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Donald Trump: "Bruxelles est un trou à rats"

Lors d'un entretien télévisé, Donald Trump a qualifié Bruxelles de "trou à rats". Le candidat à l'investiture présidentielle républicaine, celui-là même qui veut bouter les Musulmans hors des Etats-Unis, accuse la capitale belge de n'avoir pas su intégrer les Musulmans.
"S'il fallait commenter chacune des déclarations du candidat républicain à la présidentielle américaine, on y passerait la journée!" Ainsi réagit le ministre belge des Affaires étrangère Didier Reynders, après la salve lancée par Donald Trump contre la capitale belge.

«  Quelque chose est en train de se passer  », a expliqué lors d’une interview accordée à Fox Business, le candidat actuellement donné favori par les sondages pour décrocher l’investiture du Grand Old Party. «  Allez à Bruxelles, allez à Paris (…). Quelque chose de mauvais est en train de se passer, là où ils veulent imposer la charia (loi islamique, ndlr) (…). Vous savez, il faut un minimum d’assimilation. Il n’y a pas eu d’assimilation. »

Donald Trump s’est ensuite attardé sur le cas de Bruxelles.

«  J’ai été à Bruxelles il y a une vingtaine d’années, belle, tout était tellement beau. Maintenant, c’est comme vivre dans un trou à rats. » Donald Trump



A Bruxelles, ces déclarations ne passent pas. Depuis les attentats de Paris, la capitale belge n'a pas vraiment bonne presse du côté des médias américains.

Une équipe de la chaîne américaine CBSN a filmé les rues de Molenbeek-Saint-Jean. Le journaliste, Vladimir Duthiers, explique les facteurs qui ont alimenté le radicalisme dans la commune bruxelloise. Le reportage de la CBSN est sans équivoque : Molenbeek est un foyer de djihadistes et les politiques locales y ont contribué.

Tour à tour, l’Américain, qui a vécu en France et au Grand-Duché du Luxembourg, y explique les facteurs qui ont poussé les jeunes de la commune à se radicaliser: "Il y a six gouvernements différents en Belgique et différents niveaux de police responsables de ces communautés qui souvent ne communiquent pas entre eux " avant de poursuivre : "c’est interpellant de voir que l’appartement d’Abaaoud se trouve à seulement 100 mètres du bureau de la bourgmestre de Molenbeek. "

Le journaliste ose une comparaison entre Saint-Denis, la ville de la banlieue parisienne où se sont retranchés Abaaoud et Akrouh, et Molenbeek : " Saint-Denis était plus comme le Queens à New York, multiculturel et ouvert. À Molenbeek, l’atmosphère était tout à fait différente. J’avais le sentiment que les gens nous regardaient et étaient plus agressifs."
"À Molenbeek, j'avais le sentiment que les gens nous regardaient et étaient plus agressifs. Personne n'y parlait français ou flamand, la plupart parlaient arabe. En Belgique, vous n'êtes pas obligé de connaître le français, le flamand ou l'allemand. Comme la police de Molenbeek ne parle presque pas arabe, il est très facile d'y passer dans la clandestinité. Molenbeek est aussi un carrefour de trafic d'armes"