Fil d'Ariane
"Plusieurs personnes" ont été touchées par des tirs ce 14 février lors de la parade à Kansas City célébrant la victoire des Chiefs au Super Bowl, a indiqué la police de cette ville du Missouri, dans le centre des États-Unis. Les pompiers annoncent un mort, et trois blessés sont dans un état critique.
Cordon de police autour de la gare de "Union Station" à Kansas City ce 14 février 2024.
La police a interpellé deux personnes armées après les tirs ayant eu lieu près du parking de la gare Union Station de Kansas City, a précisé la police sur X (ex-Twitter). Un homme revêtu d'un jogging rouge figure parmi les personnes arrêtées, selon des journalistes de l'AFP.
Des blessés ont été placés sur des brancards par les secours, a rapporté cette même source.
Actuellement, à 21h19 TU, il y aurait un mort et neuf blessés, a déclaré un responsable des pompiers de cette ville du Missouri, dans le centre des Etats-Unis. Trois des blessés sont dans un état critique et cinq autres dans un état grave, a-t-il précisé auprès de l'AFP.
Les forces de l'ordre étaient déployées en nombre sur les lieux, protégés par des cordons jaunes caractéristiques des scènes de crime aux États-Unis.
Des dizaines de milliers de personnes fêtaient ce 14 février les Chiefs, qui ont défilé dans les rues de Kansas City pour célébrer leur victoire dimanche au Super Bowl, la grand-messe annuelle du football américain.
La traditionnelle file d'autobus à impériale a remonté le Grand Boulevard vers l'ancienne gare de Union Station, où ont eu lieu les tirs alors que la parade touchait à sa fin.
Le bus à impériale avec les joueurs des Chiefs, vainqueurs du Super Bowl, défile au milieu de Kansas city. 14 février 2024
Les États-Unis paient un très lourd tribut à la dissémination des armes à feu sur leur territoire et à la facilité avec laquelle les Américains y ont accès.
Le pays compte davantage d'armes individuelles que d'habitants: un adulte sur trois possède au moins une arme et près d'un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme.
La conséquence de cette prolifération est le taux très élevé de décès par arme à feu aux États-Unis, sans comparaison avec celui des autres pays développés.
Environ 49.000 personnes sont mortes par balle en 2021, contre 45.000 en 2020, qui était déjà une année record. Cela représente plus de 130 décès par jour, dont plus de la moitié sont des suicides.
Ce sont toutefois les fusillades à nombreuses victimes qui marquent le plus les esprits, tout en illustrant le fossé idéologique séparant les conservateurs et les progressistes sur la question de comment prévenir de telles tragédies.
L'histoire américaine récente est en effet jalonnée de tueries, sans qu'aucun lieu
de la vie quotidienne ne semble à l'abri, de l'entreprise à l'église, du supermarché à la discothèque, de la voie publique aux transports en commun.
Parmi tous ces massacres, certains perpétrés en milieu scolaire ont particulièrement choqué l'opinion publique, comme celui perpétré en 2012 par un déséquilibré dans une école primaire du Connecticut, au cours duquel 20 enfants âgés de 6 et 7 ans avaient été tués.
Le Congrès des Etats-Unis n'a pas adopté de loi ambitieuse, nombre d'élus étant sous l'influence de la puissante National Rifle Association (NRA), le premier lobby américain des armes.
De fait, dans un pays où la possibilité de détenir une arme à feu est considérée par des millions d'Américains comme un droit constitutionnel fondamental, les seules avancées législatives récentes restent marginales, comme la généralisation des contrôles d'antécédents judiciaires et psychiatriques avant tout achat d'arme.