Direct-Ukraine : Zelensky réclame une aide de 38 milliards de dollars, les combats font rage à Bakhmout

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky demande à la communauté internationale un effort financier pour couvrir un déficit budgétaire de 38 milliards de dollars prévu l'an prochain en raison de l'invasion russe de l'Ukraine. Les combats font toujours rage à Bakhmout (est).
 
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Un immeuble d'habitation détruit par des bombes russes à Bakhmout
© AP Photo/Efrem Lukatsky
Un immeuble d'habitation détruit par des bombes russes à Bakhmout, 26 octobre 2022.
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ZELENSKY berlin
Damir Sencar/Poolvia AP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mardi les participants à une conférence sur la reconstruction de l'Ukraine à s'engager sur la couverture du déficit budgétaire de 38 millards de dollars prévu l'an prochain en raison par l'invasion russe.
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20H09 TU. "Des combats extrêmement féroces" ont lieu "près de Bakhmout" dans l'est de l'Ukraine (Zelensky)

"Des combats extrêmement féroces" ont lieu "près de Bakhmout", ville de la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine qui est depuis des mois une cible prioritaire de l'armée russe, a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"La situation sur la ligne de front ne connaît pas de changements significatifs. Des combats extrêmement féroces se déroulent dans la région de Donetsk, près de Bakhmout et d'Avdiïvka", a-t-il indiqué dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.
 

Homme avec son chat évacuant Bakhmout
Un homme met son chat à l'abri sous le siège du bus qui l'évacue de Bakhmout.
© AP Photo/Efrem Lukatsky)


Lors d'un débat sur le conflit au Sénat, la Première ministre française Élisabeth Borne a déclaré que la Russie "devra répondre" de "violations barbares des lois de la guerre" en Ukraine.

"Là où l'armée ukrainienne progresse, la libération s'accompagne de la découverte de massacres ou de charniers, comme à Boutcha au printemps et plus récemment à Izioum. Ce sont des actes choquants, révoltants, monstrueux. Ce sont des violations barbares des lois de la guerre, la Russie devra en répondre", a déclaré la Première ministre.


19H19 TU. L'Union Européenne promet 500 millions d'euros aux Balkans pour faire face à la crise énergétique

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a annoncé une aide financière de 500 millions d'euros aux pays des Balkans occidentaux pour faire face à la crise énergétique, mercredi à Skopje, première étape d'une tournée dans la région.
Cette somme sera destinée "à la région toute entière pour des investissements dans ce qui est nécessaire pour obtenir notre indépendance", dans le domaine de l'énergie, a déclaré Ursula von der Leyen sans préciser les délais dans lesquels sera réalisée cette aide.
Elle a toutefois évoqué des investissements dans l'infrastructure énergétique.

L'annonce intervient au moment où les prix de l'énergie sont en hausse en raison de l'agression de la Russie contre l'Ukraine et à l'approche de l'hiver.
La Macédoine du Nord pourra ainsi, dès janvier, compter sur un soutien budgétaire de 80 millions d'euros, a indiqué la présidente de la Commission européenne.
Cette annonce est de nature à soulager les pays de la région, la Macédoine du Nord ne produisant que les deux tiers de l'électricité dont elle a besoin au niveau annuel.

"La crise énergétique et économique causée par la guerre en Ukraine a uni l'Europe. Unis seulement, nous pouvons faire face au manque d'énergie et de nourriture", a déclaré le Premier ministre de la Macédoine du Nord Dimitar Kovacevski. La Macédoine du Nord et la plupart des pays de la région sont à différents stades de leurs négociations d'adhésion à l'UE.

En dépit de la longueur de ce processus, plus d'une décennie dans certains cas, l'Union Européenne a réitéré à maintes reprises que les Balkans occidentaux, font partie de la famille européenne.

La lenteur du rapprochement à l'Union Européenne a provoqué une montée de l'euroscepticisme dans ces pays, ont averti des experts, ouvrant la voie à une montée de l'influence russe dans la région.

