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Ecologie : la désobéissance civile contre « la République des pollueurs »

Plus de 2000 activistes se sont réunis, ce vendredi 19 avril, sur le parvis de la Défense à Paris. L'objectif : protester contre les entreprises pollueuses mais aussi alerter le gouvernement face à son "inaction climatique".

Dès 8h30, les activistes de Greenpeace, ANV-COP21 (Action non violente) et Les Amis de la Terre étaient réunis pour une action de désobéisance civile de grande ampleur.

Les activistes étaient réunis devant le siège de la Société Générale ce matin, accusée d'investir dans les énergies fossiles
Les activistes étaient réunis devant le siège de la Société Générale ce matin, accusée d'investir dans les énergies fossiles © Kilian Le Bouquin

Ils étaient plus de deux mille à empêcher l'accès à quatre tours de la Défense : celles d'EDF, Total, de la Société générale mais aussi des locaux du ministère de la Transition écologique et solidaire. Les militants scandaient des slogans comme "Société générale, mensonge du capital", ou "Police doucement, on fait ça pour vos enfants". L'objectif des activistes est surtout de "dénoncer l’alliance toxique qu’Emmanuel Macron et son gouvernement entretiennent avec les grandes entreprises dont l’activité accélère le changement climatique [...]", précise Greenpeace sur son site.

Un mouvement de désobéissance civile avant tout

Parmi les activistes présents certains avaient participé à une préparation à "l'action de désobéissance civile". Ils sont venus de Paris et de toute la France en bus pour réaliser "la plus grande action de désobéissance civile jamais organisée en France", selon les organisateurs.
 


L'écrasante majorité n'avait jamais participé à une action de ce genre. Toutefois, ils ont été formés rapidement sur la stratégie à adopter et sur les risques encourus. Tous n'ont connu le lieu de l'action que très tôt vendredi, peu avant le début des actions.

Qu'est-ce que la désobéissance civile ?
Une désobéissance civile est composée de citoyens refusant de se soumettre à une loi ou un réglement, et souhaitant agir pour l'intérêt général. Leurs actions sont publiques, pour rechercher la médiatisation la plus forte et donc éveiller la conscience d'autres citoyens. Les actions de désobéissance civile sont par exemple les boycotts, les blocages, les sit-in ou encore die-in, où les participants simulent la mort.

Le terme voit le jour en 1846, lorsque Henri David Thoreau avait passé une nuit en prison pour avoir refusé de payer l’impôt, afin de ne pas cautionner l’esclavage des Noirs dans son pays, les Etats-Unis. En France, c'est Hubertine Auclair qui importa ce terme en 1880, en entamant une grève de l’impôt tant que les femmes n’auraient pas le droit de vote.

A 16h, les activistes bloquaient toujours les sièges d'EDF, Total et de la Société générale.

Vers une radicalisation des mouvements écologistes ?

Par cette action, les mouvements citoyens souhaitent durcir les actions contre le déréglement climatique. Les marches classiques ne semblent plus avoir suffisament d'impact, selon Pauline Boyer d’ANV-COP21.

La radicalisation des actions est peut-être la solution pour que les mouvements écologistes et leurs idées se fassent entendre. Ce qui est le cas du mouvement Extinction Rebellion qui a mené une action coup de poing cette semaine à Londres. Ce jeune mouvement né l'automne dernier multiplie les actions de désobéissance civile. Il réclame notamment des mesures radicales pour sortir de la "crise climatique", avec une réduction immédiate des gaz à effet de serre.

► Pour aller plus loin : Extinction Rebellion : qui sont les "rebelles" de l'urgence climatique ?

Ce mouvement a d'ailleurs aidé à organiser les actions de ce vendredi, comme l'explique Mathilde Gailing membre du mouvement, sur le plateau du 64' de TV5Monde :
 

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