Fil d'Ariane
Vladimir Poutine défie les Occidentaux. Le président russe affirme que la Russie n'a"pas encore commencé les choses sérieuses" en Ukraine, alors que son armée intensifie ses bombardements sur les villes qui lui échappent encore dans le Donbass, région de l'est où Kiev dénonce une "terreur délibérée" contre les civils. La réunion du G20 qui se tient cette année en Indonésie s'ouvre sur un appel à la fin de la guerre en Ukraine.
18h12 TU. Washington annonce une nouvelle aide militaire de 400 millions de dollars à l'Ukraine, dont des lance-roquerres multiple Himars.
Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine. D'un montant de 400 millions de dollars, elle comprend quatre systèmes de lance-roquettes multiple Himars et des munitions. Avec ces Himars, "l'Ukraine a réussi a toucher des cibles russes plus en retrait de la ligne de front et à perturber les opérations d'artillerie russes", a expliqué un haut responsable du Pentagone.
L'armée ukrainienne disposera au total de 12 Himars.
Le lot d'aide inclut également un millier d'obus de 155 mm pour des pièces d'artillerie fournies par les alliés occidentaux de Kiev.
Ces obus sont "plus efficaces" car ils sont plus précis et ont un rayon d'action plus important que ceux fournis jusqu'ici, a précisé ce même responsable.
Grâce aux premiers Himars acheminés le mois dernier, les experts militaires estiment que l'armée ukrainienne a pu détruire plus d'une dizaine de dépôts de munitions russes installés à l'arrière de la ligne de front dans l'Est du pays.
"Les Russes font des progrès limités et obtenus de haute lutte avec un coût important dans certaines petites zones du Dombass, ils sont en retard par rapport à leurs objectifs", a ajouté le politique.
Washington a déjà fourni 6,9 milliards de dollars en assistance militaire à Kiev depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.
17h48 TU. Nouveaux prêts de 465 millions d'euros du Conseil de l'Europe pour l'accueil de réfugiés ukrainiens.
La banque de développement du Conseil de l'Europe (CEB) a approuvé le versement de 465 millions d'euros de prêts, en majorité destinés à l'accueil des réfugiés ukrainiens.
"Les nouveaux prêts répondent aux besoins les plus pressants de nos États membres, l'accent étant clairement mis sur l'aide à la gestion de la crise des réfugiés provoquée par la guerre en Ukraine", a expliqué, dans un communiqué, le gouverneur de la CEB, Carlo Monticelli.
Ces prêts sont accordés principalement à l'Allemagne, à hauteur de 200 millions d'euros, mais aussi à la Lituanie, à l'Irlande et à l'Espagne.
En juin, la banque de développement du Conseil de l'Europe avait déjà accordé un prêt de 450 millions d'euros, un montant qualifié de "record" pour l'institution, à la Pologne, afin d'aider le pays à prendre en charge les personnes fuyant la guerre en Ukraine.
(Re)voir : Guerre en Ukraine : comment aider les déplacés et réfugiés ukrainiens ?
17h22 TU. Le Canada sanctionne à son tour le patriarche Kirill.
Ottawa a décidé de sanctionner le patriarche Kirill, chef de l'Eglise orthodoxe russe. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle salve de mesures visant "les agents de désinformation et de propagande russes". Les sanctions visent aussi Sumbatovich Gasparyan, chef du département international du groupe de médias russe RT.
"Pour contrer la campagne de désinformation du Kremlin, le Canada impose des sanctions contre 29 agents de désinformation et de propagande parrainés par l'État et 15 entités contrôlées ou détenues par le gouvernement russe et participant aux efforts de désinformation, a indiqué la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, en marge d'une réunion du G20 à Bali. La machine de propagande russe doit répondre de ses mensonges. Le Canada est déterminé à combattre la désinformation, partout et en tout temps." Elle a aussi averti que "ceux qui propagent la tromperie" seront "tenus responsables".
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a dénoncé des sanctions qui "n'ont pu être introduites que par des satanistes".
Le patriarche Kirill, chef des orthodoxes russes depuis 2009, a mis son Eglise au service du président russe Vladimir Poutine, le qualifiant de "miracle", partageant son ambition d'une Russie conservatrice dominatrice et soutenant l'offensive en Ukraine.
Le Royaume-Uni a aussi sanctionné, en juin, le patriarche Kirill, après que l'Union européenne a renoncé à l'inscrire sur sa liste noire.
(Re)voir : Ukraine : les sanctions européennes contre la Russie sont-elles un leurre ?
17h06 TU. Le Conseil de l'Europe souligne "l'impératif de rendre justice" aux victimes de la guerre.
