DIRECT - Ukraine : Zelensky assure qu'il peut gagner la guerre, plus de 15 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire selon l'ONU

En ce 100ème jour de guerre, Moscou contrôle 20% du territoire ukrainien depuis le 24 février dernier. Vladimir Poutine concentre ses efforts sur la région du Donbass (est) et sa ville stratégique de Severodonetsk. "La victoire sera nôtre", affirme pourtant le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La guerre en Ukraine "n'a et n'aura pas de vainqueur" juge le coordinateur de l'ONU dans le pays, Amin Awad.

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Funérailles du Colonel Oleksander Makhachek
Funérailles du Colonel Oleksander Makhachek à Jytomyr -région de Kiev) ce 3 juin. Selon des camarades de combat, Makhachek a été tué par un obus tombé sur sa position le 30 mai. 
© AP Photo/Natacha Pisarenko
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Ce qu'il faut retenir ce vendredi 3 juin 2022

- La guerre entre dans son 100ème jour. Pour le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, l'Occident doit se préparer à "une guerre d'usure" sur le "long terme".
-  Le président de l'Union africaine et du Sénégal Macky Sall demande à Vladimir Poutine de "prendre conscience" que les pays africains sont "des victimes" du conflit en Ukraine.
- Pour Vladimir Poutine, l'exportation de céréales d'Ukraine n'est "pas un problème".
-  Severodonetsk, capitale administrative de la région de Lougansk, est désormais "occupée à 80%-90%", de source militaire française. 800 personnes, dont des enfants, sont réfugiés dans une usine chimique.
- Les régions de l'Est sont toujours bombardées par Moscou.
- Les troupes russes ont pris le contrôle de régions du sud de l'Ukraine - l'essentiel de celle de Kherson et une partie de celle de Zaporijjia.
- L'Ukraine relance l'idée d'adhérer à l'Union Européenne, les 27 pays membres de l'Union européenne toujours mitigés.
- Un Français a été tué "dans des combats" en Ukraine.

19h00 TU. Les Dauphins, victimes collatérales du conflit en Mer noire.

Dauphins en mer de Crète
Dauphins au large de la Crète en septembre 2021.
© Leonidas Karantzas/Greenpeace via AP

Des dauphins grièvement brûlés par des bombes ou des explosions de mines se sont échoués  par milliers sur les côtes de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Turquie et de l'Ukraine. De nombreux chercheurs lancent l'alerte. La bataille le long des côtes ukrainiennes ont causé des dommages environnementaux sans nom et ont interféré avec l'habitat des cétacés.

Ivan Rusev, un chercheur au parc national de l'estuaire de Tuzla en Ukraine affirme que les données recueillies par ses collègues depuis le début de la guerre montrent que plusieurs milliers de dauphins ont été tués.

Le chercheur explique que l'augmentation du trafic de bateaux et l'utilisation de radars très puissants ont pu désorienter les dauphins qui utilisent les ultra-sons pour se diriger.

La Fondation de recherche maritime turque, TUDAV, a raporté en mars une augmentation importante de morts de dauphins qui se sont échoués sur les côtes où se sont pris dans les filets de pêche. Les chercheurs turcs de la fondation TUDAV cités par le quotidien américain The New York Times affirment que la guerre a un coût exhorbitant pour la biodiversité marine.
 

18h00 TU. La Russie concentre au moins 20 bataillons tactiques pour lancer une offensive sur Sloviansk selon l'état-major ukrainien cité par le quotidientindépendant The Kiev Independant.

L'état-major ukrainien a déclaré que la récente offensive des troupes russes contre Barvinkove et Lozova dans la région de Kharkiv avait échoué. Cependant, ils ont eu quelques gains dans la ville de Severodonetsk, a ajouté l'état-major général.



17h25 TU. L'exportation des céréales d'Ukraine n'est "pas un problème", assure le président russe Vladimir Poutine, au moment où l'offensive russe en Ukraine fait craindre une crise alimentaire mondiale.

