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L'annonce du conseiller national sud-coréen à la sécurité devant la Maison-Blanche, est accompagnée d'une autre nouvelle : le leader nord-coréen Kim Jong Un se dit prêt à engager la dénucléarisation. Lui qui, début février, paradait en mettant en scène ses missiles balistiques, serait désormais prêt à remettre en question son programme nucléaire.
Ce ne serait pas seulement de gel du programme nucléaire, mais d'une vraie dénucléarisation qu'aurait en vue Kim Jong Un, avec un arrêt des tirs de missile nord-coréens. "C'est un immense progrès, mais les sanctions demeurent jusqu'à ce qu'un accord soit signé. Rencontre en vue !" a tweeté le président américain :
Kim Jong Un talked about denuclearization with the South Korean Representatives, not just a freeze. Also, no missile testing by North Korea during this period of time. Great progress being made but sanctions will remain until an agreement is reached. Meeting being planned!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 mars 2018
Ce revirement signe peut-être la fin d'une crise amorcée en février 2017, quelques semaines seulement après la prise de fonction de Donald Trump. Pyongyang tire alors un missile balistique — une provocation, pour le nouveau président. Quelques mois plus tard, Washington envoie un porte-avion vers la péninsule nord-coréenne. Cet été, la crise s'aggrave et la Corée du Nord multiplie les tirs de missiles, dont l'un survole le Japon.
De son côté, Donald Trump bombarde son homologue asiatique de missiles verbaux plutôt puérils sur Twitter, comme "Pourquoi Kim Jong-un me traiterait-il de "vieux," alors que JAMAIQ je ne le traiterait de "petit gros ?"
Why would Kim Jong-un insult me by calling me "old," when I would NEVER call him "short and fat?" Oh well, I try so hard to be his friend - and maybe someday that will happen!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 novembre 2017
Depuis le début de l'année, la guerre des mots semble suspendue. Et puis à la faveur des Jeux olympiques de Pyeongchang, le président américain a décidé de saisir la main tendue par son homologue.
Si tout ce qui se passe dans cette région d'Asie reste sujet à caution, rappelle le spécialiste de la Corée du Nord Dorian Malovic, la réponse rapide et positive de Donald Trump à la main tendue de son homologue nord-coréen n'en est pas moins spectaculaire. Il est vrai que Kim Jung Un s'est montré fin diplomate. Les explications de Dorian Malovic dans notre JT international :
La détente est le résultat de la coopération entre le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud.
Shinzo Abe, Premier ministre japonais
Le Japon, jusqu'à présent lui aussi sceptique quant à la sincérité de Kim Jong Un, salue le "changement de la part de la Corée du Nord" et l'annonce de la tenue d'un sommet entre Donald Trump et du dirigeant nord-coréen. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe considère ce rapprochement comme "le résultat de la coopération entre le Japon et les Etats-Unis, et entre le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud, destinée à maintenir une forte pression de concert avec la communauté internationale".
Reste que Washington, comme Tokyo, sont sur leurs gardes et assurent qu'ils continueront d'exercer une pression maximale sur la Corée du Nord.