Élections fédérales au Canada : qui sont les cinq principaux candidats ?
Les Canadiens sont appelés aux urnes le lundi 28 avril 2025 pour élire leurs nouveaux députés. Un scrutin sous fond de tensions grandissantes avec les États-Unis de Donald Trump. Tour d'horizon des principaux candidats en lice.
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06 avr. 2025 à 11h28 (TU)
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Les élections fédérales au Canada auront lieu, de manière anticipée, lundi 28 avril 2025, au lieu du 20 octobre. Au terme d'une campagne électorale de 36 jours, 343 députés de la 45e législature de la Chambre des communes seront élus.
Le président américain, ses déclarations et la menace qu'il fait peser sur l'économie et la souveraineté canadienne sont au cœur de toutes les discussions actuelles dans le pays. L'une des questions principales étant de savoir quel candidat fera le mieux barrage à Donald Trump.
Qui arrivera à sortir son épingle du jeu et former une nouvelle majorité au Parlement ? TV5 Monde fait un tour d'horizon des cinq candidats principaux.
- Mark Carney, Parti libéral du Canada (PLC) : Le nouveau chef du PLC et actuel Premier ministre a connu un début de campagne difficile mais il a réussi à inverser la tendance. Pour l'heure, le parti libéral est donné gagnant dans les sondages, après le départ de l'ancien Premier ministre Justin Trudeau. Mark Carney, 60 ans, est issu du milieu des affaires.
Ce novice en politique, qui n'a jamais été élu, a dirigé la banque centrale du Canada (2008-2013) pendant la crise financière de 2008-09 et celle d'Angleterre (2013-2020) en plein Brexit. Mark Carney a estimé que puisque "le président Trump essaie de restructurer fondamentalement l'économie américaine", le Canada devra "réinventer" la sienne. "Nous devons construire une nouvelle économie, plus résiliente et qui pourra réussir dans ce qui sera un monde radicalement différent" et "qui pourra prospérer sans tenir compte de ce qui se passe aux États-Unis".
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- Pierre Poilievre, Parti conservateur du Canada (PCC) : Alors qu'il s'envolait vers une victoire facile lorsque Justin Trudeau était son adversaire, le chef conservateur doit maintenant lutter pour se maintenir dans la course, reprendre les devants et convaincre les Canadiens qu'il incarne le changement. Le grand défi du chef conservateur, à ce poste depuis 2022, est de prendre le plus possible ses distances avec Donald Tump. Il est proche de lui dans plusieurs de ces propositions, notamment dans son rapport aux médias. Il a par exemple d'interdit aux journalistes de monter à bord de son avion au début de la campagne.
Âgé de 45 ans, il siège depuis 2004 à la Chambre des communes. Pour cette campagne, il a mis l'accent sur les réductions d'impôts, l'amélioration de l'accès au logement et le développement des ressources naturelles pour faire pressions américaines. "Il est temps de faire du Canada une forteresse économique", a-t-il déclaré lors d'un déplacement. - Yves-François Blanchet, Bloc québécois (BQ) : C'est la troisième campagne où Yves-François Blanchet occupe les fonctions de chef du BQ. Il est élu depuis 2019 au Parlement canadien, année où il devient également le chef de son parti. Son axe de campagne est la défense des intérêts du Québec avec l'idée que "si c'est bon pour le Québec, on va être pour, et si ce n'est pas bon, on va être contre". Le parti ne présente des candidats que dans la province du Québec.
Yves-François Blanchet mène cette campagne en mettant en avant les questions importantes pour le Québec, le fait français, la protection des travailleurs qui sont dans les secteurs impactés par les tarifs douaniers américains (l'acier, l'aluminium, le bois d’œuvre, le secteur agricole). - Jagmeet Singh, Nouveau parti démocratique (NPD) : Comme le Bloc québécois, le NPD est à la peine dans les sondages. La crise nationale semble pousser les électeurs vers les deux grandes formations politiques. Peu avant le déclenchement des élections fin mars, le site de sondages 338Canada indiquait moins de 11% des intentions de vote aux néodémocrates. C'est environ sept points de pourcentage de moins qu'en 2021.
Jagmeet Singh est depuis 2017 chef du NPD et député depuis douze ans. Pour cet avocat de profession, la clé du succès, selon lui, est de donner le pouvoir aux jeunes. Il a utilisé son rôle de député "pour lutter pour une société plus juste. Il s'est battu pour faire cesser la pratique discriminatoire du contrôle aléatoire d'identité", indique le site du parti. Il lutte également pour "mettre fin aux emplois précaires". - Jonathan Pedneault, Parti vert du Canada (PVC) : Il est le co-chef du parti avec Elizabeth Maymais depuis l'automne 2022. C'est lui qui deviendra Premier ministre en cas de victoire du parti. Une possibilité peu probable au vu des intentions de vote.
Jonathan Pedneault, 34 ans, a été journaliste et documentariste. Il a pas la suite été enquêteur des droits de la personne en zone de conflit pour Human Rights Watch et Amnistie international. Il a écrit deux livres. Selon le site du PVC, "il croit en une politique fondée sur l'intégrité. Il met son engagement au service de la lutte pour l'action climatique et la justice sociale". Durant cette campagne, les Verts ont notamment promis une forte baisse d'impôts.