Vous avez un compte Facebook ? Vous êtes abonné à une newsletter ? Vous avez déjà commenté un article sur un site de presse ? Vous avez donc une existence numérique pour Google et son redoutable algorithme de recherche. Une présence permanente et indélébile qui pourrait s’avérer problématique si les informations détenues par Google vous portaient préjudice.
La Cour de justice européenne a adopté fin mai
un arrêt permettant aux internautes de demander la suppression de certaines données. Une décision d’autant plus surprenante qu’en juin 2013,
l’avocat général dans l’affaire estimait que « les fournisseurs de services de moteur de recherche sur Internet [n’étaient] pas responsables, […] des données personnelles apparaissant sur les pages web qu’ils traitent ».
A l’origine de cette décision : une annonce parue en 1998 dans le journal La Vanguardia concernant une adjudication sur saisie immobilière pour recouvrement de dette visant
M. Mario Costeja Gonzalez. Après qu’une version numérique du journal a été publiée sur Internet, cet Espagnol s’est rendu compte que l’annonce arrivait en tête des résultats Google lorsque l’on tapait son nom dans le moteur de recherche des années après et alors qu’il s’était débarrassé de ses dettes.
Les utilisateurs d’Internet n’ont désormais qu’à
remplir un formulaire et l’envoyer à l’entreprise américaine en expliquant les motifs de leur demande.
Un comité formé par Google examinera alors les dossiers et, si les raisons sont jugées valables, supprimera l’URL de la page où se trouvent les informations gênantes. « Un tiers des plaintes répondrait déjà du « droit à l’oubli » », selon
RFI.