Dans un mémorandum sur les conséquences de la guerre, Dunja Mijatovic, la Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe insiste sur "l'impératif de rendre justice" aux victimes.
"L'attaque de la Fédération de Russie a donné lieu à des violations graves et massives des droits humains et du droit international humanitaire, avec des effets désastreux sur l'exercice de pratiquement tous les droits humains par la population en Ukraine", résume-t-elle.
Elle cite notamment "des exécutions arbitraires", "des disparitions forcées", "des violations du droit à la propriété", "des cas de torture et de mauvais traitements", des "violences sexuelles" ou encore des détentions arbitraires.
"Les énormes pertes en vies humaines et l'ampleur des destructions défient l'entendement", insiste celle qui s'était rendue en Ukraine en mai et appelle "au respect du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire".
(Re)voir : Guerre en Ukraine : la question de la reconstruction
Si toutes ces allégations d'atteinte aux droits humains "devraient faire l'objet d'une enquête approfondie", "la priorité doit être maintenant de créer des conditions sûres pour les survivants, de leur assurer un accès effectif aux voies de recours et à la justice, et de privilégier la protection de leur dignité et de leur bien-être", a-t-elll encore souligné, appelant à porter une "attention particulière et urgente" aux enfants et aux femmes.
Il est, en outre, "impératif de rendre justice aux victimes d'atrocités". "La Fédération de Russie et l'Ukraine ont toutes deux l'obligation d'enquêter et de poursuivre les auteurs de violations massives des droits humains et d'infractions graves au droit humanitaire international", a-t-elle rappelé.
Mais cette justice doit également passer par "une coordination efficace entre les acteurs nationaux et internationaux" et "une coopération efficace avec la Cour pénale internationale et un soutien à long terme au système judiciaire ukrainien".
Créé au lendemain de la Deuxième guerre mondiale et distinct de l'Union européenne, le Conseil de l'Europe réunit 46 Etats sur l'ensemble du continent, dont l'Ukraine.
16h00 TU. Les Russes "pas arrêtés par le fait qu'il y a encore des civils qui meurent dans leur maison"
Sur son compte Twitter, le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, a indiqué l'artillerie russe s'abattait toujours sur le territoire. "Afin d'atteindre la frontière administrative de la région de Luhansk, les Russes détruisent les villages environnants à l'aide de l'artillerie. Ils ne sont pas arrêtés même par le fait qu'il y a encore des civils qui meurent dans leurs maisons et leurs jardins", a-t-il écrit.
In order to reach the administrative border of the #Luhansk region, the russians are destroying the surrounding villages using artillery. They are not stopped even by the fact that there are still civilians dying in their houses and gardens #UkraineRussiaWar pic.twitter.com/eze3ausber
— Serhiy Hayday (@serhey_hayday) July 8, 2022
14h54 TU. Les sanctions occidentales pourraient avoir des conséquences "catastrophiques", prévient Vladimir Poutine.
"Une utilisation plus poussée de la politique des sanctions peut entraîner des conséquences encore plus graves, sans exagérer, voire catastrophiques, pour le marché mondial de l'énergie, a mis en garde, le président russe, Vladimir Poutine. Les sanctions contre la Russie causent beaucoup plus de dommages précisément aux pays qui les imposent."
Il s'est, par ailleurs, réjoui que les autres pays producteurs de pétrole résistent aux demandes occidentales d'augmenter leur production de pétrole pour compenser le pétrole russe boycotté et empêcher une hausse des prix.
L'offensive lancée fin février par Moscou en Ukraine a provoqué une pluie sans précédent de sanctions occidentales, dont un embargo sur le pétrole russe imposé par Bruxelles et Washington.
Moscou, en réponse aux sanctions occidentales, a sabré ces dernières semaines ses livraisons de gaz aux Européens, toujours très dépendants des hydrocarbures russes.
Le transit de gaz russe à travers l'Ukraine a ainsi atteint un plus bas historique en juin. A cela s'ajoute l'inquiétude montante en Allemagne, à la veille de l'arrêt total à partir de lundi du gazoduc Nord Stream 1 en raison de travaux de maintenance.
En conséquence, les prix de l'énergie ont flambé, alimentant une envolée de l'inflation au risque de plomber durablement la consommation et la croissance.
(Re)voir : Le charbon, une alternative au gaz russe ?
14h07 TU. La Russie "isolée au G20" selon Catherine Colonna, Moscou réfute.
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, estime que la Russie s'est retrouvée "isolée" face aux autres pays membres du G20 vendredi lors d'une réunion des chefs de la diplomatie du groupe à Bali.