Poutine avec Macky Sall
Vladimir Poutine avec le président du Sénégal et chef de l'Union Africaine Macky Sall à la résidence Bocharov Ruchei à Sochi,  ce 3 juin 2022.
© Mikhail Klimentyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

"Il n'y a pas de problème pour exporter les céréales d'Ukraine", a-t-il déclaré, dans une interview télévisée, évoquant plusieurs moyens d'exporter les céréales via des ports ukrainiens, d'autres sous contrôle russe ou via l'Europe centrale.

Vladimir Poutine a affirmé que les Occidentaux faisaient du "bluff" en accusant Moscou d'empêcher les exportations de céréales d'Ukraine.

Il a mentionné la possibilité d'exporter via les ports ukrainiens de Marioupol et Berdiansk, situés sur la mer d'Azov, qui donne accès à la mer Noire, et conquis par Moscou lors de son offensive.

Il a aussi évoqué une exportation via les ports de la mer Noire toujours sous contrôle ukrainien, notamment celui d'Odessa. Pour cela, il a une fois encore exigé que les eaux de ces ports soient "déminées" par Kiev, assurant qu'en échange la Russie permettra un passage sécurisé des navires. 

Parmi les autres voies possibles, selon M. Poutine: un transport sur le Danube "via la Roumanie", mais aussi "via la Hongrie" ou "via la Pologne".


16h20 TU. Deux journalistes de l'agence de presse internationale Reuters ont été légèrement blessés dans l'Est de l'Ukraine, tandis que leur chauffeur, fourni par les séparatistes pro-russes, a été tué.

"Lors d'un reportage, deux journalistes de Reuters ont été légèrement blessés lorsqu'ils ont été visés par des tirs alors qu'ils étaient en route vers Severodonetsk", a indiqué un porte-parole.

"Ils voyageaient dans un véhicule fourni par des séparatistes et conduit par un chauffeur fourni par les séparatistes. Le chauffeur a été tué", a-t-il ajouté.

Aucun autre détail n'a été fourni sur leur identité, leur état de santé ou les circonstances de ces tirs.


15h00 TU. Un Français a été tué "dans des combats" en Ukraine, annonce le ministère français des Affaires étrangères, 100 jours après le début de l'invasion russe.

"Nous avons appris la triste nouvelle qu'un Français avait été mortellement blessé dans des combats en Ukraine", a fait savoir le Quai d'Orsay dans une réponse écrite. "Nous présentons nos condoléances à sa famille."

Selon une source sécuritaire interrogée par l'AFP, l'homme était "un combattant parti comme volontaire".
L'identité de cet homme n'a pas été communiquée, ni le lieu où il a péri.
La radio française Europe 1 avait fait état hier d'un "premier combattant français" tué en Ukraine, "mortellement blessé par des tirs d'artillerie" dans la région de Kharkiv (nord-est).

"Le jeune homme avait rejoint la Légion internationale de défense ukrainienne et participait aux combats contre l'armée russe", toujours selon Europe 1.

Le Royaume-Uni avait fait état fin avril de la mort d'un de ses ressortissants et de la disparition d'un autre.
Selon les médias britanniques, le tué était un vétéran de l'armée britannique. Ses anciens camarades lui avaient rendu hommage sur une page Facebook et une page de collecte de fonds avait été mise en place.

D'après les médias britanniques toujours, les deux ressortissants combattaient contre les forces russes comme volontaires.

"L'Ukraine, dans la totalité de son territoire, est une zone de guerre", a insisté le Quai d'Orsay dans sa réponse écrite. "Dans ce contexte, il est formellement déconseillé de se rendre en Ukraine, quel qu'en soit le motif".

14h56 TU. Macky Sall se dit "rassuré" après sa rencontre avec l'Ukraine.

