Un nouveau recul pour le droit à l'avortement aux États-Unis. Ce 17 mars, le Wyoming est devenu le premier État américain à interdire la pilule abortive.
Le gouverneur du Wyoming (ouest), Mark Gordon, a appelé les législateurs à aller plus loin et inscrire une interdiction totale de l'avortement dans la constitution de cet État et de la soumettre au vote des électeurs.
Mark Gordon, a également affirmé qu'il n'entendait pas reculer dans sa lutte contre l'avortement. "Je crois que toute vie est sacrée et que chaque individu, y compris les enfants à naître, doit être traité avec dignité et compassion", a-t-il déclaré.
Cette décision intervient au moment où de nombreux opposants à l'avortement cherchent à faire interdire la pilule abortive sur l'ensemble du territoire américain.
L'an dernier de la Cour suprême avait décidé d'enterrer le droit à l'avortement au niveau fédéral en révoquant l'arrêt Roe vs Wade. Depuis, une quinzaine d'États ont décidé de bannir toutes les interruptions de grossesse sur leur sol.
Une décision à ce sujet est également attendue prochainement au tribunal d'Amarillo au Texas où un juge fédéral ultraconservateur doit rendre une décision autour d'une éventuelle interdiction au niveau fédéral de la mifépristone.
Cette pilule, la plus largement utilisée pour les interruptions médicamenteuses de grossesse, a été autorisée en 2000 par l'Agence américaine du médicament (FDA).
Le juge fédéral du Texas, Matthew Kacsmaryk, pourrait ordonner qu'elle soit retirée du marché dans tout le pays. Si cela arrive, des groupes de défense du droit à l'avortement affirment que cela aura un retentissement aussi important que l'arrêt de la Cour suprême de l'année dernière.