À l'issue d'une réunion interministérielle (dont Premier ministre, Intérieur, et Immigration) qui s'est tenue à l'Élysée, sous l'égide de Nicolas Sarkozy, le gouvernement français a annoncé une série de mesures coercitives visant les Roms Tsiganes et gens du voyage :
évacuation de 300 camps illégaux, reconduite à la frontière quasi-immédiate des Roms qui auraient commis des atteintes à l'ordre public ou des fraudes, en direction de la Bulgarie ou de la Roumanie. La France va ensuite "proposer à la Roumanie d'
accueillir des policiers roumains et parallèlement d'envoyer des policiers français en Roumanie". Dans un
communiqué , l'Elysée parle d'un partenariat du même type avec la Bulgarie. Par ailleurs, dix inspecteurs du fisc seront affectés au contrôle de la situation des occupants de ces camps illicites et illégaux. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a ainsi justifié cette surveillance : "
beaucoup de nos compatriotes sont à juste titre surpris en observant la cylindrée de certains véhicules qui traînent les caravanes". La politique de développement des aires d'accueil sera poursuivie, pour des populations nomades, inégalement réparties sur le territoire national. Or, seulement la moitié des emplacements prévus pour les gens du voyage par la loi Besson de 1990 existent effectivement. L'Elysée conclut en rappelant que "
les lois de la République s'appliquent à l'ensemble des personnes présentes sur le territoire national, y compris aux populations nomades". Les associations françaises de gens du voyage et de Roms Tsiganes, comme les partis de gauche, protestent contre un renforcement de la stigmatisation de ces communautés.