Poutine avec Macky Sall
Vladimir Poutine avec le président du Sénégal et chef de l'Union Africaine Macky Sall à la résidence Bocharov Ruchei à Sochi,  ce 3 juin 2022.
© Mikhail Klimentyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

"Nous sortons d'ici très rassurés et très heureux de nos échanges", a déclaré Macky Sall aux journalistes à l'issue de cette rencontre à Sotchi, ajoutant avoir trouvé Vladimir Poutine "engagé et conscient que la crise et les sanctions créent de sérieux problèmes aux économies faibles, comme les économies africaines".

Les échanges entre Vladimir Poutine et Macky Sall, qui était accompagné du président de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, ont duré trois heures, a précisé le dirigeant sénégalais, évoquant "un échange complet sur la situation".

"Je lui ai indiqué que nous étions venus d'abord pour lui demander une désescalade et de travailler pour la paix", a précisé Macky Sall.

14h40 TU. La Russie a interdit l'entrée sur son territoire à 41 personnalités canadiennes supplémentaires, en réponse aux sanctions annoncées par Ottawa.

Cette mesure, qui concerne des "dirigeants d'organisations soutenant les forces ultranationalistes en Ukraine ainsi que de hauts responsables militaires" a été prise "en réponse aux nouvelles sanctions antirusses, annoncées par Ottawa le 8 mai concernant la direction du ministère de la Défense russe, des dirigeants militaires et des représentants des milieux d'affaires", explique la diplomatie russe dans un communiqué.

Plusieurs de ces personnes sont membres d'organisations liées à l'Ukraine, telles que le Congrès ukrainien canadien, qui dit représenter la communauté ukrainienne du Canada auprès du gouvernement.
Plus de 600 Canadiens avaient déjà été interdits d'entrée en Russie depuis le début de son offensive en Ukraine.

Le 19 mai, Moscou avait annoncé fermer le bureau dans la capitale russe de la radio-télévision canadienne CBC/Radio-Canada et annuler les accréditations et les visas de ses journalistes, en réponse à l'interdiction de diffusion de chaînes du groupe russe RT au Canada, décidée mi-mars.

Ottawa a pour sa part imposé des sanctions à plus de 1.000 personnes et entités de la Russie, de l'Ukraine et du Bélarus.

14h00 TU. Mykola Sunhurovsky du Centre Razumkov, un groupe de réflexion basé à Kiev, dit que "les Russes se battent pour chaque pâté de maisons et chaque rue" dans la ville orientale de Lysychansk, ajoutant que "cela les a privés de l'initiative".

Des habitants de Lysychansk viennent remplir des bidons d'eau depuis un camion de pompiers
Des habitants de Lysychansk viennent remplir des bidons d'eau depuis un camion de pompiers le 13 mai 2022.
© AP Photo/Leo Correa

Lysychansk, le centre administratif de la région orientale de Lougansk, est devenu une arène de combats acharnés cette semaine car il a fait face à une attaque russe massive. Sunhurovsky analyse que "l'offensive russe dans la région a commencé à ralentir, ils ont perdu trop de forces et ont besoin d'une pause tactique". Le chercheur (cité par AP) fait remarquer que "le temps travaille en faveur de l'Ukraine alors que les approvisionnements en armes occidentales augmentent, ce qui rend le Kremlin nerveux", mais ajoute que les approvisionnements occidentaux ont mis du temps à atteindre l'Ukraine, forçant Kiev à "faire traîner le temps à l'est pour accumuler des forces pour une contre-offensive."

13h35TU. L'homme d'affaires russe Dmitri Konov, qui a dirigé pendant plus d'une décennie le groupe Sibur, fleuron russe de la pétrochimie, a porté plainte auprès de la Cour de justice européenne (CJUE) pour contester les sanctions le frappant.

Dmitri Konov, PDG de SIBUR en 2013
Vladimir Putin à la cérémonie d'inuaguration de l'usine de raffinement d'hydrocarbures de SIBUR à Tobolsk, en Sibérie occidentale, le 15 octobre 2013. Le 2ème à gauche sur la photo est Dmitri Konov, directeur général de SIBUR.
© AP Photo/RIA-Novosti, Alexei Nikolsky, Presidential Press Service

Cette plainte contre le Conseil de l'UE a été enregistrée le 1er juin et est apparue aujourd'hui sur le site de la CJUE. Dmitri Konov rejoint ainsi le nombre croissant de Russes contestant légalement leur inclusion dans la liste des sanctions européennes, comme Piotr Aven et Mikhaïl Fridman d'Alfa Bank ou Roman Abramovitch, l'ancien propriétaire du club de football de Chelsea.

