Fil d'Ariane
Ted Kaczynski, surnommé "Unabomber" a été retrouvé mort dans sa cellule à 81 ans, selon une porte-parole du Bureau fédéral des prisons. Ses attentats aux colis piégés ont traumatisé les États-Unis entre 1978 et 1995.
Theodore Kaczynski devant le palais de justice fédéral, le 21 juin 1996, à Helena, dans le Montana. AP/ Elaine Thompson. Archive.
À partir de 1978 et pendant 18 ans, ce mathématicien diplômé de Harvard a envoyé seize bombes, dissimulées dans des colis postaux, à diverses personnes et entreprises, faisant au total trois morts et 23 blessés. Après une longue traque, il a été arrêté en 1996 et condamné à la prison à vie en 1998.
Il a été retrouvé inconscient dans sa cellule peu après minuit dans la nuit de vendredi 9 à samedi 10 juin et transporté vers un hôpital où son décès a été prononcé, a précisé la porte-parole.
La cause de sa mort n'était pas encore connue samedi 10 dans l'après-midi. Il avait été transféré en 2021 dans un établissement pénitentiaire de santé, en Caroline du Nord (sud-est).
"Unabomber" avait auparavant longtemps été détenu dans la prison de haute sécurité de Florence, dans le Colorado (ouest) - connue pour avoir abrité de célèbres prisonniers comme actuellement le baron de la drogue El Chapo.
Brillant mathématicien devenu ermite, Theodore Kaczynski s'était lancé dans une croisade contre le progrès et la technologie, fabriquant ses bombes dans une cabane des montagnes du Montana (nord-ouest) sans eau courante ni électricité.
Ses premières cibles étaient des universitaires et des compagnies aériennes, ce qui lui avait valu son surnom d'"Unabomber" (pour "University and Airline Bomber").
En septembre 1995, promettant d'arrêter ses envois de bombes, il avait obtenu du New York Times et du Washington Post qu'ils publient un long manifeste dans lequel il exprimait une haine de la technologie et du monde moderne.
En le lisant, un habitant de la côte Est des Etats-Unis, David Kaczynski, y a vu une similarité avec d'anciens écrits de son frère Theodore, coupé de sa famille depuis des années. Il alerte alors la police fédérale (FBI) et permet son arrestation en avril 1996.
Malgré un diagnostic de schizophrénie paranoïaque, les psychiatres ont considéré qu'il pouvait être traduit devant un jury. Pour éviter la peine de mort, il a plaidé coupable et a été condamné en 1998 à la prison à vie.