DIRECT - Ukraine : Zelensky envisage le "début de la fin de la guerre"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait une visite surprise à Kherson, ville clé du Sud du pays reprise aux Russes la semaine dernière. Il a déclaré envisager "le début de la fin de la guerre". Au même moment, le président chinois Xi Jinping s'est dit "très préoccupé" par le conflit en Ukraine.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy écoute l'hymne national lors de sa visite à Kherson, en Ukraine, le lundi 14 novembre 2022. 
(Bureau de presse présidentiel ukrainien via AP)
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20H11 TU. Guerre en Ukraine: résolution à l'ONU pour que la Russie paye des réparations

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté ce 14 novembre une résolution, non contraignante, en faveur d'un mécanisme de réparations par la Russie des destructions humaines et matérielles causées par son invasion de l'Ukraine.

Contrairement au Conseil de sécurité, où la Russie a un droit de veto, Moscou ne pouvait pas s'opposer à l'adoption de cette résolution, portée par l'Ukraine, le Canada, les Pays-Bas et le Guatemala, et votée avec 94 voix, moins que les 143 pour condamner les "annexions illégales" de la Russie le 12 octobre.

Quatorze pays ont voté contre, dont la Russie, la Chine, Cuba, le Mali ou l'Éthiopie, tandis que soixante-treize pays se sont abstenus, principalement du continent africain, mais aussi le Brésil, Israël ou l'Inde.

Cette résolution demande que la Russie soit "tenue responsable de toute violation" du droit international et de la charte des Nations unies en Ukraine, et qu'elle "assume les conséquences juridiques de tous ses actes illégaux au plan international, notamment en réparant le préjudice" matériel et humain.

Elle établit aussi "la nécessité" de créer, "en coopération avec l'Ukraine, un mécanisme de réparation" et "un registre international des dommages pour répertorier (...) les preuves et les informations relatives aux demandes d'indemnisation" de personnes physiques, morales et de l'Etat ukrainien.

"L'Ukraine aura la lourde tâche de reconstruire le pays et de se rétablir après la guerre. Mais ce redressement ne sera jamais complet sans un sentiment de justice pour les victimes de la guerre russe", a lancé à la tribune de l'Assemblée générale, l'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la décision prise à l'ONU.
"De la libération de Kherson à la victoire diplomatique à New York - l'Assemblée générale des Nations unies vient de donner son feu vert à la création d'un mécanisme de réparations par la Russie des crimes commis en Ukraine ", a-t-il déclaré, sur Twitter. "L'agresseur va payer pour ce qu'il a fait!", a-t-il ajouté.
 

Au siège des Nations unies, à New York, le représentant russe a au contraire dénoncé une volonté des pays occidentaux de légitimer par avance l'utilisation "de milliards de dollars" d'actifs russes gelés pour sanctionner Moscou, y compris pour l'achat d'armes à l'Ukraine.

Interrogé avant le vote, Richard Gowan, analyste au sein de l'organisation International Crisis Group, avait expliqué à l'AFP que "la résolution ne serait pas contraignante, mais qu'elle offrirait une base politique à l'Ukraine afin de préparer le terrain pour obtenir des réparations de la part de la Russie". Ainsi, a-t-il ajouté, "le registre des dommages proposés permettrait de quantifier ce qui est dû à l'Ukraine".
 
Pont détruit devant les Montagnes sacrées de Lavra du monastère de la Dormition, à Sviatohirsk (Donetsk) le 14 novembre 2022.
Pont détruit devant les Montagnes sacrées de Lavra du monastère de la Dormition, à Sviatohirsk (Donetsk) le 14 novembre 2022.
© AP Photo/Andriy Andriyenko

Durant son intervention, l'ambassadeur ukrainien a pris exemple sur la Commission d'indemnisation mise en place par l'ONU entre 1991 et 2022 et qui a permis au Koweït de récupérer auprès de l'Irak 52,4 milliards de dollars de réparations pour les dommages causés par son invasion en août 1990. Une commission créée par le Conseil de sécurité.

19H27 TU. Kiev affirme que la Russie a détruit une centrale électrique clef à Kherson avant son retrait

L'opérateur national ukrainien Ukrenergo affirme que la Russie a détruit une centrale électrique clef à Kherson avant le retrait de ses troupes de la ville et de la rive droite du Dniepr la semaine dernière.

"La centrale énergétique qui fournissait l'électricité pour l'ensemble de la rive droite dans la région de Kherson et une partie importante de la région de Mykolaïv est pratiquement détruite", a écrit le président d'Ukrenergo Volodymyr Koudrytsky sur Facebook, ajoutant qu'il s'agissait d'une des "conséquences de la peur impuissante des occupants avant leur fuite".
 


19H01 TU. Le patron de la CIA parle nucléaire et prisonniers avec son homologue russe en Turquie

Dans un rare face-à-face, les patrons des services de renseignement américain et russe se sont rencontrés ce 14 novembre en Turquie.

William Burns, chef de la CIA et ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou, devait transmettre à son homologue russe Sergueï Narychkine un message avertissant "des conséquences de l'emploi d'armes nucléaires par la Russie et des risques d'escalade pour la stabilité stratégique", a indiqué un porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche.

