fournie par le Bureau de presse du Régiment des forces spéciales Azov, de la Garde nationale ukrainienne, des combattants du Régiment Azov, blessés lors d'affrontements avec les forces russes, posent pour un photographe, mardi 10 mai 2022. Ils se trouvent dans un hôpital de campagne situé à l'intérieur de l'aciérie. Marioupol, Ukraine. 
AP
06h42 TU. La Russie en passe de dominer le nord-ouest de la mer Noire ?

Selon le bulletin du ministère de la défense britannique publié ce matin, les combats continuent sur l’île de Zmiinyi, aussi connue sous le nom de l'île des Serpents. "Si la Russie consolide sa position sur l’île de Zmiinyi avec des missiles de croisière de défense aérienne stratégique et de défense côtière, elle pourrait dominer le nord-ouest de la mer Noire", peut-on lire dans le rapport.
L'île des Serpents est située au large des côtes continentales de l'Ukraine et de la Roumanie. Après avoir été roumaine, la petite île est devenue soviétique le 4 février 1948 puis ukrainienne, lors de la dislocation de l'URSS en 1991. 
 
SNAKE ISLAND
Image satellite de l'île des Serpents. De la fumée noire s'échappe d'un batiment après une suspectée frappe ukrainienne. 
Planet Labs PBC via AP
05h48 TU. Le Premier ministre britannique Boris Johnson se rend en Finlande et en Suède.

Les deux pays s'apprêtent à annoncer leur position sur leurs possibles demandes d'adhésion à l'Otan, dans le sillage de l'invasion russe en Ukraine, a annoncé Downing Street.
 

Le sujet de ce déplacement n'est "pas seulement l'Ukraine, mais plus largement la sécurité de l'Europe", a déclaré le porte-parole du chef du gouvernement britannique, qui s'est placé en première ligne dans la réponse occidentale face à l'invasion russe lancée le 24 février.

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AP Photo/Matt Dunham
4h45 TU. "Une chance de survie" dans les aciéries d'Ukraine, véritables forteresses
 

Dans un bunker à plusieurs mètres sous terre, réserves d'eau et de nourriture, piles de matelas, toilettes et réchauds à bois montrent que les soviétiques avaient construit cette aciérie ukrainienne avec une idée en tête: la guerre.

Similaire à l'usine Azovstal, dernière redoute ukrainienne dans la ville portuaire de Marioupol, l'usine de Zaporizhstal montre comment ces sites de l'ère stalinienne ont été conçus afin d'anticiper une invasion de l'URSS.

"Nous pouvons rester dans les refuges pendant un long moment", assure Ihor Buhlayev, 20 ans, employé de Zaporizhstal, dans son équipement de sécurité argenté. "Je pense que cela nous donnera une chance de survivre", dit-il, tandis que la fusion des métaux fait des étincelles derrière lui. 

Ce complexe métallurgique, situé à Zaporijjia dans le sud du pays, n'a pas été conquis par les forces russes. Mais l'usine a été contrainte de suspendre ses activités à mesure que le front s'approchait dangeureusement.


2h44 TU. L'étau russe se desserre sur Kharkiv, la deuxième ville de l'Ukraine située dans l'est.

C'est ce qu'ont affirmé les autorités ukrainiennes dans la nuit de mardi à mercredi, alors que le conflit pourrait s'étendre vers le sud-ouest selon Washington. Kharkiv était pilonnée depuis fin février. 

"Nos forces armées nous ont donné à tous de bonnes nouvelles de la région de Kharkiv. Les occupants sont progressivement repoussés de Kharkiv", a dit le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo. "Je suis reconnaissant à tous nos combattants qui tiennent bon et font preuve d'une force surhumaine pour chasser l'armée d'envahisseurs".

"Les localités de Cherkasy Tychky, Rusky Tychky, Roubijné et Bayrak ont été libérées" dans la région de cette grande ville, a précisé l'état-major ukrainien sur Facebook. "Ainsi, l'ennemi a été repoussé encore plus loin de Kharkiv, et les occupants ont eu encore moins de possibilités de frapper le centre régional".

Mais "l'intensité des bombardements dans le district de Kharkiv a augmenté", a-t-il aussi relevé. De plus, selon Oleg Snegoubov, chef de l'administration régionale de Kharkiv s'exprimant sur Telegram, "en se retirant, les occupants russes laissent derrière eux des pièges mortels", des mines.

TRAIN KHARKIV
Un militaire ukrainien et des secouristes transportent le corps d'un soldat russe dans un train réfrigéré à Kharkiv, en Ukraine, le jeudi 5 mai 2022. Les corps de plus de 40 soldats russes retrouvés après des batailles autour de Kharkiv sont entreposés dans le wagon réfrigéré. 
AP Photo/Felipe Dana

2h14 TU. La Chambre américaine des représentants adopte une enveloppe de près de 40 milliards de dollars pour la crise ukrainienne.

