Fil d'Ariane
Un riverain, Joachim Fortes Sanchez, 21 ans, dit avoir vu les trois femmes avant leur interpellation. Elles "avaient l'air stressées, elles regardaient partout autour d'elles", raconte-t-il. Au moment de l'arrestation, "une jeune femme a sorti un couteau et a frappé un policier. Ça s'est passé très rapidement".
Le policier blessé à l'épaule a été hospitalisé, mais ses jours ne sont pas en danger. Une suspecte de 19 ans a été blessée par balle lors d'un tir de riposte de la police, après que l'une de ses complices eut poignardé un des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) venu les arrêter à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), à 25 km au sud-est de Paris.
La jeune femme blessée était recherchée car elle est une des filles du propriétaire de la Peugeot 607 qui avait été retrouvée dimanche 4 septembre à quelques centaines de mètres de Notre-Dame de Paris, dans le quartier touristique du quartier Latin. Feux de détresse allumés, sans plaque d'immatriculation, elle avait à son bord, cinq bouteilles de gaz. Selon une source proche de l'enquête, la jeune fille arrêtée réside, comme son père, en Seine-Saint-Denis. Connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, celui-ci avait été relâché mardi soir à l'issue d'une sa garde à vue.
A Tremblay-en-France, où se trouve le domicile familial de la jeune fille et de son père, dans un quartier résidentiel, les voisins tombent des nues. "C'est une gamine calme: elle dit bonjour, demande comment ça va... Elle était très couverte mais ça ne me choque pas, on ne voit plus que ça", témoigne une voisine âgée d'une soixantaine d'années.
Tout un groupe a été annihilé
François Hollande
Quatre autres personnes avaient déjà été arrêtées mardi et mercredi dans le Loiret et le sud de la France. "Il s'agit de deux frères et de leurs compagnes", a précise une source proche de l'enquête. Ce vendredi soir, le couple arrêté dans le Loiret a été relâché.
Un peu plus tôt dans l’après-midi, un message général sur les ondes de la police alertait sur le risque d’un attentat-suicide probable dans les gares de Boussy ou d’Évry. Des attentats préparé par un commando "téléguidé" par des jihadistes de l'Etat islamique depuis la Syrie, selon le procureur de Paris François Molins. Le secteur avait été rapidement bouclé. Après les mitraillages, les attaques au couteau ou à la veste explosive, les services spécialisés craignent "une nouvelle forme d'attaque" avec "le dépôt d'engins explosifs" dans des lieux rassemblant une foule importante, avait admis le patron de la DGSI Patrick Calvar le 10 mai à l'Assemblée nationale.