William Burns "ne conduit pas des négociations de quelque sorte que ce soit" ni "ne discute d'un règlement de la guerre en Ukraine", a-t-on tenu à préciser de même source, en ajoutant que les Ukrainiens avaient été préalablement informés de la rencontre.
Le haut responsable devait aussi évoquer avec son homologue russe le cas de ressortissants américains "injustement" détenus en Russie, a poursuivi la Maison Blanche, faisant notamment allusion à la championne de basket Brittney Griner et un ancien militaire, Paul Whelan.
 
Brittney Griner
Brittney Griner, le 4 août 2022, lors d'une audition au tribunal de Khimki, en banlieue de Moscou. La star de la NBA a été déplacée dans une colonie pénitentiaire ont annoncé ses avocats le 9 novembre dernier.
© AP Photo/Alexander Zemlianichenko, File

"Nous confirmons que des pourparlers russo-américains se tiennent aujourd'hui à Ankara", a déclaré de son côté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes, en soulignant qu'il s'agissait d'une "initiative de la partie américaine".
Il s'est refusé à donner tout détail sur le contenu des discussions.

La présidence turque a confirmé pour sa part que "la Turquie avait accueilli une réunion entre les chefs des services du renseignement américain et russe plus tôt aujourd'hui".

La rencontre à Ankara intervient à un moment clé dans la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, après le retrait la semaine dernière des forces russes de la ville de Kherson.


16H48 TU. Emmanuel Macron va demander à Xi de faire "pression" sur Poutine, appelle à l'unité du G20

Le président français Emmanuel Macron va demander demain à son homologue chinois Xi Jinping de "faire pression" sur la Russie pour qu'elle revienne à la table des négociations dans le conflit en Ukraine, indique la présidence française.
 
Emmanuel Macron à peine arrivé à l'aéroport Ngurah Rai à Bali, pour le sommet du G20, 14 novembre 2022.
Emmanuel Macron à peine arrivé à l'aéroport Ngurah Rai à Bali, pour le sommet du G20, 14 novembre 2022.
© AP Photo/Firdia Lisnawati
Emmanuel Macron va dire au dirigeant chinois, qu'il rencontrera en marge du sommet du G20 à Bali en Indonésie, que leur intérêt mutuel "est de faire pression sur la Russie pour qu'elle retourne à la table des négociations et respecte le droit international".
Emmanuel Macron va essayer de le "convaincre", tout comme le Premier ministre indien Narendra Modi qu'il verra mercredi, que "la poursuite de la guerre n'est pas une bonne chose même de leur point de vue", a ajouté la présidence française.
"Quelles que soient les divergences, la Chine ne peut pas voir d'un bon oeil la montée des tensions et de l'instabilité", a-t-elle souligné.

La Chine et l'Inde n'ont pas condamné l'offensive russe en Ukraine lancée le 24 février et restent réticents, tout comme nombre de pays du Sud, dont l'Indonésie, à critiquer Moscou.

16H42 TU. Nouvelles sanctions américaines contre la Russie

Les États-Unis annnoncent une nouvelle salve de sanctions visant à perturber les chaînes d'approvisionnement de l'appareil militaire russe et des réseaux financiers liés au Kremlin dont des entités en France et en Suisse.

Les sanctions visent notamment la société russe d'électronique Milandr et des sociétés-écrans en Arménie, à Taïwan et en Suisse liées à l'entreprise russe, indiquent des communiqués du département du Trésor américain et du département d'État.
"En réponse à la guerre non provoquée de Moscou contre l'Ukraine, les États-Unis continueront de perturber les chaînes d'approvisionnement de l'armée russe et à imposer des coûts sévères à ceux qui viennent en aide au président Vladimir Poutine, ainsi que tous ceux qui soutiennent la brutalité russe vis-à-vis de son voisin", affirme le secrétaire d'État Antony Blinken cité dans le communiqué.

Washington annonce, en outre, sanctionner des membres de la famille de l'oligarque russe Suleiman Kerimov, lui-même déjà visé par des sanctions américaines, dont l'une de ses filles, Gulnara Kerimova, qui possède quatre agences immobilières en France.
 
Suleiman Kerimov
Une photo prise en août 2012 du milliardaire russe Suleiman Kerimov alors qu'il assiste à un match entre le club de foot Anzhi Makhachkala et l'AZ Alkmaar au stade Lokomotiv de Moscou en Russie. 
© AP Photo/Alexander Zemlianichenko, file)
Un ressortissant suisse Laurin Katz, qui dirige ces agences, est également sanctionné.
Ces nouvelles restrictions visent, par ailleurs, la direction de la compagnie d'aviation de luxe russo-maltaise, Emperor Aviation, qui a facilité des voyages de luxe de la famille Kerimov.

Parmi les autres personnes sanctionnées figurent Alexander-Walter Studhalter, qui joue un rôle clé dans le réseau de financement des Kerimov, ainsi que l'homme d'affaires russe Murat Aliev et des entités qui lui sont liées, précisent les communiqués.

Enfin, deux autres sociétés holding basées en Suisse et liées à Andreï Grigoryevich Gurïev, ancien sénateur russe proche de Vladimir Poutine, sont également visées.
Les sanctions américaines visent notamment à geler les avoirs éventuels de ces personnes aux États-Unis et interdisent toutes les interactions entre elles avec des banques américaines ou autres.


