Né en 1955 en Andalousie, marié, père de trois enfants, Baltasar Garzon est un ancien séminariste que le vœu de chasteté a rebuté.
Diplomé en droit en 1979, il est nommé juge d’instruction à l’âge de 33 ans à l’Audience Nationale, la plus haute instance pénale qui centralise les dossiers sensibles. Garzon s’est attaqué au dictateur chilien Augusto Pinochet, aux militaires argentins, aux terroristes basques de l’ETA, à la mafia russe, à la corruption, à Oussama Ben Laden, au président du conseil italien Silvio Berlusconi…
Pour ses défenseurs, il est un justicier ; pour ses anciens collaborateurs, un «
petit dictateur », mais doté d’une capacité de travail hors du commun ; pour ses détracteurs, Garzon, à l’égo surdimensionné, recherche uniquement la gloire à travers des affaires sensationnelles. Parmi ses ennemis, une partie de la droite du Parti Populaire, que le juge a mis sur la sellette lors d’une enquête pour corruption.
Dans l’affaire des crimes contre le franquisme, sa ténacité et sa notoriété lui valent le
soutien d’une grande partie de l’opinion publique internationale mais aussi de vivre sous escorte. «
Je refuse de penser à la mort et aux menaces, autrement je ne pourrai pas faire mon travail. Si j’avais peur, je devrais démissionner » [extrait de
Garzon, l'homme qui voyait le jour se lever de Pilar Urbano]