17h53 TU. Céréales: l'ONU "relativement optimiste" sur une prolongation de l'accord de la mer Noire

Le chef de l'agence humanitaire de l'ONU, engagé dans des négociations notamment avec Moscou, s'est dit "relativement optimiste" sur la prolongation de l'accord qui permet les exportations de céréales ukrainiennes.
L'accord dit de la mer Noire, signé le 22 juillet sous l'égide de l'ONU, a mis en place pour 120 jours des procédures pour permettre l'exportation des céréales ukrainiennes bloquées par la guerre.
Le système a permis l'exportation de près de 9 millions de tonnes de céréales et de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre, mais les incertitudes autour de la prolongation de l'accord ont déjà fait remonter les prix de certains produits.
"Nous souhaitons qu'il soit renouvelé rapidement maintenant. C'est important pour le marché, c'est important pour la continuité", a commenté Martin Griffiths, qui s'est rendu récemment à Moscou avec Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Cnuced, organisation onusienne en charge du commerce et du développement.
"Je suis toujours relativement optimiste sur le fait que nous allons obtenir" cette prolongation, a-t-il ajouté, notant qu'il n'y avait techniquement pas besoin d'un nouvel accord mais que certaines procédures méritaient peut-être d'être réexaminées et "simplifiées".
"Nous ne voulons pas seulement voir l'Initiative de la mer Noire en faveur des céréales renouvelée pour aussi longtemps que les parties le permettront", a noté le responsable onusien, mais aussi la "levée des entraves aux exportations des céréales et des engrais russes".

17H40 TU. À Kiev, le président de la Cédéao dit "vouloir rapprocher" l'Ukraine et la Russie

L'Afrique "porte la paix et veut rapprocher ces deux pays frères", l'Ukraine et la Russie, a assuré aujourd'hui le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo.

Premier président africain a se rendre à Kiev depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février, Umaro Sissoco Embalo a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au lendemain d'une visite en Russie où il s'est également entretenu avec le président Vladimir Poutine.

"Ce n'est pas juste des engrais, des fertilisants ou de céréales dont l'Afrique a besoin. L'Afrique aussi porte la paix et veut rapprocher ces deux pays frères, qu'on puisse vraiment trouver un chemin pour la paix entre la Russie et l'Ukraine", a dit le président de la Guinée-Bissau, lors d'un point-presse avec Volodymry  Zelensky.
"J'étais hier avec Poutine, et si lui (le président Zelensky, ndlr.) et le président Poutine pensent que la Guinée-Bissau et l'Afrique peuvent porter la solution pour la paix, nous sommes les premiers militants pour ça", a-t-il répété. "Frère...", a-t-il dit en se tournant vers son homologue ukrainien, "j'ai dit aussi à Poutine, frère, parce qu'un jour ils vont se retrouver, c'est pour cela que nous on est venu porter un message de paix entre nos deux frères. Et on peut faire le pont pour les retrouvailles", a-t-il plaidé.

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Le président Zelensky s'est montré plus sceptique sur l'idée d'un dialogue avec Vladimir Poutine. "En ce qui concerne les signaux de la Russie, que M. le Président de la Guinée-Bissau a transmis, la Russie veut établir le dialogue. Mais pour établir le dialogue entre les États, il est nécessaire que l'un d'entre-eux ne frappe pas l'infrastructure de l'autre", a estimé de son côté le président ukrainien. "Le désir de parler du président russe n'est, je pense, rien de plus que de la rhétorique préparée", a-t-il ajouté.

Umaro Sissoco Embalo a par ailleurs assuré qu'il allait "demander" au président russe "de libérer" les plus de 165 navires bloqués près du détroit du Bosphore, alors que l'Ukraine accuse la Russie de retarder délibérément ces navires destinés au transport de céréales en prolongeant les inspections menées conformément à un accord conclu sur ces livraisons cruciales pour de nombreux pays d'Afrique et d'Asie.

Réaffirmant que "la Russie était toujours notre partenaire stratégique (de l'Afrique)", Umaro Sissoco Embalo a assuré que "l'Ukraine aussi, c'est notre partenaire".