16H20 TU. Le Canada double son aide militaire à l'Ukraine

Le gouvernement canadien va doubler l'aide militaire apportée à l'Ukraine, qui passe désormais le seuil du milliard de dollars canadiens (729 millions d'euros).
"Cette aide militaire supplémentaire permettra d'appuyer les Ukrainiens pendant qu'ils poursuivent leur combat courageux contre l'invasion illégale du président Poutine, et ces nouvelles sanctions exerceront une pression supplémentaire sur ceux qui soutiennent ces actes de guerre", a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau, dans un communiqué.
 

Ottawa impose également de nouvelles sanctions contre 23 responsables russes. Parmi eux, se trouvent "des policiers et enquêteurs, des procureurs, des juges et des responsables de l'administration pénitentiaire impliqués dans des violations flagrantes et systématiques des droits de la personne à l'égard de dirigeants de l'opposition russe".

Cette liste comprend des responsables russes accusés d'avoir violé les droits de deux opposants aujourd'hui emprisonnés : Alexeï Navalny, figure de proue de l'opposition à Vladimir Poutine et Vladimir Kara-Mourza, lauréat du prix des droits de l'Homme Vaclav-Havel 2022.

Ce nouveau financement vise à "aider les forces armées ukrainiennes à défendre leur pays contre l'invasion brutale et injustifiable de la Russie".
Le Congrès ukrainien canadien (UCC), un groupe communautaire représentant la diaspora, a salué cette annonce, se disant "reconnaissant" pour "l'engagement continu (du Canada) en faveur de la liberté de l'Ukraine".
Les fonds serviront à financer de l'équipement militaire, de surveillance et de communication, mais aussi du carburant et du matériel médical.

Moins de deux mois après le début de la guerre, le gouvernement avait dégagé une première enveloppe de 500 millions pour de l'aide militaire.

15H56 TU. La Russie interdit son sol à l'acteur Jim Carrey

La Russie interdit l'entrée sur son territoire à 100 Canadiens, parmi lesquels l'acteur Jim Carrey et plusieurs journalistes, en réponse notamment aux sanctions canadiennes ayant visé en octobre des journalistes et des acteurs russes.

Cette décision a été prise en réponse à "la pratique de la mise en place par le régime du Premier ministre Justin Trudeau des sanctions contre les dirigeants de Russie, ses hommes politiques, ses parlementaires (...), journalistes et personnalités culturelles", explique le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Parmi les personnes interdites d'entrée en Russie figure l'acteur et humoriste Jim Carrey, 60 ans.

Figurent aussi sur la liste, aux côtés de la star hollywoodienne, les journalistes Paul Workman de la chaîne de télévision CTV et Margaret Evans de la CBC, Caroline Xavier, la cheffe du Centre de la sécurité des télécommunications, ainsi que plusieurs personnalités canadiennes d'origine ukrainienne.

Moscou les accuse d'"implication directe dans la formation d'une politique agressive antirusse", selon le communiqué.

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février, le Canada a imposé des sanctions à plus de 1.400 personnes et entités se trouvant en Russie, au Bélarus ou en Ukraine, ou provenant de ces pays.

En octobre, le Canada a notamment imposé des sanctions à des journalistes et médias russes ainsi qu'à des acteurs jugés "complices de la désinformation" autour du conflit en Ukraine.
 

15H20 TU. Varsovie prend le contrôle des actifs de Gazprom dans le tronçon polonais du gazoduc Yamal

Varsovie a placé sous tutelle la participation du groupe russe Gazprom dans la société EuRoPol Gaz qui gère le tronçon polonais du gazoduc Yamal, afin "d'assurer la sécurité des infrastructures critiques" du pays, annonce le ministère polonais du Développement dans un communiqué.

Gazprom contrôlait 48% de cette société, contre 52% pour l'Etat polonais.
Cette mesure, prise à la demande de l'Agence de la sécurité nationale (ABW, contre-espionnage) est "nécessaire pour le bon fonctionnement d'EuRoPol Gaz, notamment pour éviter une paralysie décisionnelle de cette entreprise et assurer la sécurité des infrastructures critiques destinées au transport du gaz", précise le ministre du Développement Waldemar Buda dans le communiqué.

La décision "sert à améliorer la sécurité énergétique et économique de la Pologne, surtout maintenant que nous devons faire face à l'agression de la Russie en Ukraine et aux actions de (Vladimir) Poutine destinées à déstabiliser la situation en Europe", a-t-il ajouté.

Le gazoduc Yamal-Europe, ouvert en 1994, relie la ville de Torjok, dans le centre de la Russie, via la Pologne à l'Allemagne, sur plus de 2.000 kilomètres.

(RE)lire : Russie : inauguration du titanesque site gazier de l'Arctique dont Total est partenaire

Avant l'agression russe contre l'Ukraine en février, il était l'un des principaux vecteurs de l'approvisionnement de l'Europe en gaz russe.
Fin avril, Gazprom a suspendu complètement les livraisons de gaz à la Pologne dans le cadre du contrat Yamal.

14H37 TU. Berlin nationalise la filiale allemande du russe Gazprom

L'État allemand annonce ce lundi la nationalisation de la filiale allemande du géant russe Gazprom afin de sauver de la faillite ce fournisseur de gaz qu'il administre déjà depuis avril et qui est surendetté.

