Fil d'Ariane
Ils ont à peine vingt ans et pourtant, ils sont déjà à l’origine d’initiatives pour améliorer la société. Les lauréats du Sommet des jeunes activistes sont présents à Genève ce 18 novembre pour présenter leurs projets mais aussi donner aux participants les clés pour mener à bien le leur.
Âgé de 26 ans, Lual Mayen est créateur de jeux vidéo. Son histoire l’a certainement inspiré pour élaborer son projet Salaam, un jeu où l’on incarne un réfugié. En effet, lorsqu’il était bébé, ses parents ont fui le Soudan, son pays d’origine.
Par ailleurs, le jeu vidéo ne se contente pas de sensibiliser, mais il permet aussi de récolter des fonds pour venir en aide aux réfugiés. Pour chaque achat fait dans le jeu, de l’argent est reversé à des ONG qui agissent dans des camps de réfugiés.
Depuis 2019, Lual Mayen est aussi à la tête de sa propre fondation, la Lual Mayen Foundation, qui a pour but de former les réfugiés aux bases de la programmation, pour qu’ils puissent à leur tour créer leurs propres jeux vidéo.
Selon l’Unicef, environ 200 millions de femmes sont victimes d’excision dans le monde chaque année, parmi lesquelles 44 millions ont moins de quinze ans. Au Kenya, cette pratique est interdite depuis 2011. Mais certaines communautés considèrent toujours cet acte comme un rite de passage pour les jeunes femmes.
Pour lutter contre ce fléau, Stacy Dina Adhiambo Owino a décidé de créer une application. Elle a développé iCut avec quatre de ses camarades d’école. L’application permet aux jeunes femmes menacées de mutilations génitales d’alerter les autorités pour être secourues.
Actuellement, l’application est disponible uniquement au Kenya, mais Stacy espère l’étendre à d’autres pays. À travers cet outil, les créatrices souhaitent aussi sensibiliser et éduquer les femmes aux dangers de l’excision.
En 2017, l’Unesco alertait sur la potentielle disparition des récifs de coraux. Véritables bâtisseurs des écosystèmes marins, sans les coraux, l’équilibre des océans peut être mis à mal. En constatant l’état des récifs coraliens de son île natale Moorea, en Polynésie française, Titouan Bernicot a décidé d’agir.
À l’âge de 16 ans, il crée Coral Gardeners, une initiative pour replanter des coraux sur les récifs Polynésiens. Depuis, il en a planté près de 16 000 et il espère étendre son initiative à d’autres pays.
Pour financer son activité, il propose d’adopter des coraux : les particuliers peuvent donc acheter un corail, le nommer et suivre sa croissance et sa vie une fois qu’il est placé sur le récif. Cela permet aussi de sensibiliser à l’importance des récifs coraliens pour la survie des écosystèmes marins.