Fil d'Ariane
17h42 TU - Le principal parti d'opposition d'Afrique du sud appelle à lever "le secret" sur la présence d'un cargo russe
Le cargo russe est arrivé le 6 décembre dans la plus grande base navale du pays, à Simon's Town, a affirmé le parti de l'Alliance démocratique (DA), ajoutant qu'il semblait avoir éteint son système d'identification automatique qui permet notamment de donner sa position.
De nuit, des grues ont déchargé la cargaison du bateau sur des camions protégés par du personnel armé, a-t-il ajouté. "Ce comportement a inquiété les habitants locaux parce que le bateau est sous sanctions des États-Unis et de l'Union européenne après l'invasion de l'Ukraine par la Russie", a indiqué dans un communiqué Kobus Marais, qui s'occupe des questions de défense au sein du parti d'opposition.
L'Afrique du Sud n'a pas pris parti après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février dernier, une guerre qui a déclenché de vastes sanctions occidentales.
Kobus Marais a exhorté le ministre de la Défense à expliquer pourquoi le navire a accosté dans un port militaire plutôt que commercial et "pourquoi il y a tant de secret" entourant ce bateau.
Le ministère de la Défense et la marine n'avaient pas réagi dans l'immédiat à une demande de commentaire.
Le navire, identifié par les médias locaux comme le Lady R, bat pavillon russe et fait route du Cameroun vers la Tanzanie, selon les sites web de suivi des navires.
Le gouvernement sud-africain a déjà été critiqué en octobre pour ne pas avoir refusé qu'un mégayacht de luxe lié à un oligarque russe sanctionné, proche du président russe Vladimir Poutine, accoste dans les eaux territoriales. Ce mégayacht "Nord", dont la valeur est estimée à 500 millions de dollars, n'avait finalement pas accosté comme prévu dans le pays.
16h12 TU - Le pape pleure en public en évoquant l'Ukraine "martyrisée"
Le pape François n'a pas pu réprimer ses larmes en évoquant la guerre dans l'Ukraine "martyrisée", lors d'une cérémonie en public cet après-midi dans le centre de Rome.
À l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'hommage à la Vierge Marie au cours de la fête de l'Immaculée Conception, un jour férié en Italie, le pape s'est rendu en milieu d'après-midi près de la place d'Espagne devant la statue de la Vierge installée au sommet d'une colonne.
"Ô Vierge Immaculée, j'aurais voulu t'apporter aujourd'hui le remerciement du peuple ukrainien...", a-t-il déclaré, lisant son discours debout, avant de s'interrompre, brisé par l'émotion.
Le corps agité de soubresauts, le pape en larmes est ensuite resté silencieux de longues secondes, puis la foule présente l'a chaleureusement applaudi.
Il a alors repris le fil de son discours, prenant appui sur le bras de son fauteuil mais restant debout : "...du peuple ukrainien pour la paix que nous demandons au Seigneur depuis quelque temps".
"Je dois en revanche te présenter encore", a-t-il poursuivi, la voix toujours altérée par l'émotion, "la supplique des enfants, des personnes âgées, des pères et des mères, des jeunes de cette terre martyrisée qui souffre tellement".
Déjà dans sa prière publique de l'Angélus à la mi-journée place Saint-Pierre, le pape avait évoqué "le désir universel de paix, en particulier pour l'Ukraine martyrisée qui souffre tellement".
Le pape plaide inlassablement pour le paix depuis le début, en février, de l'invasion russe, un sujet qu'il évoque régulièrement dans ses prises de parole.
Dans une interview publiée fin novembre par la revue jésuite américaine America, le pape avait ainsi dénoncé la "cruauté" à laquelle l'Ukraine est confrontée du fait de l'offensive russe.