"Je ne pense pas que ce soit une décision juste sur la base de ce qui est fourni comme preuve et sur la base du raisonnement énoncé dans la décision du Conseil de l'UE", a déclaré M. Konov à l'AFP. "Les preuves ne sont pas assez fortes pour me désigner".

Devenu PDG de Sibur en 2006, il s'est retiré de toutes ses fonctions au sein du groupe après son ajout aux listes de sanctions européennes et britanniques au mois de mars, dans le cadre des mesures visant la Russie pour son intervention militaire en Ukraine. Il reste un des actionnaires minoritaires du groupe.

"Nous sommes une entreprise privée et les arguments (...)  selon lesquels l'entreprise fournit une source de revenus substantielle au gouvernement responsable de la déstabilisation de l'Ukraine ne sont pas valables", a-t-il encore ajouté, assurant que la majorité de ses impôts étaient payés au niveau régional et non fédéral.


13h13 TU. L'Union européenne banni la majeure partie des importations de pétrole russe avec un embargo dans les six mois, dans son 6eme paquet de sanctions contre Moscou.

Cet accord a été obtenu avec difficulté en raison de la pression de la Hongrie.

L'Union européenne élargit aussi sa liste noire à une soixantaine de personnalités dont l'ex-gymnaste russe Alina Kabaeva. Visée pour son rôle dans "la propagande" du Kremlin, des médias lui prêtent une relation avec le président russe Vladimir Poutine que ce dernier a démentie.

Alina Kabaeva, quand elle était députée à la Douma
Alina Kabaeva, quand elle était députée à la Douma, le 13 janvier 2012. Elle a dû renoncer à ce poste suite aux rumeurs persistantes de liaison avec Vladimir Poutine.
© AP Photo/Mikhail Metzel


12h35TU. Les Nations unies mènent d'intenses et discrètes négociations pour libérer des dizaines de millions de tonnes de céréales ukrainiennes et empêcher une crise alimentaire mondiale, a confirmé le coordinateur de l'ONU en Ukraine, faisant part d'un optimisme très prudent.

Martin Griffith le 12 mai au Kenya
Martin Griffith le 12 mai, en déplacement à Lomoputh, dans le nord du Kenya. Le sous-secrétaire aux Affaires humanitaires de l'ONU est très préoccupé par les risques accrus de famine dans la corne de l'Afrique.
© AP Photo/Brian Inganga

La Russie bloque les ports ukrainiens de la mer Noire et empêche donc l'exportation de ces céréales, qui ont nourri 400 millions de personnes l'année dernière. Une situation d'autant plus urgente que la prochaine récolte va bientôt arriver.

Ces négociations sont menées notamment par le Britannique Martin Griffith, secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, et la costaricienne Rebeca Grynspan, à la tête de la Cnuced, organe des Nations unies chargé du commerce et du développement, a révélé Amin Awad, aux journalistes à Genève, lors d'un point de presse régulier en ligne. 

L'ONU est jusqu'à présent restée extrêmement discrète sur ces efforts.  


12h00 TU. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères lance un appel à l'aide.

Dans un communiqué, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a rappelé qu'"un soutien constant à l'Ukraine doit se poursuivre" de la part de la communauté internationale, notamment "en augmentant la pression des sanctions" économiques sur Moscou. "L'aide à notre État est aujourd'hui le meilleur investissement dans la paix et le développement durable de toute l'humanité", peut-on lire sur le site du ministère.

11h51 TU. Le maire de Kiev dénonce un "génocide" des soldats russes. 

