États-Unis : Joe Biden positif au Covid-19, sa santé plus que jamais au cœur des débats

Testé positif au Covid-19, le président américain, Joe Biden, a assuré, mercredi 17 juillet, aller "bien". La nouvelle risque toutefois d'alimenter les inquiétudes sur son âge et sa santé qui ont déjà suscité des appels à ce qu'il se retire de la course à la Maison Blanche.

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Le président Joe Biden se dirige vers sa voiture après être descendu d'Air Force One à la base aérienne de Dover dans le Delaware, le mercredi 17 juillet 2024.

Le président américain, Joe Biden, à la sortie d'Air Force One à la base aérienne de Dover dans le Delaware, le 17 juillet 2024.

Susan Walsh (AP)
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Des poids lourds démocrates ont tenté ces derniers jours de convaincre le président de passer le flambeau, face aux sondages défavorables, ont rapporté, le même jour, plusieurs médias américains.

L'annonce de son infection au Covid-19 survient au moment où Joe Biden joue sa survie politique depuis sa performance désastreuse, fin juin, lors de son débat avec Donald Trump. Son intervention a suscité une vague d'interrogations sur ses capacités physiques et mentales.

La Maison Blanche a fait valoir que le président était "complètement vacciné" et qu'il "continuerait à exercer pleinement ses fonctions" pendant sa période de confinement, alors qu'il était en campagne pour séduire les électeurs hispaniques dans le Nevada.

Interrogé, mardi 16 juillet, par le média BET sur ce qui pourrait le faire réfléchir à jeter l'éponge, le président-candidat de 81 ans a répondu : "si j'avais un problème médical qui apparaissait, si quelqu'un, des médecins venaient me voir et me disaient : ‘vous avez tel problème’". C'est la première fois qu’il entrouvre la porte à l'idée d'abandonner sa campagne.

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Sujet brûlant

Une vingtaine d'élus de la Chambre et un sénateur avaient jusqu'alors pressé Joe Biden de jeter l'éponge. Les appels au retrait du président, mis en sourdine après la tentative d'assassinat de Donald Trump, samedi 13 juillet, ont repris avec des poids lourds, selon des médias.

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D’après des journalistes de CNN, l'influente Nancy Pelosi, ancienne présidente de la Chambre des représentants, aurait récemment expliqué à Joe Biden qu'il pourrait "détruire les chances des démocrates de remporter" les législatives. Avec pour preuves des sondages défavorables. L'équipe de la ténor démocrate a répondu à la chaîne qu'elle était en Californie depuis vendredi et qu'elle n'avait pas parlé à Joe Biden depuis.

Selon ABC News, le puissant chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a "vigoureusement fait valoir qu'il serait préférable pour Biden, pour le Parti démocrate et pour le pays qu'il se retire."

L'équipe du ténor démocrate n'a pas vraiment démenti. Elle a simplement souligné qu'"à moins que la source d'ABC ne soit le sénateur Chuck Schumer ou le président Joe Biden", cette information n'était "que pure spéculation". 

Le New York Times et le Washington Post ont eux évoqué des entretiens, entre l’intéressé et Chuck Schumer mais aussi avec le chef de file des élus de son parti à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, au cours desquels les deux élus auraient fait part des "inquiétudes dans leurs rangs quant à la possibilité que Biden ne les prive d'une majorité."

Un porte-parole de la Maison Blanche, Andrew Bates, a de son côté affirmé que le président avait "dit aux deux responsables qu'il était le candidat du Parti démocrate" et qu'il prévoyait de "gagner, attendant avec impatience de pouvoir travailler" avec eux. 

Vote anticipé ?

Plus tôt mercredi, un autre poids lourd du Parti démocrate a relancé les appels à son retrait de la course à la Maison Blanche. L'élu de Californie, Adam Schiff, a exhorté le président sortant à "passer le flambeau."

Dans ce contexte de tensions, des responsables du Parti démocrate ont annoncé, mercredi, leur volonté d'accélérer le processus de nomination de Joe Biden avec un système de vote anticipé dont les modalités restent à définir.

Le système permettrait de voter durant la première semaine d'août plutôt que d'attendre la convention démocrate qui débute à Chicago, le 19 août, et lors de laquelle le candidat doit officiellement être investi pour la présidentielle du 5 novembre face à Donald Trump.

Certains démocrates ont vivement critiqué ce projet. Ils jugent qu'il s'agit d'une façon de faire passer en force la candidature de Joe Biden malgré les doutes sur son aptitude et sans discussion sur les possibles alternatives.

La vice-présidente, Kamala Harris, est considérée comme la favorite en cas de retrait. Joe Biden affirme lui que les électeurs démocrates le soutiennent. Or, selon un récent sondage, près de deux tiers d'entre eux souhaitent que le président jette l'éponge. 

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