"La Russie a été tellement isolée, que Lavrov est parti de la conférence à la mi-journée, après avoir parlé, a souligné la ministre, dans une interview à l'AFP. On anticipait une réunion avec des lignes de partages différentes, mais [...] la Russie s’est retrouvée isolée, sa responsabilité a été pointée, même par certains pays dont on aurait pu penser qu’ils pourraient nuancer les choses et lui donner du soutien".
Aucun pays, même parmi les membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), grands pays en développement plus proches de Moscou, n'a "défendu l’attitude russe", a-t-elle ajouté.
"Même la Chine a commencé son intervention en disant que la charte des Nations unies devait être au coeur des relations internationales, ou l’Inde", a-t-elle, en outre, relevé.
Malgré des nuances "l’enchaînement des responsabilités a été clair, la guerre en Ukraine touche le monde entier à cause du comportement russe", a insisté Catherine Colonna.
De son côté, Moscou affirme queles pays occidentaux ont "échoué" à imposer un boycott de la Russie au cours de la réunion.
"Le plan du G7 pour boycotter la Russie au G20 a échoué. Personne n'a appuyé les régimes occidentaux", a déclaré sur, Telegram, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
13H50 TU. Le transit de gaz russe par l'Ukraine atteint son plus bas historique (Kiev)
Le transit de gaz russe via l'Ukraine est tombé en juin à son plus bas niveau historique, soit à 334 millions de mètres cubes par jour, selon l'opérateur des gazoducs ukrainiens OGTSOU, dénonçant le "chantage gazier" de Moscou.
12H23 TU. Russie, sept ans de prison pour avoir dénoncé l'assaut contre l'Ukraine
Un élu municipal moscovite, Alexeï Gorinov a été condamné à 7 ans de prison pour avoir dénoncé l'assaut russe contre l'Ukraine, en pleine vague répressive pour faire taire toute critique sur l'offensive décidée par Vladimir Poutine.
Depuis le 24 février, date de l'entrée des forces russes en Ukraine, les autorités ont passé une série de lois pour punir de lourdes peines ceux qui réprouvent publiquement cette attaque, bannissant au passage l'emploi des mots "guerre" et "invasion".
09H33 TU. Antony Blinken demande à la Russie de "laisser sortir le grain de l'Ukraine"
"A nos collègues russes : l'Ukraine n'est pas votre pays. Son grain n'est pas votre grain. Pourquoi bloquez-vous les ports ? Vous devriez laisser sortir le grain", a déclaré M. Blinken au ministre des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, qu'il a refusé de rencontrer séparément, selon un responsable occidental présent.
09H07 TU. Sergueï Lavrov absent lors du discours du chef de la diplomatie ukrainienne au G20 (source diplomatiques)
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assisté aux sessions du matin à Bali mais n'était pas présent quand Dmytro Kuleba s'est exprimé l'après-midi lors de la réunion dominée par l'invasion russe en Ukraine, selon plusieurs diplomates sous couvert de l'anonymat.
08H54 TU. La Russie a entendu au G20 "un choeur" d'appels à la fin de la guerre en Ukraine (Blinken)
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a souligné que la Russie avait entendu un "choeur" d'appels à mettre fin à la guerre en Ukraine grâce à la participation de Sergueï Lavrov à la réunion. "Ce que nous avons déjà entendu aujourd'hui est un important choeur du monde entier, pas seulement des Etats-Unis pour (...) que l'agression cesse".
07H56 TU. La Russie "ne courra pas" après les USA pour une rencontre au G20 (Lavrov)
Sergueï Lavrov a affirmé vendredi qu'il "ne courra pas" après Washington pour des pourparlers après que son homologue américain Antony Blinken a refusé de le rencontrer en marge d'une réunion du G20.
"Ce n'est pas nous qui avons abandonné les contacts, ce sont les Etats-Unis (...) Nous n'allons pas courir après n'importe qui suggérant une rencontre", a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à des journalistes à Bali.
06H11 TU. La réunion du G20 s'ouvre sur un appel à la fin de la guerre en UkraineL'Indonésie, pays organisateur du G20 cette année, a appelé à la fin de la guerre en Ukraine vendredi à l'ouverture d'une réunion des chefs de la diplomatie du groupe à Bali qui devrait donner lieu à des échanges tendus.
Les Etats-Unis, soutenus par une partie de leurs alliés occidentaux, avaient appelé à ce que la Russie soit exclue des forums internationaux.
Les chefs de la diplomatie du G20 ont entamé une réunion qui s'annonce tendue avec la participation du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et de son homologue russe qui ne s'étaient pas rencontrés depuis le début de la guerre en Ukraine.