Fil d'Ariane
19H53 TU. La Russie se défend face aux critiques sur sa présidence du Conseil de sécurité
La Russie s'est défendue face à l'avalanche de critiques concernant sa présidence du Conseil de sécurité en avril, assurant qu'elle n'abuserait pas de cette position.
"La Russie n'abuse pas des prérogatives de la présidence. Il y a d'un côté la position nationale et de l'autre le rôle de la présidence du Conseil", a martelé l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia lors de la conférence de presse qui marque le début de chaque présidence tournante du Conseil.
La Russie a pris samedi la présidence du Conseil en vertu des règles qui prévoient un changement de présidence chaque mois par ordre alphabétique des membres permanents et non permanents.
Cette situation a provoqué les critiques de l'Ukraine, qui l'a qualifiée de "gifle au visage de la communauté internationale", et de ses alliés.
"Comme vous le savez, la Russie préside le Conseil de sécurité depuis le 1er avril. C'est comme un poisson d'avril", a répété aujourd'hui devant la presse l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield. "La vérité, c'est que c'est un siège tournant. Nous nous attendons à ce qu'ils se comportent de façon professionnelle", a-t-elle reconnu. "Mais nous nous attendons aussi à ce qu'ils utilisent leur siège pour propager de la désinformation et pour promouvoir leur propre agenda en ce qui concerne l'Ukraine, et nous sommes prêts à pointer du doigt à chaque fois qu'ils tenteront de le faire", a-t-elle affirmé.
L'Ukraine et les Occidentaux dénoncent depuis des mois la "propagande" russe sur l'Ukraine. Alors cette position est "dans la veine du récit occidental", a déploré Vassili Nebenzia, accusant à son tour les alliés de Kiev de "répandre de la désinformation" notamment "sur la situation des enfants ukrainiens soi-disant kidnappés en Ukraine et emmenés en Russie contre leur gré".
La Cour pénale internationale a lancé un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour crime de guerre pour la "déportation illégale" d'enfants ukrainiens lors de l'invasion russe. Une décision "stupide" et "illégitime", a insisté l'ambassadeur russe qui organise mercredi une réunion informelle à l'ONU sur cette question.
La présidence du Conseil de sécurité donne certaines prérogatives en matière d'agenda. Mais en tant que membre permanent, la Russie a déjà la possibilité d'obtenir des réunions d'urgence quand elle le demande.
Le pays qui assure la présidence organise aussi en général deux ou trois réunions spécifiques sur des thèmes choisis.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est annoncé pour présider l'une d'entre elle le 24 avril, sur "la défense des principes de la charte de l'ONU".
"La Russie n'est pas en position de parler de droit international ou des valeurs de l'ONU", a réagi aujourd'hui l'ambassadeur britannique adjoint James Kariuki à propos de cet événement.
18H41 TU. Varsovie satisfaite de l'exclusion de Russes et Bélarusses des Jeux européens
Le président polonais Andrzej Duda s'est dit satisfait de l'exclusion des sportifs russes et bélarusses des Jeux européens prévus à Cracovie, en Pologne, du 21 juin au 2 juillet.
"Je tiens à vous remercier tous pour avoir décidé qu'ils (ces Jeux, ndlr) se déroulent sans la participation des athlètes russes et bélarusses", a-t-il déclaré au cours d'une cérémonie à Rome d'où partira la torche pour les Jeux européens, épinglant au passage la "Russie qui est aujourd'hui un pays agresseur qui a déclenché la guerre en Ukraine" et "le régime bélarusse qui l'aide".
Le patron du comité d'organisation des Jeux européens a prévenu déjà la semaine dernière que la Russie et le Bélarus ne pourraient pas participer à ce rendez-vous qui réunit 18 disciplines olympiques du 21 juin au 2 juillet.
"Sous aucun prétexte et d'aucune manière, les sportifs représentant la Russie et le Bélarus ne prendront part à nos épreuves", avait déclaré Marcin Nowak sur la radio RFM FM.
"Dans deux jours (mercredi) je vais accueillir en Pologne le président (ukrainien) Volodymir Zelensky", a expliqué Andrzej Duda. "Je pourrai lui dire que ce seront des Jeux de paix et du calme, lors desquels nous ne serons pas obligés de faire semblant que tout va bien", a conclu le président polonais.
18H31 TU. JO de Paris: la parole de Macron "importante" concernant la participation des Russes (Oudéa-Castéra)
"C'est le CIO qui est décisionnaire mais le CIO engage aussi toute une série de consultations et la parole du chef de l'État du pays hôte est évidemment importante dans le cadre de ces consultations", a déclaré la ministre à quelques médias, dont l'AFP, lors d'un déplacement à Nice pour le lancement de la "semaine olympique et paralympique".
Les territoires s'engagent pour faire vivre les Jeux
— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) April 3, 2023
Plaisir de me rendre à @VilledeNice à l’invitation de @ReseauAndes pour vivre avec @Paris2024 la #SOP dans les @AlpesMaritimes.
Un beau moment de partage autour des valeurs du sport pic.twitter.com/AP75MC5ydP
"Sur ce sujet il faut qu'on soit à la fois tous résolument autour de l'Ukraine, de l'autre nous savons qu'il y a un principe onusien de non discrimination des personnes à raison de leur nationalité ou de leur passeport", a encore souligné Amélie Oudéa-Castéra.
Mardi 28 mars , le CIO avait recommandé la réintégration des sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales, sous de nombreuses conditions, notamment de neutralité, précisant qu'il déciderait "au moment approprié" de leur participation aux JO-2024 de Paris.
