L’actuel président, ultra conservateur est au pouvoir depuis 2005. Après sa victoire surprise d’il y a 4 ans, Mahmoud Ahmadinejad, âgé aujourd’hui de 52 ans s’est lancé dans une politique à la fois populiste et pro-islamique. Il bénéficie pour cela du soutien du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Ce fils de forgeron né au sud-est de Téhéran cultive cette image d’homme du peuple et joue la carte anti-occidentale. Ahmadinejad reste très déterminé dans la quête de l’armement nucléaire, même s’il a décidé de ne pas rejeter la main tendue du nouveau président des Etats-Unis.
Hossein Moussavi, le conservateur modéré
Plutôt conservateur modéré, l’ancien Premier ministre (1981-1989) est de retour après 20 ans d’absence de la scène politique. Il se définit comme un réformateur, soutenu par les jeunes des villes et les femmes auxquelles il promet d’assurer l’égalité des sexes. À 68 ans, il est également très apprécié des cercles intellectuels. Il s’est engagé à ramener la stabilité dans une économie secouée par l’inflation. Par ailleurs, il s’aligne sur la politique de son pays en matière d’arme nucléaire.
Mehdi Karoubi, le « Cheick des réformes »
Surnommé le « Cheick des réformes », Mehdi Karoubi, est considéré comme un outsider. Réformateur, il défend la libéralisation de l’économie et de la société ; teintée d’une dose de populisme. Il a même préconisé de donner à tous les Iraniens, une part dans la gestion de la société gazière du pays. À 72 ans, l’ancien chef du Parlement prône le dialogue avec la communauté internationale, en préservant les intérêts de l’Iran.
Moshen Rezaï, le conservateur critique
Il fait également figure d’outsider, l’ancien chef des gardiens de la révolution est conservateur, mais reste très critique à l’égard de la politique d’Ahmadinejad. Moshen Rezaï est même favorable à une « détente » avec les pays occidentaux. À 54 ans, il promet de s’attaquer au chômage, à l’inflation et à la pauvreté qui pèsent sur son pays.