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"Il n'y pas d'ambiguïté dans mon propos, cela ne peut pas être interprété", a-t-il insisté, en rappelant le vote de la Guinée-Bissau, le 13 octobre à l'Assemblée générale de l'ONU, pour une résolution condamnant les "annexions illégales" russes de territoires en Ukraine.

17H07 TU. Zelensky se félicite d'une "tendance positive" dans les relations avec Israël après un partage de renseignement

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité d'une "tendance positive" dans les relations avec Israël, après un partage de renseignement entre les deux pays notamment sur les "400 drones iraniens" déjà utilisés selon lui par la Russie pour appuyer son invasion.
"Nous sommes donc au début de la coopération, c'est une tendance positive dans les relations avec Israël", s'est-il réjoui lors d'une conférence de presse à Kiev avec son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.
"Je suis satisfait de ces derniers jours: nous avons commencé à travailler", a-t-il encore souligné, indiquant que, selon lui, "tout le monde veut des relations plus chaleureuses" entre les deux pays.

Le président ukrainien a toutefois noté que, selon lui, "aujourd'hui, cela ne suffit pas". "Israël est un État qui sait profondément (...) ce qu'est réellement la guerre, et je pense qu'il devrait soutenir davantage l'Ukraine", a-t-il exhorté face à la presse.
"Les données issues du renseignement qui s'échangent actuellement confirment une fois de plus ce que nos services savaient: environ 400 drones iraniens ont déjà été utilisés contre la population civile ukrainienne" par la Russie, a-t-il indiqué.
Selon lui, "60 à 70% d'entre eux ont été abattus" par la défense antiaérienne ukrainienne.

17H02 TU. "Bombe sale": Moscou utilise une photo d'origine slovène pour accuser Kiev (gouvernement)


La Russie a utilisé une photo provenant de Slovénie et datant de 2010 pour étayer sur Twitter ses allégations sur la "bombe sale" que préparerait actuellement l'Ukraine, a indiqué le gouvernement slovène à l'AFP aujourd'hui.
L'usage "a été fait à mauvais escient et à l'insu des autorités slovènes", a déclaré Dragan Barbutovski, conseiller au bureau du Premier ministre Robert Golob.
Plus tôt, le gouvernement slovène avait publié une série de tweets en anglais pour dénoncer le fait que "la photo utilisée par le ministère russe des Affaires étrangères sur Twitter" soit "une photo de l'Agence slovène des déchets radioactifs (ARAO)".
 


Le 24 octobre, le ministère russe des Affaires étrangères avait publié, également en anglais sur Twitter, le message suivant: "Ministère russe de la Défense: selon les informations à notre disposition, deux organismes ukrainiens ont reçu l'ordre de créer la #bombesale".

Le texte était illustré par des photos représentant notamment une centrale nucléaire, un site de stockage des déchets radioactifs, des réacteurs de recherche scientifique ainsi que des sacs en plastique contenant de l'uranium et du plutonium usagés.
Le mot "radioaktivno", qui veut dire "radioactif" en slovène, figurait sur les sacs plastiques.

"L'une des photos utilisées dans le tweet russe pour faire référence aux capacités ukrainiennes de "bombe sale" [...] date de 2010 et a été utilisée lors de conférence et pour des dépliants", a expliqué le gouvernement de la Slovénie, pays membre de l'Union européenne (UE) et de l'Otan. Elle a été "publiée à l'insu de l'ARAO", a-t-il précisé.
"Les déchets radioactifs sont stockés en toute sécurité et sous surveillance en Slovénie. Ils ne seront pas utilisés pour fabriquer des bombes sales", a-t-il ajouté.

16H59 TU. L'UNESCO utilise l'imagerie satellite pour surveiller les dommages au patrimoine en Ukraine
 

Images satellite montrant les dégâts
Sur cette photo on peut voir deux images satellites du palais de la Culture "Korabelny" à Mykolaiv : à gauche le 4 févruer, et à droite, avec son toit défoncé, le 21 juillet 2022. 

 
© Maxar Satellite Imagery Analysis by UNOSAT via AP


Les Nations unies utilisent l'imagerie satellite pour surveiller les destructions de biens culturels et du patrimoine infligées par l'offensive russe en Ukraine. Elle a annoncé qu'avec l'Unesco, elle rendrait prochainement accessible leur plateforme de suivi.