Le texte voté par des élus des deux camps dans la soirée comprend un volet économique et humanitaire, mais aussi des armes et des munitions. Il doit désormais être voté au Sénat avant d'être promulgué par le président américain. 

 


22h30 TU. Le Premier ministre italien Mario Draghi et le président américain Joe Biden vantent leur unité face à la Russie et dans le soutien à l'Ukraine, lors d'une rencontre à la Maison Blanche.

"Vous avez été un bon ami et un grand allié", a dit Joe Biden, assis aux côtés de Mario Draghi dans le Bureau ovale, en présence de journalistes.

Vladimir "Poutine pensait qu'il pouvait nous diviser. Mais nous avons tous redoublé d'efforts", a ajouté le président américain face aux caméras, avant que ne débute l'entretien proprement dit entre les deux dirigeants.

Le chef du gouvernement italien a lui estimé que l'invasion de l'Ukraine par la Russie avait "renforcé" les liens entre les Etats-Unis et l'Italie, et plus largement entre les Etats-Unis et l'Europe.

Mario Draghi a estimé qu'il était temps de "réfléchir" à "la possibilité de mettre en place un cessez-le-feu et d'entamer des négociations crédibles".

(Re)voir : le chef de la diplomatie russe à Alger : décryptage 

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20h35 TU. Décès du premier président de l'Ukraine indépendante et de l'un des fossoyeurs de l'URSS, Léonid Kravtchouk.

Il est décédé mardi à l'âge de 88 ans en pleine invasion russe du pays, ont annoncé les autorités mardi.

"Une grande perte pour toute l'Ukraine. Aujourd'hui, Léonid Kravtchouk est décédé - le premier président de l'Ukraine, le premier président de la Rada (le Parlement ukrainien, ndlr) et l'homme qui est à l'origine de l'Etat ukrainien moderne", a indiqué le maire de Kiev Vitali Klitschko sur Telegram.

Il a salué un homme qui "n'a pas eu peur" de prendre les rennes du pays lors des turbulentes années 1990, après la chute de l'Union soviétique. "C'est pendant sa présidence que le Parlement a adopté l'acte de proclamation de l'indépendance de l'Ukraine", a-t-il rappelé.

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Le président américain Bill Clinton et le président ukrainien Léonid Kravtchouk se serrent la main après leur conférence de presse à l'aéroport de Kiev, le 12 janvier 1994. Kravtchouk, qui a conduit l'Ukraine à l'indépendance au milieu de l'effondrement de l'Union soviétique et a été son premier président, est décédé mardi 10 mai. Il avait 88 ans.
AP Photo/Marcy Nighswander

20h30 TU. Le renseignement américain dit prévoir une extension du conflit au-delà de l'Ukraine, estimant que le président russe Vladimir Poutine veut le porter en Moldavie.

Kiev a de nouveau insisté sur la nécessité pour sa sécurité d'adhérer à l'Union européenne.

"Nous estimons que le président Poutine se prépare à un conflit prolongé en Ukraine, durant lequel il a encore l'intention d'atteindre des objectifs au-delà du Donbass" (est): la Transnistrie, région de Moldavie qui a fait sécession en 1990, a déclaré la cheffe du renseignement américain, Avril Haines.

S'il est "possible" que les Russes réalisent cet objectif dans les mois qui viennent, "ils ne pourront atteindre la Transnistrie et inclure Odessa (sud de l'Ukraine) sans décréter une forme de mobilisation générale", a ajouté Mme Haines lors d'une audition au Congrès américain.

Le président russe "compte probablement sur un affaiblissement de la détermination" des Occidentaux, a-t-elle prévenu.

Estimant que les ambitions de M. Poutine dépassent les capacités de son armée, elle juge "probable" une "trajectoire plus imprévisible et potentiellement une escalade" dans les prochains mois, ainsi qu'une plus grande probabilité de "mesures plus drastiques, y compris l'instauration de la loi martiale, la réorientation de la production industrielle".

"Nous continuons de penser que le président Poutine n'ordonnera l'usage de l'arme nucléaire que s'il perçoit une menace existentielle pour l'Etat ou le régime russe", a-t-elle noté.

L'adhésion de l'Ukraine à l'UE, dans le contexte de l'invasion du pays par la Russie, est devenue une "question de guerre ou de paix", a estimé le même jour le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, à l'occasion de la première visite dans son pays d'un ministre allemand depuis le début de la guerre, son homologue Annalena Baerbock.

(Re)voir : Transnistrie : comment la république pro-russe autoproclamée a-t-elle fêté le 9 mai ?

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