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Au sommet de l'Union Africaine qui vient de s'achever en Mauritanie, il a été beaucoup question de la situation sécuritaire sur le continent après les attaques meurtières qui ont de nouveau frappé le Mali et le Niger.
La France a-t-elle vraiment les moyens de sécuriser la région ? Pour Rodrigue Kokouendo, député de la République en marche de Seine-et-Marne : "La vision du président Emmanuel Macron : pas de développement sans sécurité, est une nécessité aussi bien pour les pays africains que pour l'Europe. Nous devons rappeler que cette force (G5 Sahel) qui doit être mise en place, doit être soutenue par la communauté internationale. Actuellement, la France, par ses propres moyens, essaye d'impulser cette force G5 Sahel."
Nous devons demander à la communauté internationale de pouvoir se mobiliser pour ces pays afin d'agir concrètement sur le terrain et aider nos peuples frères africains à se sortir de ce cycle infernal du terrorisme.
Rodrigue Kokouendo, député de la République en marche
La question migratoire était aussi au coeur de ce sommet. Les dirigeants de l'Union Africaine ontd'ailleurs créé un Observatoire sur la migration et le développement mais ils n'ont pas parlé de l'exode de centaines de milliers d'Africains, surtout vers l'Europe.
"Il n'y a pas de développement sans sécurité. Même si on se pose comme objectif d'aller de l'avant en éducation, il faut garantir plus de sécurité, observe Rodrigue Kokouendo. L'Union Africaine doit aussi prendre sa part dans tout cela. (...) C'est une nécessité. L'Afrique doit pouvoir se prendre en charge elle-même, a rappelé Emmanuel Macron. "
Les ONG s'inquiètent du manque d'aide au développement dans la région du Sahel.
Cette aide publique au développement doit évoluer. Nous constatons qu'il y a différents blocages pour que cette aide se répercute sur le terrain : des blocages administratifs ou de contrôle dans certains pays.
Rodrigue Kokouendo, député de la République en marche
Selon lui il faut cibler les ONG à aider qui interviennent sur le terrain pour plus d'efficacité auprès des populations.
Lors de ce sommet, l'UA a aussi demandé à tous les membres de la Francophonie de soutenir le Rwanda. La France soutient officiellement la candidature de la cheffe de la diplomatie : Louise Mushikiwabo, à l'Organisation internationale de la Francophonie.
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Quel est l'intérêt pour Paris ? "C'est une impulsion pour redistribuer les cartes. La Secrétaire générale actuelle [Michaëlle Jean] a fait du bon travail, elle n'a pas démérité. Peut-être qu'une nouvelle politique doit être mise en place (...) Pour l'Afrique de demain, de la diaspora, de la jeunesse."
On a beaucoup vécu dans ce qui nous rappelle l'indépendance. L'Afrique doit pouvoir se grandir elle-même. Beaucoup de gens reviennent en arrière, on doit penser à l'avenir. L'impulsion donnée par le président Emmanuel Macron va dans ce sens. Rodrigue Kokouendo, député de la République en marche