L'UNESCO, l'agence de l'ONU chargée de la Culture, a déclaré avoir pour l'instant enregistré 207 sites culturels endommagés depuis le début de l'invasion russe, le 24 février. Il s'agit de 88 sites religieux, 15 musées, 76 bâtiments d'intérêt historique et/ou artistique, 18 monuments et dix bibliothèques.

"Notre conclusion est que la situation est mauvaise et risque encore de s'aggraver", a déclaré Krista Pikkat, directrice de la Culture et des urgences à l'UNESCO, lors d'une conférence de presse à Genève. Jusqu'à présent, aucun des sept sites ukrainiens enregistrés au patrimoine mondial de l'UNESCO n'a été touché.

L'UNESCO a entamé pour cela une collaboration avec le centre satellitaire de l'ONU, UNOSAT. Sur la base de rapports sur le terrain, l'UNESCO envoie à UNOSAT une liste de sites potentiellement endommagés. Elle demande ensuite des images satellites à des fournisseurs privés puis une équipe d'experts étudie la différence entre les images avant et après.
 

Le monastère des montagnes saintes de Lavra à Sviatohirsk
Le monastère des montagnes saintes de Lavra à Sviatohirsk, le 19 janvier 2022, avant le début de la guerre. Ce haut lieu de la religion orthodoxe a été la cible de frappes russes.
© AP Photo/Andriy Andriyenko
Photo satellite du monastère de Lavra
Photo satellite du monastère de Lavra. À gauche photo satellite datant de septembre 2020, il est encore intact, à droite, photo satellite prise le 25 juin 2022, on peut voir les parties endommagées par des frappes russes.
© Maxar Satellite Imagery Analysis by UNOSAT via AP


"Il s'agit d'une expérience pilote pour voir comment nous pouvons compiler utilement les informations. Peut-être, à plus long terme, l'ambition serait d'élargir le champ d'application au-delà de l'Ukraine et d'utiliser cet outil au niveau mondial afin de disposer d'un outil interactif pour nos experts", a précisé Mme Pikkat.

L'UNESCO travaille aussi avec des musées ukrainiens pour tenter d'éviter les pillages. Elle a évoqué avec les autorités ukrainiennes la possibilité de sortir des collections du pays pour la durée de la guerre, mais Mme Pikkat a estimé qu'il s'agissait là d'une "décision difficile". Un premier pas est de déplacer les objets précieux dans des régions du pays moins affectées par les combats.


15H56 TU. Visée par une affaire judiciaire, la médiatique Ksenia Sobtchak a fui la Russie (médias russes)

Ksenia Sobtchak 40 ans, "a fui la Russie dans la nuit", a indiqué une source policière à l'agence Tass, qui a précisé qu'elle était passée par la Biélorussi pour entrer en Lituanie, sans donner plus de précisions.

Selon Tass, le domicile de cette fille d'un ancien maire de Saint-Pétersbourg qui fut le mentor politique de Vladimir Poutine "a été perquisitionné mercredi matin".
Toujours selon Tass et la chaîne de télévision gouvernementale RT, l'ancienne candidate à la présidentielle russe de 2018 est visée dans une affaire d'extorsion de fonds, ainsi que son ancien directeur commercial et un ancien rédacteur en chef de Tatler, un magazine de mode.

Lire : Qui est Ksenia Sobtchak candidate à la présidentielle russe ?

Toujours selon l'agence Tass, l'affaire concerne une tentative d'extorsion de fonds auprès de Rostec, une entreprise d'Etat qui fabrique et exporte des produits industriels destinés notamment au secteur militaire. Un tel délit est passible d'une peine d'emprisonnement de quinze ans.

Ksenia Sobtchak fait partie de l'opposition politique russe depuis plusieurs années, bien que ses détracteurs l'accusent de n'être qu'un faire-valoir pour le président Vladimir Poutine.

