Les cendres provenant de l'éruption du volcan Eyjafjallajökull en 2010 avaient entraîné la fermeture d'une grande partie de l'espace aérien européen pendant six jours, affectant plus de 10 millions de personnes.
Le volcan Bardarbunga, lui, fait partie de la plus vaste région glacière et volcanique du pays. Le volcan est aussi beaucoup plus grand qu'Eyjafjallajökull. L'institut météorologique islandais avait relevé lundi à "orange" le niveau d'alerte pour l'aviation, ce qui signifie "agitation élevée ou en hausse avec potentiel accru d'éruption". Au-delà, ne reste que le niveau "rouge", enclenché quand commence une éruption.
Le Bardarbunga est un immense volcan situé sous un glacier dans le Sud du pays. Les scientifiques le considèrent comme suffisamment dangereux, s'il entre en éruption, pour perturber le trafic aérien dans le Nord de l'Europe et en Atlantique-Nord avec ses projections de cendres et provoquer des dégâts importants en Islande, notamment des inondations avec la fonte des glaces. Mardi matin, l'institut météorologique, chargé de surveiller son activité, avait recensé quelque 2 600 séismes en quatre jours dus à son activité, d'une magnitude allant jusqu'à 4,5.
"Eruption sous-glaciaire"
"Actuellement, il n'y a aucun signe d'éruption, mais il ne peut être exclu que l'activité actuelle se traduira par une éruption sous-glaciaire explosif, conduisant à une inondation et de cendre émis explosion" explique Martin Hensch, sismologue au centre météorologique.
Aussitôt l'annonce faite, les craintes ont fait le tour de nombres de médias et de réseaux sociaux.