Donald Trump a dénoncé lundi 5 août le "racisme" et le "suprémacisme blanc" qu'il est lui-même accusé d'alimenter, après les deux fusillades ayant fait 31 morts au total ce week-end aux États-Unis. De son côté, Barack Obama a appelé, sans nommer directement son successeur républicain, à "rejeter fermement les discours (...) normalisant les sentiments racistes".
Des mères de famille manifestaient devant la Maison Blanche a Washington samedi dernier en colère contre le port d'armes aux Etats-Unis. C'était juste après la tuerie d'El Paso et quelques heures avant celles de Dayton. Des manifestations qui auront peut-être fait réfléchir le président américain accusé par ses opposants d'alimenter la haine raciale dans ses tweets ou ses déclarations.
Donald Trump étaient donc beaucop plus solemnel qu'à l'habitude ce lundi dans son adresse à la nation.
D'une seule voix, notre nation doit condamner le racisme, le sectarisme et le suprémacisme Blanc.
"Le tireur d'El Paso a posté un manifeste en ligne animé par la haine raciste. D'une seule voix, notre nation doit condamner le racisme, le sectarisme et le suprémacisme blanc", a affirmé le président américain. "Ces idéologies sinistres doivent être vaincues. La haine n'a pas sa place en Amérique. La haine déforme l'esprit, ravage le cœur et dévore l'âme."
Donald Trump se démarque pour la première fois des suprémacistes blancs qu'ils n'avaient pas voulu condamnés ces derniers mois dans de pareils cas. Mais soutenu par le puissant lobby américain des armes à feu, la NRA, il ne change pas de position sur le droit au port d'armes. Pour lui le problème n'est pas là. Donald Trump dénonce plutôt le cocktail "maladie mentale, haine et jeux vidéo" pour expliquer des drames commes ceux de Dayton ou El Paso.
C'est un éternel débat aux Etats-Unis qui bute toujours en dernier recours sur le locataire de la Maison Blanche.
Acte anti-mexicain
A Mexico, si le port d'armes est clairement condamné, on parle aussi d'un acte anti-mexicain après la tuerie d'El Paso.
Nous considérons qu'il s'agit d'un acte de terrorisme, dans ce cas, effectué sur le territoire des Etats-Unis, mais c'est du terrorisme contre les Mexicains. Marcelo Ebrard, ministre mexicain des affaires étrangères
Donald Trump est attendu mercredi à El Paso, la ville frontalière avec le Mexique ou le bilan de la tuerie a été revu a la hausse ce lundi matin : 22 morts dont au moins 7 Mexicains. Très discret depuis son départ de la Maison Blanche, l'ancien président démocrate Barack Obama a notamment appelé, sans nommer directement son successeur républicain, à "rejeter fermement les discours (...) normalisant les sentiments racistes".