Le 30, Mme Oudéa-Castéra avait déclaré que cette recommandation du CIO ne "préjuge(ait) en rien" de leur présence aux JO de Paris.
Le même jour, le président du CIO avait fustigé les réactions négatives de plusieurs pays européens à la réintégration partielle des Russes et Bélarusses dans le sport mondial, jugeant cette ingérence politique "déplorable" et rappelant le principe fondamental de l'autonomie du sport.
"Pour l'instant la question des JO de Paris n'est pas encore posée. Le chef de l'État s'exprimera à l'été sur tout cela", a de nouveau indiqué la ministre, rappelant que "pour l'instant ce sont des premières recommandations faites par le CIO à l'endroit des fédérations internationales, pour les aider à structurer leurs propres épreuves et notamment les tournois qualificatifs".
Interrogée sur l'annonce vendredi par Wimbledon que Russes et Bélarusses seraient de nouveau admis cette année dans le mythique tournoi de tennis, Amélie Oudéa-Castéra, ex-joueuse de tennis professionnelle, a rappelé "qu'en 2022 Wimbledon avait été le seul tournoi du Grand Chelem à ne pas accueillir d'athlètes russes ou biélorusse".
"Ils vont le faire cette année, mais en collant aux recommandations du CIO dans la mesure où ces athlètes individuels participeront à Wimbledon sous bannière neutre, sans hymne, sans drapeau et sous réserve de ne pas avoir soutenu cette guerre en Ukraine", a-t-elle conclu.
17H39 TU. Poutine décore à titre posthume le blogueur militaire tué dans un attentat à la bombe
Le président russe Vladimir Poutine a décoré à titre posthume un blogueur militaire tué la veille dans un attentat à la bombe, une affaire dans laquelle Moscou a accusé l'Ukraine et des "agents" de l'opposant Alexeï Navalny.
L'Ordre du courage est décerné à Maxime Fomine "pour le courage et la bravoure dont il a fait preuve dans l'exercice de ses fonctions professionnelles", peut-on lire dans un décret publié sur le site du Kremlin.
17H00 TU. Le budget des armées françaises poursuivra sa hausse jusqu'en 2030
Le projet de Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, présenté mardi en Conseil des ministres, prévoit des hausses annuelles de 3 à 4 milliards d'euros du budget des armées, sur fond de retour de la guerre en Europe.
"Cette LPM acte une hausse du budget défense sans précédent" pour atteindre 69 milliards d'euros en 2030 contre 32 mds EUR en 2017, fait valoir l'entourage du ministre Sébastien Lecornu, qui admet toutefois avoir priorisé certains programmes d'armement au détriment d'autres.
L'enveloppe consacrée aux armées s'élèvera à 413 milliards d'euros sur sept ans -- dont 13 mds de recettes extra-budgétaires qui serviront notamment à financer l'aide militaire à l'Ukraine.
Un effort conséquent qui se justifie par "la dégradation très rapide du contexte géopolitique" marquée par la guerre en Ukraine, mais aussi "l'apparition de nombreux sauts technologiques qui ont un coût", explique le ministère.
Le budget des armées va augmenter de 3,1 milliards d'euros en 2024 puis de 3 mds EUR par an de 2025 à 2027, avant des "marches" de 4,3 milliards par an à partir de 2028, soit au-delà du quinquennat en cours.
Une "trajectoire plancher" à laquelle "il faudra éventuellement prévoir des compléments" en fonction de la menace, souligne le ministère, qui espère une adoption de la LPM par le Parlement avant le 14 juillet.
Sébastien Lecornu souhaite par ailleurs solliciter une dépense supplémentaire de 1,5 milliard d'euros en 2023, en sus d'un budget annuel de 43,9 milliards. Objectif: parer aux "urgences opérationnelles", notamment en matière de drones et de lutte anti-drones, une des faiblesses du dispositif militaire français révélées par l'Ukraine, mais aussi amortir les effets de l'inflation.
La hausse des prix rogne en effet mathématiquement l'augmentation du budget défense. Son effet est estimé à trente milliards d'euros sur sept ans, reconnaît le ministère. Et malgré des moyens en nette hausse, tous les besoins prévus ne seront pas satisfaits. "Il n'y a pas de renoncement dans cette LPM, il y a des révisions de cadencement, quelques matériels pourront ne pas arriver en nombre aussi important que prévu à l'horizon 2030", explique l'entourage du ministre.
16H55 TU. "On aurait dû partir plus tôt": la fuite des derniers habitants de Bakhmout
Un petit groupe de civils émerge d'un blindé, quelques effets à la main, un chien et un chat. Après des mois sous les bombes à Bakhmout, ils ont finalement décidé de quitter l'épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine.
En arrivant à Tchassiv Iar, ville ukrainienne elle aussi pilonnée par les forces russes, Lioubov pleure en serrant Margot, son chihuahua.
"On aurait dû partir plus tôt", répète-t-elle, "on croyait que tout ça ne pouvait pas arriver".
Depuis l'été dernier, les forces russes tentent de prendre cette ville de 70.000 habitants avant-guerre, et où quelques milliers de personnes seraient restées malgré des combats de rues, un pilonnage constant et les efforts, au prix de pertes très importantes, de l'armée russe et du groupe paramilitaire Wagner de conquérir la cité.
Désormais, les Russes se disent arrivés jusqu'au centre-ville, et le chef de Wagner Evguéni Prigojine a affirmé contrôler la mairie et donc la ville "au sens légal" du terme, une revendication rejetée par Kiev et non-confirmée par Moscou.