Il s'agit de garantir la "sécurité d'approvisionnement en gaz" de Allemagne, indique le ministère allemand de l'Economie dans un communiqué.

Berlin nationalise ainsi pour la deuxième fois en quelques mois un groupe énergétique de premier plan, après avoir déjà sauvé l'allemand Uniper, asphyxié par les coupures de gaz russe.

La société SEFE, qui opérait auparavant sous le nom de Gazprom Germania, "est une entreprise clé pour la fourniture d'énergie en Allemagne", précise le ministère.
Elle compte parmi ses clients des services publics municipaux et détient une part de marché en Allemagne d'environ 20%. Le groupe possède aussi de nombreuses infrastructures de transport et de stockage de gaz, dont le plus grand réservoir d'Europe situé à Rehden (nord-ouest).

L'État allemand avait déjà pris le contrôle début avril de l'entreprise, sur fond d'exacerbation des tensions énergétiques entre la Russie et les pays Occidentaux depuis l'invasion de l'Ukraine.
Unique actionnaire de Gazprom Germania, Gazprom avait annoncé, le 1er avril, qu'il avait retiré ses actifs de sa filiale.

Berlin avait voulu éviter que l'entreprise ne tombe dans des mains hostiles, voire qu'elle soit carrément liquidée, et avait confié, pour six mois, sa gestion à l'Agence fédérale des réseaux (Bundesnetzagentur), la rebaptisant SEFE.

14H27 TU. Le service de sécurité dit avoir arrêté à Kherson un militaire russe "déguisé en civil"

Le service de sécurité ukrainien affirme avoir arrêté à Kherson un militaire russe "déguisé en civil", alors que les craintes que des soldats de Moscou soient toujours présents incognito dans la ville libérée vendredi sont fortes.
"Les agents du service de sécurité ont arrêté un militaire russe dans Kherson libérée. L'homme était déguisé en civil et a tenté de se faire passer pour un local", a indiqué cette structure (SBU) dans un communiqué, quelques heures après la visite surprise du président Volodymyr Zelensky.

Selon le SBU, "il a admis qu'il était un soldat professionnel" des forces russes, en charge de "recueillir du renseignement (...) et effectuer (des opérations) de sabotage".
Dans une vidéo accompagnant le communiqué sur les réseaux sociaux, ce militaire russe, les yeux bandés, décline son identité, se disant être "Nikolaï Andreïevitch Krivocheev, né en 2002 dans la région de l'Altaï", dans le sud de la Russie, et opérant pour une unité basée "à Birobidjan" dans l'Extrême-Orient russe.

14H25 TU. Poutine décore de premières "Mères-héroïnes", renouant avec une pratique soviétique

Le dirigeant russe Vladimir Poutine a décerné ses premiers titres de "Mère-héroïne", renouant avec une tradition soviétique consistant à distinguer les femmes ayant dix enfants et plus, selon un décret présidentiel publié ce 14 novembre.

Medni Kadyrova, l'épouse du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov dont la famille compte 14 enfants, selon le site officiel de la présidence tchétchène, est devenue l'une des deux premières femmes russes à se voir attribuer ce titre.

La deuxième femme distinguée est Olga Dekhtiarenko, de la péninsule de Yamal, située au nord du cercle polaire. Sa famille, qui élève dix enfants, a gagné en 2020 le concours national "Famille de l'année", selon les médias locaux.
Nostalgique de l'ère soviétique, Vladimir Poutine avait rétabli en août dernier ce titre de "Mère-héroïne", parfois traduit par "Mère héroïque".

Le titre de "Mère-héroïne" a été décerné pour la première fois en URSS en octobre 1944 et visait à encourager la natalité, alors que des millions de Soviétiques avaient été tués lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a cessé d'exister après la chute de l'Union soviétique en 1991.

La mère héroine - 1944
La mère héroïne. Affiche de l'époque stalinienne, 1944 par Nina Vatolina
D.R.


Alors que la Russie est confrontée depuis des années à une nouvelle crise démographique, qui s'est accentuée avec la pandémie de Covid-19 et le début de l'offensive russe en Ukraine, Vladimir Poutine a décidé de rétablir ce titre en ordonnant de verser un million de roubles (environ 16.200 euros) aux femmes mises à l'honneur comme "Mères-héroïnes".

Selon les résultats préliminaires du recensement de la population, publiés par l'Agence russe des statistiques (Rosstat), environ 147 millions de personnes habitaient en Russie en octobre-novembre 2021, soit un million de moins par rapport à 1992, après la chute de l'URSS.

14H10 TU. L'opposante bélarusse en exil Svetlana Tikhanovskaïa dénonce "l'occupation militaire de facto" de son pays par la Russie.

"Je dois dire que la Biélorussie est de facto sous occupation militaire", a déclaré Mme Tikhanovskaïa à l'AFP après avoir rencontré les ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

Loukachenko ne "contrôle pas la présence des troupes russes", ni le stationnement des équipements militaires de Moscou au Biélorussie, a-t-elle souligné.
"Il doit simplement être d'accord avec tout, car il sait que sans le soutien du (président russe Vladimir) Poutine, il ne pourra pas survivre politiquement au Biélorussie", a-t-elle soutenu.
L'annonce d'un déploiement conjoint le mois dernier entre le Biélorussie et la Russie a alimenté les craintes que Minsk se prépare à joindre ses troupes à celles de la Russie contre l'Ukraine.
Mais Svetlana Tikhanovskaïa a insisté sur le fait que les soldats bélarusses refuseraient de se joindre à la guerre de Moscou. "Loukachenko le sait", a-t-elle assuré.

