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États-Unis : après la fusillade, les armes à nouveau en question

La tuerie provoquée par Nicolas Cruz, qui a fait 17 morts mercredi 14 février, dans un lycée de Floride, repose une fois de plus la question des armes en vente libre, aux États-Unis. Pour Donald Trump, les tueurs sont des malades mentaux ; pour plusieurs responsables démocrates, il faudrait renforcer les conditions de vente des armes à feu.
Des bougies et des larmes pour les 17 victimes de la fusillade du lycée Marjory Stoneman Douglas à Parkland, en Floride, tuées par un de leur ancien camarade.
Une énième tragédie qui relance l'éternel débat sur les armes à feu aux Etats-Unis.
Mais pour le président américain, le problème est ailleurs :
 
tweet trump
© Twitter

Tant de signes indiquent que le tireur de Floride était perturbé mentalement, il a même été expulsé de l'école pour comportement mauvais et erratique. Les voisins et les camarades de classe savaient qu'il avait un gros problème. Il faut toujours signaler de tels cas aux autorités, encore et encore !

Donald Trump

Les armes, un sujet que Donald Trump évite soigneusement et un mot qu'il préfère ne même pas prononcer lorsqu'il s'adresse à la nation au lendemain du drame. Alors au Sénat, les démocrates montent au créneau :


A ceux qui disent que ce n'est pas le moment de parler de la violence des armes à feu parce que c'est trop tôt et qu'ils ne veulent pas politiser une tragédie, ce qu'ils répètent sans cesse, à ceux-là, je demande : quand est-ce que ce sera le bon moment ? Après la prochaine tuerie ? Ou après celle qui aura lieu ensuite ? Parce que cela ne va pas s'arrêter. Donc cessons de nous cacher. Ayons cette conversation maintenant. Ne discutons pas seulement de la maladie mentale, c'est une partie du sujet, pas seulement de la sécurité des écoles, qui est aussi une partie du sujet. Parlons de la cause profonde. Parlons de ce garçon de dix-neuf ans qui portait un AR-15. Faisons ce qui doit être fait. Et sortons ces fusils d'assaut de nos rues. 

Bill Nelson, sénateur démocrate


À chaque nouvelle tuerie, pro et anti armes à feu s'affrontent... Et c'est toujours le même dialogue de sourds. D'après François Durpaire, historien spécialiste des États-Unis, on a "D'un côté, les républicains qui s'appuient sur l'argumentation de la NRA : ce ne sont pas les armes qui tuent, ce sont les méchants qui tuent et de l'autre côté, les démocrates qui s'appuient sur les recherches scientifiques ; plus il y a d'armes dans une société et plus il y a des risques de tuerie..."

Selon un récent sondage, près de 80% des jeunes nés après 2000  estiment qu'il est trop facile de se procurer une arme dans leur pays... Mais les Américains ne semblent pas prêts à changer la constitution: un tiers d'entre eux seulement souhaitent l'interdiction totale du port d'armes par les civils.