Lioubov dit ne pas savoir combien de civils restent dans Bakhmout: "Nous étions dans une cave, on n'a vu personne". L'unité de soldats ukrainiens qui a évacué le groupe a parcouru en une demi-heure les 17 kilomètres qui les séparaient de Tchassiv Iar.
Lioubov espère désormais pouvoir s'installer, "le plus tôt sera le mieux", à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, au nord-est du pays, à quelques kilomètres de la frontière russe.
Elle et ses compagnons devront d'abord passer la nuit dans un centre d'accueil pour personnes déplacées à Kostiantynivka, 20 kilomètres plus loin, a indiqué un soldat.
Car Tchassiv Iar est loin d'être un havre de paix. Peu après le départ de ces réfugiés, un obus a sifflé au-dessus des têtes des journalistes de l'AFP dans cette ville où les chars et blindés ukrainiens circulent en nombre en direction et depuis le front.
À Bakhmout, "c'est la guerre, ça tire", commente, en fumant sa cigarette, un soldat qui a participé à l'évacuation des civils, deux familles et une femme seule.
Selon le militaire, qui a requis l'anonymat, il est difficile d'estimer combien d'habitants vivent terrés dans les caves, avançant le nombre de 1.000 à 5.000. Et les militaires ne les recherchent pas activement, certains "sortent et disent qu'ils veulent partir".
Un autre soldat, le visage éclaboussé de boue, a raconté que c'est la deuxième fois en une semaine que son unité sort des civils. Selon lui, ceux qui sont restés "espéraient que tout irait bien". "Mais c'est une bataille pour chaque immeuble, les chances que leur domicile reste intact est très faible", souligne-t-il.
Voir : Guerre en Ukraine : où en est la bataille pour Bakhmout ?
Malgré les combats, l'accès à la ville pour les militaires ukrainiens reste "facile", dit-il en outre, balayant la revendication du chef de Wagner de la veille.
"Accrocher un drapeau ne veut pas dire qu'ils ont pris la ville", dit-il, "la situation est sous contrôle". "Dans notre secteur, l'ennemi a essayé de passer à l'offensive, mais ils ont essuyé des pertes. Environ trente sont morts et voilà. Dans notre secteur, ils ne tentent plus rien", affirme le soldat, avant de reconnaître qu'ailleurs "la situation peut être compliquée".
Mais même si Bakhmout devait tomber, "on la reprendra", martèle le militaire, citant l'exemple de Kherson, grande ville du sud reconquise en novembre.
16H44 TU. Les Tchèques et la Slovaquie appellent à une application effective des sanctions contre la Russie
Les Premiers ministres tchèque et slovaque ont appelé l'Union européenne à exercer "des pressions ciblées" sur Moscou en appliquant pleinement les sanctions décrétées contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
"Il est important que l'UE et ses partenaires continuent à exercer des pressions ciblées sur la Fédération de Russie et appliquent vraiment les sanctions", ont déclaré dans un communiqué le Premier ministre tchèque Petr Fiala et son homologue slovaque Eduard Heger qui se sont rencontrés à Trencin dans l'ouest de la Slovaquie. L'UE et ses partenaires doivent "empêcher le coutournement des sanctions et créer des mécanismes pour châtier les responsables des crimes liés à cette agression", ont-ils ajouté.
Jsem velmi rád, že se po 3 letech podařilo obnovit dlouholetou tradici společných zasedání vlád Česka a Slovenska.
— Petr Fiala (@P_Fiala) April 3, 2023
Děkuji panu premiérovi @eduardheger a ministrům za konstruktivní a otevřenou debatu. Bavili jsme se o tom, jak ještě více spolupracovat v posilování energetické… pic.twitter.com/UltSV6QZVq
La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a reconnu que les sanctions pourraient avoir des conséquenses négatives pour l'économie du pays.
Il s'agissait de la huitième réunion conjointe des gouvernements des deux pays membres de l'UE et de l'Otan qui n'ont formé qu'un seul pays, la Tchécoslovaquie, jusqu'à leur séparation pacifique en 1993.
Les Premiers ministres Fiala et Heger ont appelé l'Union Européenne et l'Otan à rester unis et à continuer à fournir de l'aide à l'Ukraine.
16H16 TU. Détenus un mois par les Russes dans les caves de la mort - Récit
"Les cadavres gisaient là": à Iaguidné, dans le nord de l'Ukraine, 367 habitants sont restés détenus en mars 2022 par les Russes, entassés dans les caves d'une école où onze personnes sont mortes.
"Ils n'ont rien expliqué. Ils nous ont emmenés au sous-sol et ont dit qu'ils nous emmèneraient ailleurs plus tard", se souvient Ivan Polgouï, l'un des détenus interrogé lundi par l'AFP, en marge d'une courte cérémonie au village en présence du président Volodymyr Zelensky.
"Nous ne pouvions aller qu'aux toilettes. C'était pire qu'en prison", ajoute l'homme âgé de 63 ans.
Après avoir échoué à conquérir Kiev, l'armée russe s'est repliée du nord du pays à la fin mars 2022, un mois environ après le début de son invasion.
Les soldats de Moscou sont arrivés le 3 mars 2022 dans ce village de quelque 400 habitants, situé à deux heures de route au nord de Kiev, dans la région de Tcherniguiv.
"Ils sont entrés dans les maisons avec des fusils-mitrailleurs et ont forcé tout le monde à aller dans les sous-sols (de l'école). Ils nous ont donné cinq minutes pour récupérer tout ce dont nous avions besoin", décrit son fils, Valéri Polgouï, 38 ans.