Jusqu'à présent, l'opposition "n'a vu aucun signe" indiquant que des armes nucléaires russes avaient été introduites en Biélorussie depuis l'annonce en juin par Moscou de la livraison de missiles capables de transporter des têtes nucléaires, a-t-elle souligné.

Sveltana Tikhanovskaïa vit en exil après avoir fui à l'étranger face à la répression brutale lancée par Alexandre Loukachenko qui a revendiqué la victoire lors des élections de 2020, considérées comme "volées" par l'Occident.

Voir : Biélorussie : l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa lance un cri d'alarme

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Elle a exhorté les ministres de l'UE à ne pas "négliger" la répression en cours dans son pays alors que l'attention est concentrée sur l'Ukraine, et à combler les lacunes des sanctions de l'Union visant à épuiser les ressources de Loukachenko.
"La situation en Biélorusie se dégrade. Je dois dire que le nombre de prisonniers politiques augmente, les détentions se poursuivent et les gens sont condamnés à des années et des années de prison", a-t-elle insisté. "Nous demandons au monde d'être persévérant, cohérent, et de ne pas pardonner ni oublier ce que le régime a fait et continue de faire".

14H11 TU. 106.000 réfugiés ukrainiens en France en 2022 pour un budget de 600 millions d'euros

La France a accueilli environ 106.000 réfugiés ukrainiens depuis l'invasion russe en février, pour un budget estimé à quelque 600 millions d'euros en 2022, selon un rapport publié aujourd'hui par les députés Stella Dupont et Mathieu Lefèvre (Renaissance).

Brigitte Macron rencontre deux enfants Ukrainiens dans une école
Brigitte Macron rencontre deux enfants réfugiés ukrainiens dans une école à Épinay-sur-Seine, le 15 mars 2022. 
© Thomas Samson, Pool via AP


Dans le document, les parlementaires macronistes regrettent au passage l'absence de "budgétisation" de cet accueil dans le projet de loi de finances pour 2023, même si cette dépense est "imprévisible".

Selon leur rapport, "le nombre de personnes accueillies (majeurs et mineurs) est estimé aux environs de 106.000, soit un contingent proche de l'objectif de 100.000 personnes fixé par le président de la République le 15 mars 2022".

Interrogé par les deux députés, le ministère de l'Intérieur "estime à 579 millions d'euros le montant des dépenses" dédiées en 2022 à l'accueil des réfugiés ukrainiens au sein de la mission budgétaire "immigration, asile et intégration", indiquent-ils.
Ce montant comprend notamment "309,2 millions d'euros pour l'hébergement, 242,2 millions au titre de l'allocation pour demandeur d'asile et 13,8 millions pour l'accompagnement social".

Réfugiés ukrainiens en gare d'Hendaye
Réfugiés ukrainiens en gare de Hendaye, Pays Basque, le 9 mars 2022.
© AP Photo/Bob Edme


Les deux parlementaires indiquent que ces 579 millions d'euros "ne résument pas l'effort financier réalisé par la France", puisque s'y ajoutent entre 40 et 60 millions d'euros pour d'autres mesures d'hébergement relevant du budget de la Cohésion des territoires.

Ces crédits ne comprennent pas "l'indemnité" de 150 euros par mois "susceptible d'être prochainement versée aux ménages accueillant ou ayant accueilli" des réfugiés ukrainiens.

Il y a eu une mobilisation hors du commun.
Stella Dupont, Députée Renaissance

Les dépenses de 579 millions d'euros seront "renouvelées, en totalité ou en partie, en 2023 mais le gouvernement a fait le choix de ne pas inscrire les crédits correspondants dans le projet de loi de finances et de privilégier un financement ultérieur distinct", précisent les corapporteurs, qui auraient préféré qu'un chiffre figure dans le projet de budget 2023.
Les députés Dupont et Lefèvre relèvent également que l'accueil des réfugiés ukrainiens a fait changer "l'hébergement citoyen (chez des familles bénévoles) de dimension", avec "la moitié des protégés temporaires qui ne sont pas hébergés dans un dispositif supervisé par l'État".

"Il y a eu une mobilisation hors du commun. L'hébergement citoyen est une solution pour l'avenir, gagnant-gagnant, un outil utile quand il se fait par l'intermédiaire d'associations relais et de professionnels", souligne Stella Dupont auprès de l'AFP.

A propos du budget dédié à l'immigration, les deux députés appellent à la "vigilance" sur "l'instabilité des effectifs" de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), qui organise l'accueil des demandeurs d'asile et des réfugiés, en notant "289 contrats d'une durée inférieure à 12 mois" conclus en 2021.

13H51 TU. Biden et Xi d'accord "sur leur opposition" à tout recours à l'arme nucléaire (Maison Blanche)

Xi Jinping et Joe Biden à Bali pour le G20
Xi Jinping et Joe Biden à Bali pour le G20 ce 14 novembre 2022.
© AP Photo/Alex Brandon


Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping se sont mis d'accord ce 14 novembre sur leur "opposition" à tout recours à l'arme nucléaire en Ukraine, a affirmé la Maison Blanche alors que Pékin refuse de condamner l'invasion russe.

