Élections législatives au Royaume-Uni - Les candidats

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Gordon Brown David Cameron Nick Clegg Image retirée.Image retirée.Image retirée. Son parti Le Labour, parti travailliste Les Tories, parti conservateur Les Libs-dems, parti libéral Son profil Le gestionnaire 59 ans Marié deux enfants L'aristocrate 43 ans Marié, deux enfants, bientôt un troisième L'outsider 43 ans Marié trois enfants Son parcours Issu d’un milieu simple - fils d’un pasteur écossais, il étudie l’histoire et est élu député en 1983. Il partage son bureau avec Tony Blair à Westminster (NDLR : siège du Parlement britannique). De là naît leur collaboration. Brown sera avec Blair l’un des principaux artisans du New Labour (NDLR : par opposition au Labour, le New Labour est le nouveau parti travailliste converti aux marchés). Les deux hommes passent même un « pacte » lors d’un diner au Granita à Islington en 1994 : Tony Blair sera Premier ministre, Brown ira à l’Echiquier (le ministère des finances). Il y reste 10 ans (1997-2007) et redresse l’économie du pays. Il prend la place de Blair en devenant à son tour chef du Labour et Premier ministre en juin 2007. Exit le pacte du Granita ! Mais Brown ne sera jamais aussi populaire que son prédécesseur. Ce jeune homme de bonne famille est un pur produit de l’aristocratie britannique, lointain descendant du roi William IV et de l’une de ses maîtresses irlandaises. En pensionnat dès 7 ans, il entre à 13 ans à Eton, l’école privée la plus chic et snob du pays, puis à 18 ans à Oxford, où il étudie la politique, la philosophie et l’économie. C’est seulement à sa sortie de l’université qu’il s’inscrira au parti conservateur. Il le dirige depuis 2005. Après 13 ans de gouvernement travailliste, il prône le « changement ». Il incarne les « new Tories », ces jeunes conservateurs décomplexés et modérés qui penchent vers l’écologie et se veulent « compatissants » et ouverts à tous. Né au nord-ouest de Londres, il est un quart russe par son père et néerlandais par sa mère. Il étudie l’anthropologie à Cambridge et termine son université dans le Minnesota, aux États-Unis puis au Collège d’Europe à Bruges en Belgique. C’est là qu’il rencontre sa future épouse, une avocate espagnole. Nick Clegg parle cinq langues et commence sa carrière professionnelle dans le journalisme, puis rejoint en 1994 la Commission européenne. De fil en aiguille il sera élu député européen en 1999. En 2004, il renonce à ce poste pour rester auprès de sa famille. En 2005, il devient député à Westminster. Ses forces Rigueur et sérieux Très à l’aise en public, son style rappelle celui de Tony Blair Très à l’aise en public et devant les caméras Ses faiblesses -Manque de charisme, peu à l’aise devant les caméras -Accusé d’autoritarisme, très coléreux Ses détracteurs dénoncent ses « platitudes » et affirment qu'il est surtout « doué pour formuler brillamment des généralités » -Très europhile -Sa candeur frise la gaffe Son programme Il promet de soutenir l’économie de la Grande-Bretagne, de réformer ses services publics et le système électoral. Mais comment combler le déficit de 189 milliards d’euros ? Le manifeste Labour ne l’explique pas. S’il s'engage à ne pas augmenter l'impôt sur le revenu, il n'exclut pas formellement une hausse de la TVA. Il promet aussi d’augmenter le salaire minimum légal (introduit en 1999) et surtout il s’engage à maintenir les investissements dans les services publics. Il veut s’éloigner de l’État-providence des travaillistes pour proposer aux électeurs de prendre « le contrôle » : encourager la création de coopératives par des fonctionnaires, créer un corps de superviseurs élus des forces de police, accorder aux collectivités locales le pouvoir de bloquer les hausses d'impôts et le droit d'administrer des services fournis par l'Etat. Comme chez les travaillistes, pas de détail sur la marche à suivre pour réduire le déficit abyssal du pays. Les Tories ne reviendront en tous cas pas sur les réformes du New Labour, notamment en matière de santé publique. Il s’est opposé à la guerre en Afghanistan, préconise le gel du programme nucléaire et a été l’un des premiers à réclamer la démission du président de la chambre des Communes après un scandale sur les notes de frais des députés. Il a dit clairement que des hausses d’impôts seraient inévitables pour réduire le déficit. Son site internet labour.org.uk/gordon-brown davidcameronmp.com nickclegg.com

Leurs portraits en vidéo

Gordon Brown, le travailliste sortant

Récit d'Étienne Duval TV5monde 5 mai 2010 - 2'17
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David Cameron, le conservateur

Récit d'Etienne Duval RTBF 09 octobre 2009 - 1'50
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Nick Clegg, l'outsider

Récit d'Achren Verdian TV5Monde Avril 2010 - 1'54
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Élections législatives au Royaume-Uni - Les candidats

L'économie britannique en chiffres

Déficit public : 11,5 % du PIB. C’est l’un des plus élevés de l’Union européenne, après l’Irlande et la Grèce. En 2008, il était de 4,9%. Dette publique : 68,1% du PIB C’est le neuvième pays le plus endetté de l’Union européenne. En 2008, sa dette s’élevait à 52% du PIB. Taux de chômage : 7,8 % en janvier 2010, un taux inférieur à la moyenne européenne qui s’élève à 9,8%. source: Eurostat
L'économie britannique en chiffres