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, dénonce "un génocide spécial" des soldats russes envers la population civile ukrainienne. "Nous ne voulons pas de 100 jours de guerre de plus", lance l'édile Klitschko dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. "Rien ne rendra nos morts et ne réparera l'âme et le corps des blessés", déplore-t-il, appelant à "faire la guerre à la guerre" pour "(l)'arrêter".

Vitali Klitschko, maire de Kiev, à Davos
Vitali Klitschko, maire de Kiev, à Davos lors du form économique mondial. Suisse, 26 mai 2022.
Markus Schreiber / ASSOCIATED PRESS

10h50 TU. Vladimir Poutine veut s'expliquer au sujet des "céréales ukrainiennes" avec Macky Sall.

Le président sénégalais Macky Sall, également président en exercice de l'Union africaine (UA), est en Russie. Une visite qui se tient sur fond de craintes de crise alimentaire mondiale du fait de l'offensive russe en Ukraine, qui a conduit à une flambée des cours des céréales et des huiles, dont les prix ont dépassé ceux des printemps arabes de 2011 et des émeutes de la faim de 2008.  Le président russe Vladimir Poutine a annoncé qu'il donnera aujourd'hui à son homologue sénégalais "une explication complète de sa vision concernant les céréales" bloquées dans les ports ukrainiens.

10h42 TU. "15,7 millions de personnes" ont besoin d'aide humanitaire d'urgence en Ukraine, juge l'ONU.

Après 100 jours de guerre en Ukraine, 15,7 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence, déclare le coordinateur de crise des Nations unies pour l'Ukraine, Amin Awad, qui appelle à la fin d'un conflit qui a "un impact négatif sur le monde et a créé une inflation, une crise alimentaire, en particulier pour les pays tiers en phase de transition".

amin awad onu guerre
Le coordinateur de l'ONU en Ukraine, Amin Awad. Dubai, 2016. 
Kamran Jebreili / ASSOCIATED PRESS

10h28 TU. Moscou estime avoir atteint "certains résultats" en Ukraine, 100 jours après le début de l'invasion russe. 

Le Kremlin a estimé vendredi avoir rempli "certains" de ses objectifs après 100 jours d'offensive contre l'Ukraine. Selon Moscou, de "nombreuses localités" ont été "libérées", permettant aux populations un retour à "une vie pacifique". "Ce travail va se poursuivre, jusqu'à ce que tous les objectifs de l'opération militaire spéciale soient remplis", a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

10h27 TU. Un ancien premier ministre de Vladimir Poutine en exil ? 

Mikhaïl Kassianov, le premier Premier ministre du président russe Vladimir Poutine, passé depuis à l'opposition, annonce être à l'étranger, alors qu'il s'était prononcé contre le conflit en Ukraine. "J'espère que c'est pour peu de temps", a-t-il écrit à l'AFP dans un message, confirmant des informations de médias russes. Il n'a pas souhaité préciser les raisons ni la date de son départ, ni l'endroit où il se trouve.

10h21 TU.  "La victoire sera nôtre", affirme Zelensky au 100e jour de l'invasion russe en Ukraine. 

"Les représentants de l'État sont ici, défendant l'Ukraine depuis cent jours", déclare-t-il dans cette vidéo de 36 secondes, se filmant devant le bâtiment de l'administration présidentielle à Kiev aux côtés notamment de son Premier ministre, Denys Chmygal et du chef du parti présentiel, David Arakhamia.


09h51 TU. Les 27 toujours divisés au sujet de l'adhésion de l'Ukraine dans l'UE. 

Kiev espère obtenir d'ici fin juin le statut officiel de candidat à une adhésion à l'Union européenne, même si les Vingt-Sept sont divisés sur cette question. Le président français Emmanuel Macron, président en exercice de l'UE, a estimé début mai qu'une adhésion de l'Ukraine prendrait "des décennies", et proposé dans l'intervalle la création d'une "communauté politique européenne" pour arrimer plus vite l'Ukraine à l'Europe.

