Trente-six heures après la sortie du livre explosif de Bob Woodward contre Donald Trump, c'est au tour d'un haut responsable de la Maison Blanche de se livrer dans le New York Times. Un témoignage anonyme, d'un résistant, dit-il, qui lutte de l'intérieur, avec d'autres, contre les « pires penchants » du président américain.
S'il avait tendance à relativiser l'annonce de la sortie du livre de Bob Woodward, Donald Trump a vite repris ses bonnes habitudes quelques heures plus tard.
Dans une série de tweets matinaux, le président américain cible bien sur le journaliste du Washington Post, et le New York Times également qui publie ce mercredi une tribune anonyme d'un haut responsable du gouvernement américain, tout aussi accablante que le livre de Woodward pour Donald Trump, qui s'interroge sur une "trahison", et cela à deux mois jour pour jour des élections de mi-mandat aux Etats-Unis.
Personne n'a jamais fait en moins de deux ans ce que nous avons fait. Le New York Times a un éditorial anonyme, anonyme ! C'est-à-dire un éditorial lâche. Nous faisons un excellent travail. Le nombre de sondages a grimpé en flèche, nos sondages sont excellents et, devinez quoi, personne ne me battra en 2020, à cause de ce que nous avons fait.
Donald Trump, président des Etats-Unis
Dans le New York Times, l'auteur de la tribune écrit qu'il fait partie de la résistance au sein de l'administration Trump. Il affirme qu'il n'est pas dans l'opposition, mais protège son pays contre le comportement de son président jusqu'à ce qu'il ait quitté son poste. Il explique notamment pourquoi et comment il tente avec d'autres à la Maison Blanche de lutter de l'intérieur contre les "pires penchants" de l'actuel président.
"Le coeur du problème, dit-il, c'est l'amoralité de Donald Trump" dont il qualifie le style de gouvernance de "mesquin, impétueux et inefficace".
Le New York Times précise avoir décidé de publier cette tribune anonyme à la demande de son auteur dont le journal connait l'identité. Un anonymat peut-être plus difficile à conserver désormais que celui de gorge profonde, la source de Bob Woodward dans l'enquête sur le Watergate, inconnu du journaliste lui-même, il révéla son nom juste avant sa mort, trente ans après l'affaire.