"Le président Biden et le président Xi ont réitéré leur accord sur le fait qu'une guerre nucléaire ne devrait jamais être menée et ne peut jamais être gagnée, et ont souligné leur opposition à un recours ou une menace de recours aux armes nucléaires en Ukraine", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

11H45 TU. Un étudiant zambien prisonnier en Russie tué au combat en Ukraine.

Un étudiant zambien de 23 ans, condamné en Russie et qui purgeait une peine de neuf ans et six mois de prison près de Moscou, a été tué au combat en Ukraine, annonce le gouvernement zambien. 

Lemekhani Nathan Nyirenda "est décédé le 22 septembre 2022 en Ukraine" a précisé dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères, Stanley Kakubo, en précisant avoir demandé à la Russie "des informations sur les circonstances dans lesquelles un citoyen zambien, qui purge une peine de prison à Moscou, a pu être recruté pour combattre en Ukraine".

 11H44 TU. L’accord céréalier "essentiel pour la sécurité alimentaire mondiale", selon Antonio Guterres.
 

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres juge, avant un sommet du G20, "essentiel pour la sécurité alimentaire mondiale" l'accord permettant l'exportation de céréales ukrainiennes, qui expire cette semaine.
 

Le tanker Navi Star
Le navire Navi-Star a attendu 5 mois avec sa cargaison de blé devant le port d'Odessa avant de pouvoir prendre la mer le 29 juillet 2022. 
© AP Photo/David Goldman, File

L'invasion russe a fortement perturbé les récoltes et les exportations de céréales d'Ukraine, grand producteur agricole, malgré un accord obtenu en juillet sous l'égide de la Turquie et de l'ONU, qui arrive à échéance le 19 novembre.

"Nous devons agir de toute urgence pour éviter la famine et la faim dans un nombre croissant d'endroits dans le monde", a averti Antonio Guterres lors d'une conférence de presse sur l'île indonésienne de Bali, où se retrouvent mardi et mercredi les dirigeants du G20, les grandes économies mondiales.

Lire : Guerre en Ukraine : la Russie revient dans l’accord sur l’exportation des céréales

"L'initiative en faveur des céréales de la mer Noire et les efforts visant à garantir que les denrées alimentaires et les engrais russes puissent circuler sur les marchés mondiaux sont essentiels à la sécurité alimentaire mondiale", a-t-il plaidé.

Le mécanisme de contrôle pluripartite mis en place a permis depuis d'exporter 10,2 millions de tonnes de céréales et produits alimentaires d'Ukraine, de faire baisser les prix sur le marché mondial et de fournir certains pays, qui ont un besoin urgent de nourrir des populations affamées.

En revanche, le volet sur les exportations russes est resté plus ou moins lettre morte, malgré des discussions la semaine dernière à Genève (Suisse).

La Russie laisse planer le doute sur une éventuelle prolongation de cet accord, dont elle s'était brièvement retirée fin octobre-début novembre.

Antonio Guterres s'est félicité de la baisse des prix sur les marchés, notant que "chaque portion de pourcentage réduit la faim et sauve des vies". Il a appelé à en "faire plus" pour favoriser les approvisionnements en engrais agricoles, dont la Russie est un exportateur majeur.

Le chef de l'ONU s'en est pris aussi aux "puissantes entreprises technologiques (qui) bafouent les droits humains et la vie privée et fournissent des plateformes de désinformation mortifère dans leur recherche de profits", dans une apparente référence aux réseaux sociaux.

Il a appelé à la mise en place "en urgence" de "garde-fous" contre les dérives du secteur technologique, au sujet desquelles il compte présenter des propositions au G20, ainsi que d'un "code de conduite mondial pour promouvoir l'intégrité" dans les communications en ligne.

11H27 TU. L’Ukraine a payé "un prix élevé" pour reprendre Kherson, selon Volodymyr Zelensky.

L'Ukraine a payé "un prix élevé" pour reprendre Kherson aux Russes, affirme le président Volodymyr Zelensky, lors d'une visite surprise dans cette ville dans le sud du pays libérée il y a trois jours.

"Le prix de cette guerre est élevé. Des gens ont été blessés, un grand nombre de personnes sont mortes", a-t-il dit, soulignant "les combats acharnés" pour reprendre Kherson. "Nous allons pas à pas dans tous les territoires temporairement occupés de notre pays. (...) C'est un chemin long et difficile", a-t-il ajouté, cité dans un communiqué de la présidence ukrainienne.

 

11H21 TU.  "Les mois à venir seront difficiles"  pour l'Ukraine, avertit le chef de l'OTAN.

"Les mois à venir seront difficiles" pour l'Ukraine, avertit le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, alors que le pays célèbre la libération de Kherson, ville clé du sud du pays reprise aux Russes la semaine dernière.

Le retrait de la Russie de Kherson "démontre l'incroyable courage des forces armées ukrainiennes", mais "nous ne devons pas commettre l'erreur de sous-estimer la Russie", a déclaré Jens Stoltenberg lors d'une conférence de presse à La Haye, après avoir discuté avec le gouvernement néerlandais. 
 