15H32 TU. Ukraine: d'ex-prisonnières de guerre racontent leur "détention inhumaine"

Viktoria Obidina, Tetiana Vassyltchenko, Inga Tchikinda et Lioudmyla Gousseïnova ont en commun ces heures, ces jours, ces semaines ou encore ces mois passés comme prisonnières de l'armée russe, sans savoir précisément où elles se trouvaient.
Selon Mme Obidina, une infirmière militaire de 26 ans qui a passé cinq mois en captivité, les conditions de détention étaient "horribles", avec de la nourriture "dégoutante".

Avec sa fille de quatre ans, la jeune femme est restée pendant des semaines dans les galeries souterraines de l'aciérie géante Azovstal à Marioupol (sud), devenue un symbole de la résistance ukrainienne.

Mme Obidina raconte qu'en mai, elles est parvenue à confier sa fille à une personne évacuée avant d'être emmenée elle-même en détention par les Russes.
Selon le témoignage de Mme Obidina sur sa captivité, les prisonniers dont elle faisait partie n'avaient le droit de sortir en promenade "que très rarement". "On était entassées dans des cellules comme des sardines", raconte-t-elle encore lors d'une conférence de presse organisée à Kiev.

Tetiana Vassyltchenko, une civile qui aidait l'armée ukrainienne dans le domaine paramédical, a elle évoqué la "pression psychologique" et les conditions "inhumaines" dans lesquelles elle a vécu des semaines: "Ils nous traitaient comme des criminels, nous humiliaient", se remémore-t-elle, déplorant aussi l'absence quasi-totale d'aide médicale.

Les quatre femmes mentionnent également l'absence d'accès aux médias ukrainiens, alors que, selon elles, leurs geôliers russes leur répétaient sans cesse : "L'Ukraine ne veut pas de vous".
Difficile toutefois pour ces ex-prisonnières, libérées parmi cent huit femmes échangées mi-octobre, de mettre des mots sur tout ce qu'elles ont vécu. Les souvenirs sont encore trop frais, trop vivaces.

"Trop peu de temps s'est écoulé après la libération", se justifie de son côté Lioudmyla Gousseïnova, avant qu'Inga Tchikinda, née en Lituanie mais vivant en Ukraine depuis 25 ans ajoute : "Je ne peux dire rien de bon". "J'ai perdu huit kilos" en détention, assure-t-elle, dénonçant aussi la malnutrition des prisonniers ukrainiens.

Toutes se souviennent pourtant très bien de leur libération, entre "larmes de joie" et "bonheur absolu" au moment de se savoir en territoire contrôlé par Kiev.


13H42 TU. Kiev annonce que la Russie a rendu le corps d'un volontaire américain tué en Ukraine (présidence)

La présidence ukrainienne annonce avoir récupéré auprès de l'armée russe le corps d'un volontaire américain tué fin août en Ukraine, lors d'un nouvel échange de prisonniers avec Moscou.

"Le corps d'un volontaire américain, un vétéran de l'armée américaine, Joshua Alan Jones, qui a combattu pour l'Ukraine et est mort dans un combat contre les occupants, a également été remis", a indiqué sur Telegram le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak.

Selon des informations de presse américaine, citant notamment sa mère, Joshua Alan Jones, 24 ans, avait été tué par l'armée russe fin août.
Andriï Iermak a par ailleurs indiqué que "dix militaires ukrainiens" dont "un officier et neufs soldats et sergents" avaient été échangés avec la Russie.

Le chargé des droits humains ukrainien, Dmytro Loubinets, a indiqué sur Telegram que ces soldats libérés "servaient notamment dans les 60e, 57e, 28e brigades et dans diverses unités militaires".
"Le combattant libéré le plus âgé a 55 ans et le plus jeune 21 ans", a-t-il précisé, accompagnant son message d'une photo des dix hommes, tous habillés en treillis militaire devant ce qui semblait être une station service.

La Russie et l'Ukraine ont procédé à de multiples échanges de prisonniers depuis le début de la guerre en février.

12H58 TU. Selon les autorités prorusses, "plus de 70.000" civils ont quitté leur domicile dans la région de Kherson "en une semaine"

Les autorités pro-russes affirment que "plus de 70.000" civils ont quitté leur domicile "en une semaine" dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, depuis le début des évacuations le 19 octobre.