"Tout a commencé par une peur folle quand ils sont venus vers nous. Ils ont frappé à notre porte et l'ont cassée", explique Valentina, une autre survivante, âgée de 60 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille. "Cette peur ne m'a pas quittée pendant tout le temps où nous étions ici et pendant un mois après", poursuit-elle, encore éprouvée.
Ils seront 367 au total à se retrouver détenus et entassés pendant 27 jours dans le sous-sol sans fenêtres de l'école, composé d'une grande pièce et de six autres, plus petites. Parmi eux des personnes âgées et une cinquantaine d'enfants, dont le plus jeune avait seulement un mois et demi.
"Au début, il faisait froid, mais ensuite il y avait plus de monde, et il n'y avait pas assez d'oxygène dans ces pièces (...) Des personnes âgées ont perdu connaissance par manque d'oxygène, puis sont devenues folles et sont mortes", poursuit Valéri Polgouï.
"Quand une personne mourrait, (les Russes) ne donnaient pas la permission de l'enterrer. Si une personne mourrait le matin, on pouvait emmener (le corps) dehors l'après-midi (...) pour le mettre dans la chaufferie", explique-t-il. "Les cadavres gisaient là, et les enfants se promenaient (à côté). Et puis, quand (les corps de) trois/quatre personnes étaient réunis dans la chaufferie, nous avons demandé la permission de les transférer au cimetière", où ils ont été enterrés, ajoute-t-il.
Onze personnes sont mortes pendant leur détention. Leur nom avec la date de décès ont été inscrits sur un mur et une porte du sous-sol. Des enfants ont aussi fait des dessins sur les murs.
Les pièces étaient meublées de quelques chaises et de planches en guise de tables, mais sans lits ni matelas, les habitants dormaient à même le sol, sur des cartons.
"Les gens marchaient, il y avait de la poussière, c'était très difficile de respirer, il y avait de la condensation aussi", ajoute Valentina. Selon elle "beaucoup de gens avaient de la fièvre, des enfants tombaient malades". "Il n'y avait pas d'endroit pour cuisiner ou manger. On avait organisé une cuisine dans la cour. Il y avait des restes de la cantine de l'école et de la maternelle. Ensuite, certaines personnes en ont apporté de chez elles", poursuit Valentina.
Leur calvaire a pris fin avec l'arrivée des forces ukrainiennes, le 30 mars.
"Nous étions encore au sous-sol, car tous les gens avaient peur de sortir, car ils ne savaient pas qui était où", se souvient Valéri. "Nous étions incroyablement heureux de les voir".
"Après avoir vu ça, je souhaite que le président russe passe le reste de sa vie dans une cave avec un seau au lieu de toilettes", a martelé Volodymyr Zelensky après avoir visité les lieux en compagnie du vice-chancelier allemand Robert Habeck.
14H43 TU. Le chef de l'AIEA en Russie mercredi pour discuter de la centrale de Zaporijjia
Rafael Grossi va effectuer cette visite "dans le cadre de ses consultations visant à assurer la protection" de ce site du sud-est de l'Ukraine occupé par les Russes et où la situation est jugée très précaire, a-t-il précisé sans donner plus de détails.
Le chef de l'AIEA avait passé quelques heures sur place la semaine dernière pour tenter de trouver une solution acceptable à la fois pour Kiev et pour Moscou.
(RE)voir : Ukraine : le chef de l'agence internationale de l'énergie atomique à Zaporijjia
Après des mois d'échanges infructueux, l'idée d'une zone démilitarisée autour de la centrale semble avoir vécu et la priorité est désormais la mise en place de "mesures réalistes" à même de minimiser le risque de "catastrophe" nucléaire dans cette centrale, la plus grande d'Europe.
"L'activité militaire est à la hausse dans toute cette région" avec notamment une "augmentation significative du nombre des soldats", avait déploré Rafael Grossi, et la survenue de frappes qui entraînent des coupures de courant à répétition.
Le représentant russe dans les organisations internationales ayant leur siège à Vienne, Mikhaïl Oulianov, cité par les agences de presse russes, a confirmé la visite de Rafael Grossi, tout en estimant qu'il y avait "encore du chemin à faire" avant de parvenir à un compromis.
"À chaque fois, on joue avec le feu et si nous permettons à cette situation de se prolonger, un jour notre chance va tourner", avait averti début mars Rafael Grossi.
L'électricité est essentielle pour faire tourner les pompes assurant la circulation d'eau. Car il faut constamment refroidir le combustible des coeurs des réacteurs ainsi que celui placé dans les piscines d'entreposage pour éviter un accident de fusion et des rejets radioactifs dans l'environnement.
14h27 TU. La Russie annonce son intention de renforcer ses capacités militaires près de la Finlande
"Nous renforcerons nos capacités militaires à l'ouest et au nord-ouest", soit aux frontières avec l'Europe orientale et la Finlande, a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko.
"En cas de déploiement de forces et de moyens d'autres membres de l'Otan sur le territoire finlandais, nous prendrons des mesures supplémentaires pour assurer de manière fiable la sécurité militaire de la Russie", a-t-il ajouté, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a annoncé aujourd'hui que la Finlande deviendra mardi le 31e membre de l'Alliance atlantique, au grand dam de Moscou.
Après le début de l'offensive russe en Ukraine l'année dernière, la Finlande et la Suède ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990 en demandant à adhérer à l'Otan en mai 2022.
La Russie avait assuré en mars ne pas représenter une "menace" pour les deux pays nordiques et n'avoir "aucun différend" avec eux.
La Russie considère cependant l'élargissement de l'Otan à ses frontières comme une menace fondamentale pour sa sécurité et l'ambition de l'Ukraine de rejoindre l'Alliance a été l'une des raisons avancées par Moscou pour justifier son attaque contre ce pays.