"Les forces armées russes conservent des capacités importantes ainsi qu'un grand nombre de soldats et la Russie a démontré sa volonté d'assumer des pertes importantes", a ajouté le chef de l'OTAN. 

L'armée russe, en difficulté sur le terrain, a mené ces dernières semaines plusieurs vagues de frappes massives de missiles et drones kamikazes sur les infrastructure civiles ukrainiennes, notamment sur les réseaux énergétiques.

"Les mois à venir seront difficiles. L'objectif de Poutine est de laisser l'Ukraine froide et sombre cet hiver",  a poursuivi Jens Stoltenberg.

11H12 TU. La Russie revendique la conquête d'une localité de l'est de l'Ukraine.

L'armée russe affirme avoir pris Pavlivka, une localité de l'Est Ukrainien, un rare succès revendiqué par Moscou après des semaines de revers et de retraites.

"Le 14 novembre, à l'issue de combats acharnés, les soldats russes ont totalement libéré la localité de Pavlivka, dans la république populaire de Donetsk", a indiqué sans plus de précisions le ministère russe de la Défense dans un bref communiqué, utilisant le nom donné par la Russie à cette région de l'est de l'Ukraine dont Moscou revendique l'annexion.

L'annonce de la prise de cette localité intervient quelques jours après l'humiliante retraite russe d'une partie de la région ukrainienne de Kherson (sud), dont la ville du même nom, où le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi. 

L'armée russe a en outre abandonné début septembre l'essentiel de la région de Kharkiv, dans le Nord-Est ukrainien, un autre revers de taille. 

Au printemps, les forces russes avaient déjà dû renoncer à leur assaut sur Kiev face à la résistance acharnée des Ukrainiens, et s'étaient retirées du nord de l'Ukraine.

10H59 TU.  "Il est impossible de tuer l'Ukraine" affirme Volodymyr Zelensky à Kherson.

"Il est impossible de tuer l'Ukraine", lance le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite surprise dans la ville de Kherson (sud).

Zelensky à Kherson.
Volodymyr Zelensky à Kherson, 14 novembre 2022.
© AP

"(La Russie) a montré au monde entier qu'elle peut tuer. Mais nous tous, nos forces armées, notre garde nationale et les services de renseignement ont montré qu'il est impossible de tuer l'Ukraine", s'est félicité Volodymyr Zelensky, cité dans un communiqué de la présidence ukrainienne.


09H57 TU. Zelensky chante l'hymne national à Kherson où le drapeau ukrainien est hissé, selon la présidence.
 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a chanté l'hymne national à Kherson, ville libérée du sud de l'Ukraine, où le drapeau bleu et jaune a été hissé devant le bâtiment de l'administration régionale.

Selon une vidéo postée sur Twitter par le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, on pouvait voir Volodymyr Zelensky, main sur le coeur, entonner devant des militaires et des habitants les paroles de l'hymne national: "Nos ennemis périront, comme la rosée au soleil, et nous aussi, frères, allons gouverner, dans notre pays".

 

09H12 TU. Kherson appartient à la Russie, dit le Kremlin après la venue de Volodymyr Zelensky.

Le Kremlin souligne que la ville ukrainienne de Kherson appartient à la Russie, réagissant à la venue dans cette cité du sud ukrainien du président Volodymyr Zelensky quelques jours après la retraite des forces russes.

"Nous ne commenterons pas, vous savez bien que c'est le territoire de la Fédération de Russie", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que les forces russes se sont retirées la semaine passée de cette ville, capitale de la région de Kherson dont Moscou revendique l'annexion.  

08H43 TU. La Russie dément toute hospitalisation de Sergueï Lavrov.

La Russie dément, vidéo à l'appui, des rumeurs d'hospitalisation du ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à son arrivée au G20 à Bali, en Indonésie.

"C'est du fake du plus haut niveau", a déploré sur Telegram la porte-parole du ministre, Maria Zakharova, après la diffusion d'informations sur l'hospitalisation du chef de la diplomatie russe.

Elle a ensuite publié une vidéo du ministre, assis en short sur une terrasse, dans laquelle il balaye les rumeurs sur sa santé et conseille aux journalistes occidentaux "d'écrire plus souvent la vérité".

08H14 TU. Volodomyr Zelensky visite la ville reprise aux Russes, selon une sourve au sein de la présidence.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky  visite Kherson, ville clé du Sud du pays reprise aux Russes la semaine dernière, selon une source au sein de la présidence ukrainienne. 

Volodymyr Zelensky s'est promené en tenue de style militaire dans les rues de la ville, entouré de gardes du corps lourdement armés, sans toutefois porter lui-même de casque ni de gilet pare-balles, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. 

"Gloire à l'Ukraine!", lui ont crié des habitants depuis le balcon d'un immeuble. "Gloire aux héros!", ont répondu conformément à la tradition le chef de l'Etat et ceux qui l'accompagnaient. 

Les forces russes s'étaient retirées quelques jours plus tôt de Kherson après huit mois d'occupation, laissant le champ libre aux soldats ukrainiens pour entrer vendredi dans la ville. 


07H45 TU. La décision sur les négociations avec la Russie appartient à l'Ukraine, selon un haut diplomate de l'UE.

