Fil d'Ariane
Plusieurs thèmes ont été abordés lors de cet ultime débat. Certains touchaient à la vie quotidienne des Allemands comme le logement.
Cet dernier rendez-vous télévisé a toutefois livré des enseignements sur les futures orientations diplomatiques de la première puissance économique européenne, un sujet jusqu'ici peu présent dans la campagne électorale.
Un consensus semble ainsi se former sur la nécessité de renforcer la "souveraineté européenne", des termes utilisés par les deux favoris, Olaf Scholz et Armin Laschet.
Dans un "monde qui comptera bientôt 10 milliards", il est important de façonner une "Union européenne forte, car sinon nous ne jouerons pas de rôle", a prévenu Olaf Scholz, actuel vice-chancelier issu du parti social-démocrate et possible futur chef du gouvernement.
"Nous avons besoin de plus d'Europe, nous devons parler d'une seule voix, nous devons lancer des projets communs et des projets d'armement afin d'être en mesure d'agir une fois que les Etats-Unis se seront retirés, et c'est une tâche que le prochain gouvernement devra accomplir", a renchéri son adversaire Armin Laschet, qui tente de rattraper son retard dans les sondages.
Le vote est suivi de près, en Europe et dans le monde, par des partenaires inquiets d'une paralysie de l'Allemagne pendant des mois de tractations pour former une coalition et le premier gouvernement de l'après-Merkel.
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Le dernier débat de ce jeudi soir entre les dirigeants des sept grands partis n'a pas permis d'y voir plus clair, notamment sur la formation du futur attelage de deux, voire trois partis, qui prendra dans les prochains mois les commandes de l'Allemagne.
Cette élection pourrait porter un coup dur aux conservateurs d 'Angela Merkel qui jusqu'à présent avaient toujours récolté plus de 30% des suffrages lors des législatives.
Leur chef de file a les plus grandes difficultés à marcher dans les pas d'une chancelière à la popularité inentamée. Il risque de faire subir à son camp une défaite historique, le privant de la chancellerie et, pire, l'éjectant du futur gouvernement.
En face, les sociaux-démocrates ont le vent en poupe: après avoir enchaîné plusieurs revers électoraux ces dernières années, le SPD a su inverser la tendance depuis le début de l'année et l'investiture de son candidat de 63 ans, Olaf Scholz, actuel vice-chancelier et ministre des Finances.
Peu charismatique, ce tenant de l'aile centriste des sociaux-démocrates a jusqu'ici effectué une campagne sans faute, allant jusqu'à se présenter lui-même comme le vrai successeur de Mme Merkel.
Les écologistes menés par Annalena Baerbock, 40 ans, devraient jouer un rôle clé dans le futur gouvernement, même si leur troisième place dans les intentions de vote est une déception pour les militants.
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Les options de coalition pourraient être nombreuses et les négociations durer des mois, pendant lesquels Angela Merkel et ses ministres traiteront les affaires courantes.
En 2017, il avait fallu pas moins de cinq mois pour que l'Allemagne se dote d'une coalition et que le nouvel exécutif puisse se mettre au travail.
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