La nouvelle doctrine diplomatique russe rendue publique la semaine dernière désigne l'Occident comme une "menace existentielle" dont Moscou doit combattre la "domination".
13H24 TU. Russie : le journaliste américain arrêté a fait appel de sa détention
La défense du journaliste américain Evan Gershkovich, arrêté en Russie la semaine dernière pour des accusations d'"espionnage" qu'il rejette, a fait appel ce lundi de son placement en détention, a indiqué un tribunal de Moscou.
"C'est le même avocat (commis d'office) ayant représenté Gershkovich lors de son arrestation qui a fait appel", a indiqué une porte-parole du tribunal moscovite de Lefortovo. "La date de l'audience concernant l'appel du placement en détention sera annoncée cette semaine", a-t-elle ajouté, précisant que la requête serait examinée par une autre cour, de plus haute instance.
Evan Gershkovich, correspondant en Russie du prestigieux quotidien américain Wall Street Journal et ancien journaliste de l'AFP à Moscou, a été placé la semaine dernière en détention provisoire au moins jusqu'au 29 mai.
Il a été arrêté à Ekaterinbourg (Oural) par le service fédéral de sécurité (FSB), qui l'accuse d'"espionnage". Le Wall Street Journal et le reporter, respecté par ses collègues pour sa rigueur, démentent ces accusations.
Le président américain Joe Biden a réclamé vendredi la libération du journaliste, la Maison Blanche qualifiant de "ridicules" les accusations d'espionnage.
Son arrestation intervient dans un contexte de répression accrue en Russie contre la presse depuis l'offensive contre l'Ukraine, qui a fortement tendu les rapports entre Moscou et Washington.
Elle fait également suite à un échange intervenu en décembre entre la star américaine du basket Brittney Griner, qui se trouvait en détention en Russie, et le marchand d'armes russe Viktor Bout, prisonnier aux États-Unis.
Washington a plusieurs fois accusé Moscou d'arrêter arbitrairement des Américains pour s'en servir de monnaie d'échange et récupérer des Russes détenus aux Etats-Unis.
13H03 TU. L'armée russe ne confirme aucune avancée à Bakhmout
L'armée russe ne fait état d'aucune avancée à Bakhmout dans son dernier point quotidien lundi, malgré la revendication par le patron du groupe Wagner de la prise d'un bâtiment clé de cette ville à l'épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine.
Dans un message diffusé dans la nuit de dimanche à lundi sur Telegram, le dirigeant de Wagner, l'homme d'affaires Evguéni Prigojine, a déclaré que ses hommes avaient hissé le drapeau russe et la bannière de son groupe paramilitaire sur la mairie de Bakhmout.
"Au sens légal, Bakhmout a été prise", a-t-il assuré, ajoutant que les forces ukrainiennes étaient désormais "concentrées dans les zones ouest".
Mais, au cours de son point de presse quotidien ce lundi, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, n'a fait état d'aucune progression des troupes russes à Bakhmout, ne citant même pas le nom de cette cité.
L'état-major de l'armée ukrainienne, de son côté, a affirmé que les assauts russes étaient repoussés. À plusieurs reprises, ces derniers mois, le groupe Wagner a revendiqué des avancées militaires qui n'ont pas été confirmées par le ministère russe de la Défense. Certains analystes y voient le signe d'une rivalité.
13H00 TU Le Liban enquête sur un détournement de fonds dans son ambassade en Ukraine
La justice libanaise a ouvert une enquête pour détournement de plus de 300.000 dollars à l'ambassade du Liban en Ukraine, a annoncé ce lundi un responsable judiciaire à l'AFP.
Cette affaire intervient alors que le pays, en plein effondrement économique, tente de réduire les coûts de ses missions diplomatiques et envisage d'en fermer plusieurs.
Selon ce responsable, la justice a ouvert une enquête en septembre et interrogé à plusieurs reprises l'ambassadeur, Ali Daher, qui a été rappelé.
"Les fonds des caisses de l'ambassade, alimentées par les frais des services consulaires", dont le renouvellement de passeports des Libanais résidents en Ukraine et autres, "ont été détournés", a indiqué le responsable, parlant sous couvert de l'anonymat.
Selon l'enquête préliminaire, 318.000 dollars ont été détournés, a-t-il ajouté.
L'assistant de l'ambassadeur aurait déposé de l'argent sur un compte personnel dans une banque ukrainienne, tout en informant le ministère des Affaires étrangères qu'il avait transféré l'argent sur le compte de l'institution.
Le ministère "n'a pas vérifié ces transferts, ni informé l'ambassade que l'argent n'était pas arrivé sur son compte au Liban", a déclaré le responsable. L'assistant a également été convoqué à Beyrouth, mais a disparu après s'être présenté à un interrogatoire.
Le parquet général près la Cour de cassation a émis un "avis de recherche à l'encontre de l'assistant et l'a interdit de voyage, avec son épouse ukrainienne", selon la même source.
L'enquête porte également sur la valeur réelle du loyer du domicile de l'ambassadeur à Kiev. Selon une source diplomatique, qui a confirmé l'ouverture d'enquêtes judiciaires à l'ambassade, le travail y est suspendu depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
Pour réduire les dépenses après l'effondrement économique du Liban en 2019, la diplomatie libanaise a proposé au gouvernement l'année dernière de suspendre les activités de 17 missions à travers le monde, mais cette proposition est restée sans réponse. "Actuellement, les dépenses et le nombre d'employés sont réduits" dans les chancelleries libanaises, a indiqué la source diplomatique.