Evacués de Kherson à la gare de Dzhankoi en Crimée
A Dzhankoi en Crimée, le 21 octobre 2022. Arrivée d'habitants de Kherson ayant évacué.
© AP Photo


"Je suis sûr que plus de 70.000 (personnes) sont parties en une semaine depuis que la traversée a été organisée" de la rive droite du fleuve Dnipro vers la rive gauche, plus éloignée du front, a déclaré Vladimir Saldo, le chef de l'administration d'occupation russe, en direct sur la chaîne de télévision Krym .

12H00 TU. des systèmes de défense sol-air Nasams livrés à l’Ukraine par Washington.

C'est ce qu'annonce Greg Hayes, le PDG de Raytheon Technologies, l'un des plus grandes entreprises d'armement américaine. Ce système doit permettre aux Ukrainiens de détruire les drones iraniens livrés à la Russie.
 


11H50 TU. Vladimir Poutine assiste à l'entraînement des forces de dissuasion nucléaire

Le président russe Vladimir Poutine a assisté à l'entraînement de ses forces de dissuasion stratégique, soit des troupes chargées de répondre à des menaces y compris en cas de guerre nucléaire, a annoncé le Kremlin.

"Sous la direction du commandant suprême des forces armées, Vladimir Poutine, les forces de dissuasion stratégique terrestres, maritimes et aériennes ont mené un entraînement et des lancements pratiques de missiles balistiques et de croisière ont été effectués", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
 


Un missile balistique a notamment été tiré sur la péninsule du Kamtchatka en Extrême Orient russe, et un autre depuis les eaux de la mer de Barents en Arctique. L'exercice a aussi impliqué des avions à long rayon d'action Tu-95.
 
Bombardier statégique Tu-95
Tu-95 à la base de Engels près de la Volga, janvier 2022. Image provenant d'une vidéo fournie par les services de presse du ministère de la Défense russe.
© Ministère de la Défense russe via AP, File

"Les tâches fixées lors de l'exercice d'entraînement à la dissuasion stratégique ont été accomplies dans leur intégralité, tous les missiles ayant atteint leur cible", a poursuivi le Kremlin.

Les forces "stratégiques" russes, dans leur définition large, sont conçues pour répondre à des menaces y compris en cas de guerre nucléaire. Elles sont équipées de missiles à portée intercontinentale, de bombardiers stratégiques à longue portée, de sous-marins, de navires de surface et d'une aviation navale.

Ces exercices interviennent en pleine offensive russe en Ukraine et de crise avec les Occidentaux. Les responsables russes ont menacé à plusieurs reprises de se servir de l'arme nucléaire en cas de menace existentielle pour l'État russe.

11H46 TU. Biélorussie : un journaliste d'investigation condamné à huit ans de prison

Un tribunal au Biélorussie a condamné le journaliste d'investigation Sergueï Satsouk à huit ans de prison, annonce l'Association des journalistes.
Selon cette organisation, Sergueï Satsouk, le rédacteur en chef du site internet d'informations Ejednevnik, a été reconnu coupable "d'incitation à la haine", "d'outrage" et de "corruption". Le journaliste de 58 ans a été arrêté en décembre 2021.
 
Sergueï Satsouk
Le journaliste d'investigation Sergueï Satsouk.
D.R. ONG Viasna
Les collègues de Sergueï Satsouk affirment que ce procès est une vengeance pour son travail d'enquête qui a révélé des scandales de corruption dans le système de santé bélarusse, ainsi que pour ses articles révélant la falsification des données Covid.

Lorsque la pandémie battait son plein en Europe, l'autoritaire président bélarusse Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, avait multiplié les déclarations sous-estimant le danger du virus ou insinuant qu'il n'était pas réel.
"L'association des journalistes bélarusses estime que le tribunal a poursuivi illégalement M. Satsouk en représailles à ses enquêtes de haut niveau", a indiqué cette organisation dans un communiqué, appelant à sa libération.

L'ONG de défense des droits humains Viasna, dont le fondateur est co-lauréat du prix Nobel de la Paix cette année, reconnait M. Satsouk comme prisonnier politique.