09h41 TU. L'Ukraine bientôt dans la "famille européenne" ? 

L'Ukraine "avance" vers "la famille européenne", alors que la Russie elle "se rapproche d'une vie derrière le rideau de fer", déclare le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, au 100e jour de l'invasion russe.

09h30 TU. Les soldats ukrainiens tués, enterrés, pleurés. 

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, "nous perdons de 60 à 100 soldats par jour, tués au combat, et quelque 500 sont blessés" depuis le début de l'offensive russe. Partout sur le territoire, les hommes de l'armée de Kiev morts  sur le front sont enterrés par leurs familles endeuillées. 

enterrement soldats ukrainiens
En Ukraine, les soldats tués au front sont enterrés et  les familles endeuillées. Province de Zhytomyr en Ukraine - 3 juin 2022.
Natacha Pisarenko / ASSOCIATED PRESS

08h27 TU. La guerre en Ukraine "n'aura pas de vainqueur", juge l'ONU au 100e jour de l'invasion russe.

"Cette guerre n'a et n'aura pas de vainqueur", a affirmé Amin Awad dans un communiqué. "Nous avons besoin de paix. La guerre doit cesser", a exhorté vendredi le coordinateur de l'ONU dans le pays, au 100e jour de l'invasion russe. Les négociations entre Kiev et Moscou sont au point mort depuis plusieurs semaines.


07h40 TU. Le chancelier allemand Scholz accueille à Berlin le président du parlement ukrainien Ruslan Stefantchouk.

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Le chancelier allemand Olaf Scholz reçoit à Berlin le président du parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk. Allemagne, 3 juin 2022.
Markus Schreiber / ASSOCIATED PRESS

07h30 TU. L'Ukraine recherche des preuves de crimes de guerre à Kharkhiv.

24 février - 3 juin 2022. Voilà 100 jours que la Russie  a débuté son offensive en Ukraine. Moscou continue à avancer dans le Donbass. À Kharkhiv, déserté par les Russes, on commence à collecter les preuves pour déterminer s'il y a eu crimes de guerre.

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06h53 TU. La guerre en Ukraine pourrait durer "encore de nombreux mois".

La guerre en Ukraine "pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression", avait déclaré le 1er juin le secrétaire de l’OTAN Jens Stoltenberg lors d'une conférence de presse aux côtés du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Mais "nous ne voyons aucun signe dans cette direction à ce stade", avait-il ajouté. La guerre menée par la Russie en Ukraine va durer encore "de nombreux mois", avait abondé Blinken.

jens stoltenberg antony blinken washington
Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg (gauche) et Antony Blinken (droite), secrétaire d'État américain lors d'une conférence de presse à Washington. États-Unis, 1er juin 2022. 
Jacquelyn Martin / ASSOCIATED PRESS


05h00 TU. La crise énergétique mondiale va-t-elle s'aggraver ? 

Le monde se trouve dans une crise énergétique sans précédent depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, un producteur majeur d'hydrocarbures mais aussi de produits pétroliers raffinés comme le gazole. L'Union européenne vient aussi de décider un embargo partiel sur le pétrole brut russe dans les 6 mois et les produits raffinés dans les 8 mois. Au total ce sont 90% des exportations de pétrole russe vers l'UE qui seront arrêtées d'ici la fin de l'année.

Gaz russe - photo

La Russie menace de couper son gaz à l’Europe ce jeudi 31 mars.

Michael Sohn/ AP

04h45 TU. La Serbie est la Russie trouvent un accord sur le gaz. 

Au moment où les Européens tentent d'isoler la Russie et de se sevrer tant bien que mal de ses énergies fossiles, la Serbie resserre ses relations avec Moscou au moyen d'un accord sur le gaz russe. Candidate à l'entrée dans l'Union européenne depuis dix ans, la Serbie maintient des liens étroits avec le Kremlin et refuse de s'aligner sur les sanctions contre Moscou.