12H14 TU. Rheinmetall installe en Roumanie un centre de maintenance des armes ukrainiennes
"Rheinmetall travaille d'arrache-pied pour mettre en place un centre de maintenance et de logistique militaire en Roumanie", pays membre de l'Otan, a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe de Düsseldorf (Allemagne).
Les travaux sur le site à proximité de la ville de Satu Mare (nord de la Roumanie), près de la frontière ukrainienne, ont déjà commencé.
Ce centre, dont l'ouverture est prévue en avril, devrait "jouer un rôle central dans le maintien de la disponibilité opérationnelle des systèmes de combat occidentaux utilisés en Ukraine et dans la garantie de leur soutien logistique", ajoute cette source.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a salué, à l'occasion d'une visite à Bucarest, cette annonce et la localisation du site.
"Il est nécessaire que cette réparation ait lieu en dehors de l'Ukraine, mais près de la frontière", a-t-il souligné. "Notre coopération pour soutenir l'Ukraine est très, très intense", a ajouté le dirigeant lors d'une conférence de presse aux côtés du président roumain Klaus Iohannis. "Nous regardons toujours comment nous pouvons faire avancer notre cause commune en tant qu'Européens et membres alliés de l'Otan".
Ces opérations de maintenance vont s'appliquer aux obusiers automoteurs récemment livrés en Ukraine de même qu'aux chars de combat Leopard 2, dont l'Allemagne a livré la semaine dernière 18 exemplaires à Kiev, et aux Challenger britanniques.
S'ajoutent des véhicules blindés de transport de troupes tels que le Marder ou le Fuchs, ainsi que d'autres camions militaires. Des véhicules de combat des forces de l'Otan pourraient également y bénéficier d'opérations de maintenance.
"C'est une préoccupation majeure pour nous chez Rheinmetall d'apporter aux forces de l'Otan et à l'Ukraine le meilleur soutien possible dans cette situation critique", a déclaré le patron de Rheinmetall, Armin Papperger, cité par l'entreprise.
Le groupe mène par ailleurs des discussions avec Kiev concernant la construction en Ukraine d'une usine de fabrication de chars dont le pays a besoin pour repousser l'invasion russe, avait indiqué son président début mars.
Rheinmetall et une autre entreprise d'armement allemande, Krauss-Maffei Wegmann (KMW), ont déjà inauguré en juin un centre de maintenance comparable à Jonava, en Lituanie, destiné aux véhicules de combat des forces lituaniennes et d'autres forces de l'Otan stationnées dans les États baltes.
11H59 TU. Le chef de l'Otan réclame la "libération immédiate" du journaliste américain arrêté en Russie
"Son arrestation est très préoccupante. Il est important de respecter la liberté de la presse, les droits des journalistes, le droit de poser des questions et de faire leur travail. C'est pourquoi nous demandons sa libération immédiate", a déclaré le chef de l'OTAN au cours d'une conférence de presse.
Jens Stoltenberg a dit qu'il s'attendait à ce que la détention du journaliste du Wall Street Journal soit discutée pendant une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan demain, journée au cours de laquelle la Finlande deviendra le 31e membre de cette organisation.
Le chef de la diplomatie russe et son homologue américain, Sergueï Lavrov et Antony Blinken, se sont entretenus dimanche à son sujet pendant une rare conversation téléphonique.
Srgueï Lavrov a réitéré les accusations d'espionnage portées à l'encontre du journaliste par les autorités russes, tandis que Antony Blinken a de nouveau réclamé sa libération immédiate, fustigeant une "détention inacceptable".
Moscou a aussi dénoncé le "tapage médiatique" dans les pays occidentaux provoqué par cette arrestation, qui intervient dans un contexte de répression accrue en Russie contre la presse depuis le début en février 2022 de l'offensive contre l'Ukraine.
Evan Gershkovich, un reporter russophone âgé de 31 ans, a rejeté jeudi les accusations pesant sur lui au cours d'une audience devant un tribunal de Moscou, selon l'agence de presse russe Tass.
Voir : Russie : un journaliste américain en détention pour "espionnage"
Le journaliste américain a été placé en détention provisoire dans une prison moscovite, et ce jusqu'au 29 mai, une mesure qui peut être prolongée dans l'attente d'un éventuel procès.
10H58 TU. Moscou accuse l'Ukraine et des "agents" de Navalny d'avoir tué le blogueur militaire
Moscou accuse l'Ukraine, avec la complicité de partisans de l'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, d'avoir orchestré l'attentat dans lequel a été tué la veille à Saint-Pétersbourg un célèbre blogueur partisan de l'offensive de la Russie contre son voisin.
Les enquêteurs ont aussi annoncé l'arrestation d'une jeune femme, Daria Trepova, une ressortissante russe présentée comme une militante du Fonds de lutte contre la corruption d'Alexeï Navalny, interdit en Russie depuis 2021.
La police a ensuite diffusé une vidéo dans laquelle cette femme de 26 ans admet avoir amené une statuette piégée dont l'explosion a provoqué la mort du blogueur Maxime Fomine connu sous le pseudonyme de Vladlen Tatarskiï. Elle y refuse de dire pour l'instant d'où provenait la bombe et ne dit mot de l'organisation d'Alexeï Navalny.
L'opposant, emprisonné depuis plus de deux ans, purge une peine de neuf ans de prison pour escroquerie et fait aussi l'objet de poursuites pour extrémisme.
L'attentat "a été planifié par les services secrets de l'Ukraine, qui ont recruté des agents parmi ceux collaborant avec le prétendu Fonds de lutte contre la corruption de Navalny", a assuré le Comité antiterroriste de Russie lundi.