15h00 TU - Un officiel américain a parlé "longuement" jeudi avec Paul Whelan, toujours détenu en Russie
Associated Press et d'autres agences de presse ont rapporté que Washington avait proposé d'échanger Griner et Whelan contre Viktor Bout, un marchand d'armes russe qui purge une peine de 25 ans aux États-Unis et qui a déjà été surnommé le "marchand de la mort".
Ce haut responsable a assuré que la Russie avait "rejeté toutes nos propositions pour la libération" de Paul Whelan, un ancien militaire. "Ce n'était pas une situation dans laquelle nous pouvions choisir quel Américain ramener à la maison. Nous avions le choix entre ramener une Américaine en particulier, Brittney Griner, ou ne ramener personne", a-t-il ajouté.
Le frère de Whelan, David, a déclaré dans un communiqué envoyé par courrier électronique que Paul avait appelé ses parents tôt aux États-Unisle 2 décembre. C'est la première fois qu'un membre de la famille lui parle depuis le 23 novembre.
La famille avait été informée qu'il avait été transféré dans un hôpital pénitentiaire, mais la raison n'est pas claire car il n'a pas parlé de problèmes de santé.
13h30 TU - Washington et Moscou échangent des prisonniers, dont la basketteuse Brittney Griner
Les États-Unis et la Russie ont procédé à un échange de prisonniers comprenant la star américaine du basket Brittney Griner et le marchand d'armes russe Viktor Bout, ont annoncé respectivement la Maison Blanche et le ministère russe des Affaires étrangères.
"Le 8 décembre 2022, à l'aéroport d'Abou Dhabi, la procédure d'échange du citoyen russe Viktor Bout contre la citoyenne américaine Brittney Griner, qui purgeaient respectivement des peines dans des établissements pénitentiaires aux Etats-Unis et en Russie, a été accomplie avec succès", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères sur Telegram.
Viktor Bout, célèbre marchand d'armes russe, était détenu aux Etats-Unis depuis plus de 10 ans.
Le président américain Joe Biden a annoncé de son côté que Brittney Griner, détenue en Russie depuis février, était à présent "en sécurité" et "en route" vers les États-Unis.
"Il y a quelques instants, j'ai parlé avec Brittney Griner. Elle est en sécurité. Elle est à bord d'un avion. Elle est en route vers les États-Unis", a tweeté le président américain.
Moments ago I spoke to Brittney Griner.
— President Biden (@POTUS) December 8, 2022
She is safe.
She is on a plane.
She is on her way home. pic.twitter.com/FmHgfzrcDT
13h06 TU - La guerre en Ukraine montre un manque de "capacités de défense" de l'UE, selon Borrell
La guerre en Ukraine a épuisé les stocks d'armes de l'Union européenne et montré qu'elle manque de "capacités de défense essentielles" pour se protéger en cas de conflit, avertit le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Josep Borrell.
"Nous manquons des capacités dont nous avons besoin pour nous défendre contre un niveau de menace plus élevé" à cause "d'années de sous-investissement", a-t-il affirmé dans une intervention devant l'Agence de Défense Européenne (EDA).
Since the last @EUDefenceAgency Annual Conference, our world has dramatically changed.
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) December 8, 2022
To adapt to the threats we face, defence cooperation and investment in defence capabilities are key.
We are doing better, but not yet enough.#EUdefence #EDAconf22 https://t.co/Fer5lMyoBJ https://t.co/yBVScHBqOH
"Nous sommes confrontés à des menaces réelles (...) Nous préférerions ne pas avoir à les affronter, mais elles sont là, proches et susceptibles d'empirer. Je ne veux pas être Cassandre annonçant les mauvaises nouvelles, mais c'est la réalité", a-t-il souligné.
La guerre menée par la Russie contre l'Ukraine a été "un réveil brutal pour beaucoup d'entre nous", a-t-il souligné.
Le soutien militaire fourni par l'UE à l'Ukraine "vient des stocks de l'armée, et tout le monde est d'accord pour dire que ces stocks ont été rapidement épuisés, parce qu'ils étaient presque vides", a-t-il déploré.
