EI : mort de Abdel Rahmane al-Qadouli, numéro 2 de l'organisation

Les États-Unis viennent de rendre publique la mort de

Abdel Rahmane al-Qadouli. Ce haut commandant du groupe État islamique en Syrie aurait été tué au cours des dernières semaines, dans le cadre d'une série d'actions militaires particulièrement ciblées. Portrait de celui que l'on présentait comme le chef adjoint du groupe Etat Islamique.

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Abd al-Rahman Mustafa al-Qaduli
Abd al-Rahman Mustafa al-Qaduli. Les Etats-Unis promettaient une récompense de 7 millions de dollars à quiconque fournirait des renseignements permettant sa capture.
(capture d'écran)
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C'est Ashton Carter, secrétaire à la Défense, qui a annoncé la mort de

Abdel Rahmane al-Qadouli : "La suppression de ce leader de l'EI va entraver la capacité de l'organisation à poursuivre ses activités à l'intérieur et à l'extérieur de l'Irak et la Syrie. Nous éliminons systématiquement  les membres du  cabinet de l'EI."

Puis il a mentionné brièvement les récentes attaques à Bruxelles qui ont tué 31 personnes cette semaine, dont deux Américains: "Comme Paris, Bruxelles est un rappel fort du pourquoi de notre action. Elle nous oblige à hâter la défaite de l'EI", précisant que l'Europe et les Etats-Unis "sont une seule et même chose".

Abdel Rahmane al-Qadouli
La fiche de Abdel Rahmane al-Qadouli du site Rewards for justice
(capture d'écran)

Abdel Rahmane al-Qadouli, un "charisme puissant"

L'homme était né, selon les sources, en 1957 ou en 1959 à Mossoul. Cet ancien professeur de physique possédait jusqu'à 12 noms d'emprunt.

Hisham al Hashimi, chercheur irakien spécialiste des groupes armés, disait de lui qu'il était "plus important, plus intelligent, et a de meilleures relations avec les gens que Abou Bakr Al-Baghdadi [n°1 du groupe Etat islamique, ndlr]. Il parle bien en public et a un charisme puissant [...] Tous les leaders de Daech trouvent qu'il a plus de sagesse djihadiste, une bonne capacité à mener les gens et à administrer l'organisation".

Son parcours comporte de nombreuses zones d'ombre. Il était en Afghanistan à la fin des années 1990.  Et selon le site Rewards for Justice, en 2004, Abdel Rahmane al-Qadouli avait "rejoint Al-Qaida en Irak alors sous le commandement d’Abou Musab al-Zarqawi (décédé), où il a exercé les fonctions d’adjoint d’Al-Zarqawi et d’émir du groupe à Mossoul, dans la province de Ninaoua (Irak)."

Il aurait ensuite rejoint les rangs du groupe Etat Islamique en Syrie après sa libération de prison début 2012.

Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, n'a cependant pas confirmé que Abdel Rahmane al-Qadouli pouvait avoir une quelconque implication dans les attaques de Bruxelles. De même, il a refusé de préciser dans quelles circonstances ce chef avait été tué.

Le ministère américain de la Justice offrait jusqu'à 7 millions de dollars pour des informations qui auraient conduites à al-Qadouli. 10 millions de dollars sont toujours promis par les Etats-Unis pour le plus haut responsable de l'organisation : Abou Bakr al-Baghdadi. 

Avec Abdel Rahmane al-Qadouli, c'est désormais le deuxième haut responsable du groupe EI qui est éliminé ces dernières semaines par les Américains. Au début du mois, c'est "Omar le Tchétchène" sorte de ministre de la Défense de l'organisation, qui était tué.