Russie : Alexei Navalny condamné à 9 ans de prison
Le porte-parole du président russe Vladimir Poutine a quant à lui dénoncé "un acte de terrorisme".
La veille, un responsable de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak avait démenti sur Twitter toute implication, estimant qu'il s'agissait de "terrorisme intérieur" dû à des rivalités au sein du régime russe.
Après les accusations portées contre l'organisation d'Alexeï Navalny, sa porte-parole, Kira Iarmych, a dénoncé un coup monté du Kremlin. "Alexeï sera bientôt jugé pour extrémisme, il risque 35 ans. Et le Kremlin s'est dit : c'est super pour la suite de pouvoir y ajouter terrorisme", a-t-elle écrit sur Twitter.
10H35 TU. La Pologne a livré des chasseurs MiG-29 à l'Ukraine (présidence polonaise)
La Pologne a livré les premiers chasseurs MiG-29 qu'elle avait promis à l'Ukraine, a déclaré lundi un responsable de présidence polonaise, après une annonce similaire de la Slovaquie fin mars.
"Quelques MiG ont déjà été envoyés, ils sont en effet utiles à l'Ukraine pour défendre notre sécurité à nous tous", a déclaré Marcin Przydacz, un conseiller de la présidence polonaise, à la radio privée RMF FM.
Depuis, la Slovaquie avait annoncé avoir remis les quatre premiers appareils de ce type à l'Ukraine le 23 mars. Au total, Bratislava avait promis à Kiev 13 MiG-29, de conception soviétique.
L'Ukraine a récemment refusé de confirmer à l'AFP le nombre de ses MiG-29 en service, mais selon un rapport World Air Forces 2023 de Flight Global publié à la fin de l'année dernière, ce pays exploitait 43 appareils.
Kiev a demandé à plusieurs reprises à ses alliés occidentaux de lui envoyer des chasseur-bombardiers modernes, dans l'espoir d'obtenir des F-16 américains.
10H31 TU. Russie: la suspecte dit avoir apporté la bombe ayant tué le blogueur militaire
Un jeune femme arrêtée lundi en Russie a reconnu avoir apporté l'engin explosif ayant tué la veille un célèbre blogueur militaire russe dans un café à Saint-Pétersbourg, un attentat imputé par Moscou aux services ukrainiens.
"J'ai apporté une statuette qui a explosé" dans ce café, a indiqué Daria Trepova, dans une vidéo publiée lundi après son interpellation par le ministère russe de l'Intérieur. A la question d'un policier lui demandant qui lui avait transmis cette bombe, elle a répondu qu'elle expliquerait cela "plus tard".
10H13 TU. La guerre en Ukraine a causé 2,4 milliards d'euros de destruction du patrimoine et de la culture (Unesco)
La guerre en Ukraine a causé pour 2,4 milliards d'euros de destruction au patrimoine et au secteur culturel de ce pays et généré 13,9 milliards d'euros de pertes de revenus dans le divertissement, l'art et le tourisme, selon l'Unesco.
Quelque 248 monuments ont notamment été endommagés, dont certains ont été totalement détruits, particulièrement dans l'Est, selon cet organisme onusien basé à Paris. Laure Azoulay, sa directrice, se trouve à Kiev.
L'invasion russe a aussi provoqué un effondrement de pans de l'économie ukrainienne liés à la culture, notamment "le tourisme, les arts, le sport, le divertissement, l'industrie culturelle, l'éducation culturelle", évalué à 15,1 milliards de dollars (13,9 Mds euros) de pertes, selon un cadre de l'Unesco.
"Nous allons soutenir les autorités ukrainiennes dans l'élaboration d'un plan national de reconstruction du secteur culturel", a annoncé Laure Azoulay, qui a estimé le besoin total de financement pour reconstruire et relancer ce secteur à 6,4 milliards d'euros.
Sept sites culturels et un site naturel ukrainiens font partie de la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, dont le centre historique d'Odessa (Sud-Ouest), relativement épargné par un an de conflit, qui l'a rejointe cette année.
Seize autres sites, dont le centre-ville de Tchernihiv, endommagé durant les premiers mois de la guerre, apparaissent eux dans une liste "indicative" de l'Unesco. Kiev doit à terme présenter leur candidature afin qu'ils intègrent le Patrimoine mondial onusien.
09H29 TU. Moscou accuse l'Ukraine et des "agents" de Alexeï Navalny d'avoir tué le blogueur militaire
La Russie a accusé lundi Kiev d'avoir, avec la complicité de partisans de l'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, orchestré l'attentat qui a tué la veille à Saint-Pétersbourg un célèbre blogueur partisan de l'offensive militaire en Ukraine.
08H14 TU. Russie : Vladimir Poutine crée un fonds de soutien aux soldats engagés en Ukraine
Vladimir Poutine a signé lundi un décret officialisant la création d'un fonds spécial d'assistance aux soldats engagés en Ukraine et à leurs familles.
L'armée russe a connu de lourdes pertes depuis le début de l'offensive contre son voisin ukrainien et suite à une série de revers militaires, Vladimir Poutine a mobilisé à partir de septembre 300.000 réservistes, des civils donc.
À re(voir) Russie : Vladmir Poutine en tournée d'inspection des réservistes
08H09 TU. Russie : arrestation d'une suspecte de l'attentat ayant tué un célèbre blogueur militaire
Les autorités russes ont annoncé lundi l'arrestation d'une jeune femme, principale suspecte de l'attentat qui a tué la veille un célèbre blogueur militaire et fervent partisan de l'offensive contre l'Ukraine.