Ce soutien se chiffre à près de 9 milliards d'euros, dont 3,1 provenant de la Facilité européenne pour la paix, avait précisé Josep Borrell début décembre.
Les États membres et leurs forces armées doivent "coopérer davantage" pour continuer à soutenir l'Ukraine et "commencer à préparer l'avenir", a-t-il plaidé.
13h05 TU - Vladimir Poutine affirme que la Russie va continuer ses frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes
Le président russe Vladimir Poutine assure que son pays va poursuivre ses frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, dont les précédentes salves ont provoqué des coupures d'électricité et d'eau massives en pleines températures hivernales.
"Oui, nous le faisons, mais qui a commencé ?", a lancé Vladimir Poutine en marge d'une cérémonie de remise de médailles au Kremlin, présentant ces bombardements comme une réplique à l'explosion ayant endommagé le pont de Crimée construit par la Russie et à d'autres attaques imputées à Kiev.
Il a aussi reproché à Kiev d'avoir "fait sauter les lignes électriques de la centrale nucléaire de Koursk", une région russe frontalière de l'Ukraine, et de "ne pas approvisionner en eau" le bastion séparatiste prorusse de Donetsk dans l'Est du pays.
"Ne pas approvisionner en eau une ville d'un million d'habitants est un acte de génocide", a-t-il poursuivi, accusant au passage les Occidentaux de fermer les yeux sur ces actions des responsables ukrainiens.
"De notre côté, dès que nous nous mettons à faire quelque chose en réponse, le bruit, la clameur, le crépitement se répandent dans tout l'univers", a ironisé Poutine.
"Cela nous ne gênera pas pour remplir nos missions de combat", a-t-il ajouté.
Depuis l'attaque du pont de Crimée en octobre, la Russie a multiplié les salves de missiles sur les infrastructures énergétiques civiles, privant des millions d'Ukrainiens de courant, voire d'eau et de chauffage au moment où l'hiver s'installe avec des températures négatives.
Selon l'opérateur ukrainien Ukrenergo, le système électrique était encore victime jeudi d'un "déficit significatif" après les dernières frappes russes lundi.
11h12 TU - Le Kremlin admet que la Crimée est vulnérable
Ces derniers jours, plusieurs bases militaires russes, dont deux situées à quelque 500 kilomètres de l'Ukraine, soit autant que la capitale russe Moscou, ont été prises pour cible par des drones d'attaque.
Ce jeudi, un drone a été abattu par la flotte russe à Sébastopol en Crimée, ont indiqué les autorités locales, signe des risques qui continuent de peser sur la péninsule annexée que Kiev a juré de reprendre.
Ces attaques, associées à une série de retraites russes en Ukraine, semblent témoigner du fait que, neuf mois après le début de l'offensive, la Russie peine à consolider non seulement ses positions mais aussi à protéger ses bases-arrières loin du front.
En Crimée, "il y a des risques, car la partie ukrainienne continue de suivre sa ligne consistant à organiser des attaques terroristes", indique le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Mais le fait que le drone a été abattu "montre bien que des contre-mesures efficaces sont prises", a-t-il estimé.
La flotte russe de la mer Noire, basée dans le port de Sébastopol, avait été touchée fin octobre par ce que les autorités avaient qualifié d'attaque "massive" de drones, qui avait endommagé au moins un navire.
Et cet automne, le pont reliant la péninsule à la Russie a été partiellement détruit par une énorme explosion que Moscou a attribuée aux forces ukrainiennes.
C'est dans ce contexte que les autorités installées par Moscou en Crimée ont annoncé la construction de fortifications et de tranchées, d'autant que les forces ukrainiennes ont repris en novembre une partie de la région de Kherson, frontalière de la péninsule.
