Fil d'Ariane
Dernière ligne droite avant le deuxième tour de la présidentielle ce dimanche 28 octobre.
La cheffe de l'OEA, l'Organisation des États Américains, chargée d'observer le scrutin, a rencontré Fernando Haddad. Le candidat de gauche a réduit l'écart par rapport à son rival Jair Bolsonaro. Il est désormais crédité de 43% des intentions de vote, selon une enquête Ibope, contre 57% pour le candidat d'extrême droite, toujours favori.
L'un des sujets brûlants abordés a été la désinformation sur les réseaux sociaux.
Regardez attentivement ce qui se passera d'ici dimanche. Ce que nous voulons, c'est éviter ce qui s'est passé à la fin du premier tour, afin d'éviter cette avalanche de "fausses nouvelles".
Fernando Haddad, candidat de gauche à la présidentielle
Whatsapp compte 120 millions d'utilisateurs dans le pays, pour près de 210 millions d'habitants. Un canal rêvé de communication pour propager des rumeurs. Les deux camps font l'objet d'enquêtes fédérales, selon la police.
C'est un phénomène nouveau et récent. C'est la première fois dans une démocratie que nous observons l'utilisation de WhatsApp pour diffuser massivement de fausses informations.
Laura Chinchilla, cheffe de la mission de l'OEA au Brésil
Un quotidien a révélé récemment que des centaines de millions de messages anti-Haddad avaient été envoyés sur Whatsapp avant le premier tour. Suite à cela, la messagerie cryptée a annoncé la fermeture de plus de 100 000 comptes.
Le candidat d'extrême droite a réagi et s'adresse directement à ses huit millions d'amis sur Facebook :
On a une vidéo récente de Haddad où il dit que la crise ne finira que si Lula est président. Qu'adviendra-t-il de l'économie si ce gars l'emporte ? Haddad ne peut y arriver que par la fraude, et pas par le vote, j'en suis certain.
Jair Bolsonaro, candidat de l'extrême droite à l'élection présidentielle au Brésil
Fernando Haddad est soutenu par l'ancien président Lula da Silva de sa prison, mais aussi par de nombreux artistes, les chanteurs Chico Buarque, Caetano Veloso, ainsi que ceux qui ont peur de l'avenir avec Bolsonaro, les femmes, les minorités, notamment les LGBT et la popualtion afro-brésilienne.