Les enquêteurs "ont interpellé Daria Trepova, soupçonnée de participation à l'explosion au café de Saint-Pétersbourg" dimanche, selon le Comité d'enquête de Russie, puissant bureau d'investigation.
06H47 TU. Le président ukrainien Zelensky à Varsovie le 5 avril
Le président ukrainien Zelensky se rendra en visite officielle à Varsovie le 5 avril, a annoncé lundi un responsable de la présidence polonaise.
"Il s'agit d'une visite officielle", mais le président ukrainien "veut rencontrer les Polonais et les Ukrainiens vivant en Pologne" également, a déclaré le chef du bureau de la politique internationale Marcin Przydacz à la radio polonaise privée RMF FM.
Lors de la visite, Volodymyr Zelensky rencontrera son homologue polonais Andrzej Duda pour discuter de questions liées à la sécurité, à la coopération économique et agricole, dont celles touchant au transport des céréales ukrainiennes par la Pologne, ainsi qu'aux questions liées à l'histoire entre les deux pays, a indiqué Marcin Przydacz.
"Nous voulons que cet agenda soit le plus complet possible", a déclaré Marcin Przydacz.
Lors d'une déclaration prévue mercredi soir au palais royal dans le centre historique de la capitale polonaise, le président Zelensky "adressera quelques mots aux Polonais, dans le contexte de ce qui s'est passé l'année dernière - comment les Polonais aident l'Ukraine, les réfugiés (ukrainiens) à la frontière, ou les accueillent chez eux (...) Je pense que c'est le but de cette rencontre", selon la même source.
Des discussions avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki sont également prévues. "Nous préparons un certain nombre d'éléments qui rendront cette visite spéciale", a encore précisé Marcin Przydacz.
06H08 TU. Le vice-chancelier allemand et ministre de l'Économie en visite à Kiev
Le vice-chancelier allemand et ministre de l'Economie, Robert Habeck, est arrivé ce lundi matin à Kiev pour son premier déplacement dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'offensive russe, selon le ministère allemand de l'Economie.
Robert Habeck, également ministre du Climat, est accompagné par plusieurs représentants du monde économique, dont le patron de la Fédération des industries allemandes (BDI), ont précisé plusieurs médias allemands.
Selon le journal Bild, Robert Habeck a déclaré à son arrivée à Kiev que sa visite est un signe "que nous croyons que (l'Ukraine) sera victorieuse, qu'elle sera reconstruite". L'Ukraine sera "un partenaire économique de poids dans le futur".
03H33 TU. Wagner dit contrôler Bakhmout "au sens légal"
"Au sens légal, Bakhmout a été capturée. L'ennemi est concentré dans les zones ouest", a déclaré le chef de Wagner, Evguéni Prigojine.
Une vidéo accompagnant son message montre Evguéni Prigojine brandissant un drapeau russe avec une inscription en l'honneur de Vladlen Tatarskiï, blogueur militaire russe fervent défenseur de l'offensive en Ukraine tué dimanche par l'explosion d'une bombe. Cet attentat dans un café du centre historique de Saint-Pétersbourg a également fait 25 blessés, selon les autorités.
À re(voir) : L'est de Bakhmout aux mains de Wagner
"Les commandants des unités qui ont pris la mairie et tout le centre iront hisser ce drapeau", a déclaré Evguéni Prigojine. "Voici l'entreprise militaire privée Wagner, voici les gars qui ont pris Bakhmout. D'un point de vue juridique, elle est à nous", clame-t-il.
L'état-major ukrainien a affirmé le contraire.
"Bakhmout, Avdiivka et Maryinka restent au centre des hostilités", a-t-il ajouté dans son point de situation de lundi à l'aube. "L'ennemi n'arrête pas ses assauts sur Bakhmout, essayant d'en prendre complètement le contrôle. Nos soldats ont repoussé plus de 20 attaques ennemies".
Ville de quelque 70.000 habitants avant le conflit, Bakhmout est le théâtre de combats particulièrement violents depuis des mois. La ville est devenue le symbole de la lutte entre Russes et Ukrainiens pour le contrôle de la région industrielle du Donbass.
20H22 TU. Un blogueur militaire russe connu tué dans une explosion à Saint-Pétersbourg
Un blogueur militaire russe connu, fervent défenseur de l'offensive militaire en Ukraine, a été tué dimanche et 25 autres personnes blessées par "un engin explosif" dans un café à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie, selon les autorités.
"Aujourd'hui, un engin de nature inconnue a explosé dans un café du centre de Saint-Pétersbourg", a annoncé dans un communiqué le Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations en Russie.
"Une personne est morte et 25 ont été blessées dont 19 sont hospitalisées", selon le gouverneur de Saint-Pétersbourg, Alexandre Beglov.
Selon les enquêteurs, qui ont ouvert "une enquête pénale" pour "meurtre à l'aide d'un moyen dangereux", la victime est "le blogueur militaire connu sous le pseudonyme de Vladlen Tatarskiï".
"Une fille" a "vraisemblablement" apporté l'engin explosif, selon une source citée par l'agence de presse Ria Novosti.
Il y avait une figurine dans la boîte : un cadeau destiné à M. Tatarskiï", a ajouté cette source.
"Elle lui a donné", puis plus tard, "d'un coup, il y a eu une explosion", a raconté à l'AFP Alissa Smotrova, une femme présente. "Il y avait du sang, des bouts de verre..."
Une autre source, également citée par Ria Novosti, a précisé que la personne en question était "connue" du blogueur et qu'ils s'étaient croisés "lors d'événements", sans donner plus de détails.