(RE)lire : Nobel de la paix : un trio ukrainien, russe et biélorusse hautement symbolique

Selon Viasna, le Bélarus compte actuellement 1.344 prisonniers politiques.
Alexandre Loukachenko, un allié de Moscou, a organisé une répression à toute opposition après les manifestations massives ayant suivi sa réélection jugée frauduleuse en 2020.

11H30 TU. L'Ukraine est "un modèle pour Taïwan", selon Taïpeï

L'Ukraine est "un modèle pour Taïwan", a déclaré le ministre taïwanais des Affaires étrangères Joseph Wu, qui a annoncé une prochaine aide de 56 millions de dollars à Kiev pour contribuer à la reconstruction d'infrastructures dévastées par des frappes russes.
Joseph Wu, ministre des Affaires étrangères de Taiwan.
Joseph Wu, ministre des Affaires étrangères de Taiwan.
© Taiwan Ministry of Foreign Affairs via AP

Depuis que la Russie a déclenché, en février, une vaste offensive contre le territoire ukrainien, qui a renforcé la crainte que la Chine ne mette de son côté à exécution ses menaces de prise de contrôle de Taïwan, l'Ukraine a bénéficié dans cette île d'un soutien public massif.

"L'Ukraine est un modèle pour Taïwan", a lancé Joseph Wu en recevant à Taïpeï des parlementaires ukrainiens et lituaniens. "Nous luttons tous deux pour la liberté et la démocratie et nous savons que l'Ukraine va l'emporter. L'Ukraine va gagner ! Gloire à l'Ukraine et nous allons gagner avec l'Ukraine !", a ajouté le ministre.

Le don de 56 millions de dollars américains qu'il a annoncé et qui doit encore être approuvé par le parlement taïwanais servira notamment à reconstruire des écoles et des hôpitaux ukrainiens.

Il fait suite à une campagne publique de collecte de fonds en faveur de l'Ukraine qui avait permis d'obtenir près de 33 millions de dollars en seulement quatre semaines au début de l'année.

11H09 TU. La Russie dénonce "l'espionnite" en Norvège

Les services de contre-espionnage norvégiens (PST) ont annoncé mardi l'arrestation d'un homme qui se présentait comme un chercheur brésilien travaillant à l'université de Tromsø, dans le Nord de la Norvège, mais qui serait selon eux un agent russe.

Dans un courriel à l'AFP, l'ambassade de Russie en Norvège souligne ne pas savoir "de qui ni de quoi il s'agit""D'une manière générale, l'espionnite a été activement promue en Norvège ces derniers temps", a-t-elle estimé.
Outre le présumé agent illégal, la Norvège a ces dernières semaines arrêté près d'une dizaine de citoyens russes accusés d'avoir fait voler des drones au-dessus de son territoire, en violation d'une interdiction décrétée à cause de la guerre en Ukraine, ou d'avoir enfreint des interdictions de photographier sur des sites sensibles.

Les déplacements de bateaux de pêche russes, toujours autorisés dans certains ports norvégiens contrairement à ce qui est le cas dans l'Union européenne, ou de navires de recherche font aussi l'objet de suspicions. "Tout cela est politiquement télécommandé", a jugé l'ambassade.

Devenue le principal fournisseur de gaz de l'Europe après la réduction des livraisons russes en lien avec la guerre en Ukraine, la Norvège a renforcé la vigilance autour de ses sites stratégiques après l'observation de mystérieux drones près de certaines installations pétro-gazières et le sabotage présumé des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique voisine.

Selon le PST, le suspect arrêté lundi est un "agent illégal", c'est-à-dire un espion qui tente de se fondre durablement dans un pays étranger pour y tisser un réseau de contacts, mettre en place des canaux d'information et s'introduire dans des milieux disposant d'informations sensibles. Les services norvégiens réclament son extradition jugeant qu'"il représente une menace contre les intérêts fondamentaux de la nation".

Placé en détention pour quatre semaines, le suspect, officiellement âgé de 37 ans, travaillait sur la politique norvégienne dans le Grand Nord -où la Norvège partage 198 km de frontière avec la Russie-- et sur les menaces hybrides.

