L’onde de choc de l’
affaire de la NSA a eu une nouvelle répercussion mardi 24 juin aux États-Unis. Le Congrès américain vient d'adopter une loi prohibant toutes représailles à l’encontre d’un lanceur d’alerte travaillant comme fonctionnaire dans une agence de renseignement.
Cette loi, qui prendra effet dès le 1er octobre 2014, interdit toute sanction, licenciement ou rétrogradation d'un fonctionnaire dénonçant l'utilisation frauduleuse de fonds ou une activité mettant le public en danger auprès du directeur ou de l’inspecteur général de son agence, du directeur national du Renseignement ou des parlementaire membres des commissions du Renseignement.
Cette loi favorisera peut-être de nouvelles révélations au sein du système américain. De nombreux parlementaires reprochaient à
Edward Snowden d’avoir confié ses documents aux journalistes et non pas au gouvernement.
Le lanceur d’alerte qui a révélé l’étendue des activités des
programmes de surveillance américains en 2013 ne pourra pas bénéficier de cette loi. Edward Snowden n’était pas un fonctionnaire de l’Agence de sécurité nationale (NSA) mais il travaillait pour des sous-traitants, dont Dell, et ensuite pendant quatre ans chez Booz Allen Hamilton à Hawaï, qu’il a quitté, pour se réfugier à Hong Kong, avant de trouver exil en Russie.
Comme Edward Snowden, le soldat Bradley Manning qui avait fourni des documents secrets à Wikileaks ne dépend pas de cette loi, étant soumis à la justice martiale qui l’a inculpé de 35 années de prison en août 2013.