C'est à l'Ukraine de décider quand entamer des négociations avec la Russie, déclare le chef de la diplomatie de l'Union européenne, commentant les spéculations selon lesquelles l'Occident pourrait pousser Kyiv à entamer des pourparlers avec Moscou.

"L'Ukraine décidera quoi faire. Notre devoir est de les soutenir", a déclaré le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, à son arrivée pour une réunion des ministres des Affaires étrangères du bloc à Bruxelles.


06H53 TU. La Grande-Bretagne exhorte le G20 à prendre des mesures coordonnées contre l'instabilité économique​.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak appellera le Groupe des 20 (G20) à une action coordonnée pour faire face à l'instabilité économique internationale et à la hausse du coût de la vie à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine, annonce son gouvernement.

Rishi Sunak doit assister mardi 15 novembre à un sommet du G20 sur l'île indonésienne de Bali. "Tous les foyers de la planète ressentent l'impact de la guerre de Poutine", déclare le gouvernement britannique dans un communiqué publié par son ambassade en Indonésie, faisant référence au président russe Vladimir Poutine et pointant du doigt les factures énergétiques en flèche qui pèsent sur la croissance mondiale.

"Cette année, le monde se tourne à nouveau vers le G20 pour assurer la stabilité des marchés internationaux et alléger le fardeau des personnes les plus pauvres du monde", a-t-il déclaré dans le communiqué publié après l'arrivée de Sunak en Indonésie.

Les tensions entre les économies occidentales et la Russie ont cette année éclipsé le G20, un forum initialement créé pour discuter des questions économiques mondiales, et ont empêché les ministres du groupe de publier des communiqués conjoints.


06H33 TU. Pour l'Indonésie, pays hôte, le sommet du G20 est rongé par la rancoeur russo-ukrainienne.

Le groupe des 20 dirigeants se réunit mardi 15 novembre, dans des circonstances très différentes de celles envisagées par l'Indonésie, pays hôte, lorsqu'elle a commencé à planifier le sommet l'année dernière.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie plane sur les débats même en l'absence du dirigeant russe.

L'Indonésie, le quatrième pays le plus peuplé du monde et la plus grande économie d'Asie du Sud-Est, a assumé la présidence du G20 en décembre avec des plans pour se concentrer sur la reprise après la pandémie de coronavirus et renforcer les intérêts des pays en développement.

Au lieu de cela, l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février a jeté le projet dans la tourmente et a bouleversé les préparatifs de l'Indonésie pour le sommet, la forçant à une lutte à enjeux élevés pour gérer les demandes divergentes et assurer la tenue du sommet sur l'île de Bali.

"Le simple fait de maintenir la réunion ensemble est déjà une grande réussite", a déclaré Jose Rizal, directeur exécutif du Centre d'études stratégiques et internationales de Jakarta. L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février a suscité des appels de la part de certains dirigeants occidentaux au boycott du sommet du G20 et au retrait de l'invitation du président russe Vladimir Poutine.

Mais l'Indonésie, étroitement associée depuis les années 1950 à la formation du mouvement des non-alignés, s'est plutôt concentrée sur sa politique étrangère  "bebas dan aktif", ou "libre et active", une position de non-alignement née de la guerre froide, pour essayer de maintenir la paix au milieu des fractures mondiales, disent les analystes.

L'Indonésie a tenu bon face à la Russie, refusant de retirer l'invitation de Vladimir Poutine et rejetant également la pression des pays du G7 pour condamner la Russie lors du sommet de cette semaine.
 

00H30 TU. Mettre fin à la guerre en Ukraine, meilleur moyen de redresser l'économie mondiale, pour Washington.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen estime que mettre fin à la guerre en Ukraine constitue le meilleur moyen de répondre aux difficultés de l'économie mondiale, dans un message apparent à la Russie avant le sommet du G20 en Indonésie.

"Mettre fin à la guerre menée par la Russie constitue un impératif moral et tout simplement la meilleure chose à faire pour l'économie mondiale", déclare Janet Yellen à la presse en marge d'une rencontre avec son homologue français Bruno Le Maire.

Officiellement, l'invasion de l'Ukraine ne figure pas à l'agenda du club des 20 grandes économies dont les dirigeants se retrouvent mardi 15 et mercredi 16 novembre, sur l'île indonésienne de Bali.

Moscou a d'ailleurs appelé le G20 à se concentrer sur les questions économiques et financières plutôt que politiques et sécuritaires.

Mais la guerre lancée il y a neuf mois par Vladimir Poutine a de profondes répercussions économiques, avec l'envolée des prix de l'énergie et des produits alimentaires.

Hôte du sommet, l'Indonésie, reprenant ainsi la position de nombreux pays du Sud, appelle à des négociations de paix et refuse de condamner directement Moscou.

Vladimir Poutine, qui a décidé de ne pas se rendre au G20 et se fait représenter par son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, se trouve sous pression pour prolonger l'accord existant permettant des exportations de céréales ukrainiennes qui expire le 19 novembre.

Bruno Le Maire a de son côté insisté sur la nécessité d'agir pour atténuer les effets économiques du conflit. "Je pense que le premier problème sur la table, c'est comment réduire les prix de l'énergie et comment se débarrasser de l'inflation", a déclaré le ministre français de l'Economie.