Selon les médias locaux, il était arrivé à l'université de Tromsø au cours de l'automne 2021 et vivait seul dans cette ville située dans l'Arctique, une région hautement stratégique. Son avocat, cité par la presse, affirme que le suspect rejette les accusations et est "sous le choc".

10H40 TU. Moscou discute avec Pékin de ses allégations de "bombe sale" en Ukraine

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est entretenu aujourd'hui par visioconférence avec son homologue chinois Wei Fenghe pour discuter des allégations de Moscou selon lesquelles l'Ukraine préparerait une "bombe sale", a indiqué l'armée russe.

Les deux responsables ont "discuté de la situation en Ukraine" et "Sergueï Choïgou a fait part à son homologue chinois de ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec recours à une bombe sale", précise l'armée dans un communiqué.
Le ministre russe de la Défense a eu un échange similaire au téléphone avec son homologue indien, Rajnath Singh, selon la même source.

La Russie avait avancé pour la première fois ces accusations dimanche lors de conversations téléphoniques entre Sergueï Choïgou et ses homologues américain, français, britannique et turc.

L'Ukraine a démenti préparer une "bombe sale" et accusé en retour Moscou de chercher un prétexte pour une escalade.

(RE)lire : Qu'est-ce qu'une "bombe sale" ?

Une bombe radiologique ou "bombe sale" est constituée d'explosifs conventionnels entourés de matériaux radioactifs destinés à être disséminés lors de l'explosion.

La Russie va "prendre des mesures énergiques" pour persuader la "communauté internationale d'agir de manière active afin d'empêcher" un éventuel recours à une "bombe sale" par l'Ukraine, a assuré de son côté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

06H00 TU. les combats font rage à Bakhmout, au moins 7 civils tués

La ville est depuis des mois le théâtre d'intenses combats avec l'armée russe. 
L'armée ukrainienne fait aussi état d'offensives russes en direction de Bakhmout et de la ville Avdiïvka, une cinquantaine de kilomètres plus au sud. Les troupes ukrainiennes ont repoussé mardi 25 octobre les attaques russes près de dix localités, dont Bakhmout.

04h00 TU : la Russie au conseil de sécurité de l'ONU accuse à nouveau l'Ukraine de faire une "bombe sale".
 

Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a réitéré mardi ses accusations contre l'Ukraine.

"L'Ukraine a les capacités et l'Ukraine a les motifs de faire (une bombe sale), parce que le régime de (Volodymyr) Zelensky veut éviter la défaite et veut impliquer l'Otan dans une confrontation directe avec la Russie", a déclaré à l'issue de la réunion l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU Dmitry Polyanskiy, pointant du doigt deux structures capables de fabriquer ces bombes "pas sophistiquées" en Ukraine.

03H00 TU : Joe Biden met en garde la Russe contre l'utilisation de toute " arme nucléaire tactique"


Joe Biden a prévenu que "la Russie ferait une erreur immensément grave si elle utilisait une arme nucléaire tactique", au moment où Moscou avance que l'Ukraine prépare une "bombe sale", une affirmation démentie par Kiev et les pays occidentaux.
 

01:00 TU :  le président Zelensky demande à la communauté internationale un soutien financier de 38 milliards de dollars.
 

S'exprimant depuis Kiev lors d'une conférence internationale consacrée à la reconstruction de l'Ukraine tenue à Berlin, le président Zelensky a exhorté les participants à "prendre une décision pour boucher le trou du déficit du budget ukrainien" de 2023.

"C'est une somme très importante de 38 milliards de dollars (...) ce sont les salaires des enseignants, des médecins, ce sont les prestations sociales, les retraites", a-t-il insisté.

L'Ukraine vient de recevoir une aide d'urgence de 1,3 milliard de dollars du FMI.
 


00:00 TU : Rishi Sunak assure Volodymyr Zelensky du "soutien inébranlable" du Royaume-Uni à l'Ukraine.

Le tout nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak a assuré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky du "soutien inébranlable" du Royaume-Uni face à l'invasion russe de l'Ukraine, a indiqué Downing Street