Bruxelles a condamné cet accord gazier passé entre la Serbie et Moscou, déclarant attendre que Belgrade "ne renforce pas davantage ses liens avec la Russie"."Les pays candidats, y compris la Serbie, doivent progressivement aligner leurs politiques envers des pays tiers sur les politiques et positions de l'UE, y compris par des mesures restrictives", a déclaré le porte-parole de la Commission Peter Stano.

 

03h00 TU. Les régions du Sud bientôt aux mains des Russes ? 

Dans le sud, les Ukrainiens s'inquiètent d'une possible annexion des régions conquises par les forces russes, Moscou évoquant des référendums dès juillet. A Mykolaïv, près d'Odessa, les bombardements russes ont fait au moins un mort et plusieurs blessés dans la population civile, a fait savoir jeudi soir le commandement ukrainien de la région sud.

02h30 TU. Des combattants russes tentent de fuir la guerre en Ukraine.

Selon le ministère russe de la Défense, le nombre de combattants étrangers a été "quasiment divisé par deux", passant de 6.600 à 3.500, et un "grand nombre" d'entre eux "préfèrent quitter" le pays "le plus rapidement possible".

02h00 TU. Les armes promises par Washington toujours attendues par Kiev.

L'Ukraine attend des livraisons de systèmes de lance-missiles plus puissants promis par le président américain Joe Biden, en espérant que cela change le rapport de force sur le terrain. La Russie a affirmé jeudi avoir stoppé l'afflux de "mercenaires" étrangers voulant combattre aux côtés de l'armée de Kiev, à force de leur infliger de lourdes pertes ces dernières semaines.

Joe Biden ce 9 mai à la Maison Blanche.
Joe Biden ce 9 mai à la Maison Blanche.
© AP Photo/Manuel Balce Ceneta

01h30 TU. Sloviansk sous pression.

La pression russe reste également importante sur Donetsk, l'autre région du Donbass. C’est notamment Sloviansk, à quelque 80 km à l'ouest de Severodonetsk, qui suscite l’attention des troupes russes. Sur place, les habitants de la région manquent notamment de gaz, d'eau et d'électricité, selon Kiev.

01h00 TU. La Russie contrôle Severodonetsk à “80%” selon les autorités locales.

Severodonetsk, capitale administrative de la région, est "occupée à 80%" par les forces russes et les combats font rage dans les rues, selon le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï. Les forces russes contrôlent actuellement "environ 20%" du territoire ukrainien, soit près de 125.000 km2, a indiqué jeudi le président ukrainien.

00h30 TU. Zelensky annonce “quelques succès” à Severodonetsk.

"Nous avons rencontré quelques succès dans la bataille pour Severodonetsk. Mais il est encore trop tôt. C'est la zone la plus difficile actuellement", a indiqué jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, évoquant une situation similaire aux alentours notamment à Lyssytchansk et à Bakhmout.

Severodonetsk
Une voiture gravement endommagée est vue dans une rue après une attaque russe à Severodonetsk, dans la région de Lougansk, en Ukraine, le vendredi 13 mai 2022.
(AP Photo/Leo Correa)

00h00 TU. Severodonetsk dans le viseur de Moscou. 

Les dirigeants ukrainiens ont accusé Moscou de vouloir faire de Severodonetsk un "nouveau Marioupol". Ce port stratégique sur la mer d'Azov, conquis mi-mai après la reddition de plus de 2.000 combattants ukrainiens qui s'étaient retranchés dans l'aciérie Azovstal, a été largement détruit par le pilonnage russe.

00h00 TU. De nouvelles sanctions européennes contre Moscou. 

Sur le plan diplomatique, les pays de l'UE ont approuvé jeudi un sixième paquet de sanctions contre Moscou incluant un embargo, avec des exemptions, sur les achats de pétrole mais renoncé à inscrire sur la liste noire le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, sous la pression de la Hongrie. Le texte doit encore recevoir l'accord écrit de chaque Etat membre en vue de sa publication vendredi au Journal officiel pour permettre l'entrée en vigueur des mesures, a précisé la présidence française du Conseil de l'UE.