11h05 TU - Volodymyr Zelensky personnalité de l'année pour Time: le Kremlin y voit de la "russophobie"
Le Kremlin a fustigé la "russophobie" et "l'aveuglement" du magazine américain Time, qui a désigné comme personnalités de l'année 2022 le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que "l'esprit ukrainien" face à Moscou.
"Nous voyons que la ligne éditoriale de cette publication ne va pas au-delà du courant dominant dans toute l'Europe qui a un caractère d'absolu aveuglement, anti-russe et furieusement russophobe", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
TIME's 2022 Person of the Year: Volodymyr Zelensky and the spirit of Ukraine #TIMEPOY https://t.co/06Y5fuc0fG pic.twitter.com/i8ZT3d5GDa
— TIME (@TIME) December 7, 2022
Le magazine Time a, lui, estimé que Volodymyr Zelensky avait "galvanisé le monde d'une manière pas vue depuis des décennies", évoquant un choix cette année qui n'a "jamais été aussi clair".
Critiqué avant l'offensive du Kremlin fin février pour n'avoir pas su porter les réformes qu'il avait promises pour l'Ukraine, Volodymyr Zelensky a trouvé une nouvelle stature avec le conflit, ralliant la population et ses troupes via des messages vidéos et des déplacements sur le terrain.
10h20 TU - Le Kremlin admet des "risques" d'attaques ukrainiennes en Crimée
Le Kremlin a reconnu qu'il existait un "risque" d'attaques ukrainiennes contre ses positions en Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014 et ciblée ces dernières semaines par plusieurs frappes de drones.
"Il y a des risques, car la partie ukrainienne continue de suivre sa ligne consistant à organiser des attaques terroristes", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Aujourd'hui, les autorités russes ont annoncé avoir abattu un drone au large du port de Sébastopol en Crimée.
09h20 TU - Crimée: un drone abattu par la flotte russe à Sébastopol
La flotte russe a abattu un drone au large du port de Sébastopol en Crimée, ont indiqué les autorités locales, au moment où des attaques attribuées à Kiev se sont multipliées ces dernières semaines contre des bases russes.
"Ce matin, un navire de garde de la flotte de la mer Noire a abattu un drone au-dessus de l'eau", a indiqué sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaev, sans donner pour l'heure plus de précisions.
Cette annonce intervient alors que plusieurs bases russes, dont certaines situées à plusieurs centaines de kilomètres de l'Ukraine, ont été ciblées ces derniers jours par des attaques de drones attribuées par Moscou à Kiev.
06h56 TU - Le Comité international de la Croix Rouge a eu un accès récent à des prisonniers de guerre ukrainiens et russes
Le Comité international de la Croix Rouge annonce avoir eu accès récemment à des prisonniers de guerre ukrainiens et russes, des visites qui étaient jusque-là extrêmement limitées et sporadiques.
"La semaine dernière, le CICR a effectué une visite de deux jours auprès de prisonniers de guerre ukrainiens. Une autre visite a lieu cette semaine. Au cours de la même période, des visites ont également été effectuées auprès de prisonniers de guerre russes. D’autres visites sont prévues d’ici la fin du mois", indique un communiqué du CICR.
04h43 TU - "Si on nous frappe, on frappe en réponse" affirme Poutine
"Nous ne sommes pas devenus fous, nous savons ce que sont les armes nucléaires", a déclaré le président russe Vladimir Poutine, s'exprimant en visio-conférence devant son Conseil des droits de l'homme, une organisation entièrement soumise au Kremlin.
Après plusieurs menaces d'y recourir ayant émané de responsables russes ces derniers mois, il a souligné que ces armes étaient "un moyen de défense", qu'elles étaient destinées à une "frappe en représailles". Autrement dit, "si on nous frappe, on frappe en réponse", a martelé le chef de l'État russe.
Néanmoins, "la menace d'une guerre nucléaire grandit", au regard de la confrontation Russie-Occidentaux autour de l'Ukraine, a-t-il relevé, imputant cette situation aux Américains et aux Européens.