Jamal Khashoggi, journaliste saoudien, a disparu le 2 octobre après être entré au consulat de son pays à Istanbul. L'enquête progresse et des perquisitions ont eu lieu dans la résidence du Consul et au consulat.
La résidence du consul saoudien à Istanbul a été passée au crible par les enquêteurs turcs ainsi que le consulat, pour la deuxième fois de la semaine, 15 jours après la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. La presse turque, dans le même temps, multiplie les révélations sur son assassinat présumé.
Dernière en date, selon un journal turc proche du pouvoir : Khashoggi aurait été torturé et démembré encore vivant. Un assassinat barbare selon le site Middle East Eye qui évoque un enregistrement audio et le dépeçage du corps par un des 15 suspects saoudiens identifiés par le New York Times.
Ces affirmations reposent pour l'instant strictement sur ce que laissent filtrer les autorités turques. Washington a-t-il demandé à la Turquie de lui fournir les documents ? La question est posée à Donald Trump. Réponse claire : "Nous les avons demandés, s'ils existent. Je ne suis pas encore sûr de leur existence. C'est probable. C'est possible. C'est une des choses que je demanderai à Mike Pompeo à son retour. Il doit me faire un rapport complet."
Un enquête saoudienne
Mike Pompeo, le secrétaire d'État américain s'est rendu à Ankara où il s'est entretenu avec le président Erdogan, après avoir rencontré l'homme fort de Riyad.
Problème : quel crédit accorder à une enquête saoudienne sur la disparition du journaliste critique du régime et de l'absence de liberté, comme titrait sa dernière chronique publiée jeudi 18 octobre dans le Washington Post ? Trump lui-même est-il objectif face à son allié et client - 450 milliardsde dollars de contrats - selon ses propres chiffres ?
Le président américain, sous pression, se défend à présent de chercher à couvrir Riyad. Quant aux investisseurs, ils se désengagent en masse du forum économique qui s'ouvre dans une semaine en Arabie Saoudite.