Fil d'Ariane
Le président français Emmanuel Macron a été giflé par un homme lors d'un déplacement à Tain-l'Hermitage (sud-est) mardi à la mi-journée, a confirmé l'entourage du chef de l'Etat, attestant de l'authenticité d'une vidéo circulant sur les réseaux sociaux.
Sur l'extrait diffusé sur Twitter, Emmanuel Macron est vu s'approchant d'un groupe de personnes massées derrière des barrières, puis échangeant brièvement avec un homme.
Saisissant l'avant-bras du président, l'individu semble lui porter ensuite un coup sur la joue, l'entourage de M. Macron évoquant une "tentative de gifle".
Dans cette même vidéo, juste avant la gifle, on entend le cri de guerre royaliste "Montjoie Saint Denis!", ainsi que "A bas la macronie".
Deux personnes ont été interpellées sur place, a indiqué la préfecture de la Drôme.
"L'homme qui a tenté de gifler le président et un autre individu sont actuellement entendus par la brigade de gendarmerie de Tain-L'Hermitage", indique la préfecture.
"Vers 13H15, le président était remonté dans sa voiture après avoir visité un lycée et il est ressorti car des badauds l’appelaient. Il est allé à leur rencontre et c'est là que l'incident s'est produit", a encore précisé la préfecture.
Le chef de l'Etat a poursuivi sa visite, a indiqué l'Elysée.
Le Premier ministre Jean Castex en a appelé mardi devant les députés "à un sursaut républicain".
"La politique ça ne peut en aucun cas être la violence, l’agression verbale, et encore moins l'agression physique. J'en appelle à un sursaut républicain, nous sommes tous concernés, il en va des fondements de notre démocratie", a déclaré M. Castex lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à la présidentielle: "Je suis la première opposante à Emmanuel Macron mais il est le président de la République et à ce titre, on peut le combattre politiquement mais on ne peut pas se permettre d'avoir à son égard le moindre geste, la moindre violence. Ce comportement est inadmissible et profondément condamnable dans une démocratie" (devant la presse)
Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise à la présidentielle: "Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l'acte? Je suis solidaire du Président." (Twitter)
Fabien Roussel, candidat du Parti Communiste (PCF) à la présidentielle: "Je condamne avec la plus grande fermeté l'agression dont a été victime le Président de la République". (Twitter)
Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France à la présidentielle: "Gifle au Président de la République : symbole d’une fonction présidentielle abaissée dans un pays qui a perdu ses repères..."(Twitter).