En Belgique, que sait-on de la menace contre le métro de Bruxelles ?

La justice belge annonce ce mercredi 8 mars 2023 l'ouverture d'une enquête pour "des menaces d'attentat" évoquées dans un email contre le métro de Bruxelles. Si les autorités jugent le risque "peu probable", les stations de la capitale belge ont été inspectées au peigne fin.
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Station de métro Rogier à Bruxelles CC
La station de métro Rogier (ici en 2014) est l'un des deux stations évoquées dans le courriel menaçant reçu par les institutions européennes.
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Une explosion dans le métro de Bruxelles ce mercredi 8 mars 2023 ? Pour les autorités, la menace est "peu probable". Elle semble, toutefois, prise très au sérieux. Et la presse belge tente depuis mardi 7 mars d'y voir plus clair.

Selon plusieurs sites internet et journaux, la menace émanerait d'un ressortissant russe "mécontent de la politique de l'Union européenne vis à vis de la guerre en Ukraine". La capitale belge abrite, en effet, les principales institutions de l'UE dont le Parlement et la Commission.

L'homme aurait envoyé un premier courriel le 16 février. Le message est alors jugé peu menaçant. Le 3 mars, changement de ton : “Comme l’UE continue sa politique agressive, je voudrais alerter sur le commencement d’attaques terroristes massives sur le territoire de l’UE”". Dans un second courriel adressé aux institutions de l'Union européenne, l'homme menace clairement "les LGBT et autres minorités".

Il promet également des attaques contre des chefs d'Etat et annonce qu'il souhaite s'en prendre, ce mercredi 8 mars, à une ligne du métro bruxellois, la ligne 3 (le métro bruxellois en compte six), en précisant les noms de deux stations qui se suivent, Yser et Rogier. Des stations qui ne se trouvent pas à proximité du quartier des institutions européennes. 

Enquête

Les services de sécurité belges sont alertés mardi 7 mars. Le niveau de vigilance est rehaussé et le métro de la capitale belge est inspecté, mais "aucune des 69 stations n'a dû être fermée", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la Stib, la société exploitante du métro bruxellois.

Le parquet a ouvert une enquête. Les ambassades américaines et britanniques ont alerté leurs ressortissants.

L’Office de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM), qui selon son site "traite l'ensemble des informations et renseignements pertinents sur le terrorisme, l'extrémisme et la radicalisation problématique" a quant à lui maintenu le niveau de la menace globale pour la Belgique à 2 sur une échelle de 4, soit un niveau “moyen”.

Le 22 mars 2016, plusieurs attentats -dont l'un dans le métro- avaient ensanglanté Bruxelles